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[REDIFF] En direct du confinement avec… Bastien Pinault (Boulogne-Levallois): « On se prive des matchs les plus excitants de la saison »

Arrivé à Boulogne-Levallois l’été dernier, Bastien Pinault (1,96m, 26 ans) commence à tourner en rond dans son appartement parisien. Nous sommes allés prendre des nouvelles du shooteur du club francilien qui essaye de garder la forme entre les quatre murs de son appartement.

Arrivé à Boulogne-Levallois l’été dernier, Bastien Pinault (1,96m, 26 ans) commence à tourner en rond dans son appartement parisien. Nous sommes allés prendre des nouvelles du shooteur du club francilien qui essaye de garder la forme entre les quatre murs de son appartement.

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Comment s’est passée la mise en quarantaine à Levallois ?

Ça s’est fait progressivement. On devait aller jouer à Dijon, on s’est entraîné toute la semaine quand tout le monde a commencé à arrêter, dans l’attente de savoir si on allait faire le déplacement ou pas. Dans un premier temps ça avait été maintenu en nous disant que ça serait le dernier match, ensuite on nous a dit que ça serait à huis clos. On a donc continué à s’entraîner et la veille au soir du départ tout a été annulé et la saison a été mise en stand-by. Le club nous a donné rendez-vous le lundi suivant pour continuer à s’entraîner en attendant de voir ce qu’il allait en être. On devait donc aller à la salle le lundi, ça a été décalé au mercredi puis finalement on n’y est jamais retourné.

Les joueurs étrangers ont-ils pu rentrer chez eux ?

Je pense que tous nos étrangers sont rentrés chez eux. Tout le monde a été libéré, mais je pense que même humainement tu ne peux pas les garder ou les forcer à rester. Je ne sais pas combien de temps ça va durer, mais peut-être que même eux préfèrent le système de santé de leur pays. Comme c’est quelque chose d’assez inédit, c’est mieux d’être chez soi ou juste avec sa famille.

Comment reste-on en forme ?

Clairement, on ne va pas se mentir, je pense qu’aucun joueur du championnat n’est en forme. Je pense, mais peut-être que certains ont accès à des salles ou autres, mais si tu respectes vraiment le confinement, tu fais des séances chez toi. Tu fais des séries de pompes, squats, abdos… Tu essayes de faire des séances d’aérobie, mais ça reste un effort totalement différent d’un match de basket, d’un entraînement ou de quoi que ce soit qui soit lié au basket. Tu te maintiens en forme physique mais c’est le minimum syndical, tu ne peux pas faire beaucoup de choses. Ça reste assez limité.

En tant que shooteur, avez-vous trouvé un moyen de ne pas perdre la main ?

Oui c’est clair… Tu ne peux pas shooter, c’est assez frustrant donc j’essaye de travailler physiquement pour être un peu plus solide mais on ne peut vraiment pas travailler le basket. C’est un peu frustrant parce que ça commence un peu à me manquer. Autant l’été tu te dis que ça ne te manque pas parce que ce sont tes deux ou trois seules semaines de vacances. Ça passe tellement vite que tu n’y penses pas, mais là c’est long. Surtout qu’on se prive des matchs les plus excitants de la saison, tu te prives des playoffs, des matchs importants pour être bien classé, les finales de coupe de France… Tout ce que tu fais en amont pendant six mois ne sert finalement à rien parce qu’on ne peut pas le jouer. C’est dommage, mais il faut respecter le confinement et je comprends qu’on ne puisse pas jouer ces matchs-là. C’est prendre des risques inutiles.

« Je pense que d’un point de vue intégrité, pour faire attention au physique des joueurs, le mieux serait d’arrêter définitivement le championnat »

Que pensez-vous de la situation par rapport au reste de la saison ?

Sincèrement, je ne pense pas qu’on reprendra parce que le confinement va vraisemblablement être prolongé jusqu’à fin avril ou début mai. Au minimum, je pense. Admettons que l’on reprenne le 1ermai, il faut au moins deux ou trois semaines d’entraînement pour être un minimum en forme et jouer des matchs à gros enjeux. Ça fait que l’on reprendrait fin mai. Il restait dix matchs de championnat en plus de treize potentiels matchs de playoffs si on va au bout de chaque série. Ça fait qu’il reste 23 matchs à caler en un mois et une semaine. C’est un peu tendu.

Avec en plus l’Euroleague pour Villeurbanne?

Exactement. Même si tous les championnats ont été arrêtés, je pense que c’est impossible de caler autant de matchs en si peu de temps. Même si on prolonge jusqu’au mois de juillet. Il y a des Américains qui veulent jouer les Summer Leagues, dans l’hypothèse que tout reprenne. Il y a des joueurs qui ont des trucs à faire l’été, il y a la Draft. Quand tu vois que les Jeux olympiques, qui est la compétition des compétitions, ont été annulés je vois mal la ligue dire qu’on va reprendre. Même si ça serait vraiment bien pour tous les clubs parce qu’il y a beaucoup de clubs que ça va mettre dans le rouge et ça c’est vraiment triste. C’est une situation qui est vraiment complexe pour tout le monde, je pense notamment aux joueurs qui arrivaient en fin de contrat. Je pense que d’un point de vue intégrité, pour faire attention au physique des joueurs, le mieux serait d’arrêter définitivement le championnat. Ce n’est que mon simple avis, mais si on reprend je serais le premier à aller m’entraîner et à finir la saison avec grand plaisir.

Vous disiez qu’on arrivait au moment des matchs les plus intéressants, comment vous sentiez-vous dans cette équipe cette saison ?

On avait une équipe qui marchait bien avec une super ambiance. On a eu des très hauts et des très bas. Aller gagner à Villeurbanne et aller prendre une branlée à Roanne, c’est une performance qui ne nous reflétait pas énormément, mais je pense que l’on avait quelque chose à jouer cette année. C’est dommage parce qu’on était un peu une équipe d’électrons libres. Sur un match, n’importe quel joueur pouvait mettre 25 points. Il y a un peu de frustration parce que c’est vraiment une des premières saisons où je pouvais jouer quelque chose. En Jeep Elite bien sûr, parce que j’ai déjà joué la montée en Pro B. C’est dommage parce qu’on était dans les quatre premiers, on aurait reçu pour le premier tour de playoffs et après on aurait croisé avec un gros.

« En ce moment je suis un peu sur des musiques à l’ancienne que j’écoutais au collège, mais je ne dirai pas ce que c’est (rires) »

Au-delà du basket, comment vous occupez-vous ?

J’essaye de trouver des trucs à faire, mais dans un appartement, même s’il est assez grand à Paris avec un petit balcon, j’ai vite fait le tour. Je lis, je fais du sport, je joue à Call of Duty. Je me suis acheté des Escape Games en livres pour que mon cerveau ne devienne pas un flan. Et j’adore le golf donc j’essaye de faire des petits trick shots de golf dans mon appartement (rires). J’essaye de garder le rythme mais c’est compliqué.

Y-a-t-il un avantage à rester chez soi ?

Tu as beaucoup plus de temps. Tu peux te focaliser sur des projets personnels dont tu ne peux pas forcément t’occuper pendant la saison. Après, tu ne vas pas appeler tes potes huit heures par jour et même si tu as trois mails à envoyer c’est fait en une demi-heure. C’est très bien, mais ça va cinq minutes.

Si vous deviez garder un seul album ou un seul artiste à écouter pendant le confinement :

En vérité, je ne peux même pas répondre tellement je suis un caméléon sur ça. J’écoute quasiment de tout. Je peux écouter du rap américain et juste après du Céline Dion. J’écoute vraiment de tout à part les musiques de ballet, l’opéra. J’écoute vraiment tout ce qui va des années 80 à maintenant. Je ne pourrais pas garder un seul artiste. En ce moment je suis un peu sur des musiques à l’ancienne que j’écoutais au collège, mais je ne dirai pas ce que c’est (rires). Chaque joueur a le droit à son petit jardin secret sur les musiques qu’il aime bien (sourire).

Une série à voir pendant le confinement :

Je dirais la dernière partie de la Casa de Papel comme ça vient de sortir. Sinon, pour ceux qui ont du temps et n’ont jamais vu, pourquoi pas démarrer Breaking Bad ou Game of Thrones. Breaking Bad c’est une valeur sûre et Game of Thrones c’est un peu plus particulier. Tout le monde n’aime pas ce genre de série parce que c’est un peu fantastique, mais ça reste la meilleure série de tous les temps.

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Comment s’est passée la mise en quarantaine à Levallois ?

Ça s’est fait progressivement. On devait aller jouer à Dijon, on s’est entraîné toute la semaine quand tout le monde a commencé à arrêter, dans l’attente de savoir si on allait faire le déplacement ou pas. Dans un premier temps ça avait été maintenu en nous disant que ça serait le dernier match, ensuite on nous a dit que ça serait à huis clos. On a donc continué à s’entraîner et la veille au soir du départ tout a été annulé et la saison a été mise en stand-by. Le club nous a donné rendez-vous le lundi suivant pour continuer à s’entraîner en attendant de voir ce qu’il allait en être. On devait donc aller à la salle le lundi, ça a été décalé au mercredi puis finalement on n’y est jamais retourné.

Les joueurs étrangers ont-ils pu rentrer chez eux ?

Je pense que tous nos étrangers sont rentrés chez eux. Tout le monde a été libéré, mais je pense que même humainement tu ne peux pas les garder ou les forcer à rester. Je ne sais pas combien de temps ça va durer, mais peut-être que même eux préfèrent le système de santé de leur pays. Comme c’est quelque chose d’assez inédit, c’est mieux d’être chez soi ou juste avec sa famille.

Comment reste-on en forme ?

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Photos : LNB et Metropolitans 92

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