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En direct avec Abdou Ndoye (Cholet): « Après les entraînements avec Erman (Kunter), je dors direct »

Abdoulaye Ndoye (2,01m, 21 ans) est né à Dunkerque, d’une mère médecin et d’un père qui fut un joueur professionnel notamment au BCM Gravelines. Il a choisi Cholet Basket pour sa formation et il a été champion d’Europe en U16 et en U18 avec les Bleuets. Combo guard de grande taille, puissant, féroce

Abdoulaye Ndoye (2,01m, 21 ans) est né à Dunkerque, d’une mère médecin et d’un père qui fut un joueur professionnel notamment au BCM Gravelines. Il a choisi Cholet Basket pour sa formation et il a été champion d’Europe en U16 et en U18 avec les Bleuets. Combo guard de grande taille, puissant, féroce défenseur, il a quasiment doublé ses statistiques sur un an, passant à 11,4 points (41,6% à trois-points), 4,6 rebonds, 3,8 passes, et 1,4 interception pour 15,5 d’évaluation dans une équipe choletaise dont on ne donnait pas chère de la peau en Jeep Elite et qui va participer à la Leaders Cup en attendant mieux. Sa première récompense individuelle à Abdou est d’avoir été sélectionné -sans débat- pour le All-Star Game LNB en décembre. A l’évidence, ce n’est qu’une étape.

La première partie de l’interview aujourd’hui est la traditionnelle rubrique « En Direct ». La seconde, demain, est basée sur des questions à la fois d’actualité et plus personnelles.

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Le premier match que vous avez joué en pro :

Je m’en souviendrai toute ma vie. C’était contre Pau avec Philippe Hervé, Jonathan Rousselle, Angel Rodriguez, tout ça. C’était le premier match du championnat. Je ne suis pas rentré longtemps avant la mi-temps pour une défense, je crois (NDLR : C’était lors de la saison 2016-17 mais la LNB n’a pas enregistré sa présence sur sa feuille de statistiques).

Le joueur qui vous a rendu meilleur :

(Il rit). Wha ! Beaucoup de joueurs sont passés à Cholet et il n’y en a pas un en particulier qui m’a marqué et inspiré. J’ai appris d’un peu partout. Sinon, je regarde souvent les meneurs de grande taille comme Ben Simmons (NDLR : meneur australien de 2,08m des Philadelphia Sixers) et Shy Gilgeous-Alexander de OKC (NDLR : meneur canadien de 1,96m) comme je suis aussi un meneur de grande taille, mais « inspiré » n’est pas vraiment le mot.

Le meilleur joueur actuel de votre championnat :

Il y en a beaucoup. Norris Cole et Dee Bost (Monaco), c’est fort. J’aime bien aussi David Holtson (Dijon) avec qui je m’entends super bien quand on se voit, on prend le temps de parler, on rigole bien. Pour moi ce sont les trois meilleurs extérieurs des deux côtés du terrain.

Le joueur le plus vocal ou le plus râleur du championnat :

(Rires) Celui qui parle beaucoup, c’est Antoine Eito (Le Mans). Sur le terrain, il va parler s’il est chaud. S’il ne fait pas un très bon match, il ne parle pas trop. Ce n’est pas un mauvais trash talking… Ah ! J’ai oublié. Briante Weber de Paris (Boulogne-Levallois). Ce n’est pas le plus râleur mais c’est celui qui parle le plus. Dès le premier match je l’ai entendu parler. Je n’ai pas encore vu un vrai râleur.

Le coach qui vous a le plus marqué :

Benjamin Berkani, qui était au pôle avec moi. Il y a aussi Sylvain (Delorme) que j’ai eu comme coach et qui est aussi mon entraîneur individuel. Et en coach pro, je dirais Erman (Kunter).

Le club où vous aimeriez jouer :

Ah ! ah ! ah ! (Il rit longuement. La question touche visiblement un point sensible). En France, je ne peux pas le dire. Sinon, en championnat, je dirais l’Euroleague et la NBA mais dans n’importe quel club. Le Real c’est bien mais si c’est l’Etoile Rouge de Belgrade ou un autre, c’est bien aussi, peu importe.

Le club où vous ne voulez pas jouer :

(Rires) Ça ne se fait pas de dire ça. En France, sans être méchant, je dirais Boulazac, Le Portel, Châlons-Reims, ça ne me tente pas trop, franchement un peu des deux, clubs et villes. Mais je ne crache pas dessus, je ne leur manque pas de respect. Je voudrais dire aussi qu’en NBA, j’aimerais jouer dans un club qui n’est pas trop flashy comme à L.A.. Je préfèrerais un club un peu plus discret.

Votre pire souvenir de joueur :

L’été en équipe de France U20. Je me suis blessé à la cheville contre la Serbie en quart et on a fini quatrième. En fait, je m’étais blessé en fin de championnat contre Bourg. Après, (Jean-Aimé) Toupane (NDLR : le coach des U20) m’a demandé plusieurs fois si j’allais quand même venir et je répondais « c’est l’équipe de France, je vais venir. » J’ai tout fait pour être prêt très vite. C’était Ramadan alors j’allais à la salle à 3h du matin. Et au final je n’ai pas fait la campagne que je voulais. Je n’ai pas joué la demi et la petite finale. Il manquait aussi beaucoup de joueurs, Frank (Ntilikina), Sekou (Doumbouya). Ce n’était pas les équipes U16 et U18. En plus, au dernier moment, Adam (Mokoka) a quitté le groupe pour des raisons personnelles et ça m’avait moralement un peu atteint.

Votre adversaire le plus coriace :

Comme joueur, je dirais Isaiah Swann même si j’ai joué avec lui. Aux entraînements c’était dur ! Il savait tout faire. Comme club, Dijon c’est fort. Ils défendent bien et ils sont organisés. Avec l’équipe nationale, on a été champion donc je ne dirais pas que les adversaires étaient coriaces.

Le trophée dont vous êtes le plus fier :

Le doublé européen U16-U18. Le plus difficile à gagner c’était le U18 car en U16 on a eu une marge moyenne de 20 points. En U18 aussi, le programme a été chamboulé à cause des attaques terroristes (NDLR : l’Euro a été décalé en décembre 2016 suite à une tentative de coup d’Etat en Turquie).

Le match dont vous avez le plus honte :

Sur le moment, il y en a peut-être mais je passe à autre chose et j’oublie. Je ne me souviens même plus des gros écarts que j’ai pris. On avait pris 40-50 points avec Cholet contre Dijon mais je n’avais pas joué. Si j’avais joué ça aurait été celui-là, je pense. Il y a des matches où on a pris beaucoup mais je n’étais pas forcément très responsable. Alors que cette année, si on prend 40 points c’est chaud ! L’année dernière, on en a pris 30 contre Strasbourg (75-112) lors du premier match mais on n’était pas prêts, on n’avait pas encore l’effectif, ce n’est pas pareil.

Si vous pouviez prendre le move d’un joueur :

Je prendrais le tir de Stephen Curry. Facile.

Si vous deviez payer votre place pour voir un joueur :

James Harden et LeBron James. Ils sont forts. Je n’ai jamais vu de matches NBA sur place car leur saison s’arrête au même moment que la nôtre. Et quand j’y vais l’été, c’est fini.

Pourquoi portez-vous le numéro 11 :

Je l’ai depuis que je suis tout petit et deux 1 c’est longiligne et ça va bien avec ma taille.

L’exercice que vous faites en plus que les autres à l’entraînement :

L’agressivité au panier et du tir. Tous les jours avant l’entraînement sauf le lundi. Ce sont des routines et je me sens bien.

« J’aime savoir s’il y a un article qui sort si le journaliste n’a pas déformé les propos. Généralement ça va et au pire, si ça ne va pas, on ne se parle plus avec le journaliste ! (Rires) »

Si vous aviez une règle à changer dans le basket :

C’est une question… Wha ! Je pense au marché surtout sur les départs directs. Le pied se lève avant de dribbler et parfois ils sifflent et parfois pas, je ne comprends pas.

Est-ce que ça vaut la peine de discuter avec les arbitres :

(Rires). Ça ne sert à rien. Ils ont sifflé, c’est trop tard. Mais ça dépend des arbitres. Certains comprennent et vont te parler. D’autres sont butés. Ça dépend de ton feeling avec l’arbitre qui est sur le match. Je les connais presque tous. Quand on voit qui est là, on sait à peu près comment ça va être, si on peut discuter ou pas.

Le principal sujet de conversation entre joueurs :

Ça dépend avec qui mais le principal c’est le basket. Si tu es avec un vétéran avec qui tu as un bon feeling, il peut te parler de l’après-carrière et son expérience mais tout tourne autour du basket. Dans mon équipe, le plus jeune c’est Karlton (Dimanche) et après ça va directement à 24 ans, je crois. On parle aussi des séries que l’on regarde. Avec certains un peu de business.

Aimez-vous lire ou regarder des reportages sur vous :

S’il y a un reportage vidéo sur moi, je vais regarder. Lorsqu’il y en a, je reste moi-même, naturel, et je pense que ça ressort bien. Mais en fait je préfère lire sur moi que regarder sur moi. J’aime savoir s’il y a un article qui sort si le journaliste n’a pas déformé les propos. Généralement ça va et au pire, si ça ne va pas, on ne se parle plus avec le journaliste ! (Rires).

Votre principale occupation entre deux entraînements :

Manger et dormir (rires). Avec Erman, je dors direct. Ses entraînements sont vraiment fatigants. Je fais de longues siestes après.

La ville où vous avez joué et que vous préférez :

J’ai bien aimé la Lettonie, Riga. Ce n’est pas ma ville de cœur parce que le cœur c’est le Nord mais la ville où quand j’ai du temps, je peux faire ce que je veux, c’est Paris. J’adore Paris. Dès que j’ai du temps, j’y vais. J’aime les Champs-Elysées et autour. Je passe vraiment du temps là-bas.

Vous résumé en quelques phrases :

Je suis simple, bons délires, je ne me prends pas la tête et je suis un bon coéquipier. Mais je peux être arrogant parfois, tout en restant gentil. J’ai mon caractère mais je ne dépasse pas les limites.

Si vous ne jouiez pas au basket :

Je serais dans la finance ou l’immobilier. J’ai arrêté mes études après mon bac ES.

A suivre demain.

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Le premier match que vous avez joué en pro :

Je m’en souviendrai toute ma vie. C’était contre Pau avec Philippe Hervé, Jonathan Rousselle, Angel Rodriguez, tout ça. C’était le premier match du championnat. Je ne suis pas rentré longtemps avant la mi-temps pour une défense, je crois (NDLR : C’était lors de la saison 2016-17 mais la LNB n’a pas enregistré sa présence sur sa feuille de statistiques).

Le joueur qui vous a rendu meilleur :

(Il rit). Wha ! Beaucoup de joueurs sont passés à Cholet et il n’y en a pas un en particulier qui m’a marqué et inspiré. J’ai appris d’un peu partout. Sinon, je regarde souvent les meneurs de grande taille comme Ben Simmons (NDLR : meneur australien de 2,08m des Philadelphia Sixers) et Shy Gilgeous-Alexander de OKC (NDLR : meneur canadien de 1,96m) comme je suis aussi un meneur de grande taille, mais « inspiré » n’est pas vraiment le mot.

Le meilleur joueur actuel de votre championnat :

Il y en a beaucoup. Norris Cole et Dee Bost (Monaco), c’est fort. J’aime bien aussi David Holtson (NDLR : Dijon) avec qui je m’entends super bien quand on se voit, on prend le temps de parler, on rigole bien. Pour moi ce sont les trois meilleurs extérieurs des deux côtés du terrain.

Le joueur le plus vocal ou le plus râleur du championnat :

(Rires) Celui qui parle beaucoup, c’est Antoine Eito (Le Mans). Sur le terrain, il va parler s’il est chaud. S’il ne fait pas un très bon match, il ne parle pas trop. Ce n’est pas un mauvais trash talking… Ah ! J’ai oublié.

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Photo: Cholet Basket

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