Au terme de quarts de finale aussi passionnants que surprenants dans leurs résultats, la Disneyland Paris Leaders Cup 2019 a accouché d’affiches de demi-finales que bien peu auraient pu prédire : Levallois – Bourg-en-Bresse et Strasbourg-Limoges. Qui se retrouvera en finale ?
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Sale soirée pour les pronostiqueurs que ce vendredi de quarts de finale de Disneyland Paris Leaders Cup 2019 ! Et l’auteur de ces lignes n’a certainement pas été le moins mauvais, avec un seul pronostic réalisé…
Mais c’est là toute la particularité d’une compétition par élimination directe, qui plus est n’octroyant qu’un titre somme toute honorifique : chacun a des chances égales sur la ligne de départ mais ce sont souvent ceux qui en veulent le plus qui l’emportent. Un constat que l’on a surtout vérifié lors des deux premiers matchs d’hier, où les Metropolitans et les Burgiens ont joué en « morts de faim » face à des équipes apparemment peu concernées ou moyennement concentrées. Strasbourg l’a pour sa part emporté (au terme du moins bon match de la journée) face à une équipe de Dijon tout aussi motivée que la SIG mais ayant buté sur la défense proposée par Vincent Collet et ses hommes, hormis un exceptionnel David Holston (35 points à 12/21). Et Limoges a pris Nanterre à son propre jeu (12/24 à 3 points pour le CSP contre 16/30 pour Nanterre) tout en sachant profiter de son avantage à l’intérieur pour décrocher une victoire facile (+23).
À l’issue de ces quatre matchs, le verdict est tombé : les demi-finales opposeront Levallois à Bourg-en-Bresse et Strasbourg à Limoges. Qu’attendre de ces rencontres ?
Levallois-Bourg-en-Bresse (18 heures)
Levallois Metropolitans (94-87 contre Pau-Lacq-Orthez)
Qui l’eut cru ? Donné perdant certain au vu de son effectif dépeuplé, Levallois a renversé l’Élan Béarnais au terme d’une rencontre où l’ensemble des joueurs a su afficher la gnac et l’envie transmises par leur coach, Freddy Fauthoux. L’on a ainsi pu voir un jeune joueur comme Neal Sako donner 15 très bonnes minutes (7 points, 4 rebonds, 1 contre, 11 d’évaluation), un Roko-Leni Ukic surpasser la douleur (une entorse à la cheville aurait dû l’immobiliser pour deux ou trois semaines) pour délivrer 7 passes en 15 minutes, un Maalik Wayns fraîchement arrivé se dépouiller en défense et artiller de loin (4/9 à trois points), un Nobel Boungou-colo en partance pour Badalone accomplir un match énorme (32 points, 13 rebonds, 4 passes, 39 d’évaluation). Et tous leurs coéquipiers ont été à l’unisson dans leur engagement.
Une chose est sûre : l’investissement des banlieusards parisiens sera tout aussi important pour la demi-finale. Pour parvenir à l’emporter, il faudra au moins cela, ainsi qu’une défense contre les intérieurs burgiens tout aussi efficace que celle développée contre Vitalis Chikoko. L’adresse à trois points sera sans doute aussi déterminante.
En tout cas, plus personne ne peut croire que Levallois part perdant…
Les objectifs : Réaliser un nouvel exploit, bien sûr !
JL Bourg-en-Bresse (88-86 contre LDLC Asvel)
Les dirigeants de LDLC Asvel avaient affiché leur ambition de remporter la Leaders Cup. Pourtant, leurs joueurs n’ont pas forcément toujours donné l’impression d’être très concernés par la compétition, notamment en défense. La raison en incombe en grande partie à une équipe de Bourg-en-Bresse agressive dès l’entame du match, adroite (50,8 % au tir) et collective (21 passes décisives). Et si Youssou Ndoye, toujours en phase de reprise, a réalisé un petit match statistique pour lui (6 d’évaluation), il a été présent en défense et complémentaire des fers de lance de l’équipe, les « deux Zack », Peacock et Wright, mais aussi Garrett Sim, Mike Moser ou Arthur Rozenfeld, excellent à la réalisation (10 points) et à la création (7 passes). En somme, la « Jeu » n’a pas volé son succès, loin s’en faut, montrant un visage très séduisant.
Pour vaincre Levallois, il lui faudra montrer les mêmes atours. L’équipe de Savo Vucevic est prévenue, les Metropolitans ne sont pas là pour faire de la figuration. La mission des Burgiens consistera à juguler Nobel Boungou-colo et Maalik Wayns, à s’appuyer sur une raquette intrinsèquement supérieure à celle de Levallois et à pratiquer l’alternance intérieur-extérieur qui leur a si bien réussi contre Villeurbanne.
Les objectifs : Continuer à ne pas « faire de tourisme », pour paraphraser Savo Vucevic !
Nos pronostics : Levallois Metropolitans 45 % – JL Bourg-en-Bresse 55 %
La motivation des Levalloisiens ne fait désormais aucun doute. Mais arriveront-ils à surmonter la fatigue du premier match ? Les jeunes, Ivan Février et Neal Sako, réaliseront-ils d’aussi belles prestations qu’hier ? Roko-Leni Ukic pourra-t-il continuer à donner de bonnes minutes malgré sa blessure ? Si c’est le cas, et si Boungou-colo et Wayns arrivent à réitérer leur prestation d’hier, Levallois a toutes ses chances.
Mais Bourg-en-Bresse est prévenu et s’est montré tout aussi motivé que Levallois, hier. Avec son secteur intérieur haut de gamme, son « zébulon » Zack Wright et une probable plus grande variété de menaces offensives, la « Jeu » part favorite. De peu. Et il lui faudra ne surtout pas sous-estimer la grinta des hommes de Freddy Fauthoux.
SIG Strasbourg-CSP Limoges (20 heures 30)
SIG Strasbourg (89-79 contre la JDA Dijon)
Le « malade » n’est pas encore guéri, mais il va mieux, c’est ainsi que l’on pourrait synthétiser la prestation strasbourgeoise d’hier soir. Toujours diminuée par l’absence de Mardy Collins et avec un Flo Piétrus en phase de reprise, la SIG a su montrer des vertus d’abnégation et d’altruisme que l’on ne lui avait pas trop vues ces derniers temps. Symbole de ce regain de forme, Mike Green, fort décrié dans les semaines précédentes, a livré un match plein – 22 points, 7 rebonds, 6 passes –, même si sa défense n’est toujours pas optimale. Avec une ligne arrière (Quentin Serron et Jérémy Nzeulie en premier lieu) efficace, un Jarrell Eddie capable de donner beaucoup comme ailier-fort fuyant et un Ali Traoré faisant plus que compenser la prestation moyenne de Youss’ Fall, l’équipe de Vincent Collet a montré un visage assez séduisant, même si le match ne fut pas d’excellente facture et si l’équipe a encore du déchet à son passif (20 balles perdues).
Face à Limoges, la SIG devra encore hausser son niveau de jeu, réduire les approximations, défendre fort sur tous les postes, savoir s’appuyer sur les hommes en forme. Ce sont les conditions sine qua non pour s’imposer face à un effectif dense et talentueux comme celui du CSP.
Les objectifs : Continuer à progresser sur le chemin du retour vers le meilleur niveau.
CSP Limoges (98-75 contre Nanterre 92)
Limoges l’a démontré, on peut battre un Nanterre « en feu » à trois points (16/30). Pour cela, il faut savoir rendre la pareille (12/24 dans le même exercice pour le CSP) tout en proposant plus d’alternance dans le jeu que les banlieusards parisiens, en s’appuyant notamment sur des intérieurs efficaces (Jerry Boutsiele et Isaiah Miles en premier lieu) et un Axel Bouteille de gala (9/14 au shoot, dont 5/9 à trois points). Et comment ne pas mentionner la superbe performance collective de l’équipe : 32 passes décisives pour 36 tirs réussis, dont 9 pour Jonathan Rousselle et 6 pour Damien Inglis ! De quoi faire oublier l’absence de dernière minute du meneur de jeu Jordan Taylor, dont la participation au match de ce soir reste incertaine.
Ce soir, l’équipe de François Péronnet devra se montrer capable de réitérer cette prestation collective, de défendre efficacement le chemin de son cercle face à Youssoupha Fall et Ali Traoré, de continuer à limiter le déchet offensif (seulement 8 balles perdues hier), bref de faire preuve d’intensité et de cohésion.
Les objectifs : Réussir une nouvelle belle prestation collective et compenser l’absence possible de Jordan Taylor.
Nos pronostics : SIG Strasbourg 48 % – CSP Limoges 52 %
La SIG a montré du mieux dans son jeu, notamment en termes d’engagement et de défense. Mais son collectif manque encore de fluidité, en témoignent ses 20 balles perdues d’hier. En face, Limoges n’a guère souffert de l’absence de son meneur de jeu titulaire et a offert une démonstration de jeu complet. La fraîcheur des uns et des autres pourrait bien faire la différence entre deux équipes très proches sur le papier et sur ce qu’elles ont montré hier. Limoges part avec un petit a priori favorable, surtout si Axel Bouteille réitère sa performance d’hier.
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Sale soirée pour les pronostiqueurs que ce vendredi de quarts de finale de Disneyland Paris Leaders Cup 2019 ! Et l’auteur de ces lignes n’a certainement pas été le moins mauvais, avec un seul pronostic réalisé…
Mais c’est là toute la particularité d’une compétition par élimination directe, qui plus est n’octroyant qu’un titre somme toute honorifique : chacun a des chances égales sur la ligne de départ mais ce sont souvent ceux qui en veulent le plus qui l’emportent. Un constat que l’on a surtout vérifié lors des deux premiers matchs d’hier, où les Metropolitans et les Burgiens ont joué en « morts de faim » face à des équipes apparemment peu concernées ou moyennement concentrées. Strasbourg l’a pour sa part emporté (au terme du moins bon match de la journée) face à une équipe de Dijon tout aussi motivée que la SIG mais ayant buté sur la défense proposée par Vincent Collet et ses hommes, hormis un exceptionnel David Holston (35 points à 12/21). Et Limoges a pris Nanterre à son propre jeu (12/24 à 3 points pour le CSP contre 16/30 pour Nanterre) tout en sachant profiter de son avantage à l’intérieur pour décrocher une victoire facile (+23).
À l’issue de ces quatre matchs, le verdict est tombé : les demi-finales opposeront Levallois à Bourg-en-Bresse et Strasbourg à Limoges. Qu’attendre de ces rencontres ?
Levallois-Bourg-en-Bresse (18 heures)
Levallois Metropolitans (94-87 contre Pau-Lacq-Orthez)
Qui l’eut cru ? Donné perdant certain au vu de son effectif dépeuplé, Levallois a renversé l’Élan Béarnais au terme d’une rencontre où l’ensemble des joueurs a su afficher la gnac et l’envie transmises par leur coach, Freddy Fauthoux.
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Photos, de haut en bas: Isaiah Miles (Limoges), Nobel Boungou-colo (Levallois), Zach Peacock (Bourg), Mike Green (Strasbourg) et Axel Bouteille (Limoges). LNB/Hervé Bellenger
