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A Athènes, Strasbourg au cœur de ses ambitions européennes

La qualification pour la finale de Coupe de France est déjà oubliée. La SIG Strasbourg a ce mercredi une échéance cruciale pour sa saison : la manche aller de quart-de-finale de Champions League face à l’AEK Athènes. Les Alsaciens ont démontré ce wek-end à Trélazé qu’ils sont prêts pour la bataille.

La qualification pour la finale de Coupe de France est déjà oubliée. La SIG Strasbourg a ce mercredi une échéance cruciale pour sa saison : la manche aller de quart-de-finale de Champions League face à l’AEK Athènes. Les Alsaciens ont démontré ce wek-end à Trélazé qu’ils sont prêts pour la bataille.

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Comme il n’y avait pas de TGV de nuit, après sa demi-finale victorieuse face à Nanterre (79-71), la SIG a dormi sur Angers avant de partir en direction de Strasbourg où de la cryothérapie régénérante l’attendait. Vincent Collet avait supprimé la séance d’entraînement d’hier et ce matin avant l’aube les Alsaciens sont partis pour Athènes, via Zurich, un détour obligatoire du fait qu’en raison des vacances de Pâques ils n’ont pas eu les vols de leur choix. Un entraînement léger les attend ce soir ainsi qu’un briefing vidéo complet. Demain, ils se jetteront dans la gueule du loup et défieront l’AEK Athènes dans un quart-de-finale aller de Champions League.

Nanterre a été usé par les rotations de la SIG

Ainsi va le calendrier d’une équipe qui a choisi, au contraire de Monaco, de jouer sur tous les tableaux. Le week-end de Coupe de France à Trélazé a servi de préparation à l’échéance européenne et les Strasbourgeois ont été récompensés par une qualification à la finale du 21 avril à l’AccorHôtels Arena de Paris et sans être meurtris par une quelconque blessure.

De son propre aveu, Jérémy Leloup en a profité à titre individuel pour reprendre confiance :

« Le contrat est rempli et on l’a plutôt fait avec la manière. Sur les deux matches, on a été cohérent défensivement pendant au moins trente-cinq minutes. C’est vrai qu’il y a eu des petits moments où on était un peu moins agressifs. Du coup les équipes, on les laisse revenir… C’est la meilleure façon de préparer le match de mercredi. »

La SIG a finalement remporté la guerre d’usure face à une équipe nantérienne amoindrie, mais coriace et qui a épaté son coach Pascal Donnadieu et celui de l’adversaire, Vincent Collet.

« Ils nous ont usés par la qualité de leurs rotations. Dans le fond, on a quand même le sentiment d’avoir livré une belle bataille. On a perdu Lahou Konaté qui est le général de notre défense, c’est une perte considérable pour nous. On a en face un rouleau compresseur avec des rotations qui usent », reconnaissait Jo Passave-Ducteil.

Pascal Donnadieu n’était donc pas aux cent coups après l’élimination de son équipe, tenante du trophée :

« Il ne faut pas pleurnicher, les blessures font partie des éléments et je ne suis pas sûr que sans la blessure de Lahou on aurait gagné. Je crois qu’en étant capable de les tenir par rapport à ce qu’ils démontrent et par rapport à leurs qualités, je n’arrive pas ce soir à être vraiment déçu. On aurait pu faire un hold up dans les dernières minutes mais Strasbourg avait ce petit avantage en qualité de rotation. »

Vincent Collet l’avoua, les Alsaciens avaient déjà la tête ailleurs ce week-end : à Athènes. Ils n’ont fait que des filets de commentaires à propos de la finale contre Boulazac qui les attend dans près d’un mois, c’est-à-dire pour eux dans une éternité.

« Forcément, quand on est compétiteur, on a envie de jouer ce genre de match », rappelait Jérémy Leloup. « On n’a pas l’habitude de jouer dans des grandes salles avec 15 000 personnes, à part quand on joue en Euroleague ou parfois en Eurocup. Les supporters vont pouvoir se déplacer. Il va y avoir du bruit. C’est la fête un peu pour tout le monde. Et ça peut être un trophée au bout. On va tout faire pour aller le chercher. »

Une équipe recomposée

Celui qui n’aurait observé la SIG qu’au mois d’octobre ne la reconnaîtrait pas. C’est aujourd’hui une équipe recomposée et bonifiée. Le Croate Miro Bilan a succédé depuis à l’éphémère Chris Otule passé à Gravelines. Dee Bost a remplacé Michael Dixon. Damien Inglis, pas heureux à Capo d’Orlando, est venu apporter toute sa puissance. Levi Randolph ses qualités de shooteur. Et Florent Pietrus, au soir de sa riche carrière, a trouvé un nouveau travail en Alsace. Son coach loue son sens de l’abnégation, son cœur, son énergie. Mais pour des problèmes de règlements –on n’a le droit qu’à quatre jokers-, l’ancien ministre de la défense des Bleus est privé de Champions League. Il ne faut pas non plus oublier dans le décompte Pape Sy, opéré d’une hernie discale il y a un mois et demi, et qui pourrait rejoindre le groupe si celui-ci gagnait sa place au Final Four de la BCL.

Il en faut des rotations plus qu’une équipe ordinaire de Jeep Elite car le match de championnat de samedi prochain face à Boulazac sera le dixième en vingt-huit jours, des rencontres à enjeu, ce qui fait dire à Vincent Collet :

« On n’est pas loin de la NBA. Sauf que nous, on n’arrête pas le 15 avril. »

Au petit jeu des comparaison, Pascal Donnadieu est formel :

« Sont-ils plus fort que les autres années ? Moi, je dis oui. Pour qu’on les tienne comme ça, c’est qu’on a fait un très bon match. On a lutté plus que d’habitude. Jo s’est transcendé pour défendre contre Bilan. Chapeau bas ! Je salue le courage de mes joueurs. »

Vincent Collet est lui davantage prudent :

« On a la chance d’avoir des joueurs qui sont des compétiteurs. Je ne sais pas si on est forcément beaucoup plus fort qu’il y a deux ans quand on est allé en finale d’Eurocup. Mais par contre, on a des joueurs de fort caractère, c’est important. »

L’AEK a aussi fait des aménagements

Quand on lui demande d’évoquer l’AEK Athènes, Vincent Collet est intarissable. Pour lui, pas question de se gargariser avec les deux victoires obtenues en saison régulière de BCL et pour lesquelles il avait fallu recourir à la photo finish : 80-78 et 88-87. D’autant que depuis l’AEK s’est également métamorphosée en embauchant l’arrière shooteur américain Kevin Punter (1,90m, 24 ans) et son compatriote Vince Hunter, un pivot (2,03m, 23 ans).

« Kevin Punter, c’est un peu le style Jamal Shuler, très percutant mais qui peut shooter. Un bel athlète qui peut perforer les défenses. Et surtout Vince Hunter qui est arrivé juste après notre match retour du 23 janvier, qui est un petit intérieur d’environ deux mètres, une petite bombe style Winston Crite de la grande époque de Sceaux », confie Vincent Collet qui a décortiqué les deux matches de l’AEK face aux Tchèques de Nymburk en huitième. « Franchement, individuellement, c’est très fort. Il faudra que l’on soit capable de répondre à leur défi individuel. Quand ils vont nous attaquer en un-contre-un, il faudra que l’on soit à notre meilleur niveau dans la défense individuelle et bien sûr des aides, que l’on soit ensemble. Il faudra que l’on propose d’autres choses en attaque, qu’on les fasse défendre. Je pense qu’ils vont élever leur niveau, c’est le problème. C’est un grand enjeu pour l’AEK comme pour nous. Le club veut organiser le final four, tu imagines bien que c’est la chose la plus importante de leur saison sachant que dans leur pays, il y a le Pana et l’Olympiakos et que pour gagner le championnat, ça ne va pas être facile. Même s’ils ont gagné la Super Coupe avec les deux joueurs en question, leur Leaders Cup. Ils ont battu les deux maousses. »

Vincent Collet l’assure : l’AEK possède une force offensive supérieure aux équipes de Jeep Elite. D’ailleurs, ce week-end, ils ont battu le troisième du championnat grec, Lavrio, en marquant 96 points avec 19 points et 15 rebonds de Manny Harris et 17 et 10 de Delroy James.

« Ce qui est important mercredi, c’est de ne pas sombrer. La dernière fois, il y avait 3000-3500 spectateurs. Là, ils annoncent au moins 10 000 et peut-être plus. Ils ont déjà réservé 300 places pour le retour. On pense qu’ils en ont aussi chopé sur Internet. La salle (du Rhénus) va peut-être être jaune et noir au match retour mercredi. Il faut avoir conscience du danger pour l’éviter. Il faut être très solide. Je pense que les matches qu’on a fait là nous préparent. On est dans une bonne dynamique mais il faut qu’on s’élève encore pour le match de mercredi ».

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Comme il n’y avait pas de TGV de nuit, après sa demi-finale victorieuse face à Nanterre, la SIG a dormi sur Angers avant de partir en direction de Strasbourg où de la cryothérapie régénérante l’attendait. Vincent Collet avait supprimé la séance d’entraînement d’hier et ce matin avant l’aube les Alsaciens sont partis pour Athènes, via Zurich, un détour obligatoire du fait qu’en raison des vacances de Pâques ils n’ont pas eu les vols de leur choix. Un entraînement léger les attend ce soir ainsi qu’un briefing vidéo complet. Demain, ils se jetteront dans la gueule du loup et défieront l’AEK Athènes dans un quart-de-finale aller de Champions League.

Nanterre a été usé par les rotations de la SIG

Ainsi va le calendrier d’une équipe qui a choisi, au contraire de Monaco, de jouer sur tous les tableaux. Le week-end de Coupe de France à Trélazé a servi de préparation à l’échéance européenne et les Strasbourgeois ont été récompensés par une qualification à la finale du 21 avril à l’AccorHôtels Arena et sans être meurtris par une quelconque blessure.

De son propre aveu, Jérémy Leloup en a profité à titre individuel pour reprendre confiance :

« Le contrat est rempli et on l’a plutôt fait avec la manière. Sur les deux matches, on a été cohérent défensivement pendant au moins trente-cinq minutes.

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Photos:  Darion Atkins et Dimitris Mavroeidis & Miro Bilan

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