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La place des U21 en Europe: Italie, le parent pauvre

S’il fallait décerner un bonnet d’âne à un pays pour son manque d’enthousiasme à faire jouer des U21 dans son championnat, c’est très certainement l’Italie de la SerieA qui le coifferait. Petit nombre de joueurs, performances en retrait, la Botte n’est pas très amicale avec les U21…

S’il fallait décerner un bonnet d’âne à un pays pour son manque d’enthousiasme à faire jouer des U21 dans son championnat, c’est très certainement l’Italie de la SerieA qui le coifferait. Petit nombre de joueurs, performances en retrait, la Botte n’est pas très amicale avec les U21…

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Si l’Italie montre parfois le bout de son nez dans les compétitions internationales de jeunes, avec par exemple une médaille d’or aux championnats d’Europe U20 en 2013, faire jouer des joueurs de 21 ans et moins n’a jamais vraiment figuré dans les préoccupations majeures des clubs transalpins de SerieA. Et la tendance n’est pas à une amélioration : en 2018-2019 comme en 2013-2014 ou en 2014-2015, ils ne sont que huit U21 à avoir droit à un minimum de temps de jeu. Pour la saison actuelle, après 25 matchs joués, 39 jeunes joueurs avaient fait au moins une apparition sur le terrain mais, donc, seuls 8 d’entre-eux ont eu le droit de s’ébattre pendant un temps minimum (à savoir au moins 5 minutes de moyenne sur 8 matchs minimum). Un chiffre qui positionne l’Italie tout en bas du classement des championnats retenus dans notre analyse, sachant qu’Israël fait jouer 11 U21 un minimum de temps et la Lituanie 14.

En outre, s’ils ont un temps de jeu « raisonnable » (13,8 minutes par match, 2e en Europe derrière les Lituaniens), ces U21 n’en profitent guère, faisant preuve d’un rendement bien médiocre : 3,80 points et 3,65 d’évaluation moyenne, soient les 6e (devant la France et la Grèce) et 7e (devant la Grèce) résultats des championnats analysés dans cette étude. Globalement, le niveau de ces U21 n’est donc pas très élevé.

Et ce bien que les clubs de SerieA n’hésitent pas à « faire leurs courses » à l’étranger. Sur les 39 U21 entrés en jeu, 6 ne possèdent pas la nationalité italienne (il y a deux Serbes, un Letton, deux Sénégalais et un Russe) et sur les 8 U21 jouant, trois sont étrangers : le Serbe Vojislav Stojanovic (1997, Crémone), le Letton Arturs Strautins (1998, Trieste) et le Russe Alexander Shashkov (2000, Pesaro), ce dernier figurant même dans le cinq majeur évoqué plus bas.

La SerieA compense-t-elle en donnant une chance aux plus jeunes, nés en 2000 ou après, de se distinguer ? Pas plus. S’ils sont 24 à avoir mis les pieds sur le parquet au moins une fois (un chiffre important, seules la Croatie et la Serbie font mieux), un seul, le Russe Shashkov déjà mentionné, bénéficie d’un minimum de temps de jeu (contre 5 en France, par exemple). En fait, à deux exceptions près (Alessandro Pajola de la Virtus Bologne, né en 1999, et Shashkov), les U21 de SerieA ayant du temps de jeu sont nés en 1997 ou 1998.

Le cinq majeur

Autre phénomène inquiétant pour la formation italienne, le cinq majeur des U21 de SerieA comprend trois étrangers, les Transalpins étant représentés par les seuls Leonardo Candi (1997, Reggio Emilia) et Riccardo Bolpin (1997, Pistoia). Pire, aucun autre U21 italien ne dépasse 1,3 pt par match ou 1,1 d’éval…

Pour enfoncer le clou encore un peu plus loin, relevons le fait que les moyennes de ce cinq majeur (16,5 mn/match, 5,42 pts, 5,38 d’éval) sont les plus faibles de celles des plus grands championnats en Europe.

Poste Club Nat. Ann. M. Min. Pts Eval.
Vojislav Stojanovic 2 Crémone Serbie 1997 12 16,8 6,8 6,7
Arturs Strautins 3 Trieste Lettonie 1998 23 18,7 7,4 7,7
Alexander Shashkov 4 Pesaro Russie 2000 13 8,5 2,8 2,2
Leonardo Candi 1 Reggio Emilia Italie 1997 23 22 5,1 6,3
Riccardo Bolpin 2 Pistoia Italie 1997 23 16,3 5 4

En conclusion

L’analyse de la situation des U21 en SerieA peut difficilement engendrer l’enthousiasme. Peu de joueurs, encore moins italiens, un faible rendement, aucun chiffre ne donne à se réjouir. La conséquence est que l’Italie est absente des podiums de compétitions internationales depuis 2004 après une période glorieuse l’ayant vu amasser sept médailles européennes entre 1971 et 2003. Peut-être va-t-il falloir que la Fédération italienne finisse par réagir, et les clubs de SerieA aussi…

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Si l’Italie montre parfois le bout de son nez dans les compétitions internationales de jeunes, avec par exemple une médaille d’or aux championnats d’Europe U20 en 2013, faire jouer des joueurs de 21 ans et moins n’a jamais vraiment figuré dans les préoccupations majeures des clubs transalpins de SerieA. Et la tendance n’est pas à une amélioration : en 2018-2019 comme en 2013-2014 ou en 2014-2015, ils ne sont que huit U21 à avoir droit à un minimum de temps de jeu. Pour la saison actuelle, après 25 matchs joués, 39 jeunes joueurs avaient fait au moins une apparition sur le terrain mais, donc, seuls 8 d’entre-eux ont eu le droit de s’ébattre pendant un temps minimum (à savoir au moins 5 minutes de moyenne sur 8 matchs minimum). Un chiffre qui positionne l’Italie tout en bas du classement des championnats retenus dans notre analyse, sachant qu’Israël fait jouer 11 U21 un minimum de temps et la Lituanie 14.

En outre, s’ils ont un temps de jeu « raisonnable »

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Photo: Riccardo Bolpin, à gauche (FIBA)

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