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Méfiez-vous de Nanterre !

« Oooh… JSF !… Oooh… JSF ! », a pu chanter en fin de match la quarantaine de supporters de Nanterre ayant fait le déplacement dans la Sarthe. Oublié le tête à queue à Maurice-Thorez face à Boulazac, 68-90. Un simple accident de parcours, vraiment. Les hommes en vert avaient d’ailleurs gagné trois jo

« Oooh… JSF !… Oooh… JSF ! », a pu chanter en fin de match la quarantaine de supporters de Nanterre ayant fait le déplacement dans la Sarthe. Oublié le tête à queue à Maurice-Thorez face à Boulazac, 68-90. Un simple accident de parcours, vraiment. Les hommes en vert avaient d’ailleurs gagné trois jours auparavant au Portel (82-105) et la victoire hier au Mans (75-84) a confirmé qu’il y a tout lieu de faire de l’équipe de Pascal Donnadieu un outsider pour le titre national, considérant que Villeurbanne et Monaco seront les favoris des playoffs.

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« Nous n’étions assurément pas heureux avec le dernier match. Nous nous sommes bien entraînés et nous étions prêts à livrer un match dur en déplacement. Lors du match précédent nous n’avions pas d’énergie et pour ce match nous voulions être vraiment prêts à défendre et nous avons joué très agressif. Il y a eu deux quart-temps où ils n’ont mis que quinze points », a commenté le meneur américain et pigiste médical Nick Johnson.

Cette victoire face à un adversaire qui n’avait perdu que deux fois à Antarès en Jeep Elite (Strasbourg et Limoges), a eu le don de rassurer le coach Pascal Donnadieu :

« J’ai fait en sorte de re-mobiliser tout le monde. On avait vraiment sombré contre Boulazac. Je leur ai dit que ça serait dommage de ne pas concrétiser notre formidable saison en loupant la fin de saison. On avait deux déplacements, au Mans et à l’ASVEL et j’avais envisagé que l’on revienne bredouille des deux mais au moins il fallait que la manière soit là. J’avais dit aux joueurs dans le vestiaire que si on avait le bonheur de gagner un des deux matches, ça nous qualifierait quasiment définitivement pour les playoffs. Je suis effectivement très fier. Je ne suis pas non plus surpris par rapport à ce que je vois depuis le début de saison, par rapport à l’état d’esprit du groupe et à la qualité qu’ils mettent à travailler et à rectifier le tir quand ils sont moins bien. On savait que Le Mans était dos au mur et avait absolument besoin de cette victoire. On a su construire notre match des deux côtés du terrain avec beaucoup d’application malgré une entame plutôt poussive. »

Une équipe de shooteurs, mais pas que

De fait, le démarrage de la JSF a été laborieux (9-2) et le MSB a tenu la barre tout au long du premier quart-temps avec un Cameron Clark (10 points) en mode Chalon. Mais les Nanterriens ont eu une première poussée de fièvre à cheval entre le deuxième et le troisième quart-temps puis ont pris la main sur le match dans le quatrième.

On a apprécié les fondamentaux parfaits de Jeremy Senglin (22 points à 7/10 aux tirs) -un candidat à ne pas négliger au moment d’élire le MVP de la saison-, très performant dans le tir intermédiaire, mais aussi capable de planter un trois-points après step back sur la tronche de Juice Thompson qui n’était pourtant pas décidé à se laisser faire. Tout aussi remarquable la production de Nick Johnson qui plusieurs fois à fait un copier/coller des gestes offensifs de son compatriote. On a vu aussi les Nanterriens piquer plusieurs balles en défense et débouler ensuite en contre-attaque, un domaine où Lahaou Konate excelle. La JSF a marqué 15 points sur fastbreaks contre 4 au MSB.

Nanterre est l’équipe la plus adroite de Jeep Elite à trois-points (41,3%) avec Dominic Waters et Hugo Invernizzi dans le top 7. C’est sa marque de fabrique. Mais elle est aussi celle qui a le meilleur pourcentage à deux-points (57,2%). C’est pourquoi il n’est pas surprenant qu’elle soit la numéro 2 en attaque (84,1 points) derrière Chalon. Elle possède bien d’autres caractéristiques et armes létales dont celui d’avoir deux joueurs européens performants et appréciés dans la vie au quotidien (l’Islandais Haukur Palsson et le Lituanien Adas Juskevicius), ce qui n’est pas répandu en France. Cette équipe peut aussi défendre avec conviction comme elle l’a montré au Mans avec en pointe Lahaou Konate dont la palette offensive s’est par ailleurs considérablement diversifié depuis qu’il portait le maillot manceau. C’est tout simplement l’une des équipes les plus sympas à voir jouer du championnat, qui a ce supplément d’âme que ne possède pas Le Mans dans cette saison post titre de champion de France.

« J’essaye de lutter contre ça et je crois que je ne vais pas y arriver, » a répondu Pascal Donnadieu quand on lui a fait remarquer que la victoire du soir étant davantage dû à la défense et aux tirs intermédiaires de son équipe plutôt qu’à une avalanche de paniers primés (7/20). « C’est vrai que les chiffres sont là puisqu’on est à 41% à trois-points. J’ai beau expliquer de semaine en semaine que l’on n’est pas uniquement une équipe de shooteurs fous et que l’on a d’autres aspects du jeu et notamment la défense et puis effectivement cette alternance dans le jeu. Ça fait plusieurs matches où l’on n’est pas forcément très adroits à trois-points et on arrive à construire nos victoires. Le match à domicile contre Strasbourg, on n’avait pas été adroits à trois-points et on avait gagné quand même. Heureusement, car si on était une équipe unidimensionnelle, qui ne ferait que shooter à trois-points, on ne gagnerait pas autant de matches que l’on gagne cette saison. »

Equipe en manque de malabars surtout lorsque Jean-Marc Pansa n’est pas appelé pour aller au charbon, Nanterre fait aussi des efforts sur le plan du rebond :

« Julian Gamble a été très bon (6 prises, 30 à 27 pour l’équipe). C’est un domaine où l’on a beaucoup progressé ces dernières semaines mis à part le match de Boulazac -et ce n’est pas un hasard- où on s’est fait défoncer au rebond. C’est l’équipe qui est première au rebond du championna. Ca fait quelques matches où l’on est mieux au niveau du rebond. Au-delà de verrouiller le rebond défensif, ça donne des deuxièmes chances et ça permet de mettre des paniers faciles surtout quand l’adresse extérieure n’est pas forcément présente. »

Ce match a bien situé la différence entre une équipe postée à la deuxième place (18 victoires et 9 défaites) et une autre qui peut se faire de la bile (10e, 14-13) sur sa capacité à faire les playoffs une 22e fois en 23 ans.

« Il faut aussi reconnaître la qualité de l’adversaire. Nanterre, on s’est que c’est une très bonne équipe. C’est la meilleure attaque du championnat. Elle joue bien. Elle possède des joueurs de qualité. Combien de joueurs nous ont mis des shoots sur la tête. Senglin est vraiment un très bon joueur mais même le nouveau, Johnson, a été très bon et a mis des tirs devant les joueurs en un-contre un. Ça c’est le talent pur (…) On est en-dessous de toutes les équipes qui sont au-dessus. Que ce soit Nanterre, Pau, Strasbourg… », a reconnu le coach du MSB, Eric Bartecheky.

Le retour de Dominic Waters ne se fera pas dans l’urgence

Nanterre est l’équipe française qui a été le plus loin cette saison en coupe d’Europe, respectant son statut de double vainqueur continental (EuroChallenge en 2015 et FIBA Europe Cup en 2017). Passé cette semaine, la JSF va revenir à un rythme d’un match la semaine, ce qui n’est pas pour déplaire à Pascal Donnadieu :

« Ce soir les joueurs ont fait les efforts mais quand on a joué Boulazac -et encore une fois Boulazac montre que leur place n’est pas un hasard et on a aussi perdu parce qu’ils ont été excellents- mais Lahaou (Konate) était blessé au dos, (Haukur) Palsson avait une entorse à la cheville, Treadwell avait aussi mal… Comme beaucoup d’équipes… Mais effectivement on va pouvoir gérer les semaines un peu différemment. Et quand ils auront des petits bobos, je pourrai les ménager. Déjà je vais leur laisser dimanche et lundi off pour qu’ils puissent justement se reposer. Ça va être plus confortable car même si ce soir on a fait un très bon match, les organismes sont quand même fatigués, on va pouvoir se réajuster et travailler collectivement. J’espère que l’on a encore une marge de progression pour la fin de saison. »

Très probablement car on a presque oublié que la JSF est privée de son meneur titulaire Dominic Waters, blessé à la cuisse, depuis la mi-mars. Waters, c’était 11,5 points et 4,4 rebonds par match, et c’est lui qui avait marqué 22 points avec un parfait 9/9 aux shoots lors du match aller contre Le Mans. Depuis Jeremy Senglin a pris le leadership et Nick Johnson s’avère un parfait intérimaire, qui a terriblement manqué lors du match retour de BCL à Bologne.

« Je vous avoue que j’étais plutôt inquiet sur les premières minutes mais avec l’apport de tous les joueurs on y est arrivé, notamment Nick Johnson car si lui dit que c’est plutôt facile d’arriver dans une équipe comme ça, ce n’est quand même pas simple et ce soir, malgré quelques erreurs, je considère qu’il a été ultra décisif dans le fait de pouvoir creuser l’écart. C’est un bon garçon qui est très à l’écoute. Quand on a la chance d’avoir des pigistes comme ça qui se sentent aussi investis pour le collectif c’est toujours appréciable. Ce soir sa rentrée a été déterminante », a insisté Pascal Donnadieu, qui a précisé que Dominic Waters devrait revenir à la compétition d’ici deux semaines : « On s’assurera qu’il est complètement rétabli car il n’y a pas d’urgence. Il y a des risques de rechute avec des blessures musculaires comme ça. Nick Johnson étant comme il est aujourd’hui, on n’a pas de raisons de se précipiter et de le remettre sur le terrain. Il n’y a ni urgence au classement ni d’urgence car on a un pigiste qui le remplace qui est de qualité. On sera très prudent par rapport à son retour. »

Le coach de la JSF a le même souci que ses confrères, que ses joueurs soient tous au meilleur de leur forme lors de l’emballage final. Pour que son équipe perpétue la tradition d’excellence du club qui depuis son accession au haut du panier ne cesse de nous épater.

https://www.facebook.com/Nanterre92Basket/videos/1483936088408565/UzpfSTE0MzE3MDQwMjM6MTAyMTM0NTc3ODYxNDU2OTI/

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« Nous n’étions assurément pas heureux avec le dernier match. Nous nous sommes bien entraînés et nous étions prêts à livrer un match dur en déplacement. Lors du match précédent nous n’avions pas d’énergie et pour ce match nous voulions être vraiment prêts à défendre et nous avons joué très agressif. Il y a eu deux quart-temps où ils n’ont mis que quinze points », a commenté le meneur américain et pigiste médical Nick Johnson.

Cette victoire face à un adversaire qui n’avait perdu que deux fois à Antarès en Jeep Elite (Strasbourg et Limoges), a eu le don de rassurer le coach Pascal Donnadieu :

« J’ai fait en sorte de re-mobiliser tout le monde. On avait vraiment sombré contre Boulazac. Je leur ai dit que ça serait dommage de ne pas concrétiser notre formidable saison en loupant la fin de saison. On avait deux déplacements, au Mans et à l’ASVEL et j’avais envisagé que l’on revienne bredouille des deux mais au moins il fallait que la manière soit là. J’avais dit aux joueurs dans le vestiaire que si on avait le bonheur de gagner un des deux matches, ça nous qualifierait quasiment définitivement pour les playoffs. Je suis effectivement très fier. Je ne suis pas non plus surpris par rapport à ce que je vois depuis le début de saison, par rapport à l’état d’esprit du groupe et à la qualité qu’ils mettent à travailler et à rectifier le tir quand ils sont moins bien. On savait que Le Mans était dos au mur et avait absolument besoin de cette victoire. On a su construire notre match des deux côtés du terrain avec beaucoup d’application malgré une entame plutôt poussive. »

Une équipe de shooteurs, mais pas que

De fait, le démarrage de la JSF a été laborieux (9-2) et le MSB a tenu la barre tout au long du premier quart-temps avec un Cameron Clark (10 points) en mode Chalon. Mais les Nanterriens ont eu une première poussée de fièvre à cheval entre le deuxième et le troisième quart-temps puis ont pris la main sur le match dans le quatrième.

On a apprécié les fondamentaux parfaits de Jeremy Senglin (22 points à 7/10 aux tirs) -un candidat à ne pas négliger au moment d’élire le MVP de la saison-, très performant dans le tir intermédiaire, mais aussi capable de planter un trois-points après step back sur la tronche de Juice Thompson qui n’était pourtant pas décidé à se laisser faire. Tout aussi remarquable la production de

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Photos: Julian Gamble, Adas Juskevicius et Dominic Waters (FIBA)

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