Un chiffre frappe d’emblée dans les colonnes de statistiques de Sarah Michel en carrière : 2,0 interceptions en moyenne sur les six dernières saisons. Personne n’a fait mieux en ligue féminine. La Berruyère fait de la steal un art majeur. En l’observant sur le terrain, on aperçoit une joueuse tout en longueur, un peu filoute, et on peut croire qu’elle dispose de bras tentaculaires qui facilitent les larcins.
« Mon envergure n’est pas si grande que ça. Elle est égale à ma taille », corrige-t-elle. « C’est plus un sens de l’anticipation et une prise de risques à certains moments. Et peut-être une hyper activité avec les bras. »
Son physique a toujours été un sujet de questionnement car Sarah n’est pas charpentée comme nombre de ses congénères. A Arras déjà le préparateur physique la faisait bosser individuellement lorsqu’il y avait un creux dans son emploi du temps.
« Je fais de la musculation mais je ne prends pas trop de muscle et de poids. Je pense que je n’ai pas une morphologie à prendre. C’est plus de la musculation pour l’entretien et aussi de la prévention pour ne pas se blesser trop souvent », commente-t-elle aujourd’hui.
Son aspect frêle est trompeur. Armée de son protège dents, Sarah Michel est sur le terrain une fonceuse.
Photos: FIBA