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Guide Pro B 2018-19 – Joe Burton à Blois: « Heureux d’être de retour »

Après la Leaders Cup en guise de tour de chauffe, le championnat 2018/19 de Pro B débute le 12 octobre et nous vous proposons une présentation complète avec une analyse de chaque équipe, un focus sur un joueur à suivre plus particulièrement, des photos et des vidéos. Ce dossier de présentation est p

Après la Leaders Cup en guise de tour de chauffe, le championnat 2018/19 de Pro B débute le 12 octobre et nous vous proposons une présentation complète avec une analyse de chaque équipe, un focus sur un joueur à suivre plus particulièrement, des photos et des vidéos.

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Bonne lecture !

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Blois a réalisé l’un des gros coups de l’intersaison en faisant revenir Joe Burton en France. Pour sa première saison en Pro B en 2015-2016, le poste 5 avait fait un carton, remportant le titre de MVP de la division (16,2 points, 9,9 rebonds, 24,7 d’évaluation en moyenne par match) à Evreux sous les ordres de Laurent Pluvy, coach qu’il a suivi à Roanne la saison suivante avec la même réussite (17 points, 9 rebonds, 22,4 d’évaluation). Le nouveau pivot de l’ADA est reconnu pour son gabarit, plutôt imposant, son efficacité mais aussi pour sa gentillesse en dehors des terrains. Partout où il est passé, Joe Burton a laissé le souvenir d’une personne souriante et attachante, aussi cool dans la vie que déterminée sur un parquet. Lors de son retour sur le parquet de l’ALM en octobre 2016, il a ainsi reçu une standing ovation poignante, à la hauteur du personnage et de l’empreinte qu’il a laissée.

Le nouveau blésois, de retour après une saison passée en D2 Japonaise (aux Aomori Wat’s), s’est également fait connaître pour être celui que l’on surnommait « l’indien de Pro B ». Né sur dans une « réserve » (territoire réservé aux tribus amérindiennes), à Soboba (Californie) où vivent la tribu des Luiseños, d’un père bahaméen et d’une mère améridienne. A lui tout seul, il est le fruit de ce que l’Amérique a produit de pire (le massacre des indiens d’Amérique) mais aussi de ce qu’elle peut offrir de meilleur avec ce parcours hors du commun qui a fait de lui un joueur professionnel, reconnu à l’étranger. Avec une telle histoire, un entretien avec le n°11 de l’ADA ne pouvait être que passionnant. Au menu à l’aube de ce nouveau chapitre : un peu d’histoire, du sociétal mais aussi du basket ! Sur ce sujet, un sacré défi attend la formation de Mickaël Hay : faire oublier la triste issue de la saison dernière (montée invalidée). Pour cela, il faudra faire aussi bien, à savoir une saison exceptionnelle. Pari tenu ?

La vie de natif et le regard des Etats-Unis sur sa propre histoire

Comment décririez-vous la vie d’un « natif » américain aux USA aujourd’hui ?

Ça ressemble à la vie normale. Nous sommes traités de la même façon que tout le monde. J’ai grandi dans une réserve et j’y vis toujours en dehors de la saison. J’ai une maison là-bas et toute ma famille y est restée. Ma mère, mes oncles, tantes… On forme une communauté assez proche. Durant ma jeunesse, ça n’a pas toujours été facile, car il y avait pas mal de violence, de drogue, d’alcoolisme. Mais j’en ai toujours été protégé par ma famille. Je suis issue d’un milieu très sportif et c’est pour ça que j’ai choisi le basket. Dans l’ensemble, je dirais que c’est une vie normale. Chacun a sa propre culture et elle est ancrée chez nous aussi. Mais comme c’est le cas ici où la culture française et d’autres comme celles venues d’Afrique arrivent à cohabiter. La culture « native américaine », c’est comme un petit pays, un petit état avec un style de vie différent. Pour autant, on ne reste pas entre nous. En Californie, toutes les ethnies, toutes les communautés du monde sont présentes. C’est un mélange de cultures, de religions, d’ethnies. Tout le monde est différent, mais ça ne cause pas de problème et chacun peut faire sa vie de la façon dont il l’entend.

Quelle est le poids de cette communauté « native » dans le débat américain ?

Chaque réserve possède son fonctionnement, ses élus et son gouvernement (le bureau des affaires indiennes, NDLR). Les représentants des réserves de Californie se rendent régulièrement à Sacramento, la capitale de l’état, pour participer à une assemblée. C’est là qu’ils nous représentent, que nos intérêts sont défendus et que nos affaires sont gérées. On évoque ce qui a été fait pour notre communauté, et ce qui peut encore être amélioré. C’est assez bien réglementé. Nous sommes représentés, nous avons notre mot à dire dans le débat sur la vie quotidienne et les sujets qui animent notre territoire. De la même façon, nous votons pour les maires, les membres du congrès, les sénateurs, les gouverneurs. Tout le monde a le droit de s’exprimer aux Etats-Unis et c’est aussi le cas pour nous.

Comment l’Amérique d’aujourd’hui se comporte-t-elle vis à vis de son histoire et du génocide qui a été commis sur ses terres ?

Bien évidemment, je connais la vraie histoire, à savoir que les Indiens étaient là avant Christophe Colomb qui cherchait avant tout à rejoindre la route des Indes et qui s’est perdu. Il est arrivé sur le continent américain, où nous étions installés. Il s’est approprié cette terre et vous connaissez la suite. A partir du collège, on nous apprenait ceci dans les livres d’histoire : « Christophe Colomb a découvert l’Amérique. Les Indiens d’Amérique étaient là. C’est ainsi que le « nouveau monde » a commencé ». Et sur la page suivante, c’est le début de l’histoire de la création des Etats-Unis. Il y a comme un vide. Donc, au collège on ne nous apprend pas vraiment cette partie, c’est comme ça que les livres d’histoire sont écrits. Mais lorsque tu grandis, que tu vas au lycée, à l’université, si tu t’intéresses à la vérité, tu finis par la trouver. Le plus marrant dans tout ça, c’est que d’un côté, les USA n’apprennent pas la vraie histoire à nos enfants, et de l’autre, lorsque je suis arrivé en Europe, pour ma première année en tant que joueur professionnel, au Danemark, beaucoup de gens me demandaient : Pourquoi les Américains délivrent une fausse version de l’histoire vis à vis des Indiens d’Amérique ? Car lorsque je suis arrivé, je me suis présenté comme « natif », j’ai expliqué un peu mon histoire. Et c’est la première chose qui est ressortie : pourquoi ce mensonge ? C’est comme ça. Je connais la vérité, la plupart des gens la connaît, mais une petite partie a son propre point de vue et veut que ce soit celui-là qui soit enseigné.

Un combat est-il mené pour que cette partie de l’histoire soit davantage reconnue ? Des les livres d’histoire par exemple…

En Californie et même dans tous les réserves de natifs du pays, il y a des gens qui parcourent le pays pour se battre contre ça. Aux States, il y a le « Christopher Colombus Day » tous les deuxièmes lundis du mois d’octobre, qui est un jour férié. Et bien évidemment, on ne célèbre pas cette date. On essaie même de se débarrasser de ce jour parce qu’il ne reflète pas la réalité. La vérité, c’est que nous étions là bien avant lui. Les Américains de cette terre, c’est nous. Et nous avons été déracinés, et parqués dans des réserves dans lesquelles nous vivons encore aujourd’hui. En gros, on nous a pris notre terre, on nous en a redonné une petite partie, loin de chez nous. Et en plus, cette terre appartient au gouvernement américain, et on doit payer pour pouvoir y vivre, ce qui est assez ridicule.

Qu’est ce qui pourrait rendre la vie des « natifs » un peu meilleure ? Si vous pouviez améliorer quelque chose, qu’est ce que ce serait ?

Je dirais plus d’égalité entre toutes ces réserves disséminées à travers le pays. Pour parler de ce que je connais le mieux, à savoir ma réserve, la vie est plutôt agréable. J’ai le sentiment que beaucoup d’opportunités sont offertes à la jeunesse, il existe beaucoup de programmes, de choses mises en place pour les aider à s’épanouir, qu’ils aient accès à l’éducation, aux livres, aux grandes études. Nous avons des ressources, mais il y a des réserves qui n’en bénéficient pas, qui n’ont pas ces aides. Je crois que le gouvernement pourrait faire un meilleur boulot et devrait débloquer des fonds afin d’aider les réserves qui sont vraiment dans le besoin, en Californie notamment, où la vie est très chère. Il y a des endroits non loin de chez moi où les gens ont besoin d’aide.

Colin Kaepernick, la question des inégalités aux Etats-Unis

Vous avez mentionné le combat de la communauté « native » sur le « Christopher Colombus Day ». Quel est votre point de vue sur celui de Colin Kaepernick contre les violences policières et les inégalités aux Etats-Unis ?

Ce n’est un secret pour personne. L’Amérique est raciste et les inégalités sont évidentes. On le voit tous les jours en opposant par exemple au slogan « Black lives matter » (la vie des Noirs compte) « All lives matter » (toutes les vies comptent). Il y a beaucoup de racisme aux Etats-Unis, mais aussi dans le monde. Partout où tu vas, il y a toujours du racisme, une population opprimée… Je crois que ce serait déjà une bonne chose de pouvoir le dire : les droits doivent être égaux pour tout le monde. On l’entend dans les grands discours des dirigeants. Mais ils disent ça d’un côté et de l’autre, leurs actions sont différentes. Pour la question des violences policières, je dirais simplement qu’il y a des bons flics et des mauvais flics. Si tu te fais arrêter, la première des choses à faire est de coopérer et ne surtout pas te mettre dans une position où un recours à la force pourrait être nécessaire. Il faut parfois savoir ravaler sa fierté, surtout si tu n’as rien fait de mal, et se soumettre à ce qu’ils disent et, normalement, tout rentrera dans l’ordre. Il y a d’autres cas pour lesquels la police est confrontée à des gens éduqués, qui connaissent leurs droits et le font savoir aux agents. C’est là que ça peut devenir compliqué, parce que leur autorité est remise en question et la température peut très vite grimper. Ce sont des choses basiques, mais le gouvernement doit faire mieux sur ce sujet pour éviter ces drames. Il devrait y avoir plus d’égalité, les mêmes opportunités pour tout le monde.

La communauté « native » se bat-elle aux côtés des « Afro-américains » sur ce sujet ?

On se bat à leurs côtés depuis des années, que ce soit au sujet des violences policières, de l’esclavage, ou sur la question du racisme. J’ai le sentiment que ce que Colin Kaepernick a fait ne concerne pas uniquement la communauté « afro-américaine », mais toutes les minorités. Et je suis derrière lui pour ça. Tout le monde doit être traité avec respect. Pour moi, tout le monde est pareil, et quand je sors dans la rue, je ne vais pas maudire une personne à cause de sa couleur de peau. Je n’ai pas été éduqué comme ça. Ça joue aussi, la façon dont tu as grandi et l’environnement dans lequel tu as évolué. Si tu as été entouré de racistes toute ton enfance, tu vas probablement le devenir.

Vous trouvez que le monde du sport professionnel en général l’a suffisamment soutenu ?

Le truc, c’est que la liberté d’expression existe. Tu as le droit de dire et de faire à peu près ce que tu veux. Donc s’il veut s’agenouiller en signe de protestation, il peut le faire. C’est aussi ça, l’égalité, d’avoir la possibilité de s’exprimer. Et les gens qui le soutiennent ne devraient pas être victimisés et être traités d’ingrats ou d’ignorants pour ça. Maintenant, le vrai problème de ce sujet, c’est que s’est surtout une question d’argent. Comme je l’ai dit, le pays est raciste. Et si des stars soutiennent Kaepernick, ils vont s’opposer à la NFL et à une partie du public qui est contre ce combat. Il va y avoir le poids de la NFL, des médias qui vont le relayer et ils n’en récolteront que de la mauvaise publicité. La NFL, la NBA… ces ligues ont un vrai poids, une forte influence. La NFL a du mal à choisir son camp sur la question, se retrouve un peu piégée. Elle dit : « Oui, la liberté d’expression existe, mais ce geste est un manque de respect ». Et pour revenir sur la question du soutien, je dirais qu’en gros, les voix du sports les plus écoutées comme LeBron James peuvent supporter quelqu’un de tout leur cœur, mais jusqu’à un certain point.

Vous mentionnez le pouvoir de l’argent, mais le pouvoir politique semble aussi très influent…

Bien sûr, voilà autour de quoi ça tourne. Vous vous rappelez de Donald Sterling, le propriétaire des Clippers qui avait un discours ouvertement raciste, y compris à propos de ses propres joueurs. C’était un cas connu et ça a pris du temps (de le faire virer, NDLR), mais c’est quelque chose qui devait vraiment être fait. Il n’y avait pas d’autre alternative et la NBA a réussi à le faire, pour les Clippers, mais aussi pour sauver son honneur. Je suis d’accord sur le fait que la NBA est essentiellement constitué de joueurs issus des minorités, mais la NBA a avant tout réagi pour se protéger. Elle a raisonné en terme de marque, d’entreprise et c’est à ce moment qu’ils s’en sont débarrassés. Pour pouvoir se sauver la face et dire : « Vous voyez, la NBA n’est pas raciste ».

En NBA, on n’a effectivement pas vu beaucoup de joueurs mettre leur genou à terre en guise de soutien…

Oui et ce qui explique le mieux cette situation, c’est que Colin Kaepernick n’a plus de job. Voilà pourquoi personne ne pose son genou à terre. Tout est question d’argent. C’est triste mais c’est comme ça. On devrait pouvoir faire ce qu’on semble juste et se battre pour les valeurs qu’on estime importantes. Les stars supportent Colin, mais ils ont aussi des responsabilités et des gens de leurs familles, des amis qu’ils doivent aussi « assumer » si on peut dire. Les gens ont protesté, de tout temps, pour l’égalité. Mais malgré tout, Colin a gagné dans le sens où il représente une voix à présent.

Vous poseriez le genou à terre sur le sol américain si vous en aviez l’opportunité ?

Oui, mais je ne suis personne, ça ne fera pas les gros titres des journaux. Si Colin Kaepernick le fait, ou LeBron James le fait ou une quelqu’un d’aussi important, alors on en parlera. Il faudrait que je joue en NBA pour que ça ait de l’impact ! Si c’est un lycéen qui le fait, il ne se passera rien. Il faut avoir un certain statut, sinon ça ne changera pas grand-chose, ou alors ça prendra du temps. Ça pourrait même te causer plus de souci qu’autre chose. Ce combat ne date pas de la première fois où Colin Kaepernick a posé son genou à terre, mais on en est presque toujours au même point… Mais ça ne veut pas dire que je vous déconseillerais de vous battre pour ce qui vous semble juste.

Blois, un nouveau départ

Quels souvenirs gardez-vous de votre expérience au Japon la saison dernière ?

Je retiendrais les fans en premier lieu. Ils étaient incroyables. C’est une culture différente, une autre façon de vivre. Il y a beaucoup de respect entre les gens et c’est quelque chose de vraiment marquant. Au niveau basket, c’est… différent. Complètement différent de ce qu’on peut trouver en Europe. Je peux dire que je suis heureux d’être de retour (rires).

La France vous a manqué ?

Oui et pas qu’à moi. Ma femme me disait souvent « Et pourquoi on ne retournerait pas en France ? ». Le jour où je le lui ai dit qu’on allait à Blois, c’était la plus heureuse ! (rires)

Avez-vous eu d’autres offres provenant de France, et si c’est le cas, pourquoi avoir chois Blois ?

En fait, je ne sais pas parce que je n’en ai pas vraiment discuté avec mes agents. Ils m’ont dit que Blois avait fait une offre et j’ai accepté parce que je voulais revenir en France. Je crois qu’il y a eu d’autres offres mais celle-ci était la plus intéressante. Et puis j’ai choisi Blois parce qu’ils avaient été champions de Pro B. Le projet était bien, l’équipe aussi. Le coach (Mickaël Hay) m’a dit qu’il voulait faire de moi un meilleur joueur et qu’ensemble, on ferait en sorte d’arriver en première division. Ce serait super si on arrivait à reproduire le même parcours et monter tous ensemble. C’est l’objectif.

Vous connaissiez les problèmes que Blois rencontrait au sujet de la montée avant de signer ?

Oui, le GM (Julien Monclar) et le coach m’avaient bien expliqué la situation. Mais j’ai répondu : « Aucun souci pour moi. Pro B ou Pro A, je signe » (rires). Je voulais juste jouer. D’avoir un contrat déjà, c’était top.

Comment le groupe a réagi lorsque la décision finale est tombée ?

Bien sûr, il y avait beaucoup de déception. Les joueurs, le staff, tout le club a travaillé dur pour en arriver là la saison dernière et ça n’a pas payé. Il faut essayer de le prendre de la meilleure façon possible et se dire : « OK, allons leur prouver une deuxième fois » et c’est ce que les joueurs présents l’an dernier vont tâcher de faire. Bien sûr, ils sont déçus de ce qu’il s’est passé, mais ils ne peuvent rien y changer. Le club a essayé tant qu’il a pu. A nous de renouer avec la victoire et prouver à la ligue qu’ils ont eu tort.

Vous continuez de découvrir vos nouveaux coéquipiers. Comment ça se passe jusqu’à présent ?

Ça se passe très bien. Le style est différent, on fait beaucoup plus de pick&rolls. Je continue d’assimiler la façon de jouer, les atouts des uns et des autres, les spécificités de ce genre. On n’a pas gagné un match de la pré-saison, mais j’ai eu le sentiment qu’on progressait à chaque partie, qu’on apprenait à se connaître. C’était compliqué aussi parce que l’équipe n’était pas au complet durant la prépa. Il y avait toujours un absent entre les sélections nationales, les tournois 3×3… Charly (Pontens) n’est pas avec nous actuellement et Noé (Abouo) nous a manqué avant car il jouait avec la Côte d’Ivoire. Ça n’a pas été facile mais on va gérer ça. C’est encore la pré-saison, on ne s’inquiète pas pour la Coupe de France et la phase de groupe de la Leader’s Cup. L’objectif pour nous, c’est d’être prêt le 12 octobre.

Tyren Johnson vous a succédé en tant que MVP de Pro B la saison dernière, voilà qui forme une belle raquette…

Bien sûr, on a les moyens de dominer à l’intérieur. Il faudra s’assurer qu’il existe une bonne relation entre le poste haut et le poste bas, se créer des automatismes, instaurer une routine pendant les matchs pour s’assurer des points faciles et ça devrait le faire. Il est plus efficace aux abords de la raquette et moi à l’intérieur, donc en effet ça peut bien fonctionner. On a des styles différents et je fais toujours en sorte de pouvoir jouer avec tout le monde. A nous de trouver le bon rythme.

Quel va être l’objectif cette saison ?

Simplement de s’améliorer chaque jour, individuellement mais aussi en tant qu’équipe. On veut remporter la Pro B et être en mesure de monter à nouveau. Pour y arriver, que ce soit collectivement ou individuellement, on devra travailler sur tous les aspects du jeu. On veut grandir ensemble.

Arrivées : Charles-Noé Abouo (Fos-sur-Mer), Joe Burton (Aomori Watts, Japon), Thomas Cornely (Caen), Tim Eboh (Espoirs Limoges), Omari Gudul (Levski Sofia, Bulgarie)

Départs : Jonathan Augustin-Fairell (Cholet, Jeep ÉLITE), Drissa Ballo, Ahmed Doumbia (Tours, N1), Thomas Hieu-Courtois (Aix-Maurienne), Julyan Motti (Tarbes-Lourdes, N1), Assane Ndoye (retour prêt Chalon-sur-Saône), Torey Thomas  (Etoile Sportive Rades, Tunisie)

Effectif 2018-2019 : Thomas Cornely, Charly Pontens, Benjamin Monclar, Florian Thibedore, Charles-Noé Abouo, Tim Eboh, Tyren Johnson, Joe Burton, Omari Gudul.

Coach : Mickaël Hay Assistant : Benjamin Avon

Cinq majeur probable : Thomas Cornély, Benjamin Monclar, Noé-Charles-Abouo, Tyren Johnson, Joe Burton

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Blois a réalisé l’un des gros coups de l’intersaison en faisant revenir Joe Burton en France. Pour sa première saison en Pro B en 2015-2016, le poste 5 avait fait un carton, remportant le titre de MVP de la division (16,2 points, 9,9 rebonds, 24,7 d’évaluation en moyenne par match) à Evreux sous les ordres de Laurent Pluvy, coach qu’il a suivi à Roanne la saison suivante avec la même réussite (17 points, 9 rebonds, 22,4 d’évaluation). Le nouveau pivot de l’ADA est reconnu pour son gabarit, plutôt imposant, son efficacité mais aussi pour sa gentillesse en dehors des terrains. Partout où il est passé, Joe Burton a laissé le souvenir d’une personne souriante et attachante, aussi cool dans la vie que déterminée sur un parquet. Lors de son retour sur le parquet de l’ALM en octobre 2016, il a ainsi reçu une standing ovation poignante, à la hauteur du personnage et de l’empreinte qu’il a laissée.

Le nouveau blésois, de retour après une saison passée en D2 Japonaise (aux Aomori Wat’s), s’est également fait connaître pour être celui que l’on surnommait « l’indien de Pro B ». Né sur dans une « réserve » (territoire réservé aux tribus amérindiennes), à Soboba (Californie) où vivent la tribu des Luiseños, d’un père bahaméen et d’une mère améridienne. A lui tout seul, il est le fruit de ce que l’Amérique a produit de pire (le massacre des indiens d’Amérique) mais aussi de ce qu’elle peut offrir de meilleur avec ce parcours hors du commun qui a fait de lui un joueur professionnel, reconnu à l’étranger. Avec une telle histoire, un entretien avec le n°11 de l’ADA ne pouvait être que passionnant. Au menu à l’aube de ce nouveau chapitre : un peu d’histoire, du sociétal mais aussi du basket ! Sur ce sujet, un sacré défi attend la formation de Mickaël Hay : faire oublier la triste issue de la saison dernière (montée invalidée). Pour cela, il faudra faire aussi bien, à savoir une saison exceptionnelle. Pari tenu ?

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