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Rediff – Grand entretien avec Nando De Colo, forfait à l’Euro : « C’était une nécessité d’avoir un été plus libre sur le plan personnel » (1/2)

En mars dernier, le Nordiste Nando De Colo officialisait son forfait pour l’EuroBasket (1-18 septembre). Le doyen des Bleus (35 ans) expliquait ses choix dans un entretien en deux parties à Basket Europe, notamment sa volonté de revenir au Mondial 2023 et l’espoir de prendre sa retraite internationa

En mars dernier, le Nordiste Nando De Colo officialisait son forfait pour l’EuroBasket (1-18 septembre). Le doyen des Bleus (35 ans) expliquait ses choix dans un entretien en deux parties à Basket Europe, notamment sa volonté de revenir au Mondial 2023 et l’espoir de prendre sa retraite internationale aux Jeux Olympiques de Paris 2024.

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Jamais dans sa carrière Nando De Colo n’avait ressenti le besoin de couper avec les Bleus. Jamais, car son investissement sous le maillot de l’équipe de France est d’une régularité, d’une excellence et d’une constance sans faille depuis 2008. Si bien qu’il est, à 35 ans, le doyen des Bleus et l’international le plus capé en activité (185 sélections). Le Nordiste ne participera pas à l’EuroBasket, qui aura lieu du 1er au 18 septembre prochain en Allemagne, pour pouvoir profiter de ses proches et revenir plus apaisé à la Coupe du monde 2023, si les Bleus s’y qualifient.

S’il entend vouloir terminer sa carrière internationale aux JO 2024, le futur joueur de l’ASVEL – devenu cette saison le meilleur joueur à l’évaluation cumulée dans l’histoire de l’Euroleague – souhaite continuer d’écrire son histoire encore de longues années sur la scène européenne, même s’il n’a « plus ses jambes de 25 ans ». Dans un entretien en deux parties accordé à Basket Europe, le Nordiste revient dans un premier temps sur la décision de son forfait à l’EuroBasket 2022, mais aussi sur le rôle joué par sa famille dans l’équilibre de sa carrière ou encore sa saison ponctuée de blessures et la déception de ne pas aller aux playoffs d’Euroleague.

Votre désir de passer outre l’été en équipe de France est-il dû à un besoin familial, à une saturation mentale, à la nécessité de préserver votre corps ou à un ensemble de facteurs ?
« Au final, c’est un ensemble de choses. Avant tout, ça fait énormément d’années que je consacre mes étés à l’équipe de France. Évidemment, ça ne me prend pas tout l’été mais ça ne me laisse pas énormément de temps pour être avec ma famille. Contrairement à la NBA par exemple, dès qu’une compétition se finit, il faut vite rejoindre son club car la préparation a déjà bien commencé. C’est toujours compliqué d’avoir le temps nécessaire pour pouvoir se reposer entre deux saisons, avec l’équipe de France au milieu. C’était important pour moi de pouvoir avoir cet été off, à la fois pour passer du temps avec ma femme et nos filles, mais aussi prendre soin de moi pour me concentrer un peu plus sur ce qui m’attend dans les années à venir. Ce n’est pas une fin en soi. J’espère être de l’aventure en 2023 pour pouvoir espérer terminer sur les Jeux Olympiques de Paris 2024. »

Vous nous confirmez que votre rêve de terminer votre carrière internationale par les JO en 2024 ?
« Oui, même si ça ne dépend pas que de moi. Je ferai toujours le maximum jusqu’à la fin de ma carrière pour faire attention à mon corps, garder le professionnalisme que j’ai toujours eu. Je sais que, de toute façon, plus les années passent, plus mon rôle peut évoluer dans l’équipe, et encore plus en équipe de France. Je ne m’attends pas forcément à avoir le même rôle que j’ai eu quelques années auparavant. Mais je sais que, quel que soit mon âge, je peux toujours apporter à cette équipe, sur et en dehors des terrains. C’est un ensemble de choses qui pourraient me permettre d’aller aux JO en 2024, sans porter préjudice à l’équipe de France. »

Nando De Colo et son coéquipier et ami Evan Fournier après la victoire contre la Slovénie en demi-finale des JO de Tokyo. (c) FIBA

Comment ont réagi votre sélectionneur Vincent Collet et vos coéquipiers à l’annonce de votre forfait ?
« Vincent était évidemment au courant de la situation, mes coéquipiers en équipe de France également. J’avais pris le temps de les avertir quelques semaines après notre médaille d’argent. J’ai eu dernièrement Boris Diaw (NDLR : manager général des Bleus) avec qui je me suis entretenu pour lui expliquer la situation, même s’il la connaissait déjà. Il voulait faire le tour des joueurs susceptibles d’être appelés en équipe de France cet été, je lui ai répondu que ma position n’avait pas changé, et que c’était clairement une nécessité d’avoir un été un peu plus libre sur le plan personnel. Dans la foulée de mon annonce, Evan (Fournier) m’a envoyé un message pour me dire qu’il comprenait la situation. A partir de là, les choses sont claires. C’est aussi ce qu’on a su inculquer en équipe de France, d’avoir cette communication ensemble, joueurs et staff compris. C’est comme ça qu’on peut avancer. »

« Ma famille est plus qu’importante à mes yeux »

Quel rôle joue votre famille dans votre carrière ? Diriez-vous que vous avez trouvé aujourd’hui le parfait équilibre ?
« J’ai toujours un bon équilibre entre ce qui se passe sur le terrain et en dehors. C’est cet aspect qui peut faire la différence quand on a des moments un peu plus compliqués que d’autres. On sait que les amis proches et la familles vont être là, quelles que soient les épreuves, bonnes ou moins bonnes, qu’on peut affronter. J’ai rencontré ma femme quand j’étais à Valencia, elle m’a suivi dès mes premières années à l’étranger, à San Antonio puis Toronto. A partir de là, on a eu notre première fille et elles nous ont suivi à Moscou et Istanbul. Evidemment, ma famille est plus qu’importante à mes yeux, j’ai de la chance de les avoir à mes côtés. On sait clairement ce qu’on veut, et on ne pourrait pas vivre éloignés les uns des autres. J’ai aussi la chance d’avoir une femme qui comprend très bien le milieu du basket puisqu’elle y a évolué étant plus jeune. Elle sait l’importance de pouvoir être ensemble pendant l’année et de ne pas faire que des aller-retours et voyager de pays en pays. »

À la maison, parlez-vous en alternance français et espagnol avec vos filles ? Dans quel type d’école vont-elles à Istanbul ?
« La langue qui prédomine un peu est quand même l’anglais car elles suivent des cursus internationaux. La plus grande depuis quelques années, et la deuxième qui va à l’école depuis cette année aussi. La petite dernière est encore à la maison. L’espagnol et le français restent présents à la maison. La plus grande a quand même quelques cours de turc, comme elle avait des cours de russe quand on était à Moscou. Au-delà des langues, ça se passe très bien. Elles sont à un âge où c’est assez facile de s’adapter. Au final, même si on a pas mal voyagé, la grande a certes connu la Russie, mais les deux petites ont surtout connu la Turquie. Elles savent très bien qu’on a une famille qui vit en Espagne, et une autre en France, et ça leur permet de découvrir beaucoup de choses différentes. Je pense que c’est très intéressant pour elles. »

Nando De Colo, sa femme Veronica, et leurs trois filles. (c) Instragram

Vous avez déjà indiqué que vous comptiez revivre un jour en Espagne, le pays de votre femme. Plutôt après votre carrière de joueur, ou même pendant ?
« L’idée principale de notre futur, avec ma femme et nos filles, c’est évidemment de vivre en Espagne pour le rythme que ce pays peut proposer. On pense que c’est un rythme qui nous conviendrait mieux. Après, on ne sait jamais de quoi demain sera fait. On a déjà eu des plans qui finalement ont été remis à jour parce que ça ne correspondait pas ou plus forcément à ce qu’on recherchait et ce n’était pas le bon moment. Maintenant, tout est possible, l’Espagne comme ailleurs. Ma carrière n’est pas encore finie, et elle sera définie par les propositions que je pourrai avoir. Aujourd’hui, je ne ferme la porte à aucune équipe. La seule chose que je recherche d’ici la fin de ma carrière, c’est évidemment de continuer à jouer pour un club qui joue l’Euroleague, c’est ce que je recherche avant tout. La suite, je ne peux pas l’écrire. »

« Sur mes trois années à Fenerbahçe, j’ai eu trois coachs différents, trois effectifs différents, trois philosophies différentes. Ce sont autant d’aspects à remettre en cause »

Cette saison, une fracture à la main vous a éloigné des terrains près de deux mois, une nouvelle blessure au mollet dernièrement va vous écarter encore quelques semaines. À bientôt 35 ans, est-ce votre corps qui répond moins bien ou est-ce un concours de circonstances ?
« Je pense que c’est un concours de circonstances. J’avais déjà eu ce petit problème au mollet l’année dernière, je sais comment le gérer, j’y fais tout le temps attention. Concernant ma blessure à la main, c’est la faute à pas de chance, si je peux dire ça comme ça. Le coup que j’ai pris sur l’action en question, c’est un coup que je peux prendre à chaque match. Malheureusement, celui-là était mal placé et m’a fracturé la main. Cela m’a éloigné un mois et demi. Le problème, c’est qu’on a eu pas mal de matches reportés et il a fallu enchaîner, et ça ne s’est pas passé exactement comme espéré au niveau collectif. »

Avec Fenerbahçe, comment expliquez-vous cette non-qualification aux playoffs ?
« Officiellement, cela s’est joué sur le match contre Berlin. Mais si on remonte un peu plus en arrière, ça ne se joue pas sur ce match mais plus sur celui de Vitoria, si on doit en choisir un. On a eu des hauts et des bas pendant la saison, comme ça arrive à pas mal d’équipes. Quand tu essaies d’avoir des objectifs très élevés, ça ne se fait jamais du jour au lendemain. Sur mes trois années ici à Fenerbahçe, j’ai eu trois coachs différents, trois effectifs différents, trois philosophies différentes. Ce sont autant d’aspects à remettre en cause. Ça ne va pas excuser les résultats qu’on a eus mais on a également eu la malchance que l’Euroleague ait enlevées nos victoires contre les clubs russes, ce qui nous a mis un peu plus dans la difficulté, et qui a surtout redonné confiance à pas mal d’équipes qui étaient derrière nous. A partir de là, on n’a pas su réagir comme il le fallait. C’est dommage, c’est évidemment un échec sur le plan européen. Mais la saison n’est pas terminée, nous sommes leaders du championnat turc actuellement. Gardons cette position pour aborder les playoffs et faisons le nécessaire pour finir la tête haute. »

(c) Euroleague

En tant qu’ancien joueur du CSKA Moscou, comment avez-vous vécu l’exclusion des clubs russes à la suite de la guerre en Ukraine ?
« Personnellement, je n’ai aucun rapport avec les clubs russes. Evidemment, je suis passé par Moscou mais aujourd’hui, c’est fini. Je garde de mon passage un très bon souvenir mais ce qui se passe actuellement entre la Russie et l’Ukraine ne me concerne pas personnellement. Evidemment, je suis contre toute violence sur un plan politique, mais malheureusement la situation est telle qu’elle est. »

Fenerbahçe reste leader de la saison régulière dans le championnat turc devant l’Anadolu Efes, qui est devenu plus qu’un rival ces dernières saisons. Que pensez-vous de cette rivalité, et notamment de cette génération avec notamment Shane Larkin et Vasilije Micic ?
« La rivalité, je pense qu’elle est là car ce sont les deux meilleurs clubs de Turquie. Après, ce n’est pas forcément la plus grande des rivalités dans le pays. Il y a avant tout cette rivalité exacerbée avec le Galatasaray, mais en ce qui concerne l’Efes, cela est surtout dû aux résultats de ces dernières années. Chaque année, ils sont candidats au titre et nos duels ont d’autant plus de valeur. Sur les trois-quatre dernières années, l’Efes a réussi a construire un effectif qui a su évoluer au fil des saisons avec la plupart de ses joueurs majeurs conservés. Ce qui leur a permis d’aller en finale de l’Euroleague contre le CSKA Moscou en 2019 puis deux ans plus tard d’aller chercher le titre. Faire les playoffs, c’est important. Aller au Final Four, ce n’est pas à négliger, regardez Kyle Hines qui a réussi à y aller dix fois d’affilée, c’est sensationnel, alors gagner un titre d’Euroleague, c’est encore plus dur. Et gagner un titre comme celui-ci, ça ne se fait pas du jour au lendemain, ça se construit. Il y aura toujours une exception qui confirme la règle, on le voit aujourd’hui avec un club comme Monaco qui a de bonnes chances de faire les playoffs dès sa première saison en Euroleague. Ça peut arriver, mais la plupart du temps, ce sont les clubs qui arrivent à structurer leurs équipes sur des cycles de plusieurs années qui vont au bout. »

« Aujourd’hui, je suis à un moment de ma carrière où je prends les saisons les unes après les autres. Mais même si je me suis cassé la main cette année et que j’ai eu ces derniers jours cette alerte au mollet, je me sens encore très bien physiquement »

En décembre dernier, vous êtes devenu le numéro un à l’évaluation cumulée dans l’histoire de l’Euroleague, le tout avec beaucoup moins de temps passé sur le terrain que vos poursuivants. Est-ce que ce type de records vous intéresse dans le but de laisser une trace plus grande qu’elle ne l’est déjà aujourd’hui ?
« Ce ne sont pas forcément des records qui m’intéressent dans un sens où je ne commence pas une saison en me disant que tel ou tel record est à prendre. J’essaie de prendre du plaisir et de faire le maximum pour aider mon équipe en jouant mon jeu. Cela dit, en début d’année, on m’avait parlé de ce record. En interne, une vidéo avait été prévue à cet effet en amont pour communiquer quand que le jour J arriverait. On m’avait prévenu qu’il me manquait une dizaine de matches pour passer premier sur cette catégorie. Mais ce n’est pas quelque chose que j’ai gardé en tête par la suite jusqu’au moment où c’est arrivé. Pour être honnête, je ne savais même pas que le record était tombé au moment où ça s’est passé. Mais c’est évidemment une fierté, ça représente tout ce que j’ai pu accomplir ces dernières années avec, comme vous l’avez dit, moins de temps passé sur le terrain que les autres joueurs. Je le répète malgré tout : c’est un travail d’équipe qui me permet d’être en haut de cette liste. »

Avec 245 matches joués – soit moins que ses poursuivants – Nando De Colo est le premier à l’évaluation cumulée dans l’histoire de l’Euroleague.

Au-delà de l’annonce de envie de vous retirer sur le plan international à Paris 2024, nous confirmez-vous votre envie de continuer le plus longtemps possible en club ?
« L’idée que j’ai de la suite de ma carrière, c’est d’avoir l’opportunité de finir ma carrière internationale aux JO de Paris, avec les pieds sur terre et les idées claires par rapport au rôle que j’aurai à ce moment-là. J’ai toujours accepté le rôle qu’on me donnait en équipe de France. Et par rapport à mon âge, je suis conscient que ça peut faire parler et qu’à partir de là, on s’interroge sur la question. Maintenant, c’est ce que j’aimerais et ça dépendra de l’avenir et du sélectionneur. Sur un plan plus personnel, je sais que je suis capable d’aider l’équipe de France sans avoir 30 minutes de temps de jeu, ce n’est pas la question. Il faut que tout soit cohérent et rentre dans un système qui correspondra à ce que Vincent (Collet) souhaite mettre en place. Mais, au-delà de l’équipe de France, je n’imagine pas terminer ma carrière en 2024. Le futur le dira pour moi. 2024, c’est dans deux ans désormais, ça va arriver assez vite. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour être le plus professionnel possible et on verra bien. »

Un de vos objectifs majeurs de votre carrière est-il de laisser une plus grande trace qu’elle ne l’est déjà en Euroleague, et pourquoi pas d’avoir une carrière à la Vassilis Spanoulis, jusqu’à 40 ans, voire Darryl Middleton, que vous avez eu comme assistant au CSKA, et qui a joué jusqu’à 47 ans en Liga ACB ?
« (Sourire) Pour être honnête, on est sur des générations qui ont des carrières de plus en plus longues. Aujourd’hui, on parle de joueurs qui ont 40 ans comme s’ils en avaient 70, il faut remettre tout ça dans son contexte. Même si ce n’est pas la NBA, on a des clubs assez structurés pour que les joueurs puissent se permettre de jouer un peu plus longtemps. Maintenant, comme je l’ai toujours dit, ma fin de carrière dépendra de comment je me sens avant tout, est-ce que j’en aurai marre au niveau mental, ou bien physiquement aussi ? Aujourd’hui, je suis à un moment de ma carrière où je prends les saisons les unes après les autres, et c’est tout. En tout cas, même si je me suis cassé la main cette année et que j’ai eu ces derniers jours cette petite alerte au mollet, je me sens encore très bien physiquement. Pour ma main, ce n’est pas un problème physique qui est arrivé : j’ai pris un coup au mauvais endroit au mauvais moment et ça m’a éloigné des parquets pendant deux mois. Mais ça va plutôt pas mal de manière générale.
Evidemment, je n’ai pas les mêmes jambes qu’à 25 ans, mais je fais tout ce qu’il faut pour rester en forme. Et même si ça prend un peu plus de temps de préparation avant ou après les matches et les entraînements, c’est ce que je fais. Je suis toujours à un niveau où je peux vraiment produire quelque chose d’intéressant, même si c’est plus difficile cette année par rapport à nos résultats et à ce qui m’a éloigné des terrains. Sans remonter cinq ou dix ans en arrière, il ne faut pas oublier ce que je suis capable de faire à court terme. Après, envisager une carrière au-delà de 40 ans, je pense que ça serait égoïste de ma part avant tout. A un moment-donné, il faut aussi savoir passer la balle aux nouvelles générations et prendre du recul. »

Deuxième partie d’entretien à lire ici.

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Jamais dans sa carrière Nando De Colo n’avait ressenti le besoin de couper avec les Bleus. Jamais, car son investissement sous le maillot de l’équipe de France est d’une régularité, d’une excellence et d’une constance sans faille depuis 2008. Si bien qu’il est, à 35 ans, le doyen des Bleus et l’international le plus capé en activité (185 sélections). Le Nordiste ne participera pas à l’EuroBasket, qui aura lieu du 1er au 18 septembre prochain en Allemagne, pour pouvoir profiter de ses proches et revenir plus apaisé à la Coupe du monde 2023, si les Bleus s’y qualifient.

S’il entend vouloir terminer sa carrière internationale aux JO 2024, le futur joueur de l’ASVEL – devenu cette saison le meilleur joueur à l’évaluation cumulée dans l’histoire de l’Euroleague – souhaite continuer d’écrire son histoire encore de longues années sur la scène européenne, même s’il n’a « plus ses jambes de 25 ans ». Dans un entretien en deux parties accordé à Basket Europe, le Nordiste revient dans un premier temps sur la décision de son forfait à l’EuroBasket 2022, mais aussi sur le rôle joué par sa famille dans l’équilibre de sa carrière ou encore sa saison ponctuée de blessures et la déception de ne pas aller aux playoffs d’Euroleague.

Votre désir de passer outre l’été en équipe de France est-il dû à un besoin familial, à une saturation mentale, à la nécessité de préserver votre corps ou à un ensemble de facteurs ?
« Au final, c’est un ensemble de choses. Avant tout, ça fait énormément d’années que je consacre mes étés à l’équipe de France. Évidemment, ça ne me prend pas tout l’été mais ça ne me laisse pas énormément de temps pour être avec ma famille. Contrairement à la NBA par exemple, dès qu’une compétition se finit, il faut vite rejoindre son club car la préparation a déjà bien commencé. C’est toujours compliqué d’avoir le temps nécessaire pour pouvoir se reposer entre deux saisons, avec l’équipe de France au milieu. C’était important pour moi de pouvoir avoir cet été off, à la fois pour passer du temps avec ma femme et nos filles, mais aussi prendre soin de moi pour me concentrer un peu plus sur ce qui m’attend dans les années à venir. Ce n’est pas une fin en soi. J’espère être de l’aventure en 2023 pour pouvoir espérer terminer sur les Jeux Olympiques de Paris 2024. »

Nando De Colo et son ami Evan Fournier après la victoire contre la Slovénie en demi-finale des JO de Tokyo. (c) FIBA

Comment ont réagi votre sélectionneur Vincent Collet et vos coéquipiers à l’annonce de votre forfait ?
« Vincent était évidemment au courant de la situation, mes coéquipiers en équipe de France également. J’avais pris le temps de les avertir après…

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Photo : Nando De Colo (FIBA)

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