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Limoges: Quand François Peronnet s’est retrouvé coach au Japon

François Peronnet, 45 ans, a remplacé Kyle Milling comme head coach du Limoges CSP le 8 décembre. Depuis, les Limougeauds qui étaient alors mal en point, ont enchaîné 7 victoires de suite en Jeep Elite. Ils se sont aussi qualifiés pour le top 16 de l’Eurocup même si la tâche s’y est révélée très ard

François Peronnet, 45 ans, a remplacé Kyle Milling comme head coach du Limoges CSP le 8 décembre. Depuis, les Limougeauds qui étaient alors mal en point, ont enchaîné 7 victoires de suite en Jeep Elite. Ils se sont aussi qualifiés pour le top 16 de l’Eurocup même si la tâche s’y est révélée très ardue (1 victoire et 4 défaites) dans un groupe aux noms qui claquent : Valence, Malaga et Etoile Rouge de Belgrade. Qui est François Peronnet dont la carrière est fait de va et vient entre la fonction d’assistant et celle de coach principal et qui a alterné la Pro A/Jeep Elite avec la Pro B ?

Il évoque dans ce deuxième chapitre son aventure au Japon, il y a deux ans. Une expérience riche humainement et originale. Vous pouvez lire ICI la première partie de l’interview.

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Comment vous êtes-vous retrouvé au Japon en 2016 ? Vous souhaitiez vivre une expérience à l’étranger ?

La réflexion était de se dire qu’après un certain nombre d’années dans le championnat de France, il fallait se remettre en question en vivant quelque chose de différent. Le hasard a voulu qu’il y ait une opportunité au Japon et j’ai pris l’avion.

Vous n’avez pas hésité car entre vivre une expérience en Europe ou en Amérique du Nord et une au Japon, il y a une marge ?

Il faut savoir qui ont est. Je n’aurais jamais eu d’opportunités en Amérique du Nord (sourire). Au regard de ma carrière, les opportunités étaient davantage sur des pays plus exotiques ou d’un niveau basket inférieur.

Les Tokyo Hachioji Trains était dans la troisième division nationale ?

Ce qui s’est passé c’est que juste l’année d’avant, il y avait deux premières divisions qui étaient en concurrence et il y avait une deuxième division. La FIBA ou ses représentants ont fait comprendre au Japon qu’il fallait arrêter cette concurrence et donc la décision a été prise de regrouper ces deux ligues qui étaient en concurrence comme l’Euroleague et la FIBA Basketball Champions League. En regroupant les deux premières divisions et la deuxième, ça faisait 48 équipes qu’ils ont réparti en fonction de critères sportifs, financiers et d’infrastructures. Le club qui m’a embauché n’avait qu’une année d’existence et donc c’était effectivement de la troisième division.

Le premier obstacle, c’est donc la barrière de la langue ? Vous aviez un traducteur en permanence ?

Les gens parlent peu anglais et de mon côté je ne parle pas du tout japonais, aussi dans toutes les équipes japonaises il y a un interprète. La plupart du temps ce sont des Japonais qui ont fait une ou deux années de college aux Etats-Unis. J’ai eu deux interprètes pour traduire en anglais.

Les joueurs japonais parlent-ils anglais comme en Europe ?

Dans mon équipe, très peu. Il y avait un joueur qui avait un très bon niveau d’anglais car il avait vécu en Nouvelle-Zélande. Pour le reste c’était extrêmement limité.

C’est possible de faire passer des consignes, des sentiments par l’aide d’un traducteur ?

Il y a forcément de la perte dans les deux sens. Le traducteur fait le tampon entre le message que vous envoyez et la personne qui va le recevoir. Au-delà de ça vous ne maîtrisez en rien le niveau de la traduction. Par exemple, à l’entraînement, après tel mouvement, vous dites « tu vas te placer à 45° », le traducteur va dire « tu vas te placer là-bas », on en avait aucune connaissance de cette traduction approximative. Ça amène des incompréhensions plus ou moins importantes. La mécanique est d’être le plus synthétique possible, précis, d’employer les mêmes mots le plus souvent possible pour essayer de réduire cette distorsion dans la traduction. En ce qui concerne les sentiments, bien évidemment ils ne passent pas à travers la traduction mais à travers de la forme de votre discours et de votre langage corporel.

« Le sourire que vous allez lire comme narquois, chez eux c’est que l’individu se retrouve en difficulté et c’est quelque part l’expression de la fuite »

Vous disiez que les mimiques des Japonais n’ont pas la même signification qu’en occident ?

Ils ont un langage corporel différent du nôtre et par exemple quand vous êtes dans un vestiaire pour faire un briefing d’avant ou d’après-match et qu’un individu baisse la tête, ça n’a pas la même signification chez eux que chez nous. Chez nous, on peut avoir l’impression qu’il n’est pas attentif ou abandonne, chez eux c’est une forme de respect. Donc dans votre vestiaire, vous avez vos joueurs américains et vos joueurs japonais qui, pour la même situation, vont avoir un langage corporel différent. De la même manière, le sourire que vous allez lire comme narquois, chez eux c’est que l’individu se retrouve en difficulté et c’est quelque part l’expression de la fuite.

On vous avait prévenu de ça ou vous avez dû le découvrir sur le tas ?

Je savais que ça allait être différent mais on n’acquière les codes qu’avec le temps. C’est en faisant des erreurs que je me suis rendu compte de certaines choses. Typiquement ce sourire que j’estimais narquois de la part de mon capitaine, qui avait une grosse éthique de travail et que je reprenais très rarement, a fait que j’ai accentué ma pression sur lui alors qu’il était déjà en difficulté. J’ai mal analysé ce que son visage me laissait transparaître. A la sortie de l’entraînement, je suis allé le voir avec mon joueur japonais qui parlait anglais et pas mon traducteur qui était trop faible, on a conversé et c’est là que j’ai compris mon erreur, à la fois dans l’analyse et dans la réaction. On regarde de notre côté en disant « c’est dur pour nous » mais c’est aussi dur pour les joueurs qui sont en face.

Pour vos joueurs, vous étiez le premier coach étranger ?

Pour la moitié, oui. Au Japon, il y a quelques coaches étrangers, espagnols, américains, sud-américains Un coach féminin danois de première division, l’année où j’y étais.

Avez-vous connu le même choc culturel avec l’entourage, les dirigeants ?

La façon dont les Japonais établissent la relation humaine avec la personne qui est face à eux est différente de chez nous. Ce sont des gens très réservés, qui ont du mal à dire non lors d’une réunion. Ils vont passer par quelqu’un d’autre a posteriori pour faire passer le message. C’est leur façon de faire. Mais par contre mon président était différent. L’année précédente, il jouait dans l’équipe et il était à l’opposé des Japonais classiques avec qui il n’y a pas de contacts physiques. Lui, le deuxième jour, il vous fait un hug à l’américaine. Le jour d’Halloween, je crois, il s’est déguisé en Minnie ! Sur les 48 clubs, il devait y en avoir un comme ça. Il avait une façon d’établir la relation humaine qui était plus dans le contact et dans l’échange que la majorité des autres Japonais.

On a du vous traduire le règlement pour que vous sachiez par exemple, que si vous aviez droit à 3 joueurs étrangers, ils ne pouvaient pas être présents en même temps sur le terrain et que vous étiez limité à 1 aux 1er et 3e quart-temps, et 2 aux 2e et 4e quart-temps ?

Je l’ai su à l’arrivée dans le pays. C’était un règlement qui avait été unifié pour les trois divisions. Par contre, je n’ai découvert d’autres éléments du règlement que lorsque la compétition était déjà lancée. Ce n’est pas la faute des Japonais, c’est moins qui ne suit pas en situation de comprendre l’ensemble du truc. Le premier match, on a un temps-mort télé et je ne savais pas qu’il y en avait. Je ne pouvais pas discuter avec les arbitres car ces trois-là ne parlaient pas anglais.

https://www.youtube.com/watch?v=ALWjOk5rhbY

« C’est plus un basket qui est dans l’évitement à la fois en défense et en attaque. Ils sont moins dans les bumps et plus dans la capacité à éviter un écran pour rester avec le gars »

La différence de niveau est très importante entre les Américains de l’équipe et les Japonais ?

Oui, il y a un décalage. Pour donner une idée, dans mon équipe de troisième division, il y avait un joueur américain qui la saison d’avant avait joué en coupe d’Europe contre Châlon-sur-Saône dans une équipe d’un pays de l’Est. J’avais des enveloppes budgétaires supérieures à tous les clubs de Pro B, en troisième division. En première division, sur certains contrats, ils sont capables de mettre 350 000 dollars nets d’impôts sur les joueurs étrangers. Mes huit Japonais étaient pros. Je pense que d’une manière générale le décalage de niveau est un peu moins de manière générale car il y a des joueurs japonais qui jouent au basket. Il y a des gens qui ont une certaine valeur athlétique, certains qui ont quand même un peu de taille. Le style de jeu est différent de l’européen. C’est plus un basket qui est dans l’évitement à la fois en défense et en attaque. Ils sont moins dans les bumps et plus dans la capacité à éviter un écran pour rester avec le gars. La création du mouvement dans le jeu offensif est plus dans le changement de direction et le changement de rythme, dans l’exploitation de l’écran ou de la prise de position préférentielle.

C’est un jeu de passes avec une capacité de scorer à trois-points importante ?

Chez nous, en caricaturant, vous avez trois joueurs et demi qui sont des shooteurs dans une équipe de dix. Eux en ont six et demi, sept sur tous les postes. Ils ont cette culture du shoot, du travail du shoot, qui font que la majorité des joueurs sont des dangers à minima à mi-distance quelque soit leur poste. La contrepartie de ça, et c’est étonnant au regard de leur culture qui est plutôt dans la mesure du risque, c’est qu’ils ont un rapport à la prise de risque sur le tir qui est différent de ce que l’on a chez nous. Ils ont une vraie capacité à tirer et ils vont prendre des tirs que l’on va qualifier de difficile de façon plus importante au niveau de leur récurrence que chez nous.

Quelle est l’importance populaire et médiatique du basket au Japon ?

C’est bien évidemment en-deca des sports individuels de combat comme le judo ou collectifs comme le baseball et le football mais je crois que l’approche des Jeux Olympiques a fait que, à la fois le gouvernement et la ligue, ont eu une volonté de mettre en avant ce sport-là. Mais il ne sera jamais au niveau du football, du baseball ou du judo et compagnie.

Il y a du monde dans les salles ?

C’est très variable. Vous pouvez jouer de temps en temps devant 200 personnes comme devant 3 000. Comme c’était l’année où ils venaient de faire la répartition entre les trois divisions, dans ma division, il y avait une équipe qui l’année d’avant était dans la première division, avec des joueurs à 150 ou 180 000 dollars, qui se déplaçait en avion dans tout le Japon. Ça n’avait rien à voir avec le petit club de quartier comme le nôtre ou un ou deux autres dans notre division. Il avait certainement été mis en troisième division pour des problématiques financières passées.

Vous, c’était un club de quartier ?

Le quartier Hachioji est lié à la culture universitaire. Il y avait des équipes universitaires et équivalentes aux high schools qui avaient des résultats mais pas d’équipe professionnelle et c’est pour ça qu’ils avaient fondé celle-ci à cet endroit-là. Ils estimaient qu’il y avait un creuset de spectateurs potentiels au regard du basket universitaire et de high school de cet endroit-là.

Parfois vos matches étaient regroupés, vous jouiez contre la même équipe le lendemain ?

On jouait toujours deux matches, le vendredi et le samedi ou le samedi et le dimanche. Et parfois c’était à 20h et le lendemain à midi. Pareil en première division. Ça amène une préparation de match différente mais qui est la même pour tous.

« Les Japonais arrivent une heure et demie avant à la salle. Les cherleaders font quelques danses mais surtout elles leur apprennent le chant qu’ils vont avoir à utiliser pendant le match »

Pour faire des économies de déplacement ?

D’un côté vous faites des économies de déplacement et de l’autre c’est difficile d’attirer le public pour deux matches identiques à même pas vingt-quatre heures d’intervalle. Les gens n’ont pas forcément les moyens de se payer deux matches dans le week-end et en plus c’est la même affiche donc ce n’est pas très attrayant surtout si la veille il y a eu de l’écart. On ne peut pas avoir d’avis négatif sur ça, c’est leur façon de faire. Il y a certainement à l’origine une histoire de coût de déplacement mais je ne pense pas qu’elle soit à elle seule la raison de ce principe. Pour revenir au public, un autre exemple qui est marquant pour moi, c’est que les Japonais arrivent une heure et demie avant à la salle. Les cherleaders font quelques danses mais surtout elles leur apprennent le chant qu’ils vont avoir à utiliser pendant le match. Ce rapport à la discipline est incroyable. De la même manière, nous, en France ou en Eurocup, on a la même routine avant le match : échauffement puis présentation des équipes à six minutes avant l’entre-deux. Là-bas c’est au bon vouloir de chaque club. Vous recevez le planning quarante-huit heures à l’avance. Il est arrivé parfois que vingt minutes avant le coup d’envoi, la présentation des équipes s’est déroulée et… on n’a plus eu accès au terrain ! Il y a les cheerleaders, le maire qui prend la parole, une présentation de je ne sais quoi et vous arrivez à l’entre-deux.

Il y a tout le temps de refroidir !

Exactement. Encore une fois, la première façon pour nous de réagir c’est d’avoir une certaine résistance au changement sauf que c’est ce qu’ils font depuis des années. C’est à nous de trouver la capacité d’adaptation. Je sais que dans mon recrutement j’avais orienté mes choix sur des joueurs étrangers qui avaient déjà joué au Japon et comme ça ils n’étaient pas surpris par ce type de modalité d’avant-match.

Ça veut dire qu’ils se sont moins américanisés que nous, Européens, puisqu’on a quasiment repris tous les us et coutumes qui existent dans le basket américain ?

Très certainement mais je ne sais pas si c’est en lien avec le fait de ne pas vouloir copier les Etats-Unis ou si c’est simplement la façon dont sont organisées les choses dans leur pays. Mais par contre, tout est très bien organisé. Comme je le disais, on recevait un planning quarante-huit heures à l’avance. A 43’ du match vous devez être dans le vestiaire, à -25, il se passera ça, etc. Seulement la routine d’échauffement variait de semaine en semaine. Et à la fin du match à domicile, toute l’équipe se met en ligne et salue le public aux quatre coins de la salle et ensuite le coach prend la parole pour remercier le public. On était en troisième division et à chaque fin de match des gens offraient aux joueurs des cadeaux. Ça pouvait être des gâteaux, des bouquins. C’est différent de chez nous. Quand vous vous déplacez à Tokyo pour un match, ça vous arrive de le faire en métro.

En dehors du basket, ça doit être une expérience fantastique à vivre ? Vous êtes restés combien de temps ?

Sept mois, du 1er juillet à la fin janvier. C’est un pays où il y a de la qualité de vie et où vous êtes certain de toucher votre salaire. J’étais tout à fait ouvert à y repartir en tant qu’assistant en première division mais j’ai finalement signé à Limoges. Je n’avais jamais mis les pieds en Asie et je n’ai pas eu une vie d’expatrié qui travaille chez IBM et qui va dans un autre IMB au Japon. Là c’est dans une très petite entreprise et vous êtes le seul expatrié avec une barrière de la langue évidente qui pose problème simplement pour lire les panneaux. J’étais évidemment incapable de lire le GPS. C’est ce que je disais tout à l’heure, la façon dont se déroule les réunions, la façon de dire non face aux gens, c’est quelque chose qui de notre côté paraît surprenant parce qu’on n’est pas habitué à ça mais à l’opposé, quand ils nous voient dire de façon parfois brutale « non », ça les surprend tout autant. C’est intéressant dans la capacité à s’adapter en se disant qu’il y a bien d’autres façons de faire, d’être et d’aborder les choses.

« Il nous est arrivé de nous entraîner aves des pongistes au milieu et des gens qui faisaient du sabre à côté. Il y a même un jour où on s’est entraîné avec notre adversaire du week-end sur le terrain du milieu »

Dans pratiquement tous les pays occidentaux il y a les mêmes repères dans le basket, ce qui n’était pas le cas pour vous ?

Quand je suis arrivé au mois de juillet, alors que les joueurs américains arrivent à la mi-août comme chez nous, les joueurs japonais s’entraînaient tout seul dirigés par leur capitaine et un autre joueur. Vous rentriez dans la salle, vous entendiez les baskets crissés, ils étaient concentrés. Ils faisaient pendant une heure et demie ou deux heures des exercices qui étaient différents de ce que vous aviez l’habitude de faire. Ils travaillaient en totale autonomie. Dans un club comme le nôtre, vous vous entraîniez dans plein de salles différentes et parfois on avait une salle où, comme aux Etats-Unis, il y a trois terrains les uns à côté des autres. Il nous est arrivé de nous entraîner aves des pongistes au milieu et des gens qui faisaient du sabre à côté. Il y a même un jour où on s’est entraîné avec notre adversaire du week-end sur le terrain du milieu.

Nous, en France, on se plaint qu’il faille partager une salle avec d’autres disciplines, eux c’est pendant l’entraînement de l’équipe de basket !

Autre exemple qui m’a frappé : quand vous allez dans les vestiaires, les boissons énergétiques, les céréales et tout ça sont à l’extérieur. En Europe, on ne ferait jamais ça. On aurait trop peur que l’on mette des produits dedans ou que les choses disparaissent.

Y avait-il une communauté française qui vous permettait de temps en temps de parler français et d’échanger vos impressions ?

Sur Tokyo, c’est facile de retrouver des expats. A côté de Tokyo Station, qui est dans le centre-ville, il y a une grande librairie sur plusieurs étages et une partie des expatriés se retrouvent au dernier étage où il y a les livres en langues étrangères. C’est là où on fait connaissance, on prend un café. Ceux qui sont dans des boîtes où il y a plusieurs expatriés, c’est différent. Il y a énormément d’expatriés dans les compagnies d’assurance, financières, de construction de tous les pays. C’était sympa.

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Comment vous êtes-vous retrouvé au Japon en 2016 ? Vous souhaitiez vivre une expérience à l’étranger ?

La réflexion était de se dire qu’après un certain nombre d’années dans le championnat de France, il fallait se remettre en question en vivant quelque chose de différent. Le hasard a voulu qu’il y ait une opportunité au Japon et j’ai pris l’avion.

Vous n’avez pas hésité car entre vivre une expérience en Europe ou en Amérique du Nord et une au Japon, il y a une marge ?

Il faut savoir qui ont est. Je n’aurais jamais eu d’opportunités en Amérique du Nord (sourire). Au regard de ma carrière, les opportunités étaient davantage sur des pays plus exotiques ou d’un niveau basket inférieur.

Les Tokyo Hachioji Trains était dans la troisième division nationale ?

Ce qui s’est passé c’est que juste l’année d’avant, il y avait deux premières divisions qui étaient en concurrence et il y avait une deuxième division. La FIBA ou ses représentants ont fait comprendre au Japon qu’il fallait arrêter cette concurrence et donc la décision a été prise de regrouper ces deux ligues qui étaient en concurrence comme l’Euroleague et la FIBA Basketball Champions League. En regroupant les deux premières divisions et la deuxième, ça faisait 48 équipes qu’ils ont réparti en fonction de critères sportifs, financiers et d’infrastructures. Le club qui m’a embauché n’avait qu’une année d’existence et donc c’était effectivement de la troisième division.

Le premier obstacle, c’est donc la barrière de la langue ? Vous aviez un traducteur en permanence ?

Les gens parlent peu anglais et de mon côté je ne parle pas du tout japonais, aussi dans toutes les équipes japonaises il y a un interprète. La plupart du temps ce sont des Japonais qui ont fait une ou deux années de college aux Etats-Unis. J’ai eu deux interprètes pour traduire en anglais.

Les joueurs japonais parlent-ils anglais comme en Europe ?

Dans mon équipe, très peu. Il y avait un joueur qui avait un très bon niveau d’anglais car il avait vécu en Nouvelle-Zélande. Pour le reste c’était extrêmement limité.

C’est possible de faire passer des consignes, des sentiments par l’aide d’un traducteur ?

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