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NBA: Le bilan des Français en summer league

Onze joueurs français, ainsi qu’un Sénégalais JFL, ont participé aux divers rassemblements et matchs de summer league de la NBA début juillet. Quel a été leur rendement ?

Onze joueurs français, ainsi qu’un Sénégalais JFL, ont participé aux divers rassemblements et matchs de summer league de la NBA début juillet. Quel a été leur rendement ?

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Les « summer leagues » (camps d’été) de la NBA rassemblent toutes les franchises du championnat nord-américain ainsi que, parfois, des équipes nationales de jeunes (cette année, la Chine et la Croatie, avec des effectifs de joueurs le plus souvent âgés de moins de 21 ans). Aucune grande star ne figure dans ces compétitions, ces camps étant pour les franchises l’occasion d’évaluer des joueurs de multiples provenances (sortant de NCAA, évoluant dans des championnats étrangers, joueurs professionnels étrangers plus ou moins confirmés, etc.) et de déterminer lesquels pourraient compléter leur effectif de saison régulière : matchs et entraînements sont scrutés à la loupe par l’encadrement des franchises.

Comme c’est le cas depuis maintenant plusieurs années, un certain nombre de joueurs français ou issus de la formation nationale ont participé à ces summer leagues (les deux premières se sont tenues à Salt Lake City et en Californie du 1er au 3 juillet, la plus importante, celle de Las Vegas, ayant eu lieu du 5 au 15 juillet). En tout, ce sont douze joueurs « nationaux » (onze Français et Ibrahima Fall Faye, Sénégalais passé par le centre de formation de Chalon et par Poitiers avant d’évoluer cette année à Louvain, en Belgique) qui ont foulé les parquets de ces summer leagues.

Pour quel résultat ? Le bilan par joueur (par ordre alphabétique).

Isaïa Cordinier (Antibes – Brooklyn Nets)

Stats moyennes : 5 matchs, 17,8 minutes, 7,0 points, 34 % aux tirs, 3,6 rebonds, 1,0 passe, 0,4 interception, 0,8 contre.

Son match référence : Brooklyn vs Detroit (105-85) le 13 juillet : 20’46, 20 points, 7/10 aux tirs dont 3/4 à 3 points, 3 rbs, 1 pd, 2 ints, 2 contres, 2 balles perdues.

Parfois très gourmand (2/13 contre Minnesota), le futur joueur de Nanterre s’est peu à peu imposé dans l’effectif des Nets, se montrant efficace sur de courtes périodes de jeu. Mais, après sa performance face à Detroit, il a sensiblement baissé de pied lors du match suivant, celui contre Minnesota (6 pts, 3 rbds, 1 pd, 1 contre, 1 bp). Sans doute insuffisant pour décrocher une place dans un effectif NBA mais encourageant pour la suite de la carrière d’un joueur longuement blessé.

Sekou Doumbouya (Limoges – Detroit Pistons)

Stats moyennes : 1 match, 13 mn, 9 pts à 43 % aux tirs, 2 rbds, 0 pd, 0 int, 0 contre.

Son match référence : Brooklyn vs Detroit (105-85) le 13 juillet : 13’22, 1/4 à 3 points, 2 bps.

Fraîchement drafté en 15eposition par les Pistons, l’espoir de Poitiers et Limoges est arrivé blessé à Las Vegas et les dirigeants de la franchise n’ont pas pris de risques avec le joueur, qui n’a eu droit qu’à un bref passage sur le terrain, face à Isaïa Cordinier. Mais le staff technique de Detroit en sait probablement suffisamment sur le joueur pour le juger sans avoir besoin de cette prestation sans grande signification pour parfaire leurs connaissances à son sujet. Il sera en NBA à la rentrée.

Ibrahima Fall Faye (Louvain – Miami Heat)

Stats moyennes : 5 matchs, 12 mn, 3,6 pts, 53 % aux tirs, 4,2 rbds, 0 pd, 0,2 int, 1,2 contre.

Son match référence : Miami vs Minessota (87-90) le 10 juillet : 7’31, 6 pts à 3/4 aux tirs, 3 rbds, 3 contres, 3 bps.

Ibrahima Fall Faye a participé à cinq des huit rencontres disputées par le Heat en Californie puis à Las Vegas. Le tout comme joueur d’appoint, mais sachant rentabiliser son maigre temps de jeu. Il a surtout montré ses qualités défensives, au rebond et au contre. Mais probablement pas de quoi déclencher l’intérêt des scouts NBA.

Jaylen Hoard (Wake Forest (NCAA) – Portland Trailblazers)

Stats moyennes : 5 matchs, 22’4 mn, 8,4 pts, 55 % aux tirs, 4,4 rbds, 1,2 pd, 0,6 int, 0 contre.

Son match référence : Portland vs Milwaukee (99-84) le 12 juillet : 26’21, 8 pts à 57,1 %, 4 rbds, 1 pd, 2 ints, 2 bps.

Non drafté, le fils d’Antown Hoard (passé par Le Havre, Evreux, Boulazac, etc.) et Katia Foucade (ex-internationale française) a tout de même signé un two-way contract avec les Blazers, qui ont profité des summer league pour mieux évaluer celui qui a plutôt brillé avec sa fac de Wake Forest (13,1 pts, 45,8 % aux tirs, 7,6 rbds, 1,5 pd, 0,6 contre). Au final, le staff a dû se montrer satisfait d’un joueur qui, sans jamais faire partie du cinq majeur, a vu son temps de jeu augmenter régulièrement (27’51 et 26’21 sur ses deux derniers matchs contre moins de 20’ sur les parties précédentes). Reste à voir si ces bonnes prestations lui permettront de se faire une place dans l’effectif des Blazers et non en G-League.

William Howard (Limoges – Utah Jazz)

Stats moyennes : 0 match

Son match référence :

Un peu blessé, le swingman limougeaud n’est pas entré en jeu la moindre minute lors de ces summer leagues. Mais il faut croire que les dirigeants du Jazz en savaient assez à son sujet pour lui offrir un contrat non garanti de trois ans. Il ne fait plus partie de l’effectif de Limoges et devra faire ses preuves lors des prochains camps d’entraînement des Jazz.

David Michineau (Levallois – Los Angeles Clippers)

Stats moyennes : 5 matchs, 19’6 mn, 8,0 pts à 43 % aux tirs, 2,0 rbds, 3,4 pds, 0,8 int.

Son match référence : Clippers vs Sacramento (83-80) le 11 juillet : 32’28, 14 pts à 45,5 % aux tirs, 5 rbds, 5 pds, 3 ints, 4 bps.

On l’oublie peut-être, mais David Michineau a été drafté en 39e position par les Pelicans de la Nouvelle-Orléans en 2016. Sans jamais fouler les parquets de la grande ligue. Ce qui ne l’empêche pas de régulièrement tenter sa chance lors des summer leagues, avec un certain bonheur, comme le démontrent ses prestations à Las Vegas, où il a fini dans le cinq majeur lors des deux dernières parties. Intéressant, mais suffisant pour décrocher un contrat NBA ?

Adam Mokoka (Mega Bemax – Chicago Bulls)

Stats moyennes : 5 matchs, 28’8 mn, 9,2 pts, 44 % aux tirs, 4,4 rbds, 1,6 pd, 1,0 int.

Son match référence : Chicago vs Lakers (96-76) le 5 juillet : 31’16, 10 pts à 37,5 % aux tirs, 8 rbds, 3 pds, 1 bp.

Figurant à chaque match dans le cinq majeur de son équipe, l’ancien espoir gravelinois a produit de belles prestations (trois matchs sur cinq à plus de 10 pts) sans trop tirer la couverture à lui : il a pris une seule fois plus de 10 shoots, là où certains de ses coéquipiers n’en prenaient jamais moins de 13. Seules ombres au tableau, une adresse à trois points moyenne (7/21, soit 33,3 %, au total) et un seul match, son match référence, avec un +/- positif. Il a signé en juin un two-way contract avec les Bulls.

Yannis Morin (Châlons-Reims – Oklohoma City Thunder)

Stats moyennes : 2 matchs, 12’0 mn, 5,0 pts, 83 % aux tirs, 1,5 rbd, 1,5 contre.

Son match référence : Oklahoma vs Croatie (69-68) le 12 juillet : 22’05, 10 pts à 83,3 %, 3 rbds, 3 contres, 0 bp.

Déjà passé par les summer leagues et la G-League, Yannis Morin poursuit son rêve de NBA. Avec le Thunder, il n’a guère eu l’occasion de s’exprimer à Las Vegas. Hormis 1’41 sur le terrain face à Philadelphie, il n’a eu qu’un match pour faire montre de ses qualités. Et ce face à une équipe de Croatie principalement composée de jeunes joueurs. Le Champenois y a fait preuve de ses habituelles compétences, défensives comme offensives, affichant par ailleurs l’un des meilleurs +/- de son équipe. Mais on devrait le retrouver en Jeep Élite à la rentrée.

Amine Noua (LDLC Asvel – Atlanta Hawks)

Stats moyennes : 3 matchs, 17,3 mn, 6,7 pts, 35 % aux tirs, 3,7 rbds, 1,3 pd, 2,7 ints, 0,3 contre.

Son match référence : Atlanta vs San Antonio (80-72) le 12 juillet : 22’39, 8 pts à 50 % aux tirs, 4 rbds, 3 pds, 5 ints, 0 bp.

Auréolé de son titre de champion de France avec Villeurbanne, Amine Noua a surmonté la déception de ne pas avoir été drafté avant de participer à la summer league de Las Vegas avec les Hawks. Après une première prestation délicate (5 pts à 1/7 aux tirs en 14’52), il a été benché deux parties avant de refouler le parquet et de se montrer plus convaincant (7 pts à 3/7 et 4 rbds en 14’43 avant son match référence). Au point de figurer dans le cinq majeur d’Atlanta lors de sa dernière partie, face aux Spurs, où il s’est également distingué avec son 2/2 à trois points (2/7 auparavant) et le meilleur +/- de son équipe. À défaut, sans doute, de signer un contrat NBA, cette summer league lui aura donné de la confiance avant de se confronter à l’Euroleague avec LDLC Asvel.

Élie Okobo (Phoenix Suns)

Stats moyennes : 4 matchs, 18’5 mn, 10,5 pts, 42 % aux tirs, 1,8 rbd, 1,8 pd, 1,0 int.

Son match référence : Phoenix vs Memphis (69-79) le 9 juillet : 25’18, 15 pts à 40 % aux tirs, 2 rbds, 0 pd, 1 int, 4 bps.

Les Suns de Phoenix ont vu leur premier match annulé pour cause de… tremblement de terre ! Remis de sa probable frayeur, Élie Okobo a alors commencé piano sa summer league sur le banc (12’ de jeu pour 7 pts à 2/7) avant de retrouver le cinq majeur pour les trois dernières parties et de faire parler son talent offensif (11,6 pts de moyenne sur trois matchs). Celui qui a tourné pour sa première saison en NBA à 5,7 pts et 2,4 pds sur 53 matchs a donc eu l’occasion de montrer qu’il pouvait rendre des services à sa franchise. Lui reste à gagner en agressivité offensive (seulement deux lancers francs tentés en quatre matchs).

Darel Poirier (Sans club – San Antonio Spurs)

Stats moyennes : 3 matchs, 10’4 mn, 4,0 pts, 66 % aux tirs, 2,3 rbds, 0,3 pd, 0,3 contre.

Son match référence : San Antonio vs Atlanta (72-80) le 12 juillet : 18’51, 10 pts à 100 %, 3 rbds, 2 bps.

Non drafté, Darel Poirier a passé sa saison entre la G-League et l’Italie, avant de retourner aux États-Unis participer au camp NBA G-League Elite. Pendant les summer leagues de Salt Lake City et de Las Vegas, l’ailier fort formé à Cholet n’a guère eu l’occasion de s’exprimer (un match à 10 mn, un autre à 2’54), hormis le dernier match de l’équipe, où il a pu démontrer d’évidentes qualités de finisseur et un tir à trois points fiable (2/2). De là à espérer être appelé par une franchise NBA…

Guerschon Yabusele (Boston Celtics)

Stats moyennes : 2 matchs, 16’5 mn, 2,0 pts à 14 % aux tirs, 3,0 rbds, 1,5 pd, 1,0 int, 1,0 contre.

Son match référence : Boston vs Cleveland (89-72) le 8 juillet : 16’44, 4 pts à 33,3 % aux tirs, 2 rbds, 2 pds, 2 ints, 2 contres, 1 bp.

Si Guerschon Yabusele espérait en la summer league pour reprendre des couleurs après une saison au bout du banc des Celtics et remonter dans la hiérarchie du club, on peut dire que l’opération est ratée : après deux matchs sans relief et marqués par un manque d’adresse désastreux (1/7 aux tirs en cumulé), l’ancien de la Chorale de Roanne a été tout simplement coupé de l’effectif des Celtics. Une fin en queue de poisson qui augure probablement d’un retour en Europe, à moins que l’ancien 16e de la draft 2016 persiste en son rêve américain et tente l’aventure de la G-League. Mais l’horizon NBA semble bien bouché…

Photo ouverture: Isaia Cordinier

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Les « summer leagues » (camps d’été) de la NBA rassemblent toutes les franchises du championnat nord-américain ainsi que, parfois, des équipes nationales de jeunes (cette année, la Chine et la Croatie, avec des effectifs de joueurs le plus souvent âgés de moins de 21 ans). Aucune grande star ne figure dans ces compétitions, ces camps étant pour les franchises l’occasion d’évaluer des joueurs de multiples provenances (sortant de NCAA, évoluant dans des championnats étrangers, joueurs professionnels étrangers plus ou moins confirmés, etc.) et de déterminer lesquels pourraient compléter leur effectif de saison régulière : matchs et entraînements sont scrutés à la loupe par l’encadrement des franchises.

Comme c’est le cas depuis maintenant plusieurs années, un certain nombre de joueurs français ou issus de la formation nationale ont participé à ces summer leagues (les deux premières se sont tenues à Salt Lake City et en Californie du 1er au 3 juillet, la plus importante, celle de Las Vegas, ayant eu lieu du 5 au 15 juillet). En tout, ce sont douze joueurs « nationaux » (onze Français et Ibrahima Fall Faye, Sénégalais passé par le centre de formation de Chalon et par Poitiers avant d’évoluer cette année à Louvain, en Belgique) qui ont foulé les parquets de ces summer leagues.

Pour quel résultat ? Le bilan par joueur (par ordre alphabétique).

Isaïa Cordinier (Antibes – Brooklyn Nets)

Stats moyennes : 5 matchs, 17,8 minutes, 7,0 points, 34 % aux tirs, 3,6 rebonds, 1,0 passe, 0,4 interception, 0,8 contre.

Son match référence : Brooklyn vs Detroit (105-85) le 13 juillet : 20’46, 20 points, 7/10 aux tirs dont 3/4 à 3 points, 3 rbs, 1 pd, 2 ints, 2 contres, 2 balles perdues.

Parfois très gourmand (2/13 contre Minnesota), le futur joueur de Nanterre s’est peu à peu imposé dans l’effectif des Nets,

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