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Bourges : La dernière saison d’Elodie Godin en serrant les dents

Dans une interview au Berry, Elodie Godin confirme qu’elle dispute, à 37 ans, sa dernière saison de joueuse, et qu’il lui faut souffrir pour achever en beauté une riche carrière.

Dans une interview au Berry, Elodie Godin confirme qu’elle dispute, à 37 ans, sa dernière saison de joueuse, et qu’il lui faut souffrir pour achever en beauté une riche carrière.

Depuis trois saisons, la Berruyère apporte davantage de rebonds que de points. Grâce à sa hargne, son sens du placement, son immense expérience, elle a même encore augmenté son rendement dans la cueillette des ballons sous le panneau (6,1 par match en Ligue Féminine) vis à vis de la période 2017-2021. Mais en coulisses, ce n’est pas toujours drôle.

« C’est un peu compliqué, mais j’ai la chance que le staff médical et le coach acceptent ma situation et me gèrent super bien, dit-elle. Il faut savoir que je m’entraîne très, très peu parce que je ne le peux plus. J’ai eu, il y a trois ans, une rupture du tendon d’Achille, à droite, due à une bursite (une inflammation, NDLR). Et maintenant, c’est à gauche. Pour l’instant, le tendon est sain, mais c’est super douloureux. Il est énorme et s’enflamme très rapidement. C’est compliqué à gérer, mais comme c’est ma dernière saison, je le fais. Je veux bien finir et tout donner pour l’équipe. Mais c’est vrai qu’il peut y avoir parfois un peu de frustration parce qu’au bout de 45 minutes, une heure d’entraînement, on est obligés de me stopper. J’aurais envie de donner un peu plus, mais je ne peux plus. »

Elodie Godin assure avoir la compréhension de ses coéquipières vis à vis de son traitement spécial.

« Dès le début de saison, Olivier (Lafargue, le coach) a prévenu le groupe. Je suis arrivée bien avant les filles, quand elles étaient en sélection. On a pu faire plusieurs tests pour savoir à partir de combien d’heures d’entraînement mon tendon s’enflamme. On a trouvé un équilibre pour que je puisse jouer les matchs et m’entraîner un minimum. On a trouvé des alternatives : le vélo, des choses qui évitent les frottements. Les filles ont accepté, elles ne râlent pas. Des fois, elles en déconnent, même. Je pense qu’elles sont contentes que je puisse donner ce que je donne sur le terrain. En tout cas, je n’ai jamais eu de retour négatif. Elles comprennent, elles savent que c’est la blessure. C’est pour ça que, quand on me demande “tu vas refaire une saison ?”, je réponds “non, je n’en referai pas” (rires). »

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