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Les Français de Jeep Elite: Bilan à la trêve (2e partie)

Après avoir analysé l’impact des joueurs français de Jeep Élite sur le championnat, il est maintenant temps de s’intéresser aux « noms » : quelles sont les têtes d’affiche, les valeurs sûres, ceux qui émergent, les joueurs de complément, ceux dont on attend plus ?

Après avoir analysé l’impact des joueurs français de Jeep Élite sur le championnat, il est maintenant temps de s’intéresser aux « noms » : quelles sont les têtes d’affiche, les valeurs sûres, ceux qui émergent, les joueurs de complément, ceux dont on attend plus ?

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Si 131 joueurs français ont foulé à au moins une reprise le parquet lors d’une des vingt premières journées de Jeep Élite, tous n’ont pas le même statut, n’ont pas montré les mêmes qualités. De ceux qui sont passés comme des « courants d’air » (le plus souvent des Espoirs présents sur la feuille de match pour faire le nombre et grappillant quelques maigres minutes) à ceux qui se révèlent être le meilleur joueur de leur équipe, l’amplitude est importante.

Les têtes d’affiche

Sans conteste, quelques joueurs français règnent sur leur équipe, voire vont concourir pour le titre de MVP de Jeep Élite en fin de saison. Le premier d’entre-eux est Lahaou Konaté (Nanterre 92), au four et au moulin dans l’équipe de Pascal Donnadieu, pour qui il joue 31,5 minutes par match avec un rendement sans faille : 13,2 points, 16,5 d’évaluation. De son côté, Youssoupha Fall (Strasbourg) domine les raquettes du championnat de France : 19,8 d’évaluation en 23 minutes. On pourra certes lui reprocher de manquer de régularité, de faire trop de fautes et de parfois sortir de son match, mais lorsqu’il est à son meilleur, il est tout simplement inarrêtable. Pour sa part, Paul Lacombe (Monaco) se démène semaine après semaine pour maintenir son équipe hors de l’eau avec son habituelle générosité et un jeu qui se polit (malgré encore quelques scories), d’où une superbe évaluation de 17,4. Quant à Jerry Boutsiele (CSP Limoges), il n’en finit plus de surprendre, ayant même supplanté un joueur du calibre de Samardo Samuels dans la rotation. Alors certes, il n’affiche « que » 7,8 points et 10,7 d’évaluation, mais en 20,5 minutes et en prenant toujours plus de poids dans l’effectif limougeaud.

Les valeurs sûres

Sans être la « première gâchette » de leur équipe, de nombreux joueurs français disposent d’un rôle très important dans leur effectif. Ils jouent longtemps, ont un réel impact sur le collectif, affichent des statistiques replètes, pour la plupart.

Amine Noua (LDLC Asvel) est l’un d’eux : à tout juste 22 ans, il fait déjà partie des joueurs majeurs de l’effectif à rallonge de la meilleure équipe de cette première partie de saison. Dans le même ordre d’idée, Jérémy Leloup et Axel Julien sont indispensables au bon fonctionnement du collectif de la JDA Dijon. À Limoges, Axel Bouteille score encore et toujours alors que, à Nanterre, Hugo Invernizzi assume de mieux en mieux son passage du poste 3 au poste 4, avec une rentabilité certaine. Pour sa part, Ali Traoré (Strasbourg) montre qu’il reste un pivot attaquant de haut niveau, capable de prendre le relais de Youss’ Fall lorsque ce dernier est blessé ou hors du coup. À Bourg-en-Bresse, Maxime Courby ne brille pas par ses stats (9,3 d’éval) mais Savo Vucevic ne le fait pas jouer près de 23 minutes par match sans raison : défense, « huilage » du collectif, shoot à 3 points, il se montre précieux dans tous les secteurs. Au Mans, le collectif est porté par plusieurs joueurs contribuant régulièrement à la bonne marche de l’équipe : Antoine Eito, Valentin Bigote, Petr Cornélie et Will Yeguete. De son côté, Yakouba Ouattara (Monaco) montre de belles choses lorsqu’il est en bonne santé, tout comme Benjamin Séne et Alain Koffi à Gravelines-Dunkerque. Le pivot franco-néerlandais de Boulazac, Nicolas De Jong, continue pour sa part à démontrer qu’il reste un attaquant racé (14,1 points). Ousmane Camara et Mike Gelabale sont de leur côté indispensables au collectif de Chalon-sur-Saône, tout comme Johan Passave-Ducteil – et dans une moindre mesure Yannis Morin – dans celui de Châlons-Reims. À Cholet, Abdoulaye Ndoye ne peut plus être considéré comme un « jeune » (même s’il n’a que 21 ans) : il est un joueur majeur de l’effectif, évoluant 25,7 minutes par match pour 8,5 d’éval. Et son coéquipier Pape Sy tient un rôle similaire. Jean-Victor Traoré et Benoît Mangin font pour leur part tout ce qu’ils peuvent pour améliorer les résultats du Portel, tout comme Edouard Choquet à Fos-sur-Mer.

On en attend plus

Qu’ils reviennent de blessure, qu’ils soient encore jeunes ou que l’on soupçonne que leur potentiel leur permettrait de faire mieux, un certain nombre de joueurs (14) laissent un peu l’observateur sur sa faim. En bref, on attend d’eux qu’ils fassent mieux.

À Villeurbanne, c’est le cas de Livio Jean-Charles, Alexis Ajinça et Charles Kahudi. Resté sans jouer pendant un long bail, Ajinça est en phase de « remise en route » alors que les deux autres voient leurs performances pénalisées par un état de santé pas toujours au top. Du côté de Limoges, les blessures n’y sont pour rien, mais Jonathan Rousselle, Damien Inglis et William Howard, sans pour autant démériter, laissent à penser qu’ils pourraient apporter plus à leur équipe. C’est également le cas de Jérémy Nzeulie à Strasbourg, qui semble avoir perdu la mire en venant de Chalon. Terry Tarpey (Le Mans) ne montre pas le même volume de jeu que l’année dernière, les blessures paraissant le handicaper. À Fos-sur-Mer, Xavier Gaillou est un remplaçant qui devrait pouvoir apporter un peu plus alors que Tariq Kirksay doit remettre en route sa « vieille carcasse » après sa longue absence pour blessure. Même s’il est beaucoup plus jeune, Isaia Cordinier vit la même situation, et Antibes espère qu’il va monter en puissance au fil des matchs. Enfin, cette catégorie regroupe aussi quelques jeunes joueurs qui ne montrent pas encore toutes leurs qualités : Jean-Marc Pansa (Nanterre), Bathiste Tchouaffé (Bourg) et Ivan Février (Levallois). Mais le temps joue en leur faveur.

Ils émergent

Certains sortent juste de centre de formation, d’autres montrent un niveau qu’on ne leur connaissait pas jusqu’alors, bref, ils sont les bonnes surprises de la première partie de saison.

À LDLC Asvel, Théo Maledon n’en finit pas d’épater en s’imposant dans la rotation (et même parfois dans le cinq majeur) alors qu’il n’a toujours que 17 ans. Du côté de Pau-Lacq-Orthez, le guerrier Léo Cavalière fait de plus en plus sa place dans la rotation alors que Digué Diawara montre de belles choses. Le constat est identique pour Alexandre Chassang à Dijon, où il s’affirme comme un intérieur rentable et combatif. Du côté de Limoges, Sekou Doumbouya montre par intermittence pourquoi il est un prospect NBA alors qu’à Bourg-en-Bresse Arthur Rozenfeld assimile de mieux en mieux la méthode de son coach et gagne en régularité. À Chalon-sur-Saône, ce sont deux jeunes joueurs, Etienne Ca et Mathis Dossou Yovo, qui pointent le bout de leur nez, tout comme Louis Cassier à Châlons-Reims. Après un début de championnat en dessous des attentes, Killian Hayes (Cholet) commence à montrer pourquoi tant d’espoirs ont été placés en lui, tandis que Ludovic Beyhurst s’installe dans la rotation strasbourgeoise, même s’il doit encore faire plus dans la gestion de l’équipe et la menace offensive. Enfin, à Fos-sur-Mer, Pierre Pelos n’en finit pas de surprendre : Nationale 1, ProB ou Jeep Élite, il affiche toujours peu ou prou les mêmes statistiques, scorant 12,3 points et affichant un joli 15,1 d’évaluation.

Les joueurs de complément

Reste, enfin, la catégorie des joueurs dits « de complément » – ils ne figurent pas parmi les joueurs majeurs de l’effectif mais apportent qui de la défense, qui du rebond, qui du scoring, permettent à un titulaire de souffler sans que le collectif n’en pâtisse, en somme apportent leur pierre à l’édifice. En vrac, ils sont une grosse vingtaine à correspondre à l’un ou l’autre de ces critères : Alpha Kaba et Charles Galliou (Asvel), Yannick Bokolo (Pau-Lacq-Orthez), Abdoulaye Loum (Dijon), Corentin Carne (Nanterre), Flo Pietrus et Nicolas Lang (Strasbourg), Georgi Joseph, Rémy Barry et Luc Loubaki (Monaco), Bangaly Fofana et Jean-Michel Mipoka (Gravelines-Dunkerque), Cyrille Eliezer-Vanerot, David Michineau et Maxime Ross (Levallois), Jérôme Sanchez, Jean-Frédéric Morency et Rémi Lesca (Boulazac), Bastien Pinault (Chalon), Gédéon Pitard et Sadio Doucouré (Châlons-Reims), Romain Duport (Cholet), Pierre-Etienne Drouault (Le Portel), Abdoulaye Mbaye et Mamadou Dia (Fos-sur-Mer), Paul Rigot et Fernando Raposo (Antibes).

En conclusion, la Jeep Élite donne à chaque supporter la chance de voir évoluer des joueurs français de bon, voire de très bon, niveau. Ce serait dommage de ne pas en profiter !

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Si 131 joueurs français ont foulé à au moins une reprise le parquet lors d’une des vingt premières journées de Jeep Élite, tous n’ont pas le même statut, n’ont pas montré les mêmes qualités. De ceux qui sont passés comme des « courants d’air » (le plus souvent des Espoirs présents sur la feuille de match pour faire le nombre et grappillant quelques maigres minutes) à ceux qui se révèlent être le meilleur joueur de leur équipe, l’amplitude est importante.

Les têtes d’affiche

Sans conteste, quelques joueurs français règnent sur leur équipe, voire vont concourir pour le titre de MVP de Jeep Élite en fin de saison. Le premier d’entre-eux est Lahaou Konaté (Nanterre 92), au four et au moulin dans l’équipe de Pascal Donnadieu, pour qui il joue 31,5 minutes par match avec un rendement sans faille : 13,2 points, 16,5 d’évaluation. De son côté, Youssoupha Fall (Strasbourg) domine les raquettes du championnat de France : 19,8 d’évaluation en 23 minutes. On pourra certes lui reprocher de manquer de régularité, de faire trop de fautes et de parfois sortir de son match, mais lorsqu’il est à son meilleur, il est tout simplement inarrêtable. Pour sa part, Paul Lacombe (Monaco)

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Photos: Léopold Cavalière, Pau (LNB/Hervé Bellenger), Yakuba Ouattara, Monaco (Eurocupbasketball), Jean-Marc Pansa, Nanterre (FIBA), Arthur Rozenfeld, Bourg (LNB/Hervé Bellenger), Abdoulaye Loum, Dijon (FIBA)

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