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La France ouvre la Coupe du Monde avec un exploit contre l’Australie !

L’équipe de France a accompli une performance de haute volée face à l’Australie, pays organisateur (70-57) et ses 9 000 fans, boostée par une Gabby Williams majestueuse (23 points à 10/15 aux shoots).

L’équipe de France a accompli une performance de haute volée face à l’Australie, pays organisateur (70-57) et ses 9 000 fans, boostée par une Gabby Williams majestueuse (23 points à 10/15 aux shoots).

On ne donnait pas chères des chances de l’équipe de France, très amoindrie, face aux vice-championnes du monde en titre qui se devaient de réussir leur entrée dans la compétition chez elle, à Sydney. Les Opals ont été très décevantes, à l’image de Lauren Jackson, qui à part une grosse baffe à Marine Fauthoux n’a pas montré grand chose lors de ses 10 minutes sur le terrain. Les Australiennes ont produit une bouillie de basket, et leur avantage au rebond (49 à 36) ne leur a été d’aucune utilité.

Empruntées sur demi-terrain, les Opals ont fini le match avec une réussite famélique de 26%, avec la seule Bec Allen (16 points) en double figure. C’est de leur faute, et tout autant du fait de la performance des Françaises, qui ont joué totalement libéré avec un coeur gros comme ça. Outre Gabby Williams, 4 autres joueuses présentent une évaluation supérieure à 10 alors que seules Bec Allen et Ezi Magbegor sont dans ce cas-là dans l’autre camp.

Photo : Lisa Berkani (FIBA)

Gabby Williams à 300 à l’heure

Une minute de silence en mémoire d’Elizabeth II -l’Australie est un royaume du Commonwealth- et Jean-Aimé Toupane lançait à l’abordage Marine Fauthoux, Sarah Michel, Gabby Williams, Alexia Chartereau et Marième Badiane. Bec Allen d’un côté et Gabby Williams de l’autre sont entrées en piste à fond. La Franco-Américaine a marqué 12 des 14 premiers points français avec quasiment pas de déchets.

Le rythme était très élevé, la défense des Bleues virevoltante, mais lorsque Gabby Williams regagnait le banc, l’attaque était à la peine. Après un quart-temps, hors la nouvelle joueuse de l’ASVEL, seuls 3 des 11 shoots des Françaises étaient entrés. Heureusement, les Australiennes manquaient souvent la cible derrière la ligne à 6,75 m (3/11).

La France a toujours été au coude à coude avec les Opals, qui n’ont connu qu’une fois une avance de cinq points (18-23). La reine Lauren Jackson est entrée sur le terrain au bout de cinq minutes, mais elle a accusé ses 41 ans. Avec une belle agressivité défensive, les Bleues ont réussi à endiguer les assauts des Australiennes, et sur un layup de Migna Touré, elles ont possédé pour la première fois trois points d’avance (32-29) à l’amorce de la dernière minute de la première mi-temps, malgré une sévère déficience au rebond (18 à 31).

Photo : Migna Touré (FIBA)

Ecart maximal à la dernière seconde

C’est toujours sur une solide défense que l’équipe de France (11 interceptions) s’appuyait pour conserver le leadership. Migna Touré, la championne de 3×3 et appelée de la dernière heure, mettait la main à la pâte et les Bleues continuaient de faire la course en tête : 40-33 (22e), 43-50 (18e). Les Australiennes n’étaient qu’à 28% de réussite aux tirs.

Les Bleues profitaient à fond du pick and roll dans l’axe et se battaient comme des diablesses, à l’image de ces trois joueuses se retrouvant à lutter à terre avec Marianna Tolo pour un rebond. Non seulement, les filles de Jean-Aimé Toupane ne craquaient pas, mais elles prenaient de la hauteur : 58-50 à 6’22 de la fin, 61-52, à 4’29. C’est un trois-points à 7 mètres de Gabby Williams et une superbe passe à l’intérieur de sa part pour Marième Badiane qui tuaient le match. Marine Fauthoux ne manquant pas deux derniers lancers pour pousser l’avantage à 13 points. Dans les tribunes, Marine Johannes était tout sourire.

« Nous sommes évidemment déçus », a déclaré l’entraîneur des Opals Sandy Brondello. »Ce n’est pas comme ça que nous voulions commencer. La France a joué très physique. Elles nous ont fait sortir de beaucoup de choses que nous voulions faire et nous n’avons pas répondu de la bonne manière. »
« On a entendu beaucoup de choses sur notre équipe », a déclaré Alexia Chartereau. « Nous sommes jeunes, nous n’avons aucune expérience, il manque des joueuses, blablabla. Mais ce soir, nous avons gagné, nous essayons de représenter notre pays du mieux que nous pouvons. Nous laissons tout sur le terrain. »

Pas le temps de savourer puisque dès demain, ce sont les Canadiennes qui vont être sur la route des Bleues. Ce « groupe de la mort » est très homogène et rien n’est encore acquis.

Le programme :

Vendredi 23 septembre à 10h00 : France-Canada
Dimanche 25 septembre à 6h30 : Mali-France
Lundi 26 septembre à 8h00 : France-Japon
Mardi 27 septembre à 9h30 : Serbie-France
Jeudi 29 septembre : Quarts de finale
Vendredi 30 septembre : Demi-finale
Samedi 1er octobre : Finale
*heure française

La boxscore est ICI.

Photo d’ouverture : Gabby Williams (FIBA)

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