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[REDIFF] En direct avec… Matthieu Gauzin (Champagne Basket) : « Quand Gregg Popovich est venu me parler, j’étais impressionné »

Pour sa deuxième saison en Jeep Elite, Matthieu Gauzin, jeune meneur de 20 ans, a pris le cap de la Marne pour rejoindre Champagne Basket. Prêté par Le Mans, le numéro 3 d’1,91 m compte bien s’imposer en France avant de rêver de NBA. Entre anecdotes et sourires, il est l’invité de notre rubrique « E

Pour sa deuxième saison en Jeep Elite, Matthieu Gauzin, jeune meneur de 20 ans, a pris le cap de la Marne pour rejoindre Champagne Basket. Prêté par Le Mans, le numéro 3 d’1,91 m compte bien s’imposer en France avant de rêver de NBA. Entre anecdotes et sourires, il est l’invité de notre rubrique « En direct ».

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Le premier match que vous avez joué en pro :

Mon premier match officiel, j’avais 18 ans et c’était l’an dernier en Coupe de France. J’étais au Mans et l’on jouait contre Monaco. Le coach m’a mis dans le cinq, j’étais surpris, je n’étais pas encore prêt comme je le suis aujourd’hui. Je n’ai pas fait un mauvais match de mémoire mais en défense je me faisais balader. On a perdu assez lourdement il me semble (79-87).

Le joueur qui vous a rendu meilleur :

Sans doute Brandon Taylor (Le Mans), le meneur de l’an dernier. Je ne connaissais pas le monde professionnel, il ne fait qu’1,75 m mais il dominait le championnat. J’étais un peu choqué. Je suis assez grand pour un meneur et la différence était incroyable. Il était vraiment plus fort dans tous les compartiments du jeu. Il m’a motivé à travailler dur.

Le meilleur joueur actuel de votre championnat :

Je dirais David Holston (JDA Dijon). C’est l’un des gars que l’on peut le moins tenir de la Ligue. Ce gars est toujours « clutch ». Au début, il joue pour l’équipe, il distribue le jeu en faisait jouer ses coéquipiers. Dans les 6-7 dernières minutes, il prend le match en main. C’est souvent grâce à lui que son équipe gagne. Il est tout simplement injouable !

Le coach qui vous a le plus marqué :

Gregg Popovich forcément (NDLR : entraîneur mythique des San Antonio Spurs). J’ai eu la chance de le rencontrer lors d’un camp NBA Europe en 2018. Il regardait un de mes matchs, à la fin il décide de m’approcher. Au début, je n’avais pas remarqué qu’il observait mon match, j’étais concentré à jouer. Quand il vient vers moi, j’ai dit « Wow, Gregg Popovich veut te parler », j’étais impressionné. Il m’a donné des conseils comme « si tu veux devenir meilleur passeur fais la passe un dribble avant. Le basket c’est qu’un temps dans ta vie, il faut que tu en profites dès que tu es sur le terrain. Si tu continues comme ça, tu iras loin. » La NBA, c’est un rêve pour tout le monde, j’essaie de ne pas griller les étapes, il faut toujours suivre le processus. Tu dois dominer et gagner le respect dans ton championnat avant de pouvoir prétendre à la NBA. La draft, je dirais que c’est un objectif à long terme.

Le club où vous aimeriez jouer :

En Europe, je dirais le Barça (FC Barcelone). Ce club m’a toujours fait quelque chose. Je pense que cette passion vient surtout avec le foot, c’est un club que j’aime bien depuis petit. En NBA, j’en n’ai pas vraiment. Je regarde beaucoup de matchs mais je n’ai pas vraiment de clubs auxquels je tiens.

Le club où vous ne voulez pas jouer :

Je ne me suis jamais mis de limites dans ma tête donc c’est pareil au niveau des clubs. À vrai dire, je ne me suis même jamais posé la question !

Votre pire souvenir de joueur :

C’était en catégorie benjamin, en U13. On était à un tournoi en Espagne avec Bourges (CJMBB). Le premier match, on perd déjà de 15 points. Le deuxième, on affronte la sélection espagnole U14. On s’incline 85 à 4. Tu n’as que 12 ans, donc forcément ça m’a marqué à vie !  Depuis ce jour-là, je ne regarde pas les Espagnols de la même manière. Dès que je joue contre eux, j’ai envie de prendre une sorte de revanche.

Le trophée que vous êtes le plus fier d’exposer :

Même si ce n’est qu’une deuxième place, c’est avec l’équipe de France U17 lors des Championnats du Monde en Argentine. Beaucoup de choses font que cette deuxième place est belle. Tout d’abord, on avait un bon groupe, Kilian (Hayes) et Théo (Maledon) entre autres : il y avait du monde ! Ce qu’on a réalisé, le fait de représenter la France et de repartir avec quelque chose, c’est inoubliable !

Le match dont vous avez le plus honte :

Je pense on va arrêter de parler de ce match en Benjamin (sourires).

« La régularité, c’est ce qui me manque le plus en ce moment. Comme objectif, j’aimerais monter à 33-34% à trois points (29% cette saison) par exemple »

Si vous pouviez prendre le move d’un joueur :

Il n’y a aucun débat : le crossover d’Allen Iverson. Ce qui me fascine le plus, c’est sa vitesse, le fait qu’il peut te le faire une fois, tu ne vas pas partir mais la seconde fois, il va réussir à t’enrhumer, c’est trop fort ! Il a dominé la Ligue (NBA) pendant 10 ans seulement avec ce move, il est tellement dévastateur.

Si vous deviez payer votre place pour voir un joueur :

LeBron James, clairement. Quand j’ai commencé le basket, c’est grâce à lui que je me suis orienté vers ce sport. Il me l’a fait aimer tout simplement. Même s’il y a beaucoup de débats sur ce sujet, pour moi, c’est le GOAT (NDLR : Greatest Of All Times, le « meilleur de tous les temps »). Je le défendrai coeur et âme s’il le faut.

Pourquoi portez-vous le numéro 3 :

Par rapport à Allen Iverson comme on en parlait précédemment. De base, je portais le numéro 7 depuis tout petit. Quand je suis passé professionnel, il n’y avait plus le 7 de disponible. Il n’y en avait pas beaucoup donc j’ai pris le 3 tout simplement

L’exercice que vous faites en plus que les autres à l’entraînement :

Travailler sur mon shoot. Je tire, je tire et je tire. La régularité, c’est ce qui me manque le plus en ce moment. Comme objectif, j’aimerais monter à 33-34% à trois points (29% cette saison) par exemple. Je veux passer d’un mec qui sait shooter à un bon shooter.

Est-ce que ça vaut la peine de discuter avec les arbitres :

Personnellement, non. Je ne vais jamais discuter avec un arbitre. T’es là pour jouer, même s’il y a des erreurs, ça arrive, c’est le jeu. De toutes façons, l’action est déjà passée donc tu ne peux rien y faire. Que tu râles ou non, ça ne changera rien. Pourtant, le plus marrant est que j’ai déjà reçu une faute technique cette année. L’arbitre me prévient en défense de ne pas lancer ma tête en arrière après un écran, l’action d’après je le fais sans faire exprès, du coup je prends technique pour « flop ».

Avez-vous déjà eu envie de rentrer dans le lard d’un coach :

Non, jamais. Même si, parfois, j’ai des sautes d’humeurs comme tout le monde, il ne faut pas les montrer ça ne sert à rien. Cela ne vaut pas la peine. Je ne me concentre que sur le basket et sur mon jeu.

Le principal sujet de conversation entre joueurs :

Ça dépend, vraiment. Quand on est à l’entraînement ou dans les vestiaires, forcément c’est le basket qui revient le plus. Sinon, on rigole beaucoup, on se vanne surtout, on aime bien se charrier les uns les autres. Si on ne parlait que de basket, ce serait lourd à la fin, je trouve.

« Je suis gentil, sociable et bon vivant. Je suis passionné par le basket et puis voilà, c’est tout. »

Votre meilleur pote dans le basket :

J’en ai 2-3 mais je dirais Allan Dokossi (Fos Provence). Je le connais depuis 3-4 ans, on a partagé un an de centre de formation au Mans, on était inséparables. Depuis ce jour-là, on ne se quitte pas. Même s’il joue à Fos-sur-Mer, on reste en contact. Soit on se parle beaucoup par message ou bien on joue ensemble sur la Playstation.

Aimez-vous lire ou regarder des reportages sur vous :

Carrément pas. Si on parle sur moi, je regarde vite fait pour voir ce qui se dit mais sinon jamais. Les critiques, il y en aura toujours, ça arrive. Si tu commences à t’en soucier, cela peut changer ta manière d’être. Pourtant, si t’es arrivé jusque-là sans les regarder, pourquoi changer ?

Votre principale occupation entre deux entraînements :

Dormir. Clairement, dès que je peux dormir, je vais dans mon lit. En général, on a deux entraînements par jour. Quand je rentre, je me fais à manger. Dès que j’ai terminé, je fais une sieste d’1h30-2h pour retourner au deuxième entraînement. Pourtant, entre manger et dormir, c’est une très bonne question, mais je dirais que le plus important est de se nourrir.

La ville où vous avez joué et que vous préférez :

Orléans. Quand j’étais au pôle espoir avant de rejoindre Le Mans, on s’entraînait tous les mercredis après-midi au Palais des Sports d’Orléans. Dès que j’y retourne, je me souviens du bon temps, de la nostalgie de ces mercredis.

Votre résumé en quelques phrases :

Je suis gentil, sociable et bon vivant. Je suis passionné par le basket et puis voilà, c’est tout. Je n’aime pas trop parler de moi-même, c’est pas trop mon truc.

Si vous ne jouiez pas au basket :

Je pense que j’aurais fait du foot ou du tennis mais, dans tous les cas, je ferais du sport. Je ne sais pas si je performerais en étant sportif de haut niveau mais c’est là-dedans que je jouerais. Le football, parce que c’est que j’adore depuis que je suis tout petit. Dès que j’ai l’occasion de jouer au football, j’y vais ! Le tennis, par rapport à l’enfance, parce que je le pratiquais quand j’étais plus jeune. Je me suis arrêté tôt dans les études après mon bac, pour me concentrer pleinement sur le basket pour accomplir mes rêves mais pourquoi pas, plus tard, reprendre mes études et monter un business. J’ai plusieurs projets pour la suite.

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Le premier match que vous avez joué en pro :

Mon premier match officiel, j’avais 18 ans et c’était l’an dernier en Coupe de France. J’étais au Mans et l’on jouait contre Monaco. Le coach m’a mis dans le cinq, j’étais surpris, je n’étais pas encore prêt comme je le suis aujourd’hui. Je n’ai pas fait un mauvais match de mémoire mais en défense je me faisais balader. On a perdu assez lourdement il me semble (79-87).

Le joueur qui vous a rendu meilleur :

Sans doute Brandon Taylor (Le Mans), le meneur de l’an dernier. Je ne connaissais pas le monde professionnel, il ne fait qu’1,75 m mais il dominait le championnat. J’étais un peu choqué. Je suis assez grand pour un meneur et la différence était incroyable. Il était vraiment plus fort dans tous les compartiments du jeu. Il m’a motivé à travailler dur.

Le meilleur joueur actuel de votre championnat :

Je dirais David Holston (JDA Dijon). C’est l’un des gars que l’on peut le moins tenir de la Ligue. Ce gars est toujours « clutch ». Au début, il joue pour l’équipe, il distribue le jeu en faisait jouer ses coéquipiers. Dans les 6-7 dernières minutes, il prend le match en main. C’est souvent grâce à lui que son équipe gagne. Il est tout simplement injouable !

Le coach qui vous a le plus marqué :

Gregg Popovich forcément (NDLR : entraîneur mythique des San Antonio Spurs). J’ai eu la chance de le rencontrer lors d’un camp NBA Europe en 2018. Il regardait un de mes matchs, à la fin il décide de m’approcher. Au début, je n’avais pas remarqué qu’il observait mon match, j’étais concentré à jouer. Quand il vient vers moi, j’ai dit « Wow, Gregg Popovich veut te parler », j’étais impressionné. Il m’a donné des conseils comme « si tu veux devenir meilleur passeur, fais la passe un dribble avant.

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Photos: Teddy Picaudé (Champagne Basket)

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