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Analyse: Et si l’URSS renaissait?

Comme pour la Yougoslavie, l’hypothèse est bien peu probable. Mais, pour le plaisir, imaginons quelle équipe pourrait présenter une URSS réunifiée.

Comme pour la Yougoslavie, l’hypothèse est bien peu probable. Mais, pour le plaisir, imaginons quelle équipe pourrait présenter une URSS réunifiée.

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Nous avons « rêvé » une équipe de Yougoslavie réunifiée (voir ici – lien). Pratiquement en même temps que ce pays implosait, un autre mastodonte du basket-ball mondial éclatait en mille morceaux, l’URSS (disparue le 25 décembre 1991). Née de la révolution russe de 1917, l’URSS s’est bâtie sous la forme d’un « empire communiste » dictatorial (quel empire ne l’a pas été ?) mais aussi d’un État utilisant le sport comme moyen de propagande. Avec à la clé une immense moisson de médailles en basket-ball entre 1947 et 1990 : 14 médailles d’or, 3 d’argent et 4 de bronze à l’Euro (soient 21 médailles en… 21 éditions de l’Euro !), 3 d’or (1967, 1974 et 1982), 3 d’argent et 2 de bronze aux Mondiaux (soient 8 médailles en… 8 participations !), 2 d’or (la fameuse finale de 1972 et 1988), 4 de bronze et 3 de bronze aux JO (soient 9 médailles en… 9 participations !). Bref, un palmarès incroyable, à 100 % de réussite…

Bien évidemment, avec l’éclatement de l’URSS, les résultats sportifs des pays issus de cette dissolution s’en sont ressentis, même si la Russie et la Lituanie (principaux pays « fournisseurs » de joueurs à l’époque communiste) présentent de très enviables résultats : pour la Russie, une médaille d’or, une d’argent et 2 de bronze à l’Euro, 2 d’argent au Mondial et une de bronze aux JO ; pour la Lituanie, une d’or, 3 d’argent et une de bronze à l’Euro, une de bronze au Mondial et 3 de bronze aux JO. Des résultats similaires pour des pays diamétralement opposés : 2,8 millions d’habitants sur 65 000 km² pour la Lituanie, 146,8 millions sur 17 125 000 km² pour la Russie, donc 52 fois plus peuplée dans un pays 263 fois plus vaste ! Et pourtant, c’est le « nain » qui présente le meilleur bilan depuis 1990…

Sélection contrastée

L’URSS était composée de « républiques » qui sont aujourd’hui devenues 15 pays différents, dont certaines grandes places fortes de basket : outre la Russie et la Lituanie, citons l’Estonie, la Géorgie, la Lettonie ou l’Ukraine. Des nations qui, bon an mal an, produisent d’excellents joueurs de basket, voire des stars internationales, comme l’intérieur letton Kristaps Porzingis. Cependant, même en Lituanie, pays où le basket est le « sport roi », on ne trouve plus de nos jours une densité de joueurs de très haut niveau comparable à celle des plus puissants pays de l’ex-Yougoslavie. Et cela se ressent dans la « sélection d’ex-URSS » que nous nous sommes amusés à réaliser.

C’est sans doute au poste de meneur que le problème est le plus aigu. Aucun poste 1 d’ex-URSS en NBA, un seul (Lukas Lekavicius, Lituanie) en Euroleague, dans un rôle de remplaçant au Pana (4,3 pts, 1,6 passe). À ses côtés, le seul nom qui se distingue est celui de Mantas Kalnietis (LDLC Asvel, Lituanie), qui fait aujourd’hui le bonheur du public villeurbannais après plusieurs bonnes saisons en Euroleague ou en Eurocup. En bref, de très bons joueurs, mais aucune « tête d’affiche ».

En poste 2, la situation est plus intéressante. Le titulaire du poste serait le shooter fou russe Alexey Shved (Khimki Moscou) qui, malgré ses tendances solistes, délivre quand même 7,4 passes par match pour aller avec ses 25,3 points. Pour le suppléer, au Lituanien de Kaunas Marius Grigonis, nous préférons Dmitry Kulagin (Kuban, Russie), pion important de son club comme de son équipe nationale.

À l’aile, deux noms se dégagent, ceux de Davis Bertrans (San Antonio Spurs, Lettonie) et de Sergey Karasev (Zenit Saint-Petersburg, Russie). Mais, là encore, il s’agit de bons joueurs, pas de stars du jeu.

En revanche, à l’intérieur, le choix devient compliqué. Pour le poste d’ailier fort, Kristaps Porzingis (New York Knicks, Lettonie) est évidemment indiscutable (en supposant, comme pour tous les autres, qu’il n’est pas blessé). Plusieurs noms se proposent pour la place de remplaçant (Rodions Kurucs, Paulius Jankunas, Donatas Motiejunas, Andrey Vorontsevitch) mais nous leur préférons le talentueux Géorgien Tornike Shengelia (Vitoria).

Quant au poste de pivot, il serait dans notre équipe « fantasmée » occupé par Jonas Valenciunas (Toronto Raptors, Lituanie) et par le fils de l’immense (à tous les sens du terme) Arvydas, Domantas Sabonis (Indiana Pacers, Lituanie). Entre Timofey Mozgov (Orlando Magic, Russie), Alex Len (Atlanta Hawks, Ukraine), Arturas Gudaitis (Milan, Lituanie), Artsiom Parakhouski (Vilnius, Belarus), Giorgi Shermadini (Malaga, Géorgie), plusieurs joueurs de très bon niveau pourraient les remplacer en cas de besoin, mais nous donnerions sans doute le poste à Goga Bitadze (Buducnost Podgorica, Géorgie), joueur de 19 ans et 2,11 m produisant déjà 11,5 points, 5,9 rebonds et 1,6 contre en phase de qualification pour le Mondial ou 20,0 points, 7,5 rebonds et 3,5 contres pour ses deux premiers matchs en Euroleague !

En résumé, nous pourrions donc disposer d’une équipe comprenant :

– Mantas Kalnietis, Alexey Shved, Davis Bertrans, Kristaps Porzingis, Jonas Valenciunas pour le cinq majeur.

– Lukas Lekavicius, Dmitry Kulagin, Sergey Karasev, Tornike Shengelia et Domantas Sabonis pour le deuxième cinq.

– Marius Grigonis et Goga Bitadze pour les deux derniers spots.

Au total, cinq Lituaniens, trois Russes, deux Lettons et deux Géorgiens.

De quoi donner de sévères suées à pas mal d’adversaires, notamment à l’intérieur. Mais sans doute cette sélection aurait bien du mal face à notre équipe « d’ex-Yougoslavie » comme face aux « vrais » États-Unis.

De toutes les manières, cette sélection ne verra très probablement jamais le jour. Mais il n’est pas interdit de rêver !

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Nous avons « rêvé » une équipe de Yougoslavie réunifiée (voir ici – lien). Pratiquement en même temps que ce pays implosait, un autre mastodonte du basket-ball mondial éclatait en mille morceaux, l’URSS (disparue le 25 décembre 1991). Née de la révolution russe de 1917, l’URSS s’est bâtie sous la forme d’un « empire communiste » dictatorial (quel empire ne l’a pas été ?) mais aussi d’un État utilisant le sport comme moyen de propagande. Avec à la clé une immense moisson de médailles en basket-ball entre 1947 et 1990 : 14 médailles d’or, 3 d’argent et 4 de bronze à l’Euro (soient 21 médailles en… 21 éditions de l’Euro !), 3 d’or (1967, 1974 et 1982), 3 d’argent et 2 de bronze aux Mondiaux (soient 8 médailles en… 8 participations !), 2 d’or (la fameuse finale de 1972 et 1988), 4 de bronze et 3 de bronze aux JO (soient 9 médailles en… 9 participations !). Bref, un palmarès incroyable, à 100 % de réussite…

Bien évidemment, avec l’éclatement de l’URSS, les résultats sportifs des pays issus de cette dissolution s’en sont ressentis, même si la Russie et la Lituanie (principaux pays « fournisseurs » de joueurs à l’époque communiste) présentent de très enviables résultats : pour la Russie, une médaille d’or, une d’argent et 2 de bronze à l’Euro, 2 d’argent au Mondial et une de bronze aux JO ; pour la Lituanie, une d’or, 3 d’argent et une de bronze à l’Euro, une de bronze au Mondial et 3 de bronze aux JO. Des résultats similaires pour des pays diamétralement opposés : 2,8 millions d’habitants sur 65 000 km² pour la Lituanie, 146,8 millions sur 17 125 000 km² pour la Russie, donc 52 fois plus peuplée dans un pays 263 fois plus vaste ! Et pourtant, c’est le « nain » qui présente le meilleur bilan depuis 1990…

Sélection contrastée

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Photos: Kristaps Porzingis (Chris Elise, BasketUSA) et Alexey Shved (FIBA)

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