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Raphaël Desroses : « Je ne remercierai jamais assez David Cozette »

Retraité depuis la fin de la saison 2016-2017 après 20 ans au plus haut-niveau, Raphaël Desroses a commenté son dernier match de la saison à l’occasion du premier rendez-vous de la finale des Playoffs d’accession de Pro B lundi dernier entre Roanne et Fos Provence Basket (68-72), ses deux dernières

Retraité depuis la fin de la saison 2016-2017 après 20 ans au plus haut-niveau, Raphaël Desroses a commenté son dernier match de la saison à l’occasion du premier rendez-vous de la finale des Playoffs d’accession de Pro B lundi dernier entre Roanne et Fos Provence Basket (68-72), ses deux dernières équipes en Pro. L’occasion de dresser le bilan de cette reconversion déjà réussie au micro de SFR Sport, en parallèle avec le passage de ses diplômes d’entraîneur (il a été assistant du Pole Espoir île de France) et la poursuite de sa carrière au niveau inférieur au Stade de Vanves en Nationale 2.

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Suite de notre entretien avec l’ancien capitaine limougeaud, présent en spectateur hier lors de l’acte II de la finale à Fos-sur-Mer, qui a désormais troqué son maillot pour un saillant costume de commentateur, au plus près de l’action.

Raphaël Desroses, ça ne vous a pas démangé d’assister à des matchs de haut-niveau au bord du parquet cette saison ?

Si forcément, surtout que je n’ai pas mis ma carrière pro entre parenthèses parce que je ne pouvais plus jouer mais parce que j’ai privilégié ma reconversion. On m’a proposé de beaux projets, mais j’avais déjà enclenché le passage de mes diplômes d’entraîneur, il fallait que j’entraîne, etc, et je ne pouvais pas aménager un emploi du temps cohérent en restant en pro. Je suis parti en N2 parce que je voulais quand même continuer à jouer, et je savais que j’en avais encore sous la semelle. Quand on voit des matchs comme ça, on se dit forcément qu’on aimerait y être. Mais aujourd’hui je ne regrette pas mon choix parce que ça a payé, aussi bien au niveau du coaching puisque j’ai eu mon diplôme d’état qu’au niveau de la télé. Je voulais mettre un pied dans les médias et je l’ai fait cette année en commentant des matchs. Je suis content d’avoir réalisé ces objectifs à côté de ma carrière de joueur, ça ne me laisse aucun regret. Même si j’avais encore cette petite flamme en moi, il faut être raisonnable aussi, je ne voulais pas faire un an de plus pour faire un an de plus au détriment de trois ou quatre années de carrière à suivre sur une reconversion. C’est un choix cohérent, même si ça me démange toujours.

Vous allez continuer à jouer au Stade de Vanves la saison prochaine ?

On est en train de finaliser ça mais normalement je vais repartir avec Vanves pour une saison. Ça me permet aussi d’être disponible pour commenter des matchs, c’est un deal que j’avais avec eux. Comme ça tout le monde est content, et la N2, c’est le juste milieu pour moi. Quand on vient du monde pro, on peut encore prendre du plaisir en N2. En dessous ça aurait sans doute été trop faible. J’ai eu des propositions notamment dans le sud où c’était plus de la N3. Mais je ne me voyais pas y jouer, non pas par boulard, mais parce que le jeu y est trop différent. Là, en N2, j’ai la chance d’avoir un coach qui a son diplôme pour coacher en pro, qui essaie de mettre en place un basket collectif, qui ressemble un petit peu plus à ce qu’on connaît au haut-niveau. Il est super intelligent même dans le jeu et on peut prendre du plaisir, c’est important aussi.

Comment avez-vous atterri à SFR Sport en début de saison dernière ?

Quand j’ai su que Vanves voulait que l’on travaille ensemble pour cette saison, ça a fait tilt dans ma tête. C’est quelque chose que j’avais en tête depuis des années, le monde des médias sportifs m’a toujours intéressé, et commenter des matchs, c’est quelque chose que j’avais en tête. Quand j’ai su que j’avais une chance d’avoir un pied-à-terre sur Paris, j’ai contacté David Cozette pour lui proposer mes services. Je lui ai dit que j’étais super intéressé, je l’avais su aussi par Fred Weis, qui est un ami et avec qui j’ai joué, que s’ils avaient les coupes d’Europe, il y aurait sûrement besoin de quelqu’un, d’un troisième homme, pour décharger un peu les deux collègues. Même si c’était un match par mois ça m’intéressait de mettre un premier pied dedans pour m’aguerrir un peu. Je voulais voir ce que je pouvais faire et prendre de l’expérience. Il m’a répondu très tôt dans l’été, fin juin, qu’à ce moment-là il ne pouvait pas encore vraiment se prononcer, mais qu’il y avait effectivement une possibilité en cas de Coupe d’Europe, et qu’il me ferait faire un essai pour voir si je pouvais faire l’affaire. Et c’est comme ça que ça s’est passé. Je suis venu faire un essai qui a priori à été assez concluant pour qu’il me donne ma chance. Et ça s’est bien goupillé. Le fait qu’au niveau du coaching, je sois sur le pôle espoir Ile de France et libre le week-end aussi. J’avais négocié mes lundis off avec Vanves à la base pour rentrer dans le sud à Montpellier, et du coup c’est un peu devenu ma case, Fred et Stephen étant sur l’émission buzzer tous les lundis, il fallait quelqu’un pour commenter les matchs. Ça s’est bien empilé et moi qui espérait faire quelques matchs même en cabine, je me suis retrouvé à faire des directs sur place. J’étais super content, je ne remercierai jamais assez David de m’avoir tendu la main et donné ma chance. J’espère lui avoir donné satisfaction pendant l’année.

« J’ai su que je pouvais le faire après mes années à Limoges où je prenais souvent la parole en public en tant que capitaine »

Vous aviez déjà eu ce genre d’expérience aux commentaires par le passé ?

Jamais auparavant mais je savais que je voulais le faire. Je suis quelqu’un qui parle très vite en temps normal, il fallait vraiment que je prouve que je pouvais faire ça. J’ai su que je pouvais le faire après mes années à Limoges où je prenais souvent la parole en public en tant que capitaine. J’étais souvent interviewé avant le match, après le match, dès qu’il y avait un meeting avec les supporters ou une rencontre avec les sponsors il fallait prendre le micro, j’ai vu que j’étais assez à l’aise, sur des émissions radios aussi qu’on pouvait faire là-bas localement. Ça a ravivé un peu ce côté-là chez moi. Je voulais me prouver que je pouvais le faire, et après j’ai appris sur le tas. On peut croire à première vue que c’est facile mais ce n’est pas donné à tout le monde. Si on n’est pas fait pour ça ça peut être vite compliqué. J’ai tendance à dire que si on paraît normal, c’est qu’on est déjà pas mauvais (rires). Si vous mettez quelqu’un qui n’a jamais fait ça et qui ne sait pas le faire, on sent tout de suite qu’il y a un truc qui cloche.

Vous étiez très méticuleux à votre poste plus d’une heure avant le coup d’envoi à prendre des notes à Roanne. Lesquelles ? Vous qui connaissiez les deux équipes par cœur…

Même si on connaît bien les deux équipes, on se renseigne toujours sur les dynamiques actuelles, les joueurs qui ont été performants en playoffs, le classement, les confrontations directes. Il faut aussi reconnaître qu’on suit moins le championnat. L’an dernier, d’ailleurs d’arriver de Pro B en Jeep ELITE m’a demandé un temps d’adaptation, pour me remettre à jour. Les premiers mois, je ne connaissais pas vraiment tous les joueurs. Là, c’est pareil il y avait quelques joueurs que je connaissais un peu moins, parce que je n’étais pas en Pro B cette année. Il y a toujours des stats à mettre, aller chercher la petite info, regarder ce qui s’est dit dans les journaux, noter deux trois points sur lesquels tu vas t’appuyer pour la prise d’antenne, quelques petits pense-bêtes parfois pour être prêt pour le match.

Quel match vous a le plus marqué aux commentaires cette saison ?

Il y en a eu plusieurs mais je dirais mon premier gros match. J’ai eu la chance de faire Nanterre-Strasbourg à l’aller à Nanterre. Ça s’était terminé après deux prolongations, serré tout le match, des coups d’éclat, de la folie… Ça m’a marqué dans le sens où c’était le premier match de folie que j’ai fait. Ensuite, j’ai eu la chance de faire pas mal de matchs qui sont partis en prolongation, un peu fous. Mais celui-là était spectaculaire et fou. C’est un peu la magie de Nanterre et ces histoires de folie. En face, il y avait quand même un gros Strasbourg. Nanterre avait fait une grosse perf en allant chercher ce match en double prolongation. Un match comme ça, c’est facile à commenter, quand tu es passionné. Tu n’as juste qu’à t’enflammer naturellement. Ce match là à été le premier du genre pour moi.

Quels ont été vos premières impressions en tant que consultant pour SFR Sport ?
En tant que sportif et basketteur je suis ça depuis tellement d’années. Je mange les médias américains à longueur de temps, je regarde beaucoup les émissions de basket. Et de pouvoir commenter un match avec David Cozette qui est un peu le Richard Dacoury du commentaire, ça fait toujours un petit quelque chose. De la même manière qu’un joueur va essayer de s’identifier à d’autres grands joueurs, quand tu as envie de commenter des matchs et de travailler dans ce métier-là, il y a des mecs sur qui tu ne peux pas passer à côté, un David Cozette, un George Eddy, Jacques Monclar, ce sont quand même des références dans ce métier-là. Et quand comme moi on suit le basket depuis une vingtaine d’années, ce sont des voix qui reviennent tout le temps. Et ça fait toujours quelque chose. Et au sujet d’Alex (Biggerstaff) avec qui j’ai commenté la plupart des matchs, j’ai eu la chance de tomber sur un bon acolyte. C’est ce qui m’a permis aussi d’avancer plus vite, être avec quelqu’un qui me met vachement à l’aise, qui est autant passionné que moi de basket, et du coup ça a tout de suite tiqué. Il n’y a pas de conflit générationnel ou quoi que ce soit, on a tout de suite été sur la même longueur d’ondes, ça a été un gros plus et je ne le remercierai jamais assez de m’avoir aidé. David (Cozette) m’a tendu la main et m’a donné ma chance, Fred (Weis) m’a donné l’info, et Alex (Biggerstaff) m’a aidé à me réaliser pleinement. Voilà les trois acteurs majeurs de mon début de reconversion dans ce milieu.

Avec Alex Biggerstaff, le duo du lundi soir sur SFR Sport 2

Vous allez poursuivre la saison prochaine ?

J’espère continuer là-dedans, c’est pour ça que l’année prochaine je vais avoir plus de temps. Je me laisse un peu de temps et c’est pour ça que je ne vais pas coacher directement l’année prochaine. Je compte continuer à jouer parce que je suis encore en bonne santé et que je ne vais pas m’en priver, et dégager du temps disponible pour continuer à faire ça. Ça ne veut pas forcément dire qu’on aura besoin de moi j’attends des nouvelles de ce côté-là on verra bien, en tout cas je me laisse vraiment des dispos. Parce que cette année, j’ai parfois dû refuser, alors qu’on avait besoin de moi pour rendre service sur un match, parce que ce n’était pas le deal de départ vis-à-vis de mon club, j’étais très pris avec les entraînements au pôle espoir. Et je devais refuser à contrecœur. Là je veux vraiment me donner une année où je libère beaucoup de temps pour ça, et je ferai un bilan à la fin de la saison prochaine, pour voir si j’ai avancé là-dessus ou si je me dirige plus vers une carrière de coach. En parallèle, je vais quand même passer mes diplôme d’assistant vidéo, qui demande beaucoup moins d’investissement et de temps que le DE. Et puis ça correspond également au métier de consultant, puisque c’est aussi notre rôle de l’analyse vidéo en direct. Tout correspond plutôt. Bien voilà un peu le projet que j’ai pour la saison prochaine.

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Suite de notre entretien avec l’ancien capitaine limougeaud, présent en spectateur hier lors de l’acte II de la finale à Fos-sur-Mer, qui a désormais troqué son maillot pour un saillant costume de commentateur, au plus près de l’action.

Raphaël Desroses, ça ne vous a pas démangé d’assister à des matchs de haut-niveau au bord du parquet cette saison ?

Si forcément, surtout que je n’ai pas mis ma carrière pro entre parenthèses parce que je ne pouvais plus jouer mais parce que j’ai privilégié ma reconversion. On m’a proposé de beaux projets, mais j’avais déjà enclenché le passage de mes diplômes d’entraîneur, il fallait que j’entraîne, etc, et je ne pouvais pas aménager un emploi du temps cohérent en restant en pro. Je suis parti en N2 parce que je voulais quand même continuer à jouer, et je savais que j’en avais encore sous la semelle. Quand on voit des matchs comme ça, on se dit forcément qu’on aimerait y être. Mais aujourd’hui je ne regrette pas mon choix parce que ça a payé, aussi bien au niveau du coaching puisque j’ai eu mon diplôme d’état qu’au niveau de la télé. Je voulais mettre un pied dans les médias et je l’ai fait cette année en commentant des matchs. Je suis content d’avoir réalisé ces objectifs à côté de ma carrière de joueur, ça ne me laisse aucun regret. Même si j’avais encore cette petite flamme en moi, il faut être raisonnable aussi, je ne voulais pas faire un an de plus pour faire un an de plus au détriment de trois ou quatre années de carrière à suivre sur une reconversion. C’est un choix cohérent, même si ça me démange toujours.

Vous allez continuer à jouer au Stade de Vanves la saison prochaine ?

On est en train de finaliser ça mais normalement je vais repartir avec Vanves pour une saison. Ça me permet aussi d’être disponible pour commenter des matchs, c’est un deal que j’avais avec eux. Comme ça tout le monde est content, et la N2, c’est le juste milieu pour moi. Quand on vient du monde pro, on peut encore prendre du plaisir en N2. En dessous ça aurait sans doute été trop faible. J’ai eu des propositions notamment dans le sud où c’était plus de la N3. Mais je ne me voyais pas y jouer, non pas par boulard, mais parce que le jeu y est trop différent. Là, en N2, j’ai la chance d’avoir un coach qui a son diplôme pour coacher en pro, qui essaie de mettre en place un basket collectif, qui ressemble un petit peu plus à ce qu’on connaît au haut-niveau. Il est super intelligent même dans le jeu et on peut prendre du plaisir, c’est important aussi.

Comment avez-vous atterri à SFR Sport en début de saison dernière ?

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