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Nando De Colo sort de son silence

Après Tony Parker et Nicolas Batum, c’est Nando De Colo qui donne son sentiment sur le tournoi olympique raté des Bleus, un mois après la défaite cuisante face à l’Espagne en quart de finale. Selon l’arrière du CSKA Moscou, MVP de l’Euroligue faut-il le rappeler, il y a effectivement eu pas mal de f

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Après Tony Parker et Nicolas Batum, c’est Nando De Colo qui donne son sentiment sur le tournoi olympique raté des Bleus, un mois après la défaite cuisante face à l’Espagne en quart de finale.

Selon l’arrière du CSKA Moscou, MVP de l’Euroligue faut-il le rappeler, il y a effectivement eu pas mal de frustration chez les uns et chez les autres.

« Je comprends que Tony soit frustré »

Mais c’est la loi du sport ! Et encore plus dans les grandes équipes où les joueurs de talent doivent se partager la gonfle pour le bien supérieur de l’équipe. Pour Nando De Colo, il n’y a pas eu de crime de lèse-majesté…

« Je comprends que Tony puisse être un peu frustré par sa dernière campagne avec l’équipe de France. Il aurait forcément préféré décrocher une médaille pour marquer encore un peu plus l’histoire du basket français, on le souhaitait tous, » consent Nando De Colo sur Yahoo!. « Après, en ce qui me concerne, je respecte les consignes du coach et je prends mes responsabilités quand il le faut. Je ne me pose pas la question des statistiques ou de savoir qui prend le plus de tirs. Lorsqu’un joueur est en réussite à un moment donné, il faut l’alimenter. Mais de toute façon, on ne gagne des médailles qu’avec un groupe, un bloc collectif, pas avec une ou deux « têtes d’affiche ». Un seul joueur n’a jamais gagné des tournois à lui tout seul, encore moins dans le basket FIBA. »

En fait, et ainsi que l’expliquait Nicolas Batum en filigrane, les Bleus n’ont pas su retrouver la force collective qui leur a permis de conquérir l’Europe en 2013, ou d’aller chercher le bronze mondial en 2014. Nando De Colo pointe ainsi une forme de fatigue et de lassitude pour expliquer la déception carioca.

« La saison a été très longue pour tout le monde. Et le tournoi de qualification olympique aux Philippines début juillet nous a pompé pas mal d’énergie. Il ne faut pas non plus oublier les arrivées tardives de certains joueurs dans le groupe… Résultat : on a eu un peu de mal à se remettre en route. On n’a pas su faire les efforts qu’il fallait à l’entraînement et le coach l’a souvent souligné. On s’en est rendu compte lorsque la compétition a commencé. »

« Créer un nouvel élan » et « responsabiliser les jeunes »

Evidemment conscient qu’une page se tourne, Nando De Colo ne veut pas pour autant que les Bleus descendent dans la hiérarchie mondiale. La génération Parker a porté le basket hexagonal à ses meilleurs résultats. Il s’agit maintenant de perpétuer cette tradition d’excellence avec les jeunes qui montent, notamment Evan Fournier, Rudy Gobert ou Joffrey Lauvergne.

« Maintenant qu’une génération part, je pense qu’il faut tout remettre à plat et faire le maximum pour créer un nouvel élan au sein de l’équipe de France et responsabiliser autant que possible tous les jeunes joueurs talentueux que nous avons en France. Je crois qu’il faut s’appuyer sur les résultats et l’expérience passée, non pas pour la reproduire, mais pour tirer les enseignements de ce qui n’a pas fonctionné et engranger encore plus de titres. (…) Le prochain objectif avec l’équipe de France est clairement de récupérer le titre de champion d’Europe. »

Aussi ambitieux avec son club de Moscou, avec lequel il veut faire aussi bien que l’an passé (champion de Russie et champion d’Europe), qu’avec l’Equipe de France, Nando De Colo sera évidemment un des tauliers pour la troupe de Vincent Collet dans cette transition post-Parker.

Avec Boris Diaw qui va faciliter le passage de témoin, le Ch’ti veut également remettre les choses à plat avec Nicolas Batum, l’autre grand frustré de l’été olympique.

« J’ai déjà le sentiment de faire partie des “anciens” en équipe de France donc ça ne va pas changer non plus. Concernant Nico, je n’ai pas de doute qu’il retrouvera le niveau de jeu qui était le sien avec l’équipe de France par le passé et qui nous avait fait tant de bien. Et à côté nous avons des joueurs dans les deux meilleures ligues du monde et qui n’y font pas que de la figuration, loin de là. Pour les Bleus, il y a plein de raisons d’espérer ! »

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