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Interview Moustapha Fall (Lokomotiv Kuban) : « L’Euroleague avec l’ASVEL ça peut évidemment être une opportunité pour moi »

Toujours indisponible en raison d’une pubalgie qu’il traine depuis plusieurs mois, Moustapha Fall (2,18m, 26 ans) était quand même du déplacement à l’ASVEL avec son équipe du Lokomotiv Kuban. Content de pouvoir s’exprimer un peu en français loin de la Russie, l’international tricolore a répondu à no

Toujours indisponible en raison d’une pubalgie qu’il traine depuis plusieurs mois, Moustapha Fall (2,18m, 26 ans) était quand même du déplacement à l’ASVEL avec son équipe du Lokomotiv Kuban. Content de pouvoir s’exprimer un peu en français loin de la Russie, l’international tricolore a répondu à nos questions.

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Comment s’est passé votre intersaison, vous avez longtemps été annoncé proche de l’ASVEL, qu’est-ce qui a fait pencher la balance ?

J’ai été en contact avec l’ASVEL pendant plusieurs semaines, mais certains points n’ont pas été finalisés donc c’est pour ça que ça a tardé. Entre-temps, Krasnodar m’a approché en me proposant un contrat d’un an plus une autre année en option si on joue l’Euroleague l’année prochaine. Vu que de toute façon les deux équipes étaient en Eurocup, j’ai préféré signer à Krasnodar.

Ça reste une option pour vous pour l’ASVEL l’année prochaine avec l’Euroleague ?

L’Euroleague avec l’ASVEL ça peut évidemment être une opportunité pour moi. J’avoue que pour l’instant mon objectif premier est de me soigner et de bien revenir à la compétition pour voir ce qui s’offre à moi. Ma priorité de la saison prochaine sera de jouer l’Euroleague, mais je ne sais pas encore où ça sera. Actuellement mon contrat se transformera automatiquement en un contrat de deux ans si Krasnodar va en Euroleague. Si le club ne va pas en Euroleague, je dispose d’options pour partir, tout comme le club peut se séparer de moi.

L’an dernier avant de signer en Turquie vous étiez aussi courtisé par le Barça, pourquoi avez-vous finalement choisi Sakarya ?

A ce moment-là j’étais blessé donc c’était compliqué à la base. En plus, Barcelone me proposait un rôle de troisième pivot, ce qui ne me convenait pas du tout. Je n’avais tout simplement pas envie de m’embarquer là-dedans. J’ai préféré privilégier mon temps de jeu et je ne regrette toujours pas mon choix à l’heure actuelle. C’était ma première année à l’étranger donc c’est toujours un peu compliqué de s’adapter quand on quitte ses habitudes. Mais je pense que si j’avais tenté pour la première fois d’aller à l’étranger et qu’en plus je ne jouais pas ça m’aurait vraiment énervé. J’ai préféré jouer la sureté et aller là-bas. Le choc culturel en Turquie n’a pas été trop important. Il y a une grosse différence par rapport à la France, mais ça se rapproche des pays africains que je connais. Je ne me suis pas senti si déboussolé que ça.

« Ça se passait très bien avant que je me blesse en tout cas. Quant à ma blessure, je n’ai pas de date précise de retour mais dans deux semaines ça devrait être bon »

Vous êtes arrivé à Krasnodar qui est taillé pour l’euroleague, que pensez-vous de l’organisation ?

C’est une très bonne organisation. Ils ont des moyens élevés, ça se voit dans les déplacements par exemple. Mais le revers de la médaille c’est la position géographique parce que c’est un peu isolé et on est toujours obligés de faire des longs déplacements. C’est un club très professionnel qui, on le voit, a l’habitude du haut niveau. On a une belle salle, c’est celle où on a joué avec l’Equipe de France l’été dernier. Malheureusement, elle n’est pas souvent remplie parce qu’il y a beaucoup de trafic et c’est difficile de se rendre à la salle. Ce n’est pas non plus la NBA, mais on a tout ce qu’il faut. On est mis dans des conditions qui font en sorte qu’on ait à penser qu’au basket.

Comment est  la vie à Krasnodar ?

Je m’adapte. En ce moment c’est un peu compliqué parce que je suis blessé donc je m’ennuie un peu, surtout que j’ai voyagé tout seul, mais en temps normal j’avais mes petites routines. J’allais à l’entraînement, j’allais au restaurant, je voyais les gars de l’équipe.

Si vous deviez comparer la Jeep Elite et la VTB League que diriez-vous ?

Je pense qu’en VTB League, il y a cinq équipes qui ont vraiment un gros budget et qui peuvent ramener des gros joueurs, mais je pense qu’en-dessous c’est un peu plus faible qu’en France. C’est surtout dû aux JFL. Je pense que les JFL français sont meilleurs que les JFL russes. Mais les grosses équipes font venir des gros étrangers donc ça compense. Au niveau du jeu, c’est plus réfléchi mais moins athlétique qu’en France.

Que pensez-vous de votre rôle cette saison ?

Ça va, on a un gros roster donc tout le monde joue entre 15 et 25 minutes. Depuis ma blessure on a changé de coach donc je n’ai pas encore joué pour le nouveau coach (ndlr, Vlada Jovanovic) donc je ne sais pas ce qui m’attend. Ça se passait très bien avant que je me blesse en tout cas. Quant à ma blessure, je n’ai pas de date précise de retour mais dans deux semaines ça devrait être bon. J’ai déjà repris la course, je n’ai encore repris à 100% mais ça ne devrait pas tarder.

« Je pense que sur la première fenêtre à laquelle j’ai participé j’ai pu montrer ce dont j’étais capable »

Comment voyez-vous la suite de votre carrière ?

Honnêtement, je ne me projette pas du tout sur la suite de ma carrière. Peut-être que je vais aller en Euroleague ou peut-être qu’un jour j’en aurais marre d’être à l’étranger et je vais rentrer en France. Je ne sais pas, je fais ça au feeling.

Pensez-vous que la NBA est encore accessible ?

Je ne pense pas vraiment à la NBA. Ça fait longtemps que ce n’est plus vraiment dans ma tête. S’il y a une opportunité on ne sait pas ce qui peut se passer, tout va très vite dans le basket, mais ce n’est pas dans ma tête à l’heure actuelle. En plus quand on va en NBA on sait jamais ce qu’on y trouve. Des grands joueurs peuvent se retrouver sans club. En NBA tu ne peux pas prévoir ce qui va t’arriver. Ça dépend de ta chance, d’où tu tombes, du coach, ça dépend de trop de trucs. Ce n’est pas comme on France où tu as des garanties en fonction de ton salaire. Là-bas tu ne sais pas si tu vas jouer ou pas.

Il y aussi l’équipe de France à laquelle vous avez gouté l’année dernière, c’est un objectif la coupe du monde ?

Tout de suite, je ne pense pas trop à la coupe du Monde parce que je suis vraiment focalisé sur mon rétablissement. Mais en fonction de comment je reviens, c’est sûr que ça sera un objectif. Je pense que sur la première fenêtre à laquelle j’ai participé j’ai pu montrer ce dont j’étais capable. En septembre j’avais déjà ma pubalgie donc j’étais diminué et Vincent Collet m’a très bien géré pour me ménager. Je pense que j’ai réussi à me montrer, je pense que le coach est satisfait de ce qu’il a pu voir. Je pense que d’autres joueurs ont saisi leur chance donc c’est une « compétition » totalement ouverte. On verra qui sera en forme au bon moment, c’est surtout ça.

« Youssoupha Fall, je pense qu’il n’est pas vraiment dans le même registre que moi »

Que pensez-vous de la concurrence à votre poste ?

Il y a plein de joueurs. Rudy Gobert, je pense, qu’il a déjà sa place plus ou moins assurée. Il y a Vincent Poirier qui fait une très bonne saison avec Vitoria, Mathias Lessort est très bon avec Malaga. On a tous des rôles et des profils différents donc ça dépendra de ce que le coach veut aussi à ce moment-là. Mais je pense que tout le monde a sa chance et que peu importe ce qui se passera, il n’y aura pas de scandale.

Suivez-vous toujours la Jeep Elite et votre homonyme Youssoupha Fall ?

Oui je suis toujours la Jeep Elite. Youssoupha Fall, je pense qu’il n’est pas vraiment dans le même registre que moi. Il y a beaucoup de similitudes du fait qu’on soit grands et qu’on ait le même nom de famille mais je pense que lui c’est surtout un très bon rebondeur et un très bon finisseur alors que moi je suis plus dans le post-up, je suis plus dans la création que lui. Ça dépend aussi des joueurs autour, on n’a pas vraiment le même registre, mais c’est un très bon joueur, il apporte énormément. L’année dernière au Mans et cette année à Strasbourg. La SIG est dans une mauvaise période mais il fait une très bonne saison. Je ne pense que du bien de lui.

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Comment s’est passé votre intersaison, vous avez longtemps été annoncé proche de l’ASVEL, qu’est-ce qui a fait pencher la balance ?

J’ai été en contact avec l’ASVEL pendant plusieurs semaines, mais certains points n’ont pas été finalisés donc c’est pour ça que ça a tardé. Entre-temps, Krasnodar m’a approché en me proposant un contrat d’un an plus une autre année en option si on joue l’Euroleague l’année prochaine. Vu que de toute façon les deux équipes étaient en Eurocup, j’ai préféré signer à Krasnodar.

Ça reste une option pour vous pour l’année prochaine avec l’Euroleague ?

L’Euroleague avec l’ASVEL ça peut évidemment être une opportunité pour moi. J’avoue que pour l’instant mon objectif premier est de me soigner et de bien revenir à la compétition pour voir ce qui s’offre à moi. Ma priorité de la saison prochaine sera de jouer l’Euroleague, mais je ne sais pas encore où ça sera. Actuellement mon contrat se transformera automatiquement en un contrat de deux ans si Krasnodar va en Euroleague. Si le club ne va en Euroleague, je dispose d’options pour partir, tout comme le club peut se séparer de moi.

L’an dernier avant de signer en Turquie vous étiez aussi courtisé par le Barça, pourquoi avez-vous finalement choisi Sakarya ?[/arm_restrict_content]

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Photo : Eurocup/FIBA

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