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Quelle place pour les jeunes joueurs en Euroleague ?

Plus haut niveau de compétition de clubs en Europe, l’Euroleague ne représente pas forcément pour un jeune joueur le meilleur contexte d’épanouissement. Pourtant, certains s’en sont servis comme tremplin récemment, comme Luka Doncic. Et même si aucun « extra-terrestre » de son niveau ne fréquente au

Plus haut niveau de compétition de clubs en Europe, l’Euroleague ne représente pas forcément pour un jeune joueur le meilleur contexte d’épanouissement. Pourtant, certains s’en sont servis comme tremplin récemment, comme Luka Doncic. Et même si aucun « extra-terrestre » de son niveau ne fréquente aujourd’hui l’Euroleague, quelques grands espoirs du basket européen y font leurs armes.

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L’Euroleague est sans conteste la meilleure compétition de clubs en Europe, opposant la plupart des clubs les plus performants du continent. Autant dire que, pour les jeunes joueurs, de 21 ans et moins, il ne s’agit pas forcément du meilleur environnement pour progresser. Pourtant, quelques récents contre-exemples sont là pour nous prouver que, si le talent est là, l’Euroleague peut servir d’écrin à de sacrées pépites : la saison passée, Goga Bitadze tournait à plus de 16 d’évaluation avec le Buducnost Podgorica à 19 ans avant de s’envoler vers la NBA (Indiana Pacers) ; une saison plus tôt, c’est Luka Doncic qui, à même pas 19 ans, devenait tout simplement MVP de l’Euroleague avant de rafler le titre de Rookie de l’année en NBA et de, cette saison, frôler le triple double de moyenne (28,5 points, 9,3 rebonds, 8,8 passes au jour où ces lignes sont écrites) !

Peut-on s’attendre cette année à voir le successeur de ces joueurs ? Quelques belles gemmes demandant à être polies commencent à briller en Euroleague, mais elles ne semblent pas du même calibre que ces prestigieux prédécesseurs, il faut bien l’admettre. Au terme de la 24e journée de la saison régulière 2019-2020 d’Euroleague, à laquelle nous avons arrêté nos calculs, ils étaient 24 joueurs de 21 ans et moins (U21, nés en 1998 et après) à être entrés au moins une fois en jeu (contre 26 la saison précédente). Deux des dix-huit clubs s’affrontant dans cette compétition n’ont pas accordé la moindre seconde à un U21 : Milan et le Panathinaïkos (ils étaient quatre la saison passée : le Bayern Munich, Anadolu Efes Istanbul, Barcelone et, déjà, Milan).

Sur les 24 U21 entrés en jeu, seuls 11 ont une présence réellement importante, ayant disputé au moins 6 rencontres avec au minimum 7 minutes de temps de jeu. Pour autant, leur apport reste assez anecdotique : jouant en moyenne 12,2 minutes, ces 11 jeunes produisent 3,6 points, 1,6 rebond, 1,3 passe et 3,2 d’évaluation. Cela étant, il est en progression par rapport à la saison passée, pendant laquelle 11 U21 avaient également eu droit à un temps de jeu tangible, pour 9,8 minutes, 3,8 points et 3,8 d’évaluation (des chiffres qui « tombent » à 8,3 minutes, 3,0 points et 2,6 d’éval en omettant « l’anomalie » Bitadze).

Théo Maledon (ASVEL, Euroleague)

Théo Maledon tête d’affiche

Dans un récent article, nous vous faisions part d’un sondage réalisé par l’Euroleague auprès des General Managers des 18 clubs de la compétition, qui indiquait que ces GM considéraient que les trois meilleurs espoirs (« rising stars ») de la coupe d’Europe étaient, dans l’ordre, les deux Israëliens du Maccabi Tel-Aviv Yovel Zoosman et Deni Avdija et le bien connu par chez nous Théo Maledon (LDLC Asvel).

Lorsque l’on examine le rendement statistique de ces joueurs, on peut être surpris de voir le jeune Villeurbannais classé derrière ces deux arrières-ailiers. Trois ans plus âgé, Zoosman présente des statistiques similaires à celles du néo-international français (18,1 minutes, 5,5 points, 2,8 rebonds, 1,6 passe, 5,9 d’éval pour Zoosman, 17,4 minutes, 7,4 points, 1,8 rebond, 3,1 passes, 6,9 d’évaluation pour Maledon) alors que celles de Deni Avdija, de 2001 tout comme Maledon, sont inférieures : 13,2 minutes, 3,9 points, 2,5 rebonds, 1,2 passe, 4,3 d’éval. Gageons que la notoriété et le classement du Maccabi expliquent la prédominance des deux joueurs de Tel-Aviv dans l’esprit des GM (ainsi, bien sûr, que l’indéniable qualité intrinsèque de ces joueurs !).

Trois autres joueurs produisent des statistiques un tant soit peu étoffées. Le premier, le Serbe Borisa Simanic, poste 4 né en 1998 et jouant pour l’Étoile Rouge de Belgrade, ne semble pas parti pour s’imposer comme un joueur de premier plan en Europe, avec ses 4,2 points et 3,5 d’éval en 13 minutes. A contrario, les deux autres joueurs mentionnés ici le sont parce qu’ils se montrent déjà quelque peu rentables tout en n’ayant même pas 18 ans, nés qu’ils sont en 2002. Le premier est le phénomène espagnol Usman Garuba qui a fait une entrée fracassante en Euroleague (un premier match à 12 points et 4 rebonds) avant de voir son temps de jeu réduire (8,4 minutes en moyenne sur 10 matchs) pour un rendement plus « raisonnable » : 4,0 points, 2,2 rebonds et 5,8 d’éval. Quant au dernier joueur productif, il s’agit d’un autre Villeurbannais, le meneur Matthew Strazel, que personne n’attendait à pareille fête en début de saison. Le prometteur jeune homme a su faire sa place dans l’effectif de Zvezdan Mitrovic en profitant des blessures ou méformes des autres meneurs de l’Asvel (Antoine Diot, Jordan Taylor, Théo Maledon). Avec au final une production loin d’être ridicule : en 14 minutes tout rond (sur 13 matchs), il génère 3,7 points, 1,5 passe et 2,0 d’éval.

De ces six joueurs « majeurs » U21, il est intéressant de noter que quatre d’entre-eux sont nés en 2001 ou 2002, donc âgés de 18 ans ou moins. Les joueurs les plus précoces et les plus talentueux tirent leur épingle du jeu, même dans une compétition aussi relevée que l’Euroleague. L’avenir nous dira s’ils réussiront à s’imposer au plus haut niveau mais ils démontrent déjà que l’Euroleague peut être un terrain d’expression pour les jeunes pousses les plus prometteuses.

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L’Euroleague est sans conteste la meilleure compétition de clubs en Europe, opposant la plupart des clubs les plus performants du continent. Autant dire que, pour les jeunes joueurs, de 21 ans et moins, il ne s’agit pas forcément du meilleur environnement pour progresser. Pourtant, quelques récents contre-exemples sont là pour nous prouver que, si le talent est là, l’Euroleague peut servir d’écrin à de sacrées pépites : la saison passée, Goga Bitadze tournait à plus de 16 d’évaluation avec le Buducnost Podgorica à 19 ans avant de s’envoler vers la NBA (Indiana Pacers) ; une saison plus tôt, c’est Luka Doncic qui, à même pas 19 ans, devenait tout simplement MVP de l’Euroleague avant de rafler le titre de Rookie de l’année en NBA et de, cette saison, frôler le triple double de moyenne (28,5 points, 9,3 rebonds, 8,8 passes au jour où ces lignes sont écrites) !

Peut-on s’attendre cette année à voir le successeur de ces joueurs ? Quelques belles gemmes demandant à être polies commencent à briller en Euroleague, mais elles ne semblent pas du même calibre

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Photo: Matthew Strazel (ASVEL, Euroleague)

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