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Ce qu’il faut ABSOLUMENT savoir sur l’Euro féminin

L’Euro féminin prend son envol aujourd’hui, en Lettonie et en Serbie. Voici quelques clés indispensables.

L’Euro féminin prend son envol aujourd’hui, en Lettonie et en Serbie. Voici quelques clés indispensables.

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Emma Meesseman, Marjorie Carpreaux et Ann Wauters(FIBA)

Les liens franco-belges

On a mis en exergue ces dernières saisons les liens entre les internationales canadiennes et la Ligue Féminine, on peut désormais constater une véritable… invasion des Belgian Cats. Dans le passé, Ann Wauters (Valenciennes, Villeneuve), reconnue officiellement comme la figure étrangère numéro 1 de 20 ans de LFB, Emma Meesseman (Villeneuve), Marjorie Carpreaux (Mondeville, Villeneuve, Bourges) et Julie Vanloo (Mondeville, Lyon) sont passées par la France. La meneuse de l’ASVEL Julie Allemand, élue dans le 5 all-stars de la saison de la Ligue Féminine, est bien entendu aujourd’hui la plus réputée. A la rentrée, Kim Mestdagh sera de retour à Charleville par où elle est déjà passée de 2015 à 2017 et Antonia Delaere va apparaître à Nantes-Rezé. On attendait aussi dans les 12 la future tarbaise Laure Résimont, la MVP belge du championnat, mais blessée en préparation elle n’a pas été retenue par le coach Philip Mestdagh, ce qui a entraîné une petite polémique Outre-Quiévrain car il a préféré sa… fille, Hanne.

Astou Ndour, de Dakar aux Îles Canaries

Le basket espagnol est friand de main d’œuvre africaine. On connait l’histoire de Serge Ibaka, un Congolais passé par Prissé-Mâcon et qui fut happé par les recruteurs venus d’Espagne, qui fut naturalisé, et qui accomplit la carrière que l’on sait en NBA -il est champion 2019 avec les Toronto Raptors- et qui a renforcé un temps la raquette de l’équipe nationale avant qu’un autre naturalisé, Nikola Mirotic, prenne sa place.

L’histoire d’Astou Ndour (1,90m) est un peu similaire. Fille de deux parents basketteurs, elle était déjà une joueuse hors pair dans son école de Dakar et elle aussi a été invitée par le club de Las Palmas dans les Îles Canaries où elle a eu comme famille d’accueil l’ancien entraîneur Domingo Dias et son épouse à l’âge de 14 ans.

Astou Ndour a été naturalisée trois ans plus tard et elle a été dominatrice dans les catégories de jeune en Europe. Barrée un temps chez les A par une autre naturalisée, Sancho Lyttle, de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, elle a remporté ensuite le bronze à l’Euro 2015, l’argent aux JO de 2016 et le bronze à la dernière Coupe du Monde s’imposant dans le 5 all-stars du tournoi en compagnie des Américaines Diana Taurasi et Breanna Stewart, de la Belge Emma Meeseman et de l’Australienne Liz Campbell. En club, elle est passée tour à tour par Gran Canaria, Fenerbahçe, Avenida et Ragusa et conjointement l’été, elle mène une carrière en WNBA mais sans faire d’étincelles : 5,0 points et 2,5 rebonds en 62 matches à San Antonio et Chicago.

Isil Alben (FIBA)

Isil Alben, star de twitter

A 33 ans, la meneuse Isil Alben, facilement reconnaissable à ses cheveux coupés court décolorées en blond, est une star en Turquie. Une preuve ? Elle possède 213 000 abonnés sur twitter dans un pays qui est friand des réseaux sociaux. Des éléments de comparaison : Céline Dumerc, qui a été très sérieusement boostée suite à sa médiatisation lors des Jeux de Rio est à 152 000 followers. Bria Hartley, qui joue à la fois en Turquie et en WNBA, en est à 24 000. Endy Miyem, la capitaine des Bleues, à 11 000. Marine Fauthoux, qui arrive tout juste en équipe de France, pointe à… 283. Pas de problème, Marine : le talent n’est pas proportionnel à l’impact sur les réseaux.

Les Brooks.

Jelena Brooks, la jeune maman (1)

Non, Jelena Brooks, répertoriée comme ailière dans l’équipe de Serbie n’est pas une naturalisée. Les mariages peuvent vous faire avancer sur de fausses pistes. Son nom de jeune fille -quelle vilaine expression- est connu de ceux qui suivent le basket féminin international, Milovanovic. Sous ce patronyme, la Serbe a sévi dans différents clubs européens (Spartak Moscou et Koursk notamment), fut championne d’Europe en 2015, médaillée de bronze aux JO de Rio l’année suivante et fut élue Basketteuse serbe de l’année 2017. Jelena s’est mariée avec son petit ami de longue date, Dave Brooks, un basketteur américain, et ils ont eu un petit garçon de 51 centimètres -si vous voulez tout savoir- à la mi-mars… La maman n’a pas mis de temps à revenir sur les parquets !

Bria Hartley, Instagram

Bria Hartley, la jeune maman (2)

La Franco-Américaine Bria Hartley appartient également à la catégorie des basketteuses ayant eu un enfant durant leur carrière. Un fils, Bryson, né en janvier 2017, qu’elle a eu avec avec son petit ami, Shakim Phillips, un footballeur US, qu’elle a rencontré à l’époque où ils étaient tous les deux étudiants à Connecticut.

Même aux Etats-Unis ce n’est pas si fréquent. Il y a actuellement une dizaine de joueuses en WNBA qui sont mères de famille. Le cas le plus célèbre est celui de Sheryl Swoopes, qui lors de la saison inaugurale de la ligue, en 1997, retourna sur les parquets six semaines après avoir accouchée et emmena les Houston Comets jusqu’au titre.

La néo internationale française joua 24 matches avec les Washington Mystics et se retira de l’équipe alors qu’elle était enceinte de quatre mois et demi. Médicalement, elle pouvait pousser jusqu’aux six mois de grossesse mais elle avait préféré quitter l’équipe au moment du break dans la saison pour les JO de Rio plutôt que d’être obligée de le faire plus tard, au moment des playoffs.

« J’ai toujours voulu être une maman et j’ai toujours voulu être une basketteuse professionnelle, » déclarait Bria Hartley à la presse américaine après son accouchement. « Je ne savais pas exactement quel serait le timing. Mais dans la vie n’arrive pas toujours ce que vous avez planifié. C’est exactement ce que j’ai toujours voulu. »

Les joueuses de WNBA qui tombent enceintes continuent de percevoir 50% de leurs salaires et de bénéficier des prestations médicales de la ligue. Bria a été ensuite transférée au New York Liberty et sa maternité n’a pas eu statistiquement d’effet sur ses performances.

« Le fait d’être une nouvelle maman peut avoir des conséquences néfastes sur la joueuse à cause de tout le travail que vous devez désormais faire en dehors du terrain », résumait l’ancien Bad Boys de Detroit Bill Laimbeer, qui était alors son coach au New York Liberty. « Mais ce n’est pas vraiment différent dans le sport vis-à-vis des autres univers. Vous devez apprendre à équilibrer deux vies. Pour une mère qui commence tôt dans le processus avec l’alimentation et tout le reste, c’est une corvée épuisante, surtout au niveau de la partie physique du sport professionnel. Mais au bout du compte, plusieurs millions de femmes réussissent à équilibrer ça. »
Laia Palau (FIBA)

L’Espagne favorite des parieurs, la France 2e

Il est toujours intéressant de consulter les sites de paris en ligne pour connaître les favoris d’une telle compétition car quand il y a de l’argent en jeu, au diable l’affect !

En résumé, l’Espagne est donnée favorite -rien de surprenant- devant la France -qui conserve donc une côte certaine malgré les forfaits et des résultats en préparation pas spécialement convaincants- et la Belgique. Suivent la Russie puis la Serbie et beaucoup plus loin la Lettonie, les deux pays organisateurs. La grosse cote est pour la Grande-Bretagne.

Maria Vadeeva (FIBA)

Maria Vadeeva, Terminator

Ce n’est pas une ballerine. Euphémisme. La Russe Maria Vadeeva, qui aura 21 ans en juillet, est un colosse de 1,90m et 84 kg, et son style implacable et mécanique lui vaut le surnom de The Terminator.

Adolescente, elle exterminait déjà tout dans les raquettes. En 2013, elle disputait l’Euro U16 alors qu’elle avait deux ans de moins et l’année suivante, elle était à la fois la meilleure marqueuse (17,9) et rebondeuse (16,2) du tournoi. A 16 ans, elle était sélectionnée chez les A. Au Mondial U19, elle passa 27 points, 16 rebonds et 5 contres aux Américaines, qui ne sont pas des pieds tendres. Victoire finale pour la Russie et un titre de MVP à la clé. Elle a gagné l’Euroleague avec Koursk puis cette année avec Ekaterinbourg cumulant 14 points et 5 rebonds en finale face à son ancien club. Elle n’a fait au printemps qu’un seul match avec les Los Angeles Sparks en WNBA et elle a planté 24 points. Et puis elle est repartie dare-dare en Russie préparer l’Euro.

« Son jeu dos au panier est probablement le meilleur que j’ai jamais vu. Elle a un excellent jeu de jambes. Elle n’a pas peur, elle sait de quoi elle est capable, » a complimenté son équipière Chiney Ogwumike, qui ajoute que c’est un bourreau de travail.

The Terminator, on vous dit.

Yvonne Turner (FIBA)

Qui n’a pas sa naturalisée ?

Premièrement, si Bria Hartley est une « naturalisée » pour la FIBA car elle n’a pas choisi sa nationalité basket avant 16 ans -Alain Koffi est par exemple dans le même cas- elle est française par filiation, par sa grand-mère maternelle, et donc elle n’est pas « naturalisée » au sens juridique du terme. Deuxièmement, les naturalisations bidon sont devenus depuis quelques années une plaie dans le basket féminin européen.

Ce sont les pays de l’ancien bloc de l’Est qui sont friands de main d’œuvre étrangère pour leur équipe nationale et les règles nationales TRES souples en la matière permettent de se pourvoir rapidement. Tout ceci est moralement douteux mais légal. Rappelons qu’heureusement chaque sélection ne peut en utiliser qu’une seule à la fois. Et aussi que la plus célèbre américaine naturalisée de l’histoire récente est Becky Hammon qui, alors que l’horizon était bouché pour accéder à Team USA, n’avait pas hésité à accepter un passeport russe pour participer aux JO de Pékin. Un choix jugé « anti-patriotique » par Anne Donovan alors coach des Etats-Unis.

Si l’on se fie aux effectifs donnés en amont par la FIBA, six Américaines naturalisées devaient être présentes à l’Euro et ce n’est pas du menu fretin. Yvonne Turner fut ainsi la meilleure marqueuse de l’Euroleague, il y a deux ans avec Sopron. Alexandria Bentley (ex-Tarbes) a disputé 199 matches en WNBA. Glory Johnson est à 12,5 points et 8,1 rebonds dans cette même ligue.  La Turquie a finalement préféré Kiah Stokes à Quanitra Hollingsworth (1,97m, 30 ans, pivot). Stokes a été championne NCAA avec Bria Hartley à U-Conn et joue toujours avec elle à Fenerbahçe et au New York Liberty. Inséparables !

Shante Evans (Villeneuve d’Ascq) et D’Andra Moss (Tarbes) jouaient cette saison dans la Ligue Féminine.

On n’oublie pas dans notre comptage la Sénégalo-espagnole Astou Ndour et on ne jurerait pas qu’il n’en s’en cache pas une autre dans les rosters des seize équipes.

Biélorussie : Alexandria Bentley (1,73m, 28 ans, meneuse)

Hongrie : Yvonne Turner (1,78m, 31 ans, meneuse)

Monténégro : GloryJohnson (1,91m, 28 ans, ailière)

Slovénie : Shante Evans (1,87m, 27 ans, pivot)

Turquie : Kiah Stokes (1,91m, 27 ans, pivot)

Ukraine : D’Andra Moss (1,80m, 31 ans, meneuse)

Espagne : Astou Ndour (1,96m, 24 ans, pivot)

Internationale en seconde !

Même si elle n’aura pas encore tout à fait 18 ans à l’Euro -elle est née le 12 juillet 2001- Iliana Rupert n’est pas la plus jeune joueuse française à participer à une compétition officielle. Loin s’en faut.

Il est impossible de passer en revue les internationales d’avant les années soixante-dix faute de posséder les dates de naissance de celles qui ont obtenu des sélections à cette époque. Du moins, à plusieurs mains, nous avons réussi à avoir la certitude que la Berruyère n’est pas la plus précoce.

C’est une Clermontoise qui a fait son entrée chez les Bleues la plus jeune, Christelle Doumergue, une intérieure d’1,86m. Née le 28 novembre 1963, elle fut la première fois sélectionnée le 27 juillet 1979 à 15 ans et -presque- 8 mois pour un match face à la Yougoslavie. C’était dans le cadre des Spartakiades et d’ailleurs elle joua le surlendemain face aux Etats-Unis. Elle n’était pas alors en Terminale comme Marine Fauthoux mais en seconde !

Mieux encore qu’une autre Clermontoise Cathy Malfois (16 ans et 6 mois) qui possédait jusqu’alors le record et qui fut d’ailleurs son équipière pour sa première sélection tout comme Elisabeth Riffiod, la maman de Boris Diaw.

Après avoir débuté le basket à la Fraternelle d’Oullins, Christelle Dumergue… abandonna le basket pour la natation pendant deux ans mais y revint et signa un peu plus tard à Villeurbanne et elle y joua un peu en Nationale 2. C’est au cours d’un match de coupe de France cadettes contre le Clermont UC qu’elle fut repérée par le coach Jean-Pierre Rousselle -le père de Jonathan- et elle signa une licence pour ce qui fut l’un des meilleurs clubs européens de l’époque mais qui était sur le déclin.

Ses sélections en A ne l’empêchèrent pas parallèlement d’être membre de l’équipe de France cadettes. Elle battit aussi le record de la plus jeune sélectionnée à une compétition officielle, le 19 septembre 1980, contre les Pays-Bas, au championnat d’Europe. Elle marqua 4 points.

« Mon but est de jouer un rôle un jour en équipe de France séniors comme c’est le cas de Catherine Malfois que j’admire beaucoup car elle sait tout faire », dira t-elle à L’Equipe.

Christelle Doumergue totalisa 115 sélections en équipe de France stoppant sa carrière internationale… prématurément. A 25 ans et demi. Il faut dire qu’elle était tombée dans la période la plus creuse de notre équipe nationale.

DES CHIFFRES…

Photo: Valériane Ayayi (Hervé Bellenger/FFBB)

3/3

La FIBA a demandé à trois experts dont l’ancienne internationale et mondevillaise Shoana Thorburn de livrer leurs pronostics et ceux-ci sont unanimes : la meneuse belge de l’Asvel, Julie Allemand, figurera dans le cinq-all-stars du tournoi avec l’Espagnole Marta Xargay. Pour le reste, c’est plus partagé mais une autre Belge, Emma Meeseeman, ainsi que la Russe Maria Vadeeva, la Serbe Jelena Brooks et… Valériane Ayayi, dont le parcours avec Prague les a visiblement impressionnés, ont recueilli deux voix.

8

L’Espagne a participé aux 10 dernières éditions et elle s’est hissée huit fois en demi-finale sur la période.

10 et 11

La Belgique a remporté 10 matchs lors de ses deux dernières apparitions lors de la phase finale, alors qu’elle n’avait gagné que 11 matches lors des neuf éditions précédentes. Les Belgians Cats ont atteint les quarts de finale lors des trois dernières apparitions, après avoir échoué à atteindre ce stade lors des quatre tournois précédents.

18

Aucun pays hôte n’a remporté le trophée depuis dix-huit ans. La dernière en date, c’est la France en 2001 au Mans. Pire encore pour les pays qui accueillent, seule depuis un pays est monté sur le podium et ce pays c’est aussi la France, en 2013, battue en finale à Orchies par l’Espagne.

21

Vingt-et-un titres européens ! Le record de l’URSS n’est pas prêt d’être battu. Seule sa propre implosion a mis fin à sa domination continentale. Elle fut même longtemps mondiale. Rappel : elle ne mordit pas une seule fois la poussière tant que Ouliana Semenova, en fut son pivot de probablement 2,20m soit de 1968 à 1986 ! L’URSS fut par ailleurs deux fois championne olympique. En 1976, année où le basket féminin fit son apparition aux JO et quatre ans plus tard lorsque Moscou en fut la ville hôte. En 1984, les Soviets boycottèrent les Jeux de Los Angeles. Six titres de champions du monde sont également tombés dans sa besace.

11 pays se sont partagés les titres depuis la création de l’épreuve continentale en 1938 :  URSS 21, Espagne et Russie 3, France 2, Bulgarie, Italie, Lituanie, Pologne, République Tchèque, Serbie et Ukraine 1 chacun.

32

La France détient avec l’Italie le record de participations à l’EuroBasket : 32. Avec 13 225 points, les Bleues possèdent aussi la meilleure performance toutes les éditions cumulées mais sans jamais avoir réussi à marquer plus de 100 points en 222 matches. Elles ont remporté leurs 11 derniers matches en phase de groupe, ce qui est la plus grande invincibilité des équipes à cet Euro 2019. Autre record : la France est le seul pays à avoir décroché une médaille lors des cinq derniers Euro.

Les salles

Stark Arena, Belgrade (Serbie)

Capacité: 16 500

Sports Center, Nis (Serbie)

Capacité: 4 000

Riga Arena, Riga (Lettonie)

Capacité: 10 000

Crystal Hall, Zrenjanin (Serbie)

Capacité: 2 400

La Riga Arena où l’équipe de France va disputer ses matches de poule est un lieu magique pour les Bleues puisque c’est ici même, il y a dix ans, que Sandrine Gruda, Endy Miyem and Co furent sacrées championnes d’Europe. On leur donna un surnom « les Braqueuses ».

Les groupes:

Le premier de chaque groupe est directement qualifié pour les quarts-de-finale. Le deuxième et le troisième passent par un match de barrage.

Les équipes:

Le Programme de la France:

Premier tour (Riga -Lettonie)
Jeudi 27 juin à 14h30 : France-République Tchèque
Vendredi 28 juin à 14h30 : Monténégro-France
Dimanche 30 juin à 20h00 : Suède-France
Lundi 1er juillet : barrage éventuel pour les quarts de finale

Phase finale (Belgrade – Serbie)
Jeudi 4 juillet : quart de finale
Samedi 6 juillet : demi-finale
Dimanche 7 juillet : finale

La vidéo rétro:

https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=G_56hNaLqMY

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Emma Meesseman, Marjorie Carpreaux et Ann Wauters(FIBA)

Les liens franco-belges

On a mis en exergue ces dernières saisons les liens entre les internationales canadiennes et la Ligue Féminine, on peut désormais constater une véritable… invasion des Belgian Cats. Dans le passé, Ann Wauters (Valenciennes, Villeneuve), reconnue officiellement comme la figure étrangère numéro 1 de 20 ans de LFB, Emma Meesseman (Villeneuve), Marjorie Carpreaux (Mondeville, Villeneuve, Bourges) et Julie Vanloo (Mondeville, Lyon) sont passées par la France. La meneuse de l’ASVEL Julie Allemand, élue dans le 5 all-stars de la saison de la Ligue Féminine, est bien entendu aujourd’hui la plus réputée. A la rentrée, Kim Mestdagh sera de retour à Charleville par où elle est déjà passée de 2015 à 2017 et Antonia Delaere va apparaître à Nantes-Rezé. On attendait aussi dans les 12 la future tarbaise Laure Résimont, la MVP belge du championnat, mais blessée en préparation elle n’a pas été retenue par le coach Philip Mestdagh, ce qui a entraîné une petite polémique Outre-Quiévrain car il a préféré sa… fille, Hanne.

Astou Ndour, de Dakar aux Îles Canaries

Le basket espagnol est friand de main d’œuvre africaine. On connait l’histoire de Serge Ibaka, un Congolais passé par Prissé-Mâcon et qui fut happé par les recruteurs venus d’Espagne, qui fut naturalisé, et qui accomplit la carrière que l’on sait en NBA -il est champion 2019 avec les Toronto Raptors- et qui a renforcé un temps la raquette de l’équipe nationale avant qu’un autre naturalisé, Nikola Mirotic, prenne sa place.

L’histoire d’Astou Ndour (1,90m) est un peu similaire. Fille de deux parents basketteurs, elle était déjà une joueuse hors pair dans son école de Dakar et elle aussi a été invitée par le club de Las Palmas dans les Îles Canaries où elle a eu comme famille d’accueil l’ancien entraîneur Domingo Dias et son épouse à l’âge de 14 ans.

Astou Ndour a été naturalisée trois ans plus tard et elle a été dominatrice dans les catégories de jeune en Europe. Barrée un temps chez les A par une autre naturalisée, Sancho Lyttle, de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, elle a remporté ensuite le bronze à l’Euro 2015, l’argent aux JO de 2016 et le bronze à la dernière Coupe du Monde s’imposant dans le 5 all-stars du tournoi en compagnie des Américaines Diana Taurasi et Breanna Stewart, de la Belge Emma Meeseman et de l’Australienne Liz Campbell. En club, elle est passée tour à tour par Gran Canaria, Fenerbahçe, Avenida et Ragusa et conjointement l’été, elle mène une carrière en WNBA mais sans faire d’étincelles : 5,0 points et 2,5 rebonds en 62 matches à San Antonio et Chicago.

Isil Alben (FIBA)

Isil Alben, star de twitter

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