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Jean-Pierre Siutat : « On aurait mérité d’être vus sur une chaîne publique face aux Américains »

De retour à Paris après une coupe du Monde conclue par une médaille de bronze, l’Equipe de France s’est présentée cet après-midi face aux journalistes pour un point presse.

De retour à Paris après une coupe du Monde conclue par une médaille de bronze, l’Equipe de France s’est présentée cet après-midi face aux journalistes pour un point presse.

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Le président de la FFBB, Jean-Pierre Siutat a été le premier à prendre la parole et à faire le bilan de cette compétition.

« Cette Coupe du Monde nouvelle formule et cet été ont été une réussite pour le basket français. Mis à part une équipe de jeunes U18, toutes les autres équipes ont été dans le carré d’as, chez les filles et les garçons, en 5×5 et en 3×3. On est ravi de ces résultats et de cette constance au plus haut niveau. Concernant la coupe du Monde, on a engagé une démarche en 2017, le Team France Basket, grâce auquel nous avons mobilisé 33 joueurs pour pouvoir se qualifier et ensuite participer à cette coupe du Monde. Cette synergie depuis novembre 2017 a porté ses fruits. Cette formule peut-être bonifiée.

Il y a eu de fortes critiques en vue de la demi-finale. Je pense que c’est globalement le seul match que l’on a raté étant donné que le match contre l’Australie s’est joué à rien. Quand on regarde les conditions de déplacement et de préparation pour ce match important, on a eu un premier tour pas simple, un deuxième tour difficile, un quart de finale contre les Américains après une journée complète de déplacement et on est reparti sur une autre journée de déplacement après ce match pour aller disputer la demi-finale sans préparation. J’ai tout de suite alerté la FIBA pour qu’on modifie ce format de compétition, qu’on essaye de gagner du temps sur le premier tour, je pense que c’est possible, et qu’on puisse protéger les quatre demi-finalistes parce que c’est quand même ça qui fait la compétition. Je pense qu’avec une journée de plus de repos et de préparation on aurait été en capacité de challenger les Argentins. Et si jamais on gagne les Argentins, on se retrouve en finale et on sait que tout est possible sur une finale. C’est le message que je veux aussi faire passer aux joueurs. Ils ont mis la barre très, très haute dès le départ, ils avaient cette ambition, ils avaient calculé juste. Sans cette journée un peu longue, leur objectif était, je pense, vraiment atteignable. On est peut-être passé à côté de quelque chose d’extraordinaire, ils l’avaient en tête. Je leur dis quand même chapeau parce qu’une médaille est quand même là, la médaille de bronze et ce n’est pas rien. »

Le dirigeant français a notamment parlé de l’importance de la qualification pour les Jeux Olympiques et de la continuité avec laquelle la France parvient à rester dans le haut du tableau mondial.

« Je rappelle qu’il y a 10 ans jour pour jour, la France était 17e au ranking mondial. On a gravi étape après étape, on a eu des résultats, on a eu des médailles. Passer de la 17e place à la 3e place et rester avec cette stabilité, j’associe les filles, ça montre un vrai travail de fond avec une nouvelle génération de joueurs qui sont là et qui montrent d’excellentes choses. On est qualifiés pour les Jeux Olympiques et on est quelque-uns à avoir connu les affres de ne pas y avoir participé. Derrière, on a connu 2012 avec une qualification directe, on a connu la grande difficulté de 2016. Là, sachez que les garçons sont qualifiés pour 2020, mais puisque nous organisons les Jeux 2024, ils le sont aussi pour 2024. C’est le mal que l’on souhaite aux filles parce qu’elles auront à disputer le TQO en février. On espère être en capacité de dire que nos deux équipes de France ont fait 2012, 2016, 2020 et 2024. Dans l’histoire, peu de nations sont parvenues à faire ça, forcément les Américains sont là. »

Jean-Pierre Siutat est également revenu sur la couverture télévisée de la compétition et de la façon dont les droits TV sont distribués.

« Il y a eu beaucoup de critiques sur les réseaux sur la non-couverture télévisée de cette coupe du Monde. La coupe du monde c’est une compétition internationale qui est gérée par la FIBA. LA FIBA vend les droits, elle les commercialise et elle a fait le choix de les commercialiser par lots et c’est Canal + qui a pu diffuser. En France, il y a un décret TSF qui oblige qu’à partir d’un certain niveau de compétition les rencontres deviennent publiques. Je me bats depuis un bon bout de temps pour qu’on puisse descendre le niveau de l’ouverture vers les chaines publiques, c’est-à-dire les quarts de finale des grandes compétitions. Aujourd’hui, on n’a pas été suivis sur ce sujet. Sachez qu’on est les premiers à regretter deux choses. La première c’est que les chaines publiques ne s’intéressent pas à nous davantage. La deuxième c’est que ce décret TSF, qui est une exclusivité française, soit remodifié parce qu’on aurait quand même mérité d’être vus sur une chaîne publique face aux Américains. »

Deuxième coup de gueule de la part du président de la fédération française, l’absence de représentants du gouvernement français en Chine pendant la compétition.

« Ce que je voudrais dire aussi c’est qu’on est en Chine depuis le 21 août, j’ai eu l’occasion d’aller au congrès mondial où nous avons été reçus par Xi Jinping (NDLR: Président de la république populaire de Chine). La FIBA nous a quand même demandé pourquoi la France n’était pas représentée au niveau du gouvernement. C’est un coup de gueule parce que je ne suis pas satisfait de ce qui s’est fait, je pense qu’on méritait peut-être aussi un autre éclairage. Chapeau aux joueurs, chapeau au staff, on est qualifiés pour les Jeux Olympiques. »

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Jean-Pierre Siutat est également revenu sur la couverture télévisée de la compétition et de la façon dont les droits TV sont distribués.

« Il y a eu beaucoup de critiques sur les réseaux sur la non-couverture télévisée de cette coupe du Monde. La coupe du monde c’est une compétition internationale qui est gérée par la FIBA. LA FIBA vend les droits, elle les commercialise et elle a fait le choix de les commercialiser par lots et c’est Canal + qui a pu diffuser. En France, il y a un décret TSF qui oblige qu’à partir d’un certain niveau de compétition les rencontres deviennent publiques. Je me bats depuis un bon bout de temps pour qu’on puisse descendre le niveau de l’ouverture vers les chaines publiques, c’est-à-dire les quarts de finale des grandes compétitions. Aujourd’hui, on n’a pas été suivis sur ce sujet. Sachez qu’on est les premiers à regretter deux choses. La première c’est que les chaines publiques ne s’intéressent pas à nous davantage. La deuxième c’est que ce décret TSF, qui est une exclusivité française, soit remodifié parce qu’on aurait quand même mérité d’être vus sur une chaîne publique face aux Américains. »

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Photo d’ouverture: Rudy Gobert, FIBA

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