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François Bayrou (maire de Pau) : « L’Elan Béarnais a pour nous une valeur sentimentale et patrimoniale très importante »

Hier en fin d’après-midi, François Bayrou, Maire de Pau et Président de l’Agglomération, a donné une conférence de presse, en présence de David Bonnemason-Carrère, Président de la SEM Elan Béarnais, de Tom Huston, Directeur des opérations pour l’Europe de Counterpointe Sport Group (CSG), et de Pierr

Hier en fin d’après-midi, François Bayrou, Maire de Pau et Président de l’Agglomération, a donné une conférence de presse, en présence de David Bonnemason-Carrère, Président de la SEM Elan Béarnais, de Tom Huston, Directeur des opérations pour l’Europe de Counterpointe Sport Group (CSG), et de Pierre Seillant, le président historique du club. Etaient également présents par le biais d’une visioconférence, les représentants du Groupe CounterPointe Sports, Greg Heuss, Jason Bass, Stu Jackson, et David Otto.

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La veille, une rencontre avait été organisée avec 40 anciens joueurs de l’Elan Béarnais parmi lesquels Freddy Hufnagel, Alain Larrouquis, Jean-Luc Deganis, Howard Carter, Gheorghe Muresan, Paul Henderson, pour les informer et obtenir leur adhésion et leur soutien au projet de rachat du club par les investisseurs américains.

« Nous faisons un travail fantastique avec la mairie et M. Bayrou. Je pense que l’on est très positif sur la finalisation de ce projet. On est sur le point de pouvoir dire que bientôt nous pourrons espérer tourner la page de la vie actuelle de l’Elan Béarnais », a assuré David Bonnemason-Carrère, qui est à la fois la plaque tournante du rapprochement avec CSG, et le successeur de Didier Rey à la présidence de l’Elan Béarnais.

« Même s’il descend en Pro B , nous resterons engagés », a indiqué pour sa part Tom Huston, le représentant européen de CSG, sachant que l’équipe d’Eric Bartecheky est actuellement 17e sur 18 et donc relégable. Les Américains ont d’ailleurs confirmé par écrit qu’ils sont toujours motivés par le projet.

Voici l’intervention de François Bayrou qui a précisé que les négociations sont en « phase d’exploration et non de conclusion » avec une deadline fixée au 18 mai.

« Ce n’est pas l’annonce d’un accord qui aurait été définitivement négocié et conclu. C’est un rendez-vous qui a deux objectifs. 1) Faire le point sur cette opération très originale par le groupe CounterPoint. 2) Présenter les principaux acteurs du projet, qui sont tous d’une manière ou d’une autre reliés au sport et en particulier à la NBA. Je suis très content d’être entouré de ceux qui sont dans cette salle et le premier, c’est Pierre Seillant. Cette aventure a plusieurs aspects et ce sont des aspects pour quelques-uns classiques, pour quelques autres inédits dans le monde du sport professionnel. La stratégie sportive est à mettre en place pour que l’Elan Béarnais, dans le sport contemporain du XXIe siècle, retrouve les succès, les résultats sportifs, le rayonnement, qui a été le sien pendant quarante ans sous l’autorité de Pierre Seillant. Nous pensons que nous le pouvons parce que nous avons dans cette ville des équipements, un palais des sports, qui font que c’est encore une des arènes les plus reconnues sur tout le territoire européen ; en tous les cas, en France, il n’y a pas de doutes sur ce point de vue-là. Deuxièmement, une stratégie qui allie des acteurs privés et des acteurs publics, pour que le sport ne soit pas seulement une affaire de gros sous. On vient de vivre dans le monde du football une aventure que j’ai trouvée très intéressante parce que la communauté des supporteurs a empêché la confiscation totale par le monde de l’argent d’un sport au plus haut niveau. Aucun d’entre nous ne pense que l’argent n’a pas d’importance, ni les investisseurs, ni la puissance publique, ni les responsables sportifs. Tout le monde sait que cela a de l’importance. Mais nous pensons que l’argent ne doit pas être le seul moteur d’une aventure comme celle-là.

Je ne sais pas si nous y arriverons, la question n’est pas tranchée. On est en phase d’exploration, de travail en commun, d’audit et de manière de définir l’avenir comme nous le voulons. Il y a deux options qui ont été retenues. La première à laquelle Counterpoint tenait beaucoup, c’est l’option verte, green. Montrer que dans une activité comme l’activité sportive, on peut prendre en charge cette attente de la société, qui est le chemin vers la neutralité carbone, le respect de l’environnement, et la participation à la préoccupation climatique. Il y a un deuxième sujet sur lequel j’insisterai à chaque fois que possible, c’est que je pense qu’il n’y a pas que des valeurs d’environnement à cultiver. Il y a des valeurs humaines à cultiver. Ces sportifs, ces sportives -on aura l’équilibre avec des clubs de très haut niveau féminin- vivent une aventure extraordinaire. Très souvent, il leur arrive de venir de milieux sociaux et culturels, qui étaient très éloignés de la notoriété, de l’influence, du pouvoir. Le sport les projettent dans une dimension nouvelle, mais nous pensons qu’il faut que cet épisode du sport de haut niveau, qui est très important pour eux et pour nous, soit en même temps une formation. Une formation à la fois intellectuelle, personnelle et morale. Je pense que notre ville a des atouts pour développer une formation comme celle-là, qui n’existe nulle part ailleurs. D’abord parce que nous sommes une ville au plus haut niveau sportif, une ville pluridisciplinaire. On a le basket, le rugby bien sûr, et maintenant le football. On a même le handball, le canoë-kayak, l’équitation, au plus haut niveau mondial ! Je pense que faire rencontrer tous ces jeunes sportifs autour d’un parcours de formation intellectuelle, personnelle et humaine, c’est un enjeu qui vaut la peine d’être relevé.

Photo: François Bayrou (Mairie de Pau)
« Ce n’est pas le seul sport où cette question se pose. Il se trouve que la section paloise (rugby) est intéressée par développer des projets de cet ordre »

Naturellement, cette aventure, cette entreprise, exige que l’on puisse mobiliser des capacités financières pour être soutenu. Ces capacités financières seront en partie, et sur le même gabarit qui a été le nôtre depuis des années, celles de la puissance publique qui fera face à ses obligations par des subventions dont on connaît la dimension, et qui sont naturellement importantes pour le club. La puissance publique mettra à disposition le palais des sports dont elle gardera la propriété. Deuxièmement, Counterpoint pense qu’il y a un modèle économique fondé sur la prise de participation par les supporteurs au soutien du club. C’est ce modèle qui consiste à proposer aux supporters populaires de racheter de petites participations qui peuvent se valoriser au cours du temps. C’est ce que l’on appelle les Tokens, les jetons que l’on peut acheter. Je ne sais pas si ça marchera, je n’ai aucune compétence sur ce sujet, mais ça fait partie de l’idée que Counterpoint se fait du financement de cette entreprise. Enfin, il y a la possibilité, qui a été proposée pour que l’on puisse, au soutien de cette entreprise, imaginer des investissements dans le loisir ou dans l’immobilier qui seraient réalisés sous le contrôle de la puissance publique, du maire, qui a la responsabilité de l’urbanisme et de l’architecture. Les informations que certains pouvaient imaginer selon lesquelles tous les projets sont définis, dessinés, et qu’il ne manque plus que ma signature en bas du projet, ce n’est pas tout à fait la réalité comme vous le comprenez. Rien de tout ça n’a été pour l’instant discuté. Les échanges n’ont pas eu lieu et l’accord sera constamment au gré du Conseil municipal, du Conseil d’agglomération, du maire et du président de l’agglomération. Comme ça, ça fait une seule personne, c’est très bien. C’est aussi une part du projet. Ce n’est pas le seul sport où cette question se pose. Il se trouve que la section paloise (rugby) est intéressée par développer des projets de cet ordre. Et peut-être d’autres sports le seront aussi. Je suis ouvert à cette possibilité mais on en n’est même pas au début de l’exploration. On en est à évoquer la possibilité que les investissements de cet ordre se réalise. Voilà exactement où nous en sommes.

Photo: Eric Bartecheky (FIBA)
« Je ne me dissimule rien des difficultés, y compris culturelles »

Je suis dans cette entreprise, cette aventure, d’une extrême prudence. Je l’ai toujours été. Tous vos confrères qui m’ont entendu m’exprimer sur le sujet pourront vous l’assurer. C’est une entreprise dont le degré d’originalité et de difficulté est tel qu’elle est pour ainsi dire sans précédent, à ma connaissance, dans le sport européen. Ce n’est pas seulement une question de reprise par une compagnie ou un fond financier. C’est quelque chose d’autre et si ça n’avait été qu’une affaire financière, mon engagement aurait été beaucoup plus distant. 1, l’Elan Béarnais a pour nous une valeur sentimentale et patrimoniale très importante. 2, cette ville, avec des équipes professionnelles du plus haut niveau français, sur trois ou quatre disciplines, c’est évidemment une partie de son image qui est en jeu. Je ne connais pas de ville de cette taille qui ait ce genre d’exigence et de succès sportifs. 3, je ne me dissimule rien des difficultés, y compris culturelles. Faire rencontrer la culture d’un club béarnais enraciné dans la halle de La Moutète, et monté jusqu’au sommet du basket-ball européen, avec la culture de fonds américains et de proximité avec ce que représente la NBA dans le monde du basket mondial, je ne me suis jamais dissimulé que ce n’était pas si simple. C’est une chose extraordinairement exigeante. Mais ce que nos partenaires américains sont venus exprimer aujourd’hui, c’est que Pau avait les atouts qu’aucune autre ville ne peut présenter. Et l’Elan Béarnais a des atouts, une histoire, un patrimoine, une reconnaissance européenne qu’aucune équipe disponible aujourd’hui ne peut présenter.

J’ouvre une parenthèse discrète : je pense que pour Counterpoint, ce projet ne s’arrêtera pas à l’Elan Béarnais. Il y a quelque chose d’une preuve, d’une expérience à faire, peut-être qui pourrait servir à d’autres propositions, d’autres clubs, d’autres sports. On ne sait jamais. C’est donc extrêmement exigeant et je trouve ça enthousiasmant. Est-ce qu’il y avait d’autres propositions ? Oui. Est-ce qu’il y a encore d’autres propositions aujourd’hui ? Oui. Mais nous avons signé un accord d’exclusivité et je respecte les accords quand je les signe. Qu’est-ce que nous avons comme étapes devant nous ? Des étapes qui tiennent à ma responsabilité administrative. Il faut s’accorder exactement sur les aspects juridiques du projet. Sécuriser les aspects budgétaires du projet, qui sont un élément précis de l’accord. Et puis, s’assurer qu’il n’y a pas d’ambiguïté, pas de malentendus et pas de quiproquos. Et tout ça, nous devons le faire avant le 18 mai. J’exprime ma confiance aux joueurs, au staff, au coach Eric Bartecheky. C’est vraiment du beau travail psychologique et sportif qui a été fait en très, très peu de temps. Et là, ce n’est pas le maire qui s’exprime mais le supporter de base. Nous devons gagner, allez, sept matches de plus. Mais les prestations à l’ASVEL comme face à Nanterre ont été de qualité. Je pense que vous l’avez écrit, les uns et les autres. Voilà les étapes que nous devons franchir. »

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La veille, une rencontre avait été organisée avec 40 anciens joueurs de l’Elan Béarnais parmi lesquels Freddy Hufnagel, Alain Larrouquis, Jean-Luc Deganis, Howard Carter, Gheorghe Muresan, Paul Henderson, pour les informer et obtenir leur adhésion et leur soutien au projet de rachat du club par les investisseurs américains.

« Nous faisons un travail fantastique avec la mairie et M. Bayrou. Je pense que l’on est très positif sur la finalisation de ce projet. On est sur le point de pouvoir dire que bientôt nous pourrons espérer tourner la page de la vie actuelle de l’Elan Béarnais », a assuré David Bonnemason-Carrère, qui est à la fois la plaque tournante du rapprochement avec CSG, et le successeur de Didier Rey à la présidence de l’Elan Béarnais.

« Même s’il descend en Pro B , nous resterons engagés », a indiqué pour sa part Tom Huston, le représentant européen de CSG, sachant que l’équipe d’Eric Bartecheky est actuellement 17e sur 18 et donc relégable. Les Américains ont d’ailleurs confirmé par écrit qu’ils sont toujours motivés par le projet.

Voici l’intervention de François Bayrou qui a précisé que les négociations sont en « phase d’exploration et non de conclusion » avec une deadline fixée au 18 mai.

« Ce n’est pas l’annonce d’un accord qui aurait été définitivement négocié et conclu. C’est un rendez-vous qui a deux objectifs. 1) Faire le point sur cette opération très originale par le groupe CounterPoint. 2) Présenter les principaux acteurs du projet, qui sont tous d’une manière ou d’une autre reliés au sport et en particulier à la NBA. Je suis très content d’être entouré de ceux qui sont dans cette salle et le premier, c’est Pierre Seillant. Cette aventure a plusieurs aspects et ce sont des aspects pour quelques-uns classiques, pour quelques autres inédits dans le monde du sport professionnel. La stratégie sportive est à mettre en place pour que l’Elan Béarnais, dans le sport contemporain du XXIe siècle, retrouve les succès, les résultats sportifs, le rayonnement, qui a été le sien pendant quarante ans sous l’autorité de Pierre Seillant. Nous pensons que nous le pouvons parce que nous avons dans cette ville des équipements, un palais des sports, qui font que c’est encore une des arènes les plus reconnues sur tout le territoire européen ; en tous les cas, en France, il n’y a pas de doutes sur ce point de vue-là. Deuxièmement, une stratégie qui allie des acteurs privés et des acteurs publics, pour que le sport ne soit pas seulement une affaire de gros sous. On vient de vivre dans le monde du football une aventure que j’ai trouvée très intéressante parce que la communauté des supporteurs a empêché la confiscation totale par le monde de l’argent d’un sport au plus haut niveau. Aucun d’entre nous ne pense que l’argent n’a pas d’importance, ni les investisseurs, ni la puissance publique, ni les responsables sportifs. Tout le monde sait que cela a de l’importance. Mais nous pensons

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Photo: Elan Béarnais

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