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Thomas Bach, président du CIO, plaide en faveur des équipes nationales et fustige l’Euroleague

A Marbella en Espagne, Thomas Bach, président du Comité International Olympique, a délivré un message très fort hier au cours de l’assemblée générale du comité olympique européen, en faveur de la défense du modèle européen du sport menacé par les intérêts privés. Au centre des déba

A Marbella en Espagne, Thomas Bach, président du Comité International Olympique, a délivré un message très fort hier au cours de l’assemblée générale du comité olympique européen, en faveur de la défense du modèle européen du sport menacé par les intérêts privés. Au centre des débats, le basket.

Thomas Bach est un des hommes les plus puissants du monde sportif. Hier, il a clairement tiré la sonnette d’alarme. « Le modèle européen du sport est sous pression, pour ne pas dire menacé. » Il a fermement invité tous les comités olympiques nationaux du vieux continent à travailler directement avec leurs gouvernements pour qu’au niveau européen, des décisions soient prises pour protéger le modèle européen du sport face aux appétits des entreprises privées qui propose « des modèles de compétitions principalement construit sur l’argent et qui traitent les athlètes comme de purs produits. »

L’Union Européenne, en dépit d’une déclaration unie des ministres des sports des pays membres en mai dernier, n’a pas encore légiféré sur la question, mais les informations apportés la semaine dernière par les Football Leaks relatives à l’organisation autonome d’une ligue fermée regroupant sur invitations les clubs les plus prestigieux du football européen, pousse un peu plus encore le sujet sur le devant de la scène.

« Ces organisations ne s’intéressent qu’à la cerise sur le gâteau »

Ces revendications d’une nouvelle façon de voir et d’organiser le sport vient écraser la conception historique de ce domaine en Europe.

« Notre engagement dans le sport est construit sur la solidarité, l’inclusivité et s’appuie sur l’engagement de millions de bénévoles et de volontaires partout sur le continuent », a poursuivi Thomas Bach. « Nous percevons une tendance venant de certains gouvernements, et en particulier au niveau de l’Union Européenne, soutenant que la valeur d’une organisation et d’une activité n’est plus définie par les valeurs qui l’animent et par sa contribution à rendre la société meilleure, mais qu’elle est définie désormais par l’argent et le marché. Cette approche ignore purement et simplement la contribution sociale partout en Europe. Ces organisations privées ne s’intéressent qu’à la cerise sur le gâteau. Elles veulent récolter les fruits d’un arbre que d’autres ont planté et entretenu pendant tant d’années. C’est exactement ce qu’on voit dans le basket européen avec l’Euroleague et la façon dont elle s’est introduite dans le basket européen, d’une façon qui rend aujourd’hui impossible d’organiser les événements pour les équipes nationales. Il y a bien d’autres exemples. »

Le patinage, le hockey sur glace, la natation et peut être demain le football.

Au niveau de l’Union Européenne, le cas du basket est actuellement étudié de près. Thomas Bach alerte donc contre une législation qui pourrait « détruire les valeurs olympiques sous- jacente au sport ». Selon lui, il est indispensable que les missions de formations, les missions sociales, et la défense d’un réseau très important du mouvement bénévole sportif continue à être défendu et encadré par des fédérations, des structures à but non-lucratif, aujourd’hui attaqués par des entreprises mues par la recherche du profit à court terme. « C’est dans l’intérêt de la société européenne. »

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