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Interview Nando De Colo: « L’idéal serait d’aller aux Jeux 2024 parce qu’ils se dérouleront en France »

Avec une dizaine de jours d’entraînement dans les jambes, on ne pouvait pas attendre de miracle du meneur du CSKA Moscou pour son premier rendez-vous en 2018-2019 face à la Bulgarie (8 points, 3 rebonds, 2 passes, 5 balles perdues). Il s’en est pourtant fallu de peu, à quelques tentatives manquées d

Avec une dizaine de jours d’entraînement dans les jambes, on ne pouvait pas attendre de miracle du meneur du CSKA Moscou pour son premier rendez-vous en 2018-2019 face à la Bulgarie (8 points, 3 rebonds, 2 passes, 5 balles perdues). Il s’en est pourtant fallu de peu, à quelques tentatives manquées d’un rien sur la fin, pour qu’il renverse la situation. A l’aube de la 8e journée de la phase qualificative à la Coupe du Monde 2019 face à la Finlande, Nando De Colo s’est exprimé sur la nouvelle configuration de l’Equipe de France et le rôle qu’il va y tenir après le départ de Boris Diaw et sur ce second match face à la Finlande.

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Pour repartir sur une victoire contre les Finlandais ce dimanche à Montpellier, trois jours après une première défaite durant la phase qualificative, l’ancien Choletais mise sur la cohésion de ce groupe en pleine transition. Avec la communication comme arme principale pour progresser dans l’urgence.

Nando De Colo, comment avez-vous perçu cette défaite en Bulgarie ? C’est d’abord une question d’état d’esprit, d’attitude ?

Pas uniquement, même si ça commence par là. Les Bulgares ont juste joué leur basket. Ils étaient peut-être un peu mieux préparés que nous aussi. Derrière, ils ont fait ce qu’ils avaient à faire. Ils méritent quand même leur victoire, même si on n’était pas loin malgré ce match plus que décevant. Il ne faut pas oublier non plus qu’on est que depuis 3-4 jours ensemble, que chacun arrive pour essayer de retrouver des automatismes. On le voit sur nos entraînements, et aussi en match quand la défense est un peu plus solide. Il va falloir faire les efforts, essayer de trouver des solutions plus collectivement comme l’a dit le coach, et à partir de là, ça devrait le faire.

Quel a été votre calendrier de reprise ?

J’ai repris fin août, donc ça faisait une dizaine de jours dans les jambes avant ce premier match. J’ai pu voir que c’est compliqué de te mettre dedans quand tu rentres sur un faux-rythme. Mais c’est comme ça, il faut faire les efforts à côté de ça.

C’est la première fois que vous n’attaquez pas la reprise par un match amical ?

Oui, un peu comme tout le monde je pense. Que ce soit l’équipe de France ou le CSKA, il y a toujours une prépa puis quelques matchs pour te mettre en jambes. Là, on est rentré dans le dur dès le début. Face à une équipe qui s’était préparée depuis un peu plus longtemps que nous. Ça va être la même chose demain. Il faudra davantage faire les choses ensemble et gommer nos petites lacunes individuelles au maximum.

Ça faisait longtemps que l’Equipe de France n’avait pas évolué sans Boris Diaw. Comment avez-vous ressenti ce vide sur le terrain ?

Une fois sur le terrain, on ne pense plus à tout ça. Après en dehors, le groupe est toujours agréable à vivre. C’est vrai que sans Boris, ça change la donne. On sait à quel point il était important sur et en dehors du terrain. C’est une nouvelle étape, ça va être à nous de bien repartir. Il y a les fenêtres et une fois qu’on sera qualifié pour le Mondial, il faudra bien se reconcentrer sur de nouveaux objectifs avec une nouvelle équipe. Il faudra s’adapter. A une époque on avait un effectif qui tournait beaucoup autour de Tony puis de Boris. Là on a des nouveaux qui arrivent, il faut essayer de remanier tout ça afin de bien préparer les années qui arrivent.

D’autant que vous, par exemple, ne retrouverez pas les Bleus avant l’été prochain ?

Oui, car c’est très compliqué en saison. Déjà pour nous, d’avoir du repos. Trouver du repos pour aller en Equipe nationale, ça l’est encore plus.

Vous pourriez disputer votre deuxième Coupe du Monde. C’est une compétition qui compte dans votre carrière ?

Oui bien sûr, ça reste une compétition, quelle qu’elle soit. On représente la France, on ne vient pas ici en vacances et pour faire quelques matchs sous le maillot bleu. L’objectif, c’est de donner le maximum. C’est pour ça que l’été prochain sera très important. On devra peut-être faire une prépa un peu plus longue pour bien préparer les deux étés qui suivent, la Coupe du Monde et les JO. Tout faire pour aller chercher une médaille au Mondial et le plus important reste quand même les Jeux Olympiques qui suivent derrière.

Vous avez passé les 30 ans. Même si vous êtes encore loin de vos derniers jours en Equipe de France, avez-vous commencé à y réfléchir ?

Oui, j’y pense, mais j’essaie de vivre au jour le jour, de ne pas avoir de regrets. L’idéal serait d’aller aux Jeux 2024 parce qu’ils se dérouleront en France. Mais on verra ce que le corps dit, et ce que l’effectif de l’équipe de France proposera. Je fais le maximum aujourd’hui et on verra ce que l’avenir me réserve.

« A un moment donné, si le staff pense que c’est bien de mettre Nicolas Batum, très bien, ce n’est pas ça qui va faire la différence derrière »

A quel type de match vous attendez-vous demain ?

On s’attend à un match très compliqué. Ils sont ensemble depuis bientôt un mois maintenant. On sait que c’est une équipe qui joue très bien au basket. Ils sont peut-être désavantagés au niveau de la taille par rapport à nous. Ce sera à nous de les sanctionner là-dessus. Et derrière, c’est collectivement qu’on réalisera un grand match. Il y a beaucoup de shooteurs, ça bouge très bien la balle. Il va falloir être réactif, surtout défensivement.

A l’euro 2017 contre la Finlande, vous aviez fait un très bon match d’un point de vue personnel (21pts, 5rbds, 2pds) avec beaucoup d’agressivité vers le cercle. Ce sera aussi une des clés de ce match ?

Oui, bien sûr. J’ai mentionné seulement le niveau de taille par rapport à nos intérieurs, mais de toute façon il va falloir jouer agressif. Ils ne vont pas nous laisser faire. S’ils ont regardé notre match contre la Bulgarie, ils vont se rendre compte que si on nous touche un peu plus, on peut avoir du mal à mettre les choses en place. Hier à l’entraînement, on a su être plus patient. Il faudra maintenant le montrer en match. Ce sera une grande part du boulot.

Quelle a été votre position par rapport au capitanat en équipe de France pour succéder à Boris Diaw ?

Franchement, j’ai eu la même discussion avec le CSKA cet été parce que notre capitaine a arrêté. Le président me l’a demandé : « Qui vois-tu en tant que capitaine ? ». Je lui ai répondu que si c’est juste pour avoir un C sur le maillot, perso je m’en fous. C’est très bien quand c’est un capitaine comme Boris Diaw, parce qu’on sait ce qu’il peut faire pour l’équipe, la voix qu’il peut apporter au vestiaire, mais le plus important, ce n’est pas ça. C’est plutôt d’avoir des responsabilités, le sens du leadership, ce que j’ai pu apprendre depuis maintenant quatre ans au CSKA et de plus en plus. A un moment donné, si le staff pense que c’est bien de mettre Nicolas Batum, très bien, ce n’est pas ça qui va faire la différence derrière. Après, c’est vrai, que quand tu viens cet été et que tu es soit-disant co-capitaine, que Boris part, tu es sois-disant le plus apte à lui succéder. Ça se passe autrement, ce n’est pas ça qui va m’embêter plus qu’autre chose, qui va m’empêcher de jouer ou de prodiguer des conseils aux autres (…). S’il y a quelque chose à dire, je vais le dire. Je ne vais pas être là pour expliquer aux coachs ce qu’il faut faire sur le terrain, mais pour donner mon avis, si je le pense pertinent. C’est ça aussi une vie de groupe, de savoir s’exprimer, discuter entre nous. C’est comme ça qu’on fait avancer les choses. Sur le terrain, même contre la Bulgarie, quand je vois un joueur qui va mal, un truc qui est mal fait, tu vas discrètement à côté de lui, tu lui expliques et c’est comme ça qu’on avance. Et j’attends en retour qu’on fasse pareil pour moi. On a pas tous la même vision de jeu, on n’est pas ensemble pendant un mois pour suffisamment bien se connaître. C’est avec la communication qu’on pourra progresser.

Le groupe est plutôt jeune. Vous avez eu besoin de prendre la parole davantage ?

Oui, et je le fais sans problème. Sur des petits détails, des systèmes que je connais peut-être un peu mieux qu’eux et qu’on peut jouer correctement. Le fait de communiquer, ce n’est jamais mal dans une équipe. Je le fais avec le CSKA, maintenant avec l’Equipe de France. C’est venu avec le temps, avec des responsabilités plus importantes.

Vous êtes de retour à Montpellier, trois ans après le premier match de l’EuroBasket 2015, un grand moment pour le basket français ?

Oui, c’est toujours agréable de jouer en France de toute façon. On espère que le public sera là pour nous soutenir, nous montrer aussi la voie par moment. C’est toujours agréable de revenir, quel que soit la ville.

Ça fait partie de vos meilleurs moments en Bleu, cet Euro 2015 en France ?

Bien sûr, de jouer une compétition internationale à la maison, c’est quelque chose d’incroyable. On aurait aimé faire mieux à cette époque là. Mais ça reste une expérience inoubliable.

Parmi les meilleurs avec le quart de finale de l’Euro 2011 en Lituanie ?

Du tout, ce ne sont pas mes matchs individuels sur lesquels je vais me reposer tout ma vie. Je retiens plus les résultats qu’on a pu avoir collectivement.

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Pour repartir sur une victoire contre les Finlandais ce dimanche à Montpellier, trois jours après une première défaite durant la phase qualificative, l’ancien choletais mise sur la cohésion de ce groupe en pleine transition. Avec la communication comme arme principale pour progresser dans l’urgence.

Nando De Colo, comment avez-vous perçu cette défaite en Bulgarie ? C’est d’abord une question d’état d’esprit, d’attitude ?

Pas uniquement, même si ça commence par là. Les Bulgares ont juste joué leur basket. Ils étaient peut-être un peu mieux préparés que nous aussi. Derrière, ils ont fait ce qu’ils avaient à faire. Ils méritent quand même leur victoire, même si on n’était pas loin malgré ce match plus que décevant. Il ne faut pas oublier non plus qu’on est que depuis 3-4 jours ensemble, que chacun arrive pour essayer de retrouver des automatismes. On le voit sur nos entraînements, et aussi en match quand la défense est un peu plus solide. Il va falloir faire les efforts, essayer de trouver des solutions plus collectivement comme l’a dit le coach, et à partir de là, ça devrait le faire.

Quel a été votre calendrier de reprise ?

J’ai repris fin août, donc ça faisait une dizaine de jours dans les jambes avant ce premier match. J’ai pu voir que c’est compliqué de te mettre dedans quand tu rentres sur un faux-rythme. Mais c’est comme ça, il faut faire les efforts à côté de ça.

C’est la première fois que vous n’attaquez pas la reprise par un match amical ?

Oui, un peu comme tout le monde je pense. Que ce soit l’équipe de France ou le CSKA, il y a toujours une prépa puis quelques matchs pour te mettre en jambes. Là, on est rentré dans le dur dès le début. Face à une équipe qui s’était préparée depuis un peu plus longtemps que nous. Ça va être la même chose demain. Il faudra davantage faire les choses ensemble et gommer nos petites lacunes individuelles au maximum.

Ça faisait longtemps que l’Equipe de France n’avait pas évolué sans Boris Diaw. Comment avez-vous ressenti ce vide sur le terrain ?

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Photos: FIBA

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