Dans une longue interview à L’Equipe Magazine, Boris Diaw explique pourquoi il a pris sa retraite sportive. Et c’est finalement tout simple.
« (…) L’autre aspect, c’était le plaisir personnel que j’aurais pu prendre sur le terrain par rapport au niveau qui était devenu le mien. Quand tu n’arrives plus à faire ce que tu voudrais, parce que tu n’as plus les jambes de tes 20 ans, le plaisir n’est plus le même. Tu repenses aux finales NBA 2014 et tu te dis que tu ne peux plus… Même si tu as envie, que tu visualises ce qu’il faut faire pour gagner le match, tu n’as plus les qualités physiques pour créer la différence. Car l’adrénaline, c’était ça: pouvoir jouer dans ces sphères, être compétitif, avoir le niveau! Et là, je n’arrivais plus à produire autant. »
Son retrait de l’équipe de France ?
« Si j’avais signé dans un club, j’aurais pu continuer jusqu’à la Coupe du monde 2019. Mais là, sans club, je trouvais joli le symbole de m’arrêter à 247 (NDLR sélections), comme ma mère. »
L’ancien capitaine des Bleus fait évidemment preuve d’humour dans l’interview :
« Aujourd’hui, ce qui me fait le plus kiffer, c’est de répondre à cette question qu’on me pose tous les jours depuis vingt ans : « Vous êtes drôlement grand, vous jouez au basket ? » Maintenant, je peux dire non. J’adore ! « Vous faites quoi ? » «Oh, je suis instructeur de plongée, photographe…»
Son éventuel futur dans le basket ? Ce ne sera pas comme proprio d’un club (il a déjà donné avec les JSA Bordeaux), ni comme manager ou coach mais une porte est ouverte pour l’équipe de France :
« Mais je n’ai pas envie d’être dans le staff sportif, dans le coaching, la prise de décision. Par contre, être au contact de l’équipe, des joueurs, s’ils ont besoin… »
Photo: FIBA
