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Russie : Quel avenir pour Alexey Shved ?

Par manque de garanties financières, le Khimki Moscou ne participera pas à la prochaine saison de VTB League. Une chute aux enfers pour un club qui s’était classé premier de la saison régulière la saison précédente, qui disputait l’Euroleague et dont le budget était de 33 millions d’euros.

Par manque de garanties financières, le Khimki Moscou ne participera pas à la prochaine saison de VTB League. Une chute aux enfers pour un club qui s’était classé premier de la saison régulière la saison précédente, qui disputait l’Euroleague et dont le budget était de 33 millions d’euros.

« Khimki a connu une situation similaire en 2013, » rappelle Sports.ru. « Pendant trois mois et demi, le club n’a pas versé de salaires aux joueurs en raison de « recettes instables de fonds extrabudgétaires ». C’est à ce moment-là que la direction a changé, et les sponsors étaient Mosoblgaz, le groupe MIC et Promsvyazbank. Un peu plus tard, ils ont été rejoints par Metalloinvest d’Alisher Usmanov, qui est devenu ensuite le principal donateur des ambitions  du Khimki. »

Avec l’apparition d’Usmanov, Khimki s’est habitué au luxe. Le club a signé avec Alexey Shved le plus gros contrat du basket-ball européen à l’époque : 4 millions d’euros par saison. Et puis il a enrôlé plusieurs stars, dont les salaires allaient de 1,3 à 2 millions d’euros : Greg Monroe, Jonas Zherebko, Timofey Mozgov, Eric McCollum, Jordan Mickey…

Cependant, à la fin 2020, en pleine saison régulière, Metalloinvest a suspendu de manière inattendue le financement du Khimki. Parallèlement, la situation sportive est devenue catastrophique et le club a soutenu jusqu’au bout son entraîneur lituanien Rimas Kourtinaitis, qui ne contrôlait plus la situation. Le Khimki s’est séparé au fur et à mesure de plusieurs joueurs, sans les payer. Alexei Shved (1,98m, 32 ans) a affirmé que le club moscovite lui doit des millions d’euros.

« Toutes ces années, le meilleur basketteur russe s’est régalé dans une zone de confort idéale : il se sentait comme le roi du Khimki, où il était autorisé à tout faire (ne pas défendre, manquer des matchs, n’écouter personne, y compris l’entraîneur), il a ravi le public avec du beau basket, il a reçu le titre du meilleur marqueur de l’Euroleague (et cette année aussi celui de numéro 1 aux passes décisives). Il semble que Shved en ait marre du basket depuis longtemps : il a officiellement refusé de jouer pour l’équipe nationale et de saisir l’opportunité d’aller aux Jeux olympiques, » analyse Sports.ru.

L’avenir de Shved est-il au CSKA ? Cela semble peu probable car le coach grec Dimitris Itoudis ne prendra pas ce risque alors qu’il vient de clore le chapitre Mike James. Le Zenit Saint-Petersbourg ? Peut-être. Un autre club européen? Pourquoi pas. Mais il devra lui demander des garanties de comportement. La Chine parait être l’opportunité la plus probable. Quoiqu’il en soit, la carrière du plus brillant des basketteurs russes est un énorme gâchis. A l’image de son club.

Photo: Euroleague

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