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Le 3×3 passe dans le monde professionnel en France et en Europe

A l’occasion d’une conférence de presse au siège de la FFBB, le président de la fédération française de basket, Jean-Pierre Siutat a présenté le projet du circuit de 3×3 professionnel en Europe. L’appel à candidatures sera officiellement lancé lundi 24 juin.

A l’occasion d’une conférence de presse au siège de la FFBB, le président de la fédération française de basket, Jean-Pierre Siutat a présenté le projet du circuit de 3×3 professionnel en Europe. L’appel à candidatures sera officiellement lancé lundi 24 juin.

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Plusieurs sujets ont été évoqués. Les raisons de la création de ce circuit, la vision de la FIBA sur le développement du 3×3, l’importance d’un circuit international ou encore le calendrier à venir pour la création de ce circuit européen et les grandes dates du 3×3 dans les prochaines années.

Pourquoi un circuit professionnel de 3×3 :

« Le 3×3 est devenue une discipline qui fera ses débuts en 2020 à Tokyo. Il y aura beaucoup d’images de cette discipline, des gamins et des gamines auront envie de s’adonner à cette discipline. Le 3×3 est adossé à un classement des joueurs et des joueuses. C’est grâce à ce classement que, pour chaque nation, vous avez vos équipes nationales qui participent aux grandes compétitions. On n’est pas sur des qualifications sportives classiques. Il a des joueurs qui font des tournois de plus ou moins haut niveau et ce sont ces points qui permettent à un moment de se qualifier en garçons ou en filles. Pour la petite histoire, les deux Equipes de France sont actuellement à Amsterdam pour disputer la coupe du Monde. De cette coupe du Monde, des points seront attribués si nos Equipes de France performent et il y a des chances pour qu’au moins une des deux équipes – les filles – se qualifie directement pour les Jeux Olympiques de Tokyo. Dans le même temps, on a une Equipe de France qui part faire les Jeux Olympiques Européens à Minsk. Là aussi des points seront attribués et on espère glaner quelques points qui nous permettront de monter en puissance. Si vous créez ce circuit professionnel, vous mettez des choses en place pour acquérir des points.

Ensuite, on aimerait créer demain une filière de joueurs et de joueuses qui ne font que du 3×3. Le débat de fond aujourd’hui c’est que quand on monte nos équipes de France, on va chercher des joueurs dans des clubs professionnels. C’est bien qu’on puisse les avoir, mais ça peut ne pas durer. Quand il y a des blessés et que vous rendez des joueurs blessés, le club n’est pas très content. Ce sont des négociations avec la LNB, la LFB. Il faudrait qu’un jour on identifie les joueurs qui ne font que ça. Et le circuit 3×3 sera un vrai moyen pour ne faire que ça. A partir du moment ou des joueurs seront uniquement dans le 3×3, ils seront meilleurs. Ils seront entraînés en fonction du jeu 3×3. On pense que cette filière fera que l’on aura des joueurs et des joueuses qui seront meilleurs. Ce qu’on recherche inévitablement, c’est être compétitif en 2024 pour l’Equipe de France. Les deux équipes de France seront normalement déjà qualifiées pour les Jeux à Paris donc on cherche à performer et pour cela on a besoin de joueurs uniquement tournés vers le 3×3. »

La vision de la FIBA sur le développement du 3×3

« C’est une vision qui m’a toujours interpellé. Je suis tombé sur ce schéma en septembre 2017. La FIBA fait appel à des promoteurs privés pour organiser des tournois de 3×3 dans lesquels on engage des joueurs et des joueuses. Ils sont tous directement liés à la FIBA au travers d’une plateforme qui s’appelle Event Maker. Comme nous sommes tous, fédérations nationales, membres de la fédération internationale, la FIBA a dit qu’elle nous mettait au milieu du système pour contrôler le tout. Aujourd’hui, il y a beaucoup de dérapages. Beaucoup de pays ne sont même plus investis dans l’organisation du 3×3. Les promoteurs privés ont envahi le marché. Nous, on veut éviter ça parce qu’on considère que c’est de notre ressort de lutter contre ce schéma. Il n’y a pas très longtemps sur un bureau central à Abidjan, il y a eu une décision de la FIBA qui est historique, que j’ai mené, dans laquelle les fédérations nationales sont reconnues comme la structure qui gère le 3×3 sous réserve qu’elles le fassent convenablement. Si une fédération ne le fait pas bien, la FIBA laissera les promoteurs privés gérer.

Ce qui a de marrant c’est qu’on est dans un sport collectif, mais dans lequel le réflexe est individuel. Une équipe de 3×3 c’est quatre joueurs. Quatre joueurs peuvent jouer ensemble le dimanche et ces quatre mêmes joueurs peuvent jouer avec une autre équipe le dimanche d’après. Ils ne sont pas raccrochés à un club. Automatiquement, on peut avoir, comme au tennis, des joueurs qui évoluent beaucoup plus rapidement que d’autres.

Nous, une équipe nationale se qualifiera sur une grande compétition si dans les 100 meilleurs joueurs de sa nation on a obtenu assez de points pour pouvoir être assez bien classé auprès des autres nations. En novembre chaque année, la FIBA fait le total des points acquis par l’ensemble des 100 premiers joueurs d’une même nation. Si le total de ces points fait que vous êtes dans les 3,4 ou 5 premiers au classement mondial, vous êtes qualifiés pour les grandes compétitions. Concrètement, si la France féminine, qui est actuellement 5e, est 4een novembre, elle sera automatiquement qualifiée pour les Jeux Olympiques de 2020. Sinon, elle devra participer à des tournois pour lui permettre de gagner des points.

Nous avons une vraie mission qui est de développer le 3×3 parce que c’est quelque chose qui doit plaire aux jeunes, mais aussi à des gens d’un certain âge, ce que j’appelle les « quadras ». Des gens qui ont fait du basket pendant des années, qui ont peut-être arrêté parce qu’ils n’ont plus le temps ou l’envie à un moment donné de faire du 5×5. Ces gens on les retrouvera au travers du 3×3. On a donc créé deux types de compétitions. Il y a les championnats de clubs. On veut faire en sorte que nos clubs aient la double culture, celle du 5×5 que l’on a depuis toujours et celle du 3×3. Petit à petit on va créer la pyramide des compétitions. Ensuite il y aussi la partie des tournois, qui est traditionnelle. On est disponibles entre copains, on va faire un tournoi à tel endroit. On a établi trois niveaux de tournois. Le premier avec les 3×3 de base, on appelle ça les Open Start, ça peut être organisé partout. On va en faire près de 10 000 en France, cette année on en est à déjà plus de 1 000. Le deuxième niveau, c’est ce qu’on appelle les Open Plus. Ce sont des tournois plus relevés dans lesquels les joueurs sont de meilleure qualité et dans lesquels il y aura des prize money (récompense en argent). Les meilleurs joueurs du département, de la région ou de France viendront participer pour gagner un peu d’argent. On en a fait une trentaine cette année et on imagine arriver à 130 d’ici deux ou trois ans, ce qui ferait environ une dizaine par région. Ensuite il y a l’Open de France, qui est le meilleur niveau et nous l’avons souhaité itinérant pour que chaque année on puisse marquer les territoires avec cet événement. L’année dernière on a fait un truc extraordinaire à Toulouse. Cette année, nous serons à La Rochelle. C’est quelque chose qui prend de plus en plus de valeur et dans lequel on retrouve les meilleurs joueurs de France comme Amara Sy ou Andrew Albicy. On imagine créer un quatrième niveau assez rapidement. On aimerait intégrer un tournoi annuel à Paris qui serait un Master faisant partie du circuit international. Ce Master serait un peu le Roland-Garros du 3×3. C’est-à-dire un tournoi identifié dans lequel les meilleurs joueurs et joueuses du monde viendraient s’affronter chaque année pour gagner des points et de l’argent pour tenter de qualifier leurs nations aux compétitions internationales. Voilà notre mission à la FFBB. »

L’importance du circuit international à plusieurs et non pas seulement en France

« Quand on regarde la vision de la FIBA, ils ont globalement réussi leur vision du développement du 3×3 dans le monde. C’est lié à ce qu’on appelle des Masters, des grands rendez-vous dans des mégapoles mondiales. Et en-dessous, des Challengers, où les gens vont chercher de l’argent et à se qualifier pour les grands rendez-vous internationaux. Pour que ce circuit prenne de la valeur, la FIBA a demandé à certains pays de se regrouper pour créer des ligues régionales. Si ces pays se regroupent pour faire des ligues régionales, la fédération internationale va donner deux choses. D’abord, des millions de points à gagner dans le cadre du ranking fédéral. Ensuite, des accès aux Masters. On a tout intérêt à créer ce type de ligue régionale. On est très motivés et on travaille depuis avril avec pas mal de pays à travers des réunions et on est ravis d’annoncer qu’on a trouvé une solution pour avancer ensemble et créer cette première ligue régionale. L’Europe sera certainement un exemple pour que d’autres ligues émergent.

La FIBA considère qu’une ligue régionale est créée si on respecte trois conditions :

– Un minimum de trois nations ensemble qui sont proches géographiquement.

– Il faut que les joueurs puissent jouer de façon régulière. On ne peut pas faire une ligue régionale avec seulement deux mois de compétition pendant l’été.

– La FIBA veut que ces joueurs et joueuses deviennent professionnels. Ils quittent le 5×5 pour se concentrer uniquement sur le 3×3 et en vivent.

Si ces conditions sont respectées, la FIBA accompagnera ces ligues régionales et donnera un maximum de points pour qu’on puisse valoriser ces ligues. Avec d’autres pays nous avons souhaité, imposé à ce que notre circuit soit un circuit tout de suite mixte. A chaque événement, les hommes et les femmes seront là. On a aussi souhaité à ce que nous puissions mettre nos équipes dans des métropoles. On veut éviter que ces équipes se retrouvent dans des petites villes ou dans des villes qui ont la culture du basket traditionnel, mais qui ne seront peut-être pas les mieux placées pour accueillir le 3×3. Dans notre circuit, nous souhaitons, pour favoriser encore la mixité, que les résultats des filles et des garçons soient en commun. On aurait pu faire deux classements différents, on le fera pour la FIBA, mais dans le circuit ces résultats seront regroupés et cumulés. »

La première composition des affaires

« On souhaite faire démarrer en octobre 2020 ce circuit. On aimerait associer huit, voire dix nations d’Europe de l’Ouest avec minimum 18 équipes. La France, qui a pris le leadership sur ce projet, souhaiterait avoir huit équipes en 2020. L’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas et la Suisse auraient minimum deux équipes. On associe Andorre parce qu’ils ont un club de 5×5 qui tourne bien en ACB et ils ont une vraie culture de 3×3 à développer. La Belgique aura une équipe à Bruxelles. Et pour l’Espagne c’est en cours parce qu’ils sont dans une phase de transition mais ils sont très intéressés pour nous rejoindre. On sait qu’on aura entre 18 et 20 équipes en octobre 2020.

Pour montrer le calendrier général du circuit, on est sur une mobilisation de douze mois. En 5×5 on est à peu près sur dix mois de septembre à juin et ensuite les joueurs se tournent au fur et à mesure sur le 3×3 pendant l’été. Le cœur du 3×3 c’est l’été. Demain, on jouera au 3×3 toute l’année. Le circuit professionnel se fera l’hiver, avec des phases finales au printemps et ensuite il sera temps en France de faire les Open Plus. Tout le long de l’année il y aura des Open Start. On aura l’obligation de développer des joueurs et des joueuses. »

La vision des affaires

« On veut que les équipes soient supportées par des clubs fédéraux traditionnels. On veut éviter qu’un promoteur privé vienne organiser des circuits sans nous. Si un promoteur privé veut venir, on le prend, mais il sera considéré comme un club et affilié à la fédération. On préférerait faire appel à des clubs professionnels. On discute avec des clubs de LNB et de LFB, et certains d’entre eux sont déjà intéressés.

On garantit la participation des huit équipes jusqu’en 2024. On a mis en place tout un processus d’admission. Ça commence lundi avec le lancement de l’appel d’offres pour choisir nos candidats. La remise des candidatures se fera au mois de novembre et nous choisirons les huit premiers candidats au mois de janvier 2020. Ça laissera huit mois aux candidats retenus pour se préparer, recruter des joueurs, un staff si besoin et préparer le début de la compétition. »

La suite

« Le scénario idéal c’est de démarrer avec huit équipes en 2020. Il faut ensuite qu’on monte en puissance chez nous et avec les autres pays. En 2022, on passera de huit à douze équipes. Les équipes qui nous rejoindront auront aussi une garantie de participation de quatre, jusqu’en 2026 donc. On ira peut-être chercher ceux qui sont en liste d’attente de 2020. En 2024, de la même manière, on passera de douze à seize équipes. L’objectif c’est d’avoir un rythme de croisière de seize équipes. Le Japon a lancé son circuit professionnel et compte aujourd’hui 70 équipes. On cherche du haut niveau, quelque chose de structuré avec un vrai cahier des charges. »

La constitution des équipes

« Pour garantir cette appellation de ligue régionale, il faut que les joueurs et les joueuses soient professionnels. On veut qu’une équipe soit composée de six joueurs. Quatre qui seront les titulaires, donc professionnels, et deux jeunes qui seront en formation. C’est deux jeunes, qui joueront très peu, on trouvera des solutions pour qu’ils aillent jouer au basket traditionnel. Par contre, les quatre titulaires seront rémunérés et on veut limiter l’apport des étrangers. Aucun intérêt pour nous, dans l’objectif de ranking, de faire jouer des étrangers. Chaque équipe n’aura le droit qu’à un étranger.

On a deux solutions pour les contrats de ces joueurs. Soit, on les considère comme dans le 5×5 et ils disposent d’un contrat de travail qui est donc de douze mois avec un club. Soit, on les considère comme des travailleurs indépendants. Ils sont payés à la pige et le reste du temps ils sont libres pour faire ce qu’ils veulent. Comme au tennis. »

Le calendrier à venir

« Nous avons un bureau fédéral vendredi lors duquel nous allons valider toute cette procédure. Nous lançons officiellement l’appel à candidatures lundi 24 juin. Tous les coins de France pourront répondre, ça permettra de voir ceux qui sont déjà intéressés ou pas. Nous ferons une liste restreinte par rapport à ça. On va laisser jusqu’au 23 juillet pour que tous les clubs de France puissent candidater et le 24 juillet, le bureau fédéral se réunira pour choisir une liste restreinte. On va essayer d’implanter ce circuit professionnel dans des endroits où il y a de la population, dans les métropoles ou des villes importantes. Limoges, n’est pas une métropole, mais est une ville importante. Pareil pour Angers… Ensuite il sera temps d’envoyer les dossiers complets de candidature et on laissera jusqu’au 15 novembre à l’ensemble des candidats pour qu’ils puissent répondre. Il y aura un assistant de la fédération pour les accompagner dans ces démarches. Nous ferons une audition des candidats au mois de décembre pour bien comprendre leurs projets, les conseiller et régler leurs problèmes. Le 17 janvier, le bureau fédéral se réunira pour choisir les huit candidats. On accompagnera les huit choisis pour le lancement du circuit professionnel en octobre 2020. Nous aurons une réunion avec les autres pays à Belgrade le 3 juillet dans le cadre de l’Eurobasket féminin et nous en profiterons pour sceller un certain nombre de choses sur ce circuit.

Les trois rendez-vous importants à court terme :

– Les Jeux Olympiques 2020. Japon directement qualifié donc on pense que la France le sera en 2024. C’est une très bonne nouvelle parce qu’il y aura du 3×3 à la télévision, sur les chaines publiques et ça développera l’intérêt.

– Du 10 au 12 septembre 2021, le championnat d’Europe est organisé à Paris. Ce sera un moyen pour nous de catalyser, il y aura les meilleurs joueurs d’Europe. Objectif médaille.

– Les Jeux Olympiques de Paris en 2024. »

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Pourquoi un circuit professionnel de 3×3 :

Le 3×3 est devenue une discipline qui fera ses débuts en 2020 à Tokyo. Il y aura beaucoup d’images de cette discipline, des gamins et des gamines auront envie de s’adonner à cette discipline. Le 3×3 est adossé à un classement des joueurs et des joueuses. C’est grâce à ce classement que, pour chaque nation, vous avez vos équipes nationales qui participent aux grandes compétitions. On n’est pas sur des qualifications sportives classiques. Il a des joueurs qui font des tournois de plus ou moins haut niveau et ce sont ces points qui permettent à un moment de se qualifier en garçons ou en filles. Pour la petite histoire, les deux Equipes de France sont actuellement à Amsterdam pour disputer la coupe du Monde. De cette coupe du Monde, des points seront attribués si nos Equipes de France performent et il y a des chances pour qu’au moins une des deux équipes – les filles – se qualifie directement pour les Jeux Olympiques de Tokyo. Dans le même temps, on a une Equipe de France qui part faire les Jeux Olympiques Européens à Minsk. Là aussi des points seront attribués et on espère glaner quelques points qui nous permettront de monter en puissance. Si vous créez ce circuit professionnel, vous mettez des choses en place pour acquérir des points.

La vision de la FIBA sur le développement du 3×3

C’est une vision qui m’a toujours interpellée. Je suis tombé sur ce schéma en septembre 2017. La FIBA fait appel à des promoteurs privés pour organiser des tournois de 3×3 dans lesquels on engage des joueurs et des joueuses. Ils sont tous directement liés à la FIBA au travers d’une plateforme qui s’appelle Event Maker. Comme nous sommes tous, fédérations nationales, membres de la fédération internationale, la FIBA a dit qu’elle nous mettait au milieu du système pour contrôler le tout. Aujourd’hui, il y a beaucoup de dérapages. Beaucoup de pays ne sont même plus investis dans l’organisation du 3×3. Les promoteurs privés ont envahi le marché. Nous, on veut éviter ça parce qu’on considère que c’est de notre ressort de lutter contre ce schéma. Il n’y a pas très longtemps sur un bureau central à Abidjan, il y a eu une décision de la FIBA qui est historique, que j’ai mené, dans laquelle les fédérations nationales sont reconnues comme la structure qui gère le 3×3 sous réserve qu’elles le fassent convenablement. Si une fédération ne le fait pas bien, la FIBA laissera les promoteurs privés gérer.[/arm_restrict_content]

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