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[REDIFF] En direct avec… Petr Cornelie (Pau) : « Je reste toujours en contact avec Denver »

Petr Cornelie (2,11m, 25 ans) réalise sa meilleure saison sur le plan comptable en Jeep Elite (15,1 points et 7,6 rebonds de moyenne) et il a intégré le Team France. Le 53ème choix de la draft NBA 2016 espère toujours rejoindre le Colorado et les Denver Nuggets, franchise qui a cru en lui.

Petr Cornelie (2,11m, 25 ans) réalise sa meilleure saison sur le plan comptable en Jeep Elite (15,1 points et 7,6 rebonds de moyenne) et il a intégré le Team France. Le 53ème choix de la draft NBA 2016 espère toujours rejoindre le Colorado et les Denver Nuggets, franchise qui a cru en lui.

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Le premier match que vous avez joué en pro :

Mon premier, c’était contre Levallois, avec le MSB, en 2014-2015. On avait pas mal de blessés, on manquait d’intérieurs. Erman Kunter est venu me voir le matin du match dans ma chambre d’hôtel pour me dire que j’allais démarrer la rencontre. Il ne m’a pas mis de pression supplémentaire, il voulait seulement que je me concentre avant tout sur le rebond et la défense. Cela m’a permis de me lancer en LNB puisque j’ai continué à beaucoup jouer (NDLR : ce jour-là, il termine à 7 points, 3 rebonds et 2 passes décisives en 14 minutes).

Le joueur qui vous a rendu meilleur :

J’hésite mais j’ai envie de dire Alain Koffi et Dounia Issa. C’étaient mes premiers partenaires à l’intérieur quand j’ai débuté. Ils m’ont permis de comprendre la dureté du monde professionnel. Ils n’ont pas le même profil, Alain est plus longiligne alors que Dounia est plus en puissance. Ils m’ont donné de nombreux conseils sur comment attaquer, comment défendre. C’était très dur, surtout qu’à l’époque, Dounia était l’un des meilleurs défenseurs de la ligue (NDLR : élu meilleur défenseur en 2007-2008) !

Le meilleur joueur actuel de votre championnat :

Bonzie Colson de Strasbourg. C’est un très fort joueur, assez polyvalent. « Clutch » ? Cela ne s’est pas forcément vu sur les derniers matchs mais il est très régulier. Pour moi, le meilleur joueur, cela doit être quelqu’un qui porte l’équipe tout en étant complet. Il est présent à chaque match mais avant tout c’est celui qui fait gagner l’équipe.

Le joueur le plus râleur du championnat :

J’en ai deux et j’ai joué avec. D’un côté, Valentin Bigote, de l’autre Rémi Lesca. Sur le terrain, ils ont toujours un truc à dire aux arbitres, en dehors c’est pareil ! Je ne sais pas qui est le pire mais ce sont des râleurs professionnels. Les deux sont des mauvais perdants mais je dirais surtout Rémi sur ce point-là.

Le coach qui vous a le plus marqué :

Erman Kunter. C’est le coach qui m’a fait démarrer, tout simplement. C’est aussi quelqu’un qui a un charisme, il est très impressionnant. Dans sa communication, il est un peu particulier avec les joueurs. Il arrive à tirer soit le meilleur soit le pire d’eux-mêmes. Il lance des piques donc c’est à double tranchant. Avec moi, on ne discutait pas tellement mais quand j’ai eu un coup de moins bien dans la saison, il était venu me voir pour savoir comment j’allais.

Le club où vous aimeriez jouer :

Les Denver Nuggets. J’ai été drafté là-bas (53ème position en 2016), j’y ai fait des Summer Leagues, des training camps. J’adore le staff, la ville, les infrastructures sont justes folles. Il y a une salle d’entraînement, la salle de musculation juste à côté, des bains chaud et froid, des salles de cryothérapie. Tous les appareils de récupération possibles et inimaginables sont présents. Le staff est géant, il y a 3 kinés, 2 physiothérapeutes… C’est professionnel mais 2.0. Je n’ai pas de regrets de ne pas être en NBA à l’heure actuelle, car pour moi, ce n’est pas fini. Je me donne à fond sur le terrain et on verra la suite. Je reste toujours en contact avec Denver, c’est un point positif.

« Avant, je disais que je ne voulais jamais jouer à Paris, que c’était trop grand, que je ne m’y ferais pas »

Le club où vous ne voulez pas jouer :

Il n’y a pas vraiment de club sur lequel je suis fermé. Avant, je disais que je ne voudrais jamais jouer à Paris, que c’était trop grand, que je ne m’y ferais pas. C’est alors que mon agent m’appelle et me dit que Levallois souhaite me recruter. Au final, j’ai adoré ! C’était une des meilleures saisons de ma carrière (NDLR : saison 2017-2018). C’est sûr qu’il y a des régions ou clubs moins sexys que d’autres mais je ne suis pas fermé.

Votre pire souvenir de joueur :

J’essaie de les oublier (rires). Je pense à la défaite en demi-finale de championnat d’Europe U20 contre l’Espagne en 2015. En face, il y avait Willy Hernangomez, Ilimane Diop de Baskonia. Jusqu’au milieu du 3ème quart, on faisait un très bon match, on mène de bout en bout. À partir de ce moment-là, ils commencent à faire des trucs d’Espagnols, des petits coups bas par ci par là. On sort un peu du match et au final, on s’incline (NDLR : 70-61 contre l’Espagne, qui perd en finale contre la Serbie de Marko Guduric).

Votre adversaire le plus coriace :

En club, je dirais Dijon sur les 2-3 dernières années ou Strasbourg quand on perd contre eux en demi-finales en 2016. En joueur, je dirais Amara Sy. Il était chiant, c’était pas simple de défendre sur lui. Avec lui, j’ai eu une très mauvaise expérience quand j’étais à Levallois. Pour mon premier match avec eux, il m’avait fait la misère. Il inscrit 10 points sur ma tête en 1ère mi-temps, je crois. David Holston aussi, c’est très chiant de défendre sur lui, surtout quand t’es grand.

Le trophée que vous êtes le plus fier d’exposer :

La Coupe de France de 2016 avec Le Mans. J’ai gagné la Leaders Cup avec JD Jackson avant mais je jouais peu. Certes, j’ai marqué 2 points mais pour moi je ne le compte pas vraiment comme un titre que j’ai gagné. La Coupe de France, je jouais bien plus. C’était devant plus de 16 000 personnes à Bercy, c’était la folie ! Ce n’est pas tous les jours qu’on joue là-bas. Quand on démarre une carrière et que l’on gagne rapidement, on se dit qu’il y en aura d’autres très vite, que c’est banal. Au final, on remarque très vite que c’est difficile, il faut les savourer. J’en parle par expérience.

« Il faudrait donc fixer une bonne fois la règle du marcher. Que ce soit clair et égal pour tout le monde »

Si vous pouviez prendre le move d’un joueur :

Je pense que je prendrais le « fadeway ». Par contre, choisir le joueur, c’est plus compliqué, tellement de mecs l’utilisent. Je vais dire celui de Dirk Nowitzki. Tout simplement, ce move est d’une grâce et puis il est quasiment indéfendable. Dirk le réalisait à un pied, c’était encore plus fort !

Si vous deviez payer votre place pour voir un joueur :

J’irais voir les Lakers pour LeBron et Davis ou sinon Bam Adebayo à Miami. En ce moment, ça va être difficile pour les voir (NDLR : les deux Lakers étaient blessés au moment de l’interview) mais ce sont des joueurs qui font ma taille à peu près donc à qui j’essaie de m’identifier pour tenter de m’améliorer. Je regarde beaucoup leur jeu pour m’en inspirer. Sinon, en « all time », je dirais Kobe ou Jordan, bien sûr.

Pourquoi le numéro 12 :

C’est une affaire de famille, tout simplement. Ma soeur porte le 12, mon père avait le 12 quand il jouait, donc c’était logique de le choisir (NDLR: Petr Cornelie est le fils de deux anciens basketteurs, la Tchèque Pavla Sigmundova et Martial Cornelie)

L’exercice que vous faites en plus que les autres à l’entraînement :

Je shoote pas mal pour avoir le tir le plus fiable possible. Cela a toujours été une des mes forces. 43% à 3-points ? Je pense que ça pourrait être mieux, j’ai raté beaucoup de tirs en début de saison. Pour ce qui est des deux points, 52% c’est pas mal on est au-dessus des 50% mais je dois me rapprocher des 60%. Un endroit où je dois bosser également, c’est le rebond. Sur un match, je peux être à 10 et l’autre à 6. J’ai cette capacité d’être un fort rebondeur, je dois être plus régulier tout simplement.

Si vous aviez une règle à changer dans le basket :

Je dirais une bonne fois pour toute sur la règle du marcher. Un coup, on siffle sur les départs directs alors qu’il n’y a forcément marcher, de l’autre en NBA les joueurs font trois pas mais personne ne dit rien. Il faudrait donc fixer une bonne fois la règle. Que ce soit clair et égal pour tout le monde.

Est-ce que ça vaut la peine de discuter avec les arbitres :

J’avais tendance à le faire avant mais maintenant, plus trop. Je préfère réagir sur le terrain. Malgré tout, c’est intéressant de leur parler pour avoir des réponses. Il ne faut pas rentrer dans l’adversité par contre, l’arbitre se ferme sinon et le dialogue est impossible.

Le principal sujet de conversation entre joueurs :

Cela dépend selon les équipes où j’ai joué. Je dirais principalement la NBA ou l’Euroleague, la musique en 2 et en 3 les jeux vidéos. À Pau, le sujet principal est la NBA. On n’a pas beaucoup de fans d’une franchise mais on parle des performances, des meilleurs joueurs. Un sujet revient chaque année en mars, la « March Madness ». On ne fait pas de « bracket » car on ne connaît pas toutes les universités mais on regarde les matchs. On aurait voulu que Joel Ayayi gagne mais il a tout de même réussi un beau parcours.

« Me résumer en quelques mots ? Je suis quelqu’un qui cherche son plein potentiel, c’est tout ! »

Votre meilleur pote dans le basket :

Valentin Bigote. On se connait depuis 3 ans, on a joué ensemble au Mans. On s’est directement très bien entendu. Depuis on ne se quitte plus, on part même en vacances ensemble.

Aimez-vous lire ou regarder des reportages sur vous :

Pas tellement. Après, c’est toujours intéressant de voir ce qui se dit mais en général plus tellement. Si c’est bien, tu te sens pousser des ailes, s’il y a de la critique, tu perds en confiance. À un moment, au début de ma carrière, je les regardais beaucoup. J’avais fait une bonne première saison, il y avait beaucoup d’espoirs donc bien entendu de la pression. Le plus dur au final est après cette saison, quand il fallait reproduire. Cela engendre encore plus de pression.

Votre principale occupation entre deux entraînements :

Principalement la récupération. Dès que je rentre de l’entraînement, je mange et je dors. J’essaie de lire également, en ce moment je suis sur la biographie de Michael Jordan. C’est pas mal, j’aime beaucoup. Le soir, je me pose sur mon canapé pour regarder l’Euroleague.

La ville où vous avez joué et que vous préférez :

Levallois. Ce qui est génial, c’est qu’on est à côté de Paris mais on dirait une petite ville. C’est super cool, je me suis vraiment plu là-bas. La salle par contre, on va pas se le cacher, ce n’est pas la meilleure, mais vraiment Levallois, j’adore y retourner !

Vous en quelques mots :

Quelqu’un qui cherche son plein potentiel. C’est tout !

Si vous ne jouiez pas au basket :

Bonne question… Je pense dans l’univers de la vidéo et de la photographie. J’aime beaucoup ce milieu artistique. Je suis quelqu’un de créatif donc je me serais sûrement orienté là-dedans.

La musique préférée avant un début de match :

J’aime bien écouter les vidéos de motivation sur YouTube avant les rencontres. Je ne suis pas trop musique, enfin cela dépend du « mood ».

Si vous deviez faire un 1VS1 face à une légende, ce serait laquelle ? :

Ce n’est pas très original ce que je vais dire mais ce serait contre Michael Jordan. J’aimerais jouer face à lui juste pour me rendre compte à quel point il était fort. Si je devais choisir un joueur actuel, je dirais Anthony Davis. Un peu comme Jordan, pour voir comment il est fort, comment il domine la ligue. C’est en jouant contre ces joueurs qu’on apprend, que l’on s’améliore.

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Le premier match que vous avez joué en pro :

Mon premier, c’était contre Levallois, avec le MSB, en 2014-2015. On avait pas mal de blessés, on manquait d’intérieurs. Erman Kunter est venu me voir le matin du match dans ma chambre d’hôtel pour me dire que j’allais démarrer la rencontre. Il ne m’a pas mis de pression supplémentaire, il voulait seulement que je me concentre avant tout sur le rebond et la défense. Cela m’a permis de me lancer en LNB puisque j’ai continué à beaucoup jouer (NDLR : ce jour-là, il termine à 7 points, 3 rebonds et 2 passes décisives en 14 minutes).

Le joueur qui vous a rendu meilleur :

J’hésite mais j’ai envie de dire Alain Koffi et Dounia Issa. C’étaient mes premiers partenaires à l’intérieur quand j’ai débuté. Ils m’ont permis de comprendre la dureté du monde professionnel. Ils n’ont pas le même profil, Alain est plus longiligne alors que Dounia est plus en puissance. Ils m’ont donné de nombreux conseils sur comment attaquer, comment défendre. C’était très dur, surtout qu’à l’époque, Dounia était l’un des meilleurs défenseurs de la ligue (NDLR : élu meilleur défenseur en 2007-2008) !

Le meilleur joueur actuel de votre championnat :

Bonzie Colson de Strasbourg. C’est un très fort joueur, assez

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Photos : LNB, Elan Béarnais

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