L’Elan Béarnais s’est emparé de la Coupe de France, samedi soir dans une Accor Arena bourrée jusqu’aux cintres (15 000 personnes). C’est la quatrième Coupe pour le club béarnais, après celles de 2002, 2003 et 2007, la dernière. Et la victoire sur Strasbourg (95-86) a mis fin aussi à un début de série de deux finales perdues, en 2001 et 2004. Elle devrait permettre à l’Elan de monter en régime, pour peu qu’il cultive les vertus affichées à Bercy, au cours d’une victoire bien travaillée.
Par Liliane TREVISAN
Il y avait donc eu quinze ans de disette, un long chemin cahoteux, avec deux descentes (2009 et 2012) en Pro B, une saison sauvée d’extrême justesse l’an passé (13e après avoir longtemps flirté avec la relégation), avec l’arrivée d’Eric Bartecheky. Et puis il y a eu celle des investisseurs américains, le prise en main du club par le Groupe CounterSport Pointe, un bond dans le budget (de 4,5 à 7 millions d’euros), avec une myriade de projets très ambitieux : projet de développer une crypto monnaie, projet immobilier (« Climatic Park ») sur sept hectares jouxtant le Palais des Sports et le Zénith avec hôtel, restaurants, bars, commerces, logements résidentiels, centre de formation. Le tout pour un investissement de 80 millions d’euros.
En attendant de voir l’Elan Béarnais se propulser dans cet avenir et dans une nouvelle ère futuriste, il ne fallait pourtant pas oublier de soigner la réalité du terrain, de la compétitivité et la crédibilité des résultats.
Et, à cet égard, cette Coupe de France pèse son poids de confiance de crédibilité. C’est donc le premier trophée de l’Elan sous pavillon américain. Le grand boss Greg Heuss avait d’ailleurs fait le déplacement à Paris, son deuxième depuis la prise en main de l’Elan béarnais. « Ils ont tous atterri jeudi soir à Paris », racontait l’ailier palois Jérémy Leloup. « C’était une belle une opportunité pour eux, ils avaient à cÅ“ur d’être là , derrière le banc. Ils sont là , ce sont eux qui relancent le projet et un trophée dès la première année, ça valide leurs envies. » Mais, pour autant, le patron…
Photo d’ouverture : Giovan Oniangue (Ann-Dee Lamour – Hervé Bellenger/FFBB)