Entretien en profondeur, et en deux parties, avec Fabrice Goll, le directeur délégué aux sports à France 3, à propos de la diffusion abondante du basket sur les antennes régionales de la chaîne. Il faut en avoir conscience : nous vivons un moment tout à fait extraordinaire.
Fabrice Goll, qui décide de la diffusion de tel match ? Vous-même ? En concertation avec les régions ?
« C’est mon job. Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’on ne peut pas diffuser du basket quand on veut et comme on veut. Evidemment, sur France Télévisions, il y a des évènements sport très important. Lorsque vous avez Angleterre – France, vous n’allez pas mettre sur France 3 un match de basket. Donc, mon job, c’est déjà de tenir compte de la programmation nationale sur France TV. C’est de voir les jours où c’est possible de mettre du sport et en l’occurrence du basket. Quand c’est possible, je regarde le calendrier, les affiches, et en fonction de certains critères, je propose aux régions de produire certains matches avec le plus d’anticipation possible. Il faut aussi tenir compte de BeIN Sports qui a le premier choix. Il m’est arrivé de cibler un match qui soit pris par BeIN. C’est assez rare car on n’a pas forcément la même ligne. Le 30 avril, par exemple, il y a Nancy – ASVEL. J’ai ciblé ce match, je discute avec la direction régionale de France 3 Grand-Est, je le propose et à eux de dire, « on y va » ou « on n’y va pas ». Si c’est d’accord, je préviens la ligue. « Nous, on veut faire tel match, tel jour ». Forcément, il faut décaler le coup d’envoi car nous, on a deux cases, le samedi à 15h15 ou le dimanche à la même heure. La LNB voit avec les clubs si ceux-ci sont OK pour jouer à cette heure-là. Très, très souvent ils sont d’accord. C’est plus compliqué qu’une chaîne traditionnelle. BeIN regarde le calendrier, les affiches, ils choisissent Boulogne-Levallois – ASVEL, et c’est terminé.
Les antennes régionales sont-elles généralement d’accord pour vous suivre ?
Oui, mais comme on
Photo ouverture : France Télévisions