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Le secret de la venue de Nikola Mirotic au Barça: La section football

Une très large majorité des fans du basket -et c’est valable aussi pour le foot- ne s’intéresse qu’à la réalité du terrain. Ce qui se passe dans les coulisses financières des clubs n’est pas leur souci. Le sport spectacle est un divertissement, de l’entertainment comme disent les Américains, alors p

Une très large majorité des fans du basket -et c’est valable aussi pour le foot- ne s’intéresse qu’à la réalité du terrain. Ce qui se passe dans les coulisses financières des clubs n’est pas leur souci. Le sport spectacle est un divertissement, de l’entertainment comme disent les Américains, alors pourquoi chercher la petite bébête dans les comptes des clubs surtout quand ceux-ci sont étrangers.

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Seulement, le devoir d’un journaliste c’est au moins de mettre le nez là où les situations lui semblent bancales si ce n’est abracadabrantesques. Plusieurs fois BasketEurope a publié les chiffres de déficit de quelques clubs européens, le Real Madrid, le FC Barcelone et Fenerbahçe en tête, et fait appel à des économistes (1 et 2) du sport pour leur demander si justement il y a une économie en Euroleague. Leur réponse commune est NON.

Avouons que même vacciné, nous avons encore été surpris ce week-end par l’annonce faite par la presse espagnole comme quoi le FC Barcelone aurait fait une offre à 70 millions d’euros sur 6 ans à l’international des Milwaukee Bucks, Nikola Mirotic, devenu agent libre. Record d’Europe pulvérisé. Voici donc un club européen capable de concurrencer les propositions de franchises NBA ! On se serait cru revenu au Spaghetti Circuit des années 80 quand les clubs italiens rivalisaient avec les franchises américaines, avant telle la grenouille de La Fontaine de s’en faire péter la panse.

Faut-il se réjouir d’une telle annonce ?

Nous n’avons pas à disposition toutes les données nécessaires pour comparer l’ACB espagnol et l’Euroleague d’un côté et de l’autre la NBA en matière de droits télévisuels, de marketing, d’hospitalité et de merchandising. On sait simplement qu’ils sont justement incomparables. Une enquête de AS a démontré que le Barça a généré pour la saison 2017-18, 11,1 millions de revenus, soit grosso-modo ce que l’ASVEL envisage pour la saison prochaine en Euroleague. Soit.

  • 2,5 en billetterie et abonnés
  • 5,2 en sponsors
  • 2,7 en droits télés
  • 0,7 autres

Le Barça c’est 5 793 spectateurs de moyenne en 15 matches d’Euroleague alors que les Utah Jazz, qui étaient a priori intéressés par Mirotic, c’est 18 306 en 41 matches de NBA. Et les prix des billets ne sont pas les mêmes dans les deux ligues. Les recettes aux guichets sont au final d’une toute autre ampleur.

Le secret économique du FC Barcelone, club omnisports -le même que le Real Madrid- est connu. C’est la section football. D’après la communication officielle du club, le Barça prévoyait au début de cette saison 2018/19 un chiffre d’affaires de 960 millions d’euros de revenus et un bénéfice net de 11 M€.

D’après la presse espagnole, la seule autre section du club qui est rentable, c’est… le foot féminin. Il faut dire que le budget de celle-ci est on ne peut plus raisonnable : 1,5 à 2M€ la saison. En revanche, le basket-ball, le futsal, le roller hockey et le handball représentent une perte cumulée de 40M€. Et le plus grand delta entre les produits et les charges est l’apanage du basket avec 25,02M€ pour la saison qui vient d’être clôturée. Vous apprécierez la précision du chiffre.

Palacio 23 nous apprend par ailleurs que le chiffre d’affaires de la section handball est misérable : 1,78M€ (1,2M€ pour le sponsoring, 406 000 de droits TV et seulement 165 000€ pour les abonnements et la billetterie) ! Le montant des pertes est estimé à 8,08M€ soit plus de quatre fois celui des recettes. 1,78M€, c’est le budget de Chartres, la lanterne rouge de notre Pro B. Seulement le Barça hand est neuf fois de suite champion d’Espagne et a gagné neuf fois la Ligue des Champions sur les trente dernières années.

Palacio 23 envoyait par ailleurs une pique à la section basket du Barça qui n’est pas apparu au Final Four de l’Euroleague sur les cinq dernières saisons :

« Dans ce sport, la comparaison révèle que le Real Madrid est en mesure d’optimiser davantage ses ressources en termes de résultats sportifs. En revanche, on espère que les investissements réalisés augmenteront davantage les revenus provenant de l’ACB et de l’Euroleague de sorte qu’à un moment donné, il puisse être rentable de rivaliser avec l’élite et de conserver une partie du talent parti en NBA. »

En offrant autant d’argent à Nikola Mirotic, mais aussi en accordant 11M€ à Thomas Heurtel sur trois saisons, en attendant les prochaines annonces, le Barça a décidé d’employer les grands moyens pour rivaliser avec le Real et les autres seigneurs de l’Euroleague. Pour ce qui est du financement, tant le conseil d’administration du club catalan donnera son feu vert, rien ne résistera aux caprices -on allait écrire à la mégalomanie- des dirigeants du basket.

Le budget de l’Olympique Lyonnais est de 280M€. Jean-Michel Aulas vient de signer un partenariat avec l’ASVEL de Tony Parker. On serait surpris qu’il soit prêt à effacer de telles ardoises et donc à se payer un Nikola Mirotic.

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Seulement, le devoir d’un journaliste c’est au moins de mettre le nez là où les situations lui semblent bancales si ce n’est abracadabrantesques. Plusieurs fois BasketEurope a publié les chiffres de déficit de quelques clubs européens, le Real Madrid, le FC Barcelone et Fenerbahçe en tête, et fait appel à des économistes (1 et 2) du sport pour leur demander si justement il y a une économie en Euroleague. Leur réponse commune est NON.

Avouons que même vacciné, nous avons encore été surpris ce week-end par l’annonce faite par la presse espagnole comme quoi le FC Barcelone aurait fait une offre à 70 millions d’euros sur 6 ans à l’international des Milwaukee Bucks, Nikola Mirotic, devenu agent libre. Record d’Europe pulvérisé. Voici donc un club européen capable de concurrencer les propositions de franchises NBA ! On se serait cru revenu au Spaghetti Circuit des années 80 quand les clubs italiens rivalisaient avec les franchises américaines, avant telle la grenouille de La Fontaine de s’en faire péter la panse.

Faut-il se réjouir d’une telle annonce ?

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Photo: FIBA

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