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Leaders Cup – JDA Dijon 77, ASVEL 69 : Sublime, forcément sublime

L’image forte de la soirée c’est peut-être l’accolade et les cris orgasmiques du staff dijonnais quand il a su que cette fois c’était sûr: la JDA Dijon avait gagné la Leaders Cup. Ce n’est pas la consécration d’une saison -pas encore- mais de cinq mois de grâce. Avec la 13e masse salariale de la Jee

L’image forte de la soirée c’est peut-être l’accolade et les cris orgasmiques du staff dijonnais quand il a su que cette fois c’était sûr: la JDA Dijon avait gagné la Leaders Cup. Ce n’est pas la consécration d’une saison -pas encore- mais de cinq mois de grâce. Avec la 13e masse salariale de la Jeep Elite, la JDA est actuellement première à égalité avec Monaco de la Jeep Elite, invaincue à l’extérieur, performante en Basketball Champions League et elle vient de remporter le trophée le plus important de son histoire -on n’oublie pas la Coupe de la ligue en 1993, la Semaine des As en 2004 et la Coupe de France en 2006, ni même la place en finale de l’obscure Eurocup Challenge en 2004- car elle a du passer sur le ventre des deux caïds du championnat de France suréquipées et motivées, l’AS Monaco puis l’ASVEL.

L’ASVEL, qui n’a pas fait semblant en ce dimanche venteux mais qui a simplement dû rendre les armes face à une équipe avec un E majuscule, hyper motivée, hyper concentrée, et qui s’est découvert des individualités de premier ordre car si le meneur David Holston est le MVP en titre du championnat c’est Rasheed Solomon (20 points en finale) qui a raflé celui de la Leaders Cup. Et on ne voit pas comment celui de MVP des coaches pourrait échapper en fin de saison à Laurent Legname.

Fatigués par leur match intense face à Monaco de la veille, les Dijonnais ? Impressionnés par le standing d’une équipe d’Euroleague ? Au contraire. Ce sont eux qui ont pris les Villeurbannais à la gorge pour mener 12-3 au bout de 3 minutes et 22 secondes obligeant Zvezdan Mitrovic à recadrer ses troupes. Peu après, le coach villeurbannais prenait sa traditionnelle faute technique. Ce qu’il voyait sur le terrain devait l’énerver car une fois encore les Dijonnais récitaient leur basket et menaient 23-13 à un quart du match.

David Holston faisait lever ses supporters sur un exploit technique qui l’emmenait au cercle après avoir laissé Livio Jean-Charles sur place (29-22) mais c’est l’ensemble dijonnais qui contribuait à l’oeuvre collective avec 8 joueurs à ce moment-là entre 2 et 6 points où encore un contre lunaire de Abdoulaye Loum sur le pourtant très athlétique Adreian Payne. Et malgré des velléités de retour, l’ASVEL était encore à 4 points à la mi-temps (40-36).

Après trois-quarts-temps cette finale n’avait pas encore livré tous ses secrets. Forcément, l’ASVEL avec son équipe protéiforme avait du répondant et elle passait en tête sur un tir primé de David Lighty (49-48, 39e). Le huitième de son équipe à ce moment-là.

La cinquième faute du pivot de la JDA Richard Solomon intervenait à la 34e minute alors que les deux équipes étaient à égalité à 55. Mais on enlève un bras aux Dijonnais et deux repoussent. Pas question de hisser le drapeau blanc dans cette mère des batailles. 58-58 (35e) alors que Tonye Jekiri marquait le premier panier de sa soirée.

62-62, 64-64… Il n’y avait pas l’épaisseur d’une feuille de cigarette de différence entre les deux équipes. David Holston scorait à trois-points mais Jeremy Leloup sortait des planches à son tour avec cinq fautes. Tension maximale. Et David Holston plantait un deuxième trois-points. 70-66. Puis faisait une passe en or à Alexandre Chassang. 72-68 et une minute à jouer.

C’est Axel Julien qui a porté l’estocade en piquant la balle dans la mêlée, en dévalant le terrain et en faisant parvenir une offrande à Rasheed Solomon, transformée après faute sur deux lancers. 74-69.

La JDA Dijon championne de France en juin? L’hypothèse n’est plus du tout farfelue.

Vous pouvez aussi vous demander pourquoi Antoine Diot, qui est entré dans le cinq de départ, n’a joué que 3’24… On ne l’a pas revu ensuite.

« Il a trop joué », a répondu Zvezdan Mitrovic en conférence d’après-match.

Ambiance.

La boxscore est ICI.

Photo: JDA Dijon.

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