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Mi-temps avec… Janelle Salaun (Villeneuve d’Ascq) : « Voir mon nom sur la liste en équipe de France, c’est énorme »

Élément majeur dans la réussite de Villeneuve d’Ascq la saison dernière, Janelle Salaun (1,88 m, 21 ans) a été récompensée par Jean-Aimé Toupane et son staff : une première sélection en équipe de France A et pourquoi pas le Mondial.

Élément majeur dans la réussite de Villeneuve d’Ascq la saison dernière, Janelle Salaun (1,88 m, 21 ans) a été récompensée par Jean-Aimé Toupane et son staff : une première sélection en équipe de France A et pourquoi pas le Mondial.

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QT1 – Dans le rétroviseur

« Des coups de gueules, il y en a eu plein, ce n’est pas drôle sinon »

La personne sans qui vous n’auriez pas fait carrière ?
« Il n’y a pas de personne en particulier. Forcément, il y a ma famille qui m’a toujours soutenue. J’ai rencontré des personnes qui m’ont aidée mais il n’y en a pas une qui a été indispensable à ma réussite. C’est juste moi et ma tête. Au début, je faisais de l’athlétisme, j’aimais beaucoup. Puis un jour j’ai tout simplement regardé les Jeux Olympiques de Londres en 2012. Je me suis penchée sur le basket et cela m’a plu, je me suis décidé à en faire. Je ne me suis pas dit tout de suite que je voulais être pro mais je souhaitais faire du sport études. J’ai cherché un endroit où je pouvais le faire, j’en ai trouvé un dans le 16e arrondissement de Paris. L’ambition (d’être professionnelle) est venue au fur et à mesure. »

Le(s) coach(es) qui vous a (ont) le plus marqué ?
« Je dirais déjà Rachid Meziane, mon coach actuel mais aussi Jérôme Fournier, mon coach en équipe de France U20. Ce sont les deux coachs qui m’ont le plus marquée, ceux avec qui je me suis le plus entendue. C’est un climat de confiance que j’ai avec ces deux coachs. Il y a vraiment cet aspect de travail qui est important pour moi. Quand je sens que le coach a confiance en moi, cela change tout. Je ne suis pas proche en dehors du basket avec mes entraîneurs, je tiens toujours à garder ce lien professionnel mais dans le basket, il reste encore des choses à travailler dans notre relation mais elle va dans le bon sens. »

Le plus grand coup de gueule que vous avez vécu (dans un vestiaire ou sur le terrain) ?
« Des coups de gueules, il y en a eu plein (rires). Ce n’est pas drôle sinon. Il en faut, car de mon point de vue, si je veux atteindre le haut niveau du basket féminin, il doit y avoir des remises en question, que quelqu’un me fasse des rappels que tout n’est pas acquis. »

Les joueuses qui vous ont rendu meilleure ?
« Un peu toutes à vrai dire. Surtout à Villeneuve, que ce soit l’équipe de l’année dernière ou celle de cette saison, les étrangères (Sandra Igueravide, Jolene Anderson…) qui étaient les plus expérimentées m’ont apportée quelque chose. Que ce soit dans un domaine ou dans un autre. Je me nourris de tout cela, je prends ce que chacune m’a apportée et je l’ajoute à mon bagage. Des filles expérimentées, -Johanne Gomis aussi- comme cela, on n’en croise pas tous les jours. Au début, je n’allais pas trop vers elles et quand j’ai appris à les connaître, de savoir à quel point ces échanges sont importants avec ce genre de joueuses, j’avais vers elle sans problème. »

Le match le plus mémorable que vous avez joué ?
« Je dirais cette saison face à Charleville (26 mars dernier). Cette fameuse remontada de 27 points (NDLR : à la mi-temps, le score était de 22-46). C’était vraiment un match magnifique avec la victoire derrière (78-74). En plus face à mon ancienne équipe, c’était un petit cadeau supplémentaire. J’avais à coeur de montrer ce que je valais, que beaucoup de temps est passé depuis mon départ de Charleville et mon arrivée à Villeneuve, que je progresse (NDRL : elle inscrit 15 points et 6 rebonds). »

La musique que vous écoutez en avant-match ?
« Je change tout le temps de playlist à vrai dire. Je ne peux pas donner un son. J’aime bien Damso. Je peux passer du rap français au rap américain voire des sons un peu plus dance soul. J’adore varier. »

(c) FIBA

Ce que vous faites en premier en arrivant à l’entraînement ?
« Ma routine est d’arriver une heure à une heure trente avant l’entraînement collectif. Je fais de la répétition au niveau du tir. J’en effectue entre trois cents et quatre cents que ce soit à deux-points ou derrière l’arc. Après l’entraînement collectif, il m’arrive parfois de rester. »

Pourquoi portez-vous le numéro 31 ?
« Quand je suis rentrée à l’INSEP, je voulais porter le numéro 13 sauf qu’une fille le portait déjà. J’avais déjà porté plein de numéros quand j’étais plus jeune comme le 10, le 8 et le 13. Ces numéros font la somme de 31 et puisque le 31 est le numéro miroir du 13, j’ai souhaité le prendre. Il me porte chance on va dire cela mais je préfère reprendre le 13 dès que je suis en équipe nationale. J’espère l’avoir pour le stage, je l’ai demandée après est-ce que je vais l’avoir ? C’est une autre question (rires). »

La routine dont vous ne pouvez pas vous passer à l’entraînement ?
« Je n’en ai pas vraiment. Je suis quelqu’un qui aime tester de nouvelles choses. Je ne suis pas superstitieuse donc cela ne me dérange pas de changer mes routines, les adapter au fur et à mesure car les oppositions ne sont pas les mêmes tout le temps. »

QT2 – Au révélateur

« J’ai appris la nouvelle en voyant mon nom sur la liste. J’avais entendu des rumeurs… je voulais vraiment attendre l’annonce officielle. »

Quel bilan dressez-vous de votre saison au niveau collectif ?
« Je retiens que c’est une très belle saison. Nous sommes arrivées deuxièmes de saison régulière, nous avons été jusqu’en demi-finale de LFB. En Coupe de France nous avons été fortes (NDRL : défaite en demi-finale face à Bourges), il y a juste en Eurocup où l’aventure a été plus dure (NDLR : élimination face à Lublin en seizièmes de finale). Mais il nous a manqué ce petit plus pour décrocher une finale, un titre. Je retiens juste le positif, que nous allons peut-être jouer en Euroleague en fonction du tournoi de qualification. C’est juste énorme. Nous passons quand même de cinquièmes pour terminer deuxièmes, ce n’est pas rien. Avec la manière en plus. »

Quel est ce petit plus qui vont a manqué ?
« Malheureusement c’est le sport. Quand on voit Bourges qui rafle presque tout, surtout quand nous n’étions pas si loin que cela en Coupe de France. On sent que notre équipe avait toutes les armes pour déjouer Bourges.  »

À titre individuel vous avez rayonné…
« Je me suis sentie plus que bien sur les parquets. L’an passé je tournais à trois points de moyenne je crois, cette saison à onze. J’ai fait un énorme bond. Que ce soit au niveau de mes responsabilités, mon temps de jeu, dans le scoring, un peu partout quoi ! C’est une « ascension » rapide et forte. Après je suis un peu perfectionniste et je sais que certains matches, je n’étais pas satisfaite, et je sais que je pouvais faire mieux, que je dois faire mieux même. C’est une première pour moi, mais il faut confirmer. »

Une progression qui vous permet d’intégrez l’équipe de France A en août, quel est votre sentiment quand vous avez appris la nouvelle ?
« J’ai appris la nouvelle en voyant mon nom sur la liste. J’avais entendu des rumeurs et on le sait, cela peut tout dire donc je voulais vraiment attendre l’annonce officielle. Et voir mon nom, (elle soupire), cela m’a procuré quelque chose. C’était énorme ! C’est un premier pas, tout n’est pas fait. Les portes sont ouvertes mais il faut faire le reste. »

Quel va être votre objectif pour ce rassemblement ?
« L’objectif principal est forcément de rentrer dans l’équipe finale. Mais franchement, je ne prends pas la tête. C’est ma première fois en équipe de France A, j’y vais, j’apprends au maximum, je découvre et je vais m’imposer là-bas. Je vais faire ce que je sais faire et on verra la suite. Malheureusement, il y a des choses que je ne contrôle pas, ce n’est pas moi qui possède le dernier choix. C’est génial aussi de retrouver sa partenaire en plus Caro (Carolie Hériaud), je m’entends super bien avec elle. C’est que du plaisir d’être avec une personne que l’on connait, avec qui on a l’habitude de jouer. Forcément, cela va m’aider dans mon intégration et ma découverte de l’équipe de France, surtout qu’elle a déjà eu des sélections. »

Est-ce qu’avoir eu un titre en équipe de France jeunes (championne d’Europe U16 en 2017) est plus fort que la sélection chez les A ?
« Non être appelée en A, c’est plus fort que tout. C’est énorme d’avoir ce palmarès avec les équipes de France jeunes mais l’équipe de France A est une consécration. Cela n’a rien à voir, c’est complètement différent. On sait que ce sont les meilleures des meilleures qui sont appelées chez les A, c’est autre chose comme sentiment. »

Quels sont vos axes de progression ?
« Techniquement, je dois m’améliorer dans la justesse de mes choix. Je peux faire beaucoup de choses sur le terrain. Il faut savoir quand utiliser quel outil. J’estime aussi que même mes points forts je dois les améliorer. Que ce soit mon tir, ma défense, le rebond etc, cela peut toujours être mieux. Mais voilà, l’axe numéro un reste mes prises de décision et mon jeu sans ballon. »

(c) FIBA

Cette saison, vous avez beaucoup tiré à 0 degrés, est-ce un côté préférentiel ou une volonté du coach ?
« Non ce n’est pas préférentiel, c’est tout simplement que dans les systèmes de jeu, je me retrouve très souvent dans le corner. Je dois être adroite et mettre les paniers ici plus que sur les autres spots. Mais j’espère que dans les prochains systèmes de jeu je jouerai un peu moins dans le corner car il n’y a pas beaucoup d’espace (rires). C’est un peu difficile de jouer dans ces endroits. »

La partenaire la plus travailleuse ?
« Il y en avait plusieurs. Je dirai Caro (Hériaud) et Clarince (Djaldi-Tabdi). Elles venaient avant les entraînements, elles faisaient beaucoup de travail individuel. Ce sont des choses simples mais qui font que l’on travaille plus que les autres. »

La plus chambreur, drôle ?
« La plus drôle je dirais Clarince mais je pense aussi à Christelle (Diallo) pour celle qui chambre le plus. Elle adore ça. Il y a des moments pour rigoler d’autre non mais Clarince était la personne qui mettait la bonne ambiance dans l’équipe. »

Le plus mauvais perdant ?
« Je ne sais pas trop, je dirai Caro. Elle a du caractère et il en faut pour s’imposer. »

La meilleure joueuse actuelle de LFB ?
« Je pense à Regan Margarity (Basket Landes). »

Les supporters les plus fervents ?
« Les Z’hurlants forcément (NDLR : le nom du groupe de supporters de Villeneuve d’Ascq). C’était dingue l’ambiance qu’ils ont mis dans ce nouveau Palacium. »

QT3 – Dans le viseur

« Surmonter les prochains obstacles qui vont se dresser sur ma roue car forcément il y en aura »

Les club où vous aimeriez évoluer ?
« Il y en a quelques uns mais je ne me dis pas que j’aimerais aller à tel endroit et nulle part ailleurs. On verra ce que je réalise sur ma saison. Déjà, je me concentre là où je suis, le prochain club on verra. Des clubs en particuliers ? Je dirai tous les clubs d’Euroleague un peu. »

Le titre qu’il faut impérativement gagner dans votre carrière ?
« Je n’en ai pas tellement. Vous savez, par rapport aux titres, c’est forcément un objectif mais je me concentre sur là où je suis, à faire gagner mon équipe. On verra plus tard. »

Avec le recrutement de votre équipe, cela peut être envisageable…
« C’est un gros recrutement et je suis impatiente de découvrir toutes ces filles et pouvoir jouer avec elle ! »

(c) FIBA

Est-il possible de vous voir entamer une reconversion dans le 3×3 d’ici la fin de votre carrière ?
« Le 3×3 n’est pas quelque chose qui m’attire. Ce n’est pas mon truc, je suis plus 5×5. »

Si vous ne jouiez pas au basket, que feriez-vous ?
« Non pas du tout, rien ne me branchait forcément. »

Avez-vous déjà entraîné des jeunes ? Ça vous dirait ?
« Non je n’en ai jamais fait. La partie coaching ne m’intéresse pas forcément. »

Un vœu à faire pour le Mondial féminin ou le basket féminin en général ?
« J’espère qu’il va gagner en reconnaissance, en visibilité. Que l’on soit de plus en plus reconnu.  »

Une prédiction pour vous en 2022 ?
« Ce serait de réussir ma saison. Que tout se passe bien, que j’arriver à surmonter les prochains obstacles qui vont se dresser sur ma roue car forcément il y en aura. Et voilà, juste être bien où je suis, répondre au moment présent ! »

QT4 – Le quiz… Au buzzer !

Le meilleur résultat de l’équipe de France féminine dans un Mondial ?
« Il me semble, si je ne dis pas de bêtises, c’est troisième. »
Bonne réponse : Une performance réalisée en 1958

Dans quel club votre coach a-t-il débuté ?
« Euh Challes-les-Eaux. »
Bonne réponse : Rachid Meziane a commencé le coaching en tant qu’assistant en 2006

Quel trophée votre club a-t-il soulevé en 2015 ?
« C’est la Coupe d’Europe. »
Bonne réponse : C’était l’Eurocup

Vous avez réalisé un double double cette saison, c’était quand ?
« C’était contre Landerneau. »
Bonne réponse : Dix points, onze rebonds le 2 avril dernier

Vous rentrez en sélection, quelle est le nombre de capes de Johanne Gomis en équipe de France (16 sélections) ?
« J’avoue que je ne sais pas trop. Je dirai une dizaine. »
Mauvaise réponse : Johanne Gomis a eu seize sélections

Kennedy Burke arrive, l’an dernier elle a terminé à quelle position au rang de meilleure marqueuse en Euroleague ?
« Non je ne sais pas tout. »
Mauvaise réponse : À Gerone, elle a été sixième meilleure marqueuse

(c) FIBA

En quelle année a joué Alina Iagupova à l’ESBVA ?
« Je dirai la saison 2018. »
Mauvaise réponse : C’était la saison 2016-2017

Combien de joueuses ont plu de 200 capes en équipe de France ? (16)
« (Elle énumère) Il y a je pense Céline Dumerc, Sandrine Gruda, Endy Miyem, Cathy Melain et après j’avoue que je ne connais pas trop trop. »
Mauvaise réponse : Seize joueuses possèdent 200 sélections en Bleues

En quelle décennie a été créée la ligne à 3-points dans le basket mondial ?
« Je ne sais pas du tout mais cela doit dater un peu (rires). Je dirai dans les années 80. »
Bonne réponse : La règle a été instaurée en 1984

Qui a été élu meilleur coach de la saison 2021 en LFB ? (Olivier Lafargue)
« Oui le coach de Bourges… euh Lafargue. »
Bonne réponse : Olivier Lafargue a fait le back-to-back cette saison.

Score : 6/10

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QT1 – Dans le rétroviseur

« Des coups de gueules, il y en a eu plein, ce n’est pas drôle sinon »

La personne sans qui vous n’auriez pas fait carrière ?
« Il n’y a pas de personne en particulier. Forcément, il y a ma famille qui m’a toujours soutenue. J’ai rencontré des personnes qui m’ont aidée mais il n’y en a pas une qui a été indispensable à ma réussite. C’est juste moi et ma tête. Au début, je faisais de l’athlétisme, j’aimais beaucoup. Puis un jour j’ai tout simplement regardé les Jeux Olympiques de Londres en 2012. Je me suis penchée sur le basket et cela m’a plu, je me suis décidé à en faire. Je ne me suis pas dit tout de suite que je voulais être pro mais je souhaitais faire du sport études. J’ai cherché un endroit où je pouvais le faire, j’en ai trouvé un dans le 16e arrondissement de Paris. L’ambition (d’être professionnelle) est venue au fur et à mesure. »

Le(s) coach(es) qui vous a (ont) le plus marqué ?
« Je dirais déjà Rachid Meziane, mon coach actuel mais aussi Jérôme Fournier, mon coach en équipe de France U20. Ce sont les deux coachs qui m’ont le plus marquée, ceux avec qui je me suis le plus entendue. C’est un climat de confiance que j’ai avec ces deux coachs. Il y a vraiment cet aspect de travail qui est important pour moi. Quand je sens que le coach a confiance en moi, cela change tout. Je ne suis pas proche en dehors du basket avec mes entraîneurs, je tiens toujours à garder ce lien professionnel mais dans le basket, il reste encore

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Photo d’ouverture : Janelle Salaun (FIBA)

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