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[REDIFF] Interview Pierre Pelos (Bourg) : « A Pau, je travaillais la nuit et je m’entraînais trois fois par jour »

Troisième meilleur joueur français à l’évaluation en Jeep Elite, Pierre Pelos (2,06m, 25 ans) ne retournera pas en Pro B avec Fos-sur-Mer. Il a décidé de revenir à Bourg-en-Bresse dont il a déjà porté le maillot lors de la saison 2016-17.

Troisième meilleur joueur français à l’évaluation en Jeep Elite, Pierre Pelos (2,06m, 25 ans) ne retournera pas en Pro B avec Fos-sur-Mer. Il a décidé de revenir à Bourg-en-Bresse dont il a déjà porté le maillot lors de la saison 2016-17.

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Quel est votre ressenti sur la saison ? Collectivement vous terminez avec une descente mais vous avez réalisé votre meilleure saison en carrière.

Le sentiment est un peu mitigé parce que collectivement on s’arrête sur une descente. J’aurais bien aimé qu’on parvienne à maintenir le club, mais c’était compliqué parce qu’on a connu des hauts et des bas. On a eu beaucoup de blessés et quand on arrive à gagner deux matchs de suite à la maison, ce qui est compliqué en Jeep Elite, on avait l’occasion de faire quelque chose d’intéressant mais ça s’est vite arrêté et l’enchaînement des défaites a fait mal. Tout le monde a appris de cette saison, moi aussi. Personnellement, je suis quand même satisfait de ce que j’ai pu faire dans ce contexte-là.

Le maintien ne s’est pas joué à grand-chose, que vous a-t-il manqué ?

Ca s’est joué à un match… Celui contre Le Portel. Après la saison qu’on fait, on a encore une nouvelle chance de sauver, de faire quelque chose et en plus à la maison. Tout le monde y croyait, mais ça ne s’est finalement pas passé comme on l’espérait. Beaucoup de joueurs sont passés à côté dans ce match, je pense qu’on s’est mis une pression supplémentaire sans s’en rendre compte.  Je crois qu’il n’y a que moi et Jarvis (Varnado) qui avons été bien. C’était trop peu pour aller chercher un résultat sur ce match là. En plus, on ne devait gagner que d’un point, ce qui n’était pas insurmontable.

Que vous ont apporté ces deux ans avec Fos ?

J’ai appris énormément sur moi parce que je suis parti après une saison à Bourg où on a été champions de Pro B. Repartir en Pro B c’était très dur, il a fallu repartir de l’avant mentalement. C’était très compliqué, j’ai mis du temps à digérer tout ça. Je suis arrivé en surpoids à la reprise. Je l’ai payé cher, je suis revenu bien seulement à la fin de la saison mais j’ai eu ma chance et je l’ai saisi. La deuxième saison, c’était une vraie opportunité pour moi d’avoir une chance. Une vraie chance. La saison a commencé et j’étais toujours sur la lancée de mes playoffs de Pro B ce qui m’a permis de bien commencer et de garder un bon niveau tout le long.

« C’est là que nous avons eu notre premier enfant avec ma femme »

Pourquoi revenir à Bourg ?

C’est un club dans lequel j’ai adoré passer une saison (nldr, 2016/17). C’était super, ça s’est très bien passé, les gens étaient adorables. J’avais beaucoup bossé cette année-là. Quand ils se sont positionnés pour me récupérer, j’étais intéressé parce que ça réunissait beaucoup de choses. C’est là que nous avons eu notre premier enfant avec ma femme, sa famille est de la région et pour le côté basket c’est le top parce que c’est un club où il y a encore beaucoup de choses à faire. Il y a une jolie page à écrire, comme aller chercher le premier titre du club, n’importe lequel. La Leaders Cup, la coupe de France ou le championnat. Le challenge me plaisait de revenir écrire une belle page de l’histoire du club et pourquoi pas disputer une coupe d’Europe la saison d’après.

Vous avez donc signé pour deux saisons ?

Oui.

Il y a l’un des meilleurs intérieurs de Jeep Elite à Bourg-en-Bresse avec Zack Peacock, ça a joué dans votre choix ?

C’est clair. Il fait partie des joueurs avec qui j’ai déjà joué quand j’étais à la JL, on a une bonne relation et je retourne à Bourg en sachant que je peux même être aligné avec lui sur le terrain. Je peux être là en rotation, je peux jouer avec lui donc ça laisse beaucoup de choix au coach. Je vais beaucoup apprendre là-bas, je vais continuer ma progression et j’espère poser beaucoup de soucis aux intérieurs adverses.

D’autres clubs de Jeep Elite voulaient aussi vous récupérer ?

Oui, d’autres clubs étaient intéressés. Il y a toujours des clubs qui s’intéressent, mais ils ne font pas forcément d’offre. Je suis allé dans un club qui m’a fait une vrai offre et où je savais où je mettais les pieds.

« On a toujours dit que je n’allais pas assez vite, assez haut, que je n’étais pas assez physique, pas assez dur »

Vous avez connu la NM2, la NM1, la Pro B et la Jeep Elite, vous pensez être enfin installé en Jeep Elite ?

Je ne sais pas vraiment. Ca dépend de moi, mais je pense que je commence à avoir un nom en Jeep Elite maintenant. Je vais continuer de travailler pour être encore plus fort, mais je pense avoir ma place en Jeep Elite.

Qu’envisagez-vous pour la suite de votre carrière ?

Disputer une coupe d’Europe, pourquoi pas aller jouer à l’étranger. J’y vais étape par étape. Je veux déjà être en forme pour la rentrée pour faire la meilleure saison possible que ce soit avec le club ou individuellement pour avancer.

Vous avez terminé troisième joueur français à l’évaluation, qu’est-ce que ça représente ?

Ca représente beaucoup et pas grand chose à la fois. Je dis ça parce que je n’y fait pas vraiment attention mais c’est quand même une fierté parce qu’il y en a beaucoup qui ne croyaient pas en moi, ils pensaient que je n’allais pas y arriver. On a toujours dit que je n’allais pas assez vite, assez haut, que je n’étais pas assez physique, pas assez dur. Aujourd’hui je suis là et j’ai prouvé que je fais partie des bons joueurs français. C’est une fierté de pouvoir montrer à certaines personnes que je suis là et que je ne suis pas seulement là sur le banc à faire de la figuration.

C’est quasiment le double de la saison passée en Pro B, comment l’expliquer ?

C’est le fruit des efforts pendant les saisons précédentes. Mais il faut aussi noter que pendant une grosse partie de la saison je jouais beaucoup moins. J’avais un rôle mineur parce que, comme je le disais j’étais hors de forme. En playoffs d’accession j’ai commencé à avoir des chiffres similaires à cette saison. Je manquais de régularité. Cette année, j’étais mieux à ce niveau. J’ai énormément gagné en régularité grâce à un gros travail mental. J’ai travaillé avec un préparateur mental cette année et je l’ai tout de suite ressenti sur le terrain. Je n’ai pas vraiment connu de baisse de régime. Même dans les matchs où je me sentais moins bien physiquement, j’arrivais quand même à apporter à mon équipe.

Freddy Fauthoux nous confiait que l’Elan Béarnais ne voulait pas vous garder une fois votre formation terminée et qu’il a du faire le forcing. C’était une période difficile ?

A Pau j’avais fait une première saison en Espoirs, la deuxième saison on a fait une grosse saison en N3, mais le club ne voulait pas me garder parce que j’avais terminé mon cursus espoir. Fred a fait le forcing parce qu’il pensait que je n’étais pas totalement prêt. Il a fait le forcing pour me garder un an de plus pour que le club continue à me donner quelque chose pour vivre. J’ai donc fait le choix moi-même de rester et cette saison a été plus que bénéfique. J’ai bien fait de l’écouter, parce que j’ai appris beaucoup de choses. En plus de jouer, je travaillais à côté. J’étais surveillant de nuit dans un internat. Ca me faisait des nuits courtes et je m’entraînais quasiment trois fois par jour. Je m’entraînais avec les pros et la N2 et je jouais avec la N2 le week-end.  C’était rude, mais j’ai beaucoup appris sur le basket et ça m’a fait énormément grandir. Aujourd’hui je dis un grand merci à Freddy et Dominique Loueilh (NDLR: le directeur sportif) qui ont fait le forcing pour me garder. Je me suis dit que j’avais perdu un an, mais au contraire je suis un joueur qui a besoin de temps et ça m’a énormément servi de faire un an de plus dans un cocon où j’étais suivi et où on m’a laissé le temps de grandir.

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Le sentiment est un peu mitigé parce que collectivement on s’arrête sur une descente. J’aurais bien aimé qu’on parvienne à maintenir le club, mais c’était compliqué parce qu’on a connu des hauts et des bas. On a eu beaucoup de blessés et quand on arrive à gagner deux matchs de suite à la maison, ce qui est compliqué en Jeep Elite, on avait l’occasion de faire quelque chose d’intéressant mais ça s’est vite arrêté et l’enchaînement des défaites a fait mal. Tout le monde a appris de cette saison, moi aussi. Personnellement, je suis quand même satisfait de ce que j’ai pu faire dans ce contexte-là.

Le maintien ne s’est pas joué à grand-chose, que vous a-t-il manqué ?

Ca s’est joué à un match…

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Photo : Fos Provence Basket

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