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Rachid Meziane, coach de Villeneuve d’Ascq : « Un recrutement à la hauteur de nos ambitions » (2/2)

Au-delà de sa casquette d’adjoint de la sélection belge, Rachid Meziane est surtout à la tête de Villeneuve d’Ascq, deuxième de la saison régulière 2021-2022 en LFB. Une belle saison qui permet au club d’atteindre le tournoi de qualification à l’Euroleague. Avec le départ de certaines cadres, il a f

Au-delà de sa casquette d’adjoint de la sélection belge, Rachid Meziane est surtout à la tête de Villeneuve d’Ascq, deuxième de la saison régulière 2021-2022 en LFB. Une belle saison qui permet au club d’atteindre le tournoi de qualification à l’Euroleague. Avec le départ de certaines cadres, il a fallu restructurer, mais les noms annoncés font saliver.

L’interview est en deux parties, l’une consacrée à la Belgique, l’autre à l’ESBVA-LM. Voici la deuxième.

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Quelles étaient les priorités pour ce recrutement ?                                                                                          « On a l’opportunité de participer un tournoi de qualification à l’Euroleague donc potentiellement la jouer. Il fallait donc construire une équipe compétitive donc je sous-entends avoir des joueuses qui possèdent des compétences pour nous permettre d’exister dans cette compétition mais aussi de performer en championnat de France où tous les samedis, c’est la bataille. À cela, nous devions chercher des filles expérimentées. C’est le type de compétition qui exige de l’expérience. Cela ne veut pas dire que je cherchais des joueuses âgées mais au moins des filles qui ont disputé des compétitions européennes. »

Comment allez-vous compenser les départs des cadres, qui possédaient plus qu’un rôle sur le terrain ?                                                                                                                                                                       « Nous devons combler la présence de Jo (Johanne Gomis, retraite) qui était la leader de l’équipe, de vestiaire. On va essayer de le faire en interne avec une Caroline Hériaud qui, pour moi, possède les caractéristiques pour devenir un leader, une capitaine. Si cela ne peut pas se faire avec qu’une seule joueuse, on va faire en sorte que l’équipe soit son propre leader avec ma responsabilité de capitaine de navire à mettre l’équipe dans les meilleures dispositions. On a perdu des éléments très expérimentés comme Sandra Ygueravide (NDLR : elle retourne en Espagne à Guernica) qui apportait de la stabilité émotionnelle au sein du groupe. Je pense que j’ai besoin de découvrir les joueuses. J’en connais certaines très bien, d’autres moins. Je les ai eu au téléphone mais on ne peut pas dire que j’ai cerné les personnages. Des filles vont en tout cas prendre le lead pour que l’équipe trouve une forme de cohésion et qu’elles puissent performer ensemble. »

Pouvez-vous décrire à nos lecteurs chacune de vos recrues ?                                                                      « On a d’abord conservé un noyau de quatre joueuses avec Caroline Hériaud (meneuse), Janelle Salaun (ailière forte), Christelle Diallo (pivot) et Kariata Diaby (pivot).

Kennedy Burke (1,85 m, 25 ans, Gérone / Washington Mystics) : C’est une poste 4 très polyvalent, très mobile. Elle est un peu « undersize » par rapport à ce que l’on peut voir habituellement dans le championnat de France. Pour moi, elle sera très complémentaire de Christelle et/ou Kariata sur le poste 5 mais surtout d’une Maia Hirsch qui mesure 1,96 m. C’est une fille qui est capable d’étirer les défenses parce qu’elle a une vraie qualité de tir extérieur. Elle sait driver, monter la balle.

Kennedy Burke, sixième meilleure marqueuse de l’Euroleague 2021/2022 (FIBA)

Hind Ben Abdelkader (1,70 m, 26 ans, Nika Syktyvkar) : Dans la construction de l’équipe avec Caroline Hériaud en seule meneuse de métier, on souhaitait une poste 2-1 à côté d’elle. Hind est connue pour sa capacité à scorer, jouer autour des pick and roll. C’est une joueuse très intelligente qui a l’approche du poste 2 mais peut glisser au poste 1.

Kamiah Smalls (1,78 m, 24 ans, Lublin) : C’est une poste 2, meneuse parfois qui peut même jouer en 3. Elle est très athlétique, une joueuse de un contre un qui peut se créer ses propres tirs. C’est quelque chose qui nous avait un peu manqué cette année.

Myriam Djekoundade (1,85 m, 24 ans, Saint-Amand) : Une poste 3 vraiment « role player ». Pour moi, c’est un vrai couteau suisse. Elle peut défendre sur les postes 1-2-3-4 peut-être même des pivots de petite taille. En attaque, elle peut évoluer sur le poste 3 ou 4 en étant capable d’agresser le panier. Elle va nous apporter des deuxièmes chances grâce à sa science du rebond. C’est un vrai stopper défensif mais nous allons essayer de lui greffer des habilités offensives pour la rendre un peu plus dangereuse.

Maïa Hirsch (1,96 m, 18 ans, Charnay) : Gros prospect. Pour moi, elle fait partie de l’avenir du basket français. Elle possède une vraie qualité de tir à trois points couplée à un bon jeu de passe. Sa taille lui permet de débloquer des situations. Elle a fait une saison intéressante à Charnay donc nous allons l’accompagner dans son projet de développement. C’est une fille qui va faire progresser l’équipe plus elle va gagner en expérience.

« On avait besoin d’une fer de lance »

Manoé Cissé (1,81 m, 18 ans, Pôle France) : C’est une fille que nous venons de signer du centre fédéral. Elle a évolué en Ligue 2, elle a choisi l’ESBVA-LM dans son plan de carrière. Elle vient avec un double projet. Se développer individuellement et s’entraîner avec le groupe professionnel. Elle sera notre « deuxième meneuse ». Avec l’équipe du centre de formation, elle aura des missions de leaders.

Maëlle Blein (1,78 m, 18 ans, Pôle France) : Pareil, elle a joué en Ligue 2 l’année dernière. Elle évolue au poste 2 voire 3. C’est une shooteuse, elle a été capable de très bonnes séries à trois points dans l’antichambre. Elle vient à Villeneuve pour progresser, apporter son leadership au groupe Espoirs et apprendre le métier avec l’effectif professionnel.

Eloïse Pavrette (1,91 m, 19 ans, Centre de formation) : C’est une joueuse de notre centre de formation que nous intégrons en douzième (elle a joué quelques fins de matches l’an passé). C’est une poste 4 shooteuse, nous partons là aussi dans l’idée de la faire progresser. »

Kennedy Burke, huitième meilleure marqueuse de l’Euroleague la saison précédente, a été le dernier nom et ponctue votre mercato de la plus belle des manières…
« C’est sûr que son CV est flatteur. Elle va découvrir le championnat de France, j’espère qu’elle va vite s’approprier ses responsabilités. Je suis persuadé qu’elle sera à la hauteur de la Ligue féminine, le championnat le plus dense en Europe. On a recruté ces joueuses-là avec cette intention. On avait besoin d’avoir, je ne sais pas si c’est le terme, mais d’une fer de lance. On est ambitieux et c’est important de faire un recrutement à la hauteur de nos ambitions. »

Vous avez recruté Kamiah Smalls que vous avez rencontré deux fois cette saison en Eurocup, est-ce que vous étiez déjà en contact avant ou cette double confrontation a tout décidé ?
« Il y avait des discussions déjà avant. Le marché du basket féminin s’ouvre très tôt donc on avait déjà prospecté. Ce sont des individus que l’on suit et l’on ne recrute pas sur un coup de tête. On essaie d’avoir une lecture plus globale, on ne s’est pas limité à ses performances face à nous pour nous dire « C’est elle que nous devons signer ! » C’est vraiment une joueuse que l’on suivait avant, que l’on a continué de suivre après parce qu’elle a aussi une compétence que l’on recherchait : cette capacité à franchir, percer les défenses. »

Caroline Heriaud en défense face à sa nouvelle équipière, Kamiah Smalls (FIBA)

Vous avez parlé d’apporter de l’expérience mais finalement, vous avez également apporté beaucoup de jeunes talents…
« Oui, parce que nous devons penser à l’avenir. L’ESBVA, ce n’est pas que la saison 2022-2023. Quand on voit qu’il est de plus en plus compliqué, sur le plan financier, de signer les joueuses françaises internationales, notre stratégie est de pouvoir recruter les jeunes prospects qui, plus tard, seront des internationales. On a envie de construire avec elles le projet de demain. »

Quand on fait un bilan de ce recrutement, on vous imagine confiant pour poursuivre la belle saison passée ?
« Il n’y a que l’avenir qui nous le dira. Les saisons se suivent et ne se ressemblent pas. On a fait une superbe saison même s’il existe des regrets sur le parcours en Eurocup. Pour moi, cette élimination me semble un petit peu prématurée. Elle demeure encore à ce jour frustrante. Le constat était qu’il manquait un peu de fraîcheur, de sang jeune on va dire pour jouer ces deux matches consécutifs mais c’était un cas tellement particulier. Je pense aussi que les joueuses expérimentées nous ont permis de faire ce que nous avons fait cette saison. Rajeunir, c’est toujours un pari. Voilà, on essaie d’emmener de l’expérience puisqu’elles ne sont pas âgées elles sont malgré tout expérimentées. Elles ont joué des Euroleague, Eurocup donc elles ont l’habitude des deux matches par semaine et c’était important pour nous. Il fallait trouver le juste milieu entre ce que nous voulions faire et la réalité économique. Aujourd’hui, par rapport à notre budget, je suis très satisfait de ce recrutement. »

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Quelles étaient les priorités pour ce recrutement ?                                                                                          « On a l’opportunité de participer un tournoi de qualification à l’Euroleague donc potentiellement la jouer. Il fallait donc construire une équipe compétitive donc je sous-entends avoir des joueuses qui possèdent des compétences pour nous permettre d’exister dans cette compétition mais aussi de performer en championnat de France où tous les samedis, c’est la bataille. À cela, nous devions chercher des filles expérimentées. C’est le type de compétition qui exige de l’expérience. Cela ne veut pas dire que je cherchais des joueuses âgées mais au moins des filles qui ont disputé des compétitions européennes. »

Comment allez-vous compenser les départs des cadres, qui possédaient plus qu’un rôle sur le terrain ?                                                                                                                                                                       « Nous devons combler la présence de Jo (Johanne Gomis, retraite) qui était la leader de l’équipe, de vestiaire. On va essayer de le faire en interne avec une Caroline Hériaud qui, pour moi, possède les caractéristiques pour devenir un leader, une capitaine. Si cela ne peut pas se faire avec qu’une seule joueuse, on va faire en sorte que l’équipe soit son propre leader avec ma responsabilité de capitaine de navire à mettre l’équipe dans les meilleures dispositions. On a perdu des éléments très expérimentés comme Sandra Ygueravide (NDLR : elle retourne en Espagne à Guernica) qui apportait de la stabilité émotionnelle au sein du groupe. Je pense que j’ai besoin de découvrir les joueuses. J’en connais certaines très bien, d’autres moins. Je les ai eu au téléphone mais on ne peut pas dire que j’ai cerné les personnages. Des filles vont en tout cas prendre le lead pour que l’équipe trouve une forme de cohésion et qu’elles puissent performer ensemble. »

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Photo : Rachid Meziane

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