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Jeep Elite : Le baromètre des non-JFL, épisode 2 (1ère partie)

Neuf journées de championnat se sont écoulées depuis le premier épisode de notre baromètre sur les non-JFL de Jeep Élite. Et les fortunes de ce contingent étranger continuent d’être très variées. Ce qui nécessite de répartir cette analyse en deux parties. Voici la première.

Neuf journées de championnat se sont écoulées depuis le premier épisode de notre baromètre sur les non-JFL de Jeep Élite. Et les fortunes de ce contingent étranger continuent d’être très variées. Ce qui nécessite de répartir cette analyse en deux parties. Voici la première.

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La Jeep Élite peut se révéler un formidable révélateur de talents, mais aussi se montrer impitoyable pour ceux qui n’arrivent pas (ou ne peuvent pas) se mettre au niveau. C’est en grande partie ce qui explique le fort nombre de mouvements enregistré dans les équipes de l’élite française au cours de ces deux derniers mois : pas moins de onze joueurs non-JFL ont quitté le club qui les avait accueillis et quatorze ont fait leurs premiers pas dans une nouvelle équipe – dont deux qui ont « changé de crémerie ».

Ils sont partis

Nous évoquions leurs difficultés lors de notre premier épisode, la sentence a fini par tomber sur eux : Alex Abreu (Châlons-Reims), Jonathan Augustin-Fairell (Cholet), Robert Arnold (Dijon) et Robert Rothbart (Le Portel) ont été obligés de faire leurs bagages faute de répondre aux attentes de leur club. D’autres départs surprennent plus, comme celui de Ian Hummer à Monaco ou celui de Demetrius Conger au Mans. Pour le premier, si son implication n’attirait aucun reproche, c’est son faible impact offensif qui a joué en sa défaveur. Pour Conger, il semble que ce soit plus une question d’inadaptation à l’équipe qui ait entraîné son départ. Autre joueur qui avait plutôt bien commencé avant de disparaître de la circulation, faute d’implication défensive dans son cas, Kerem Kanter (Bourg-en-Bresse). Quant à Danny Gibson (Cholet), il a à la fois payé son faible rendement et les questions qui se posaient sur la validité de son passeport camerounais. Corey Fischer (Fos-sur-Mer) a lui quitté les bords de la Méditerranée à la fin de sa pige, correcte mais sans plus (9,6 d’éval). Enfin, deux joueurs ont changé de boutique : après sa pige réussie à LDLC Asvel, Eric Buckner s’est engagé à Monaco, où il n’a mis qu’un match avant de faire éclater ses qualités. De son côté, London Perrantes, peu à son aise à Limoges, est parti à Cholet, où il s’est imposé comme un patron, tournant à 16,2 d’éval (contre 8,8 au CSP).

Ils sont arrivés

Outre les « cas particuliers » Buckner et Perrantes, douze nouveaux non-JFL ont déposé leur paquetage en Jeep Élite. Avec une « arrivée-retour », celle de Sergii Gladyr, le sniper ukrainien revenu à Monaco, où il évoluait la saison dernière, après avoir passé le début de la saison sans club. Un retour gagnant (12,3 d’éval), le joueur n’ayant rien perdu de son adresse à 3 pts ni de sa rugosité défensive.

Du côté d’Antibes, l’arrivée de Taurean Green et de Chris Otule a redonné des couleurs à une équipe en souffrance. Le premier s’est imposé comme le maître à jouer des Sharks, malgré une baisse de régime en toute fin d’année alors que le second alterne bon et moyen mais se montre plus convaincant que lors de la saison dernière à Gravelines-Dunkerque (10,9 d’éval avec Antibes contre 5,0 au BCM).

À Bourg, le départ de Kanter a été compensé par l’arrivée de Mike Moser, difficile à juger sur ses deux premières sorties, aux antipodes l’une de l’autre : 2 puis 24 d’éval. À voir sur la durée.

Châlons-Reims en manque de meneur fiable, Abreu a laissé sa place à l’ancien nancéen Zabian Dowdell qui, sans révolutionner le jeu du CCRB, lui apporte plus de stabilité – au profit notamment de Blake Schilb et Devin Ebanks. Pour sa part, Dijon a remplacé Arnold par Tarence Kinsey, extérieur référencé en Europe mais qui peine à trouver ses marques (4,8 d’éval en quatre matchs).

Le Mans, lui, a fait appel au belge Jonathan Tabu pour remplacer Conger, un choix qui a posé question sur ses six premières sorties (à peine 6 d’éval moyenne) avant un dernier match pétaradant (28 pts et 11 pds, 35 d’éval, contre Fos). Une étincelle isolée ou un véritable départ ?

Pour remplacer Rothbart, Le Portel a fait appel à O. D. Anosike, déjà vu brièvement (et sans relief particulier) à Strasbourg lors des playoffs 2013-2014. Bien que manquant de régularité, il a pris une place importante dans le dispositif d’Éric Girard (11,5 d’éval, 6 fois dans le cinq majeur sur 8 matchs).

À Levallois, Durand Scott est là en tant que pigiste médical de Rasheed Sulaimon. Après deux premières sorties difficiles (-5 d’évaluation cumulée), il semble commencer à prendre son rythme. Pour sa part, Jordan Taylor amène à Limoges une stabilité à la mène qui manquait à son prédécesseur. Elle se traduit plus par la belle série du CSP (une défaite puis quatre victoires depuis son arrivée) que par ses statistiques personnelles (6,8 pts à 34,4 %, 8,6 d’éval).

Enfin, Jarell Eddie occupe le poste de « 4 au large » que recherchait Strasbourg. Avec une réussite contrastée : plus ailier qu’intérieur, Eddie est une vraie menace à 3-pts (51,6 % de réussite !) mais pèse peu dans les autres secteurs de jeu.

Le bal des éclopés

Comme chaque saison, les infirmeries des clubs de Jeep Élite se remplissent à mesure que les matchs s’accumulent. À Antibes, Skele a manqué deux matchs, alors que le décevant Trevor Thompson n’a plus foulé les parquets depuis la sixième journée, tout comme Viktor Gaddefors. À Châlons-Reims, Pape Badji n’a lui joué que cinq matchs, son retour de blessure à la 12e journée s’étant conclu par une rechute dès après le match suivant. Antywane Robinson (Cholet) s’est quant à lui blessé lors de la 10e journée (avec une reprise non-concluante lors de la 12e). À Gravelines-Dunkerque, c’est le meneur Edgar Sosa qui est arrêté, pour plusieurs semaines (sans compter la menace d’une suspension pour avoir bousculé un arbitre).

Longtemps blessé en 2017-2018, Cameron Clark commençait à retrouver la bonne carburation avant d’à nouveau se blesser. De retour après trois matchs manqués, il effectue pour le moment un retour « en douceur ».

Au Portel, le meneur Brandyn Curry a manqué cinq matchs avant d’effectuer (journée 10) un retour convaincant mais irrégulier. Quant à son coéquipier Jeffrey Crockett, il a effectué ses premiers pas en Jeep Élite lors de la 12e journée, alternant le très bon (27 d’éval en J13) et sorties médiocres (2 d’éval lors du dernier match).

À la peine depuis le début de la saison, Rasheed Sulaimon (Levallois) est arrêté depuis la 11e journée. Jaraun Burrows (Fos) a pour sa part manqué six matchs et il effectue un retour timide (4 d’éval moyenne) alors qu’il avait brillé avant de se blesser : 16 puis 24 d’éval (J6 et 7).

À Monaco, Lazeric Jones a manqué quatre matchs avant de revenir en J12 et d’alterner sorties moyennes et coups d’éclat (25 d’éval contre Strasbourg, J14). Quant à son coéquipier Gerald Robinson, blessé après la 3e journée, il n’est revenu que le temps de deux parties (J9 et 10) avant de rejoindre à nouveau l’infirmerie. Et lui aussi a alterné le bon et le moins bon.

Le Nanterrien Demetrius Treadwell, de son côté, a démarré sa saison en J7, prenant petit à petit sa place d’intérieur remplaçant combatif et régulier. Une définition qui s’applique aussi, dans une moindre mesure, à Akos Keller (Pau-Lacq-Orthez), qui se montre plus limité en attaque. Son coéquipier Taqwa Pinero a pour sa part manqué neuf matchs, une coupure qui semble lui avoir permis de retrouver un peu d’adresse (31 % avant sa blessure, 57 % depuis son retour, sur deux matchs).

Ça ne va pas fort

Passons maintenant aux joueurs restés valides sur cette première partie de saison (avec parfois un match manqué, pour certains). Quelques-uns éprouvent de grandes difficultés, comme Olivier Troisfontaines, à l’adresse toujours en berne (33,4 %) et sur lequel Erman Kunter semble de moins en moins compter (10 minutes en cumulé sur les deux derniers matchs). De même, Obi Emegano (Dijon) continue à éprouver des difficultés à se mettre au niveau de la Jeep Élite, alors que Moses Ehambe (Le Portel) voit toutes ses stats baisser par rapport à la saison précédente. Enfin, sans qu’il puisse paraître menacé, A. J. Slaughter (LDLC Asvel) manque cruellement de régularité et ses dernières sorties (trois matchs sur quatre à 3 ou moins d’éval) ne rassurent guère. Reste le cas particulier de Louis Adams (Châlons-Reims), jeune joueur payé comme un stagiaire (25 000 €, selon nos estimations) pour une production… de stagiaire ! Il passe en effet 2,7 minutes sur le terrain pour une production totalement anecdotique de 0,4 d’éval.

On en attend plus

De nombreux joueurs non-JFL ne présentent pas le rendement attendu, laissent à penser qu’ils peuvent « mieux faire ». C’est le cas à Antibes de Louis Campbell : le « général » orchestre la manœuvre des Sharks mais est statistiquement peu rentable (6,2 d’éval en 23,4 minutes). À Boulazac, c’est Raymond Cowels qui déçoit, avec un rendement bien inférieur à celui qu’il avait l’an dernier à Hyères-Toulon. La même remarque s’applique à Lamonte Ulmer (Bourg), moins rentable qu’avec le CCRB la saison passée. À Cholet, Michael Young marque (15,4 pts) mais son comportement semble quelque peu agacer son coach. Quant à Jimmy Baron (Châlons-Reims), il est en souffrance depuis la 10e journée (7,2 d’éval sur les six derniers matchs).

Plus au sud, Marcus Dove (Fos) réalise quelques belles prestations (cinq matchs à 19 ou plus d’éval) mais « se rate » trop souvent (six matchs à 6 ou moins d’éval). Du côté de Gravelines, Myles Hesson a rattrapé une première partie de saison décevante à l’occasion d’un dernier match conclu par 22 pts et 29 d’éval, une prestation que le BCM serait ravi de le voir réitérer. Il serait également très content, on peut l’imaginer, que Scott Wood sorte plus souvent de sa coquille de « joueur de l’ombre » et apporte plus souvent sa belle adresse à 3-pts (41,6 %). Au Portel, Darnell Williams semble avoir pâti de l’arrivée d’O. D. Anosike, réalisant quelques prestations très médiocres (-5 d’éval à Nanterre par exemple) et ayant perdu sa régularité d’avant. Du côté de Limoges, sans qu’ils soient décevants ni que leurs stats soient médiocres, on peut penser que les chauds supporters locaux aimeraient que Dwight Hardy et Isaiah Miles apportent encore plus que ce qu’ils produisent. Et le constat est le même pour Samardo Samuels, qui semble toutefois reprendre des couleurs depuis l’arrivée de François Peronnet aux commandes de l’équipe. À Monaco, Derek Needham défend et se montre régulier, mais l’ASM en attend certainement plus de lui à la création (3,3 pds en 27,4 minutes). Le club de Nanterre, lui, aimerait sans doute que ses cadres supposés soient à l’unisson à leur meilleur. Dominic Waters, parfois brillant, est aussi capable de se « trouer » alors que Julian Gamble ne fait que trop rarement admirer ses qualités offensives. Enfin, à la SIG, deux joueurs laissent insatisfait : Mike Green, qui ne pèse pas assez sur le jeu de son équipe, et Mardy Collins, parfois trop soliste et forçant trop (3/12 à Boulazac, 2/11 à Levallois, etc.).

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La Jeep Élite peut se révéler un formidable révélateur de talents, mais aussi se montrer impitoyable pour ceux qui n’arrivent pas (ou ne peuvent pas) se mettre au niveau. C’est en grande partie ce qui explique le fort nombre de mouvements enregistré dans les équipes de l’élite française au cours de ces deux derniers mois : pas moins de onze joueurs non-JFL ont quitté le club qui les avait accueillis et quatorze ont fait leurs premiers pas dans une nouvelle équipe – dont deux qui ont « changé de crémerie ».

Ils sont partis

Nous évoquions leurs difficultés lors de notre premier épisode, la sentence a fini par tomber sur eux : Alex Abreu (Châlons-Reims), Jonathan Augustin-Fairell (Cholet), Robert Arnold (Dijon) et Robert Rothbart (Le Portel) ont été obligés de faire leurs bagages faute de répondre aux attentes de leur club. D’autres départs surprennent plus, comme celui de Ian Hummer à Monaco ou celui de Demetrius Conger au Mans. Pour le premier, si son implication n’attirait aucun reproche, c’est son faible impact offensif qui a joué en sa défaveur. Pour Conger, il semble que ce soit plus une question d’inadaptation à l’équipe qui ait entraîné son départ. Autre joueur qui avait plutôt bien commencé avant de disparaître de la circulation, faute d’implication défensive dans son cas, Kerem Kanter (Bourg-en-Bresse). Quant à Danny Gibson (Cholet), il a à la fois payé son faible rendement et les questions qui se posaient sur la validité de son passeport camerounais.

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Photos: Mike Green (Strasbourg, FIBA), Jonathan Tabu (Le Mans, FIBA), Gerald Robinson (Monaco, Eurocupbasketball), Scott Wood (Gravelines, BCM).

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