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Vincent Collet et l’avenir de Joël Embiid en équipe de France : « Je ne vois pas pourquoi je ne le sélectionnerais pas »

Thomas Heurtel et l’obligation de ne pas jouer pour un club russe, la situation de Joël Embiid en équipe de France, deux matches de qualification à la Coupe du monde en amont de l’EuroBasket, le forfait de Victor Wembanyama, l’absence de Nicolas Batum et Nando De Colo… Vincent Collet, coach des Bleu

Thomas Heurtel et l’obligation de ne pas jouer pour un club russe, la situation de Joël Embiid en équipe de France, deux matches de qualification à la Coupe du monde en amont de l’EuroBasket, le forfait de Victor Wembanyama, l’absence de Nicolas Batum et Nando De Colo… Vincent Collet, coach des Bleus, et le general manager Boris Diaw ont balayé l’actualité lors d’une conférence de presse ce mardi à Nanterre.

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A propos de l’état de forme des joueurs :

Boris Diaw : C’est un début de préparation un peu différent vis à vis de d’habitude car il y a deux objectifs : les qualifications à la Coupe du monde avec une quatrième fenêtre et ensuite l’EuroBasket. C’est la première fois que l’on va avoir ce type d’été, et là, la montée en puissance va être différente. Il va falloir être prêt dès la fenêtre. Il ne faudra pas se servir des derniers matches, comme on fait d’habitude avant l’EuroBasket, pour faire les derniers réglages. Il faudra tout de suite être performant. On a donc deux absents vis-à-vis de la liste des 17, Andrew Albicy et Victor Wembanyama, qui n’étaient pas aptes. Victor ne nous a pas rejoint et Andrew a quitté le groupe.

Vincent Collet : Les joueurs maintenant se préparent avant de se rassembler. Je me souviens d’une époque où ce n’était pas toujours le cas. Aujourd’hui, il faut les féliciter pour leur professionnalisme car ils sont plutôt en bonne condition.

A propos de la sélection à faire, passer de 15 à 12 joueurs :

VC : Je ne sais pas quand on la fera. Le docteur a déjà commencé à la faire avec deux joueurs. Pour les trois autres, ce n’est pas encore pour l’instant établi (…) Dans le passé, on a souvent coupé des joueurs dès le premier stage, et là ça ne sera pas probablement le cas. On n’aura pas la sélection définitive dimanche après le match des Pays-Bas. Il faudra attendre la deuxième session, le deuxième bloc qui se termina à Montpellier le 18.

A propos du fait d’enchaîner qualification à la Coupe du Monde et EuroBasket :

Franchement, c’est bizarre. La défaite au Monténégro n’était pas très grave en soi, à la condition que l’on assure sur les deux matches à venir dans la fenêtre d’août. D’autant que l’on va être privé de beaucoup de joueurs à partir de la fenêtre du mois de novembre. Il y a encore des joueurs qui sont partis en Euroleague. Le réservoir se tarit un peu. Donc, il faut vraiment que l’on gagne ces deux matches contre la République tchèque et la Bosnie. Ce ne seront pas que des matches de préparation, même si on s’en servira aussi pour préparer l’Euro. Mais, malgré tout, on va quand même perdre un peu de temps. Normalement, des matches comme ça on ne les prépare pas trop en amont, alors que là, les deux jours qui vont précéder le 24, on ne sera que sur la République tchèque, et pareil pour la Bosnie. Donc, on va avoir une parenthèse dans notre préparation. Cette préparation sera davantage dédiée aux matches de la qualif qu’au championnat d’Europe. On joue le 27 contre la Bosnie, alors que c’est normalement déjà une période où l’on devrait travailler sur l’Allemagne, ça ne sera pas le cas. On commencera le 28… et en plus on sera en récupération (…) On a utilisé chaque jour à notre disposition en fonction de ce qui est imposé pour les joueurs NBA. J’aurais aimé commencer le lundi plutôt que le vendredi, mais on ne pouvait pas. On était obligé de respecter ça car sinon on ne pourrait pas utiliser nos joueurs NBA et ça n’aurait pas eu de sens. Ça devient de plus en plus complexe car on a de moins en moins de jours pour se préparer.

Photo : Victor Wembanyama (Infinity Nine Media)

« Victor va devoir consacrer beaucoup d’énergie à renforcer son corps, c’est sûr »

A propos de la Bosnie qui connaît des problèmes financiers et dont la fédération a laissé planer la possibilité d’un forfait :

BD : On a lu des articles comme quoi ils envisageaient de ne pas participer aux compétitions cet été, filles et garçons, en raison de problèmes budgétaires. Par contre, on a été en contact pour le match et le déplacement avec la fédération de Bosnie et on ne nous a pas dit qu’il faudrait peut-être ne pas venir. On a avancé normalement, on a réservé les avions, les hôtels.

VC : Il y a eu un écho comme quoi la diaspora bosnienne s’est engagée à payer pour permettre à son équipe nationale de jouer. Apparemment, ça serait des gens qui sont aux Etats-Unis qui auraient dit pouvoir payer pour au moins l’équipe masculine, afin qu’elle puisse faire à la fois la fenêtre et le championnat d’Europe. A suivre.

A propos de Victor Wembanyama et de ses blessures récurrentes, qui peuvent être une épée de Damoclès au-dessus de sa tête pour la suite de sa carrière :

VC : C’est dur d’y répondre. Il faudrait demander au staff médical qui travaille avec lui. On voit par contre comme vous qu’il est pour l’instant fragile, mais après il faut espérer qu’en prenant de l’âge, il va se renforcer. En plus, il y travaille au quotidien. Il est certain que le fait d’être aussi grand fait que la structure supporte des contraintes qui sont supérieures à un joueur de petite taille. Cela a été un vrai à un moment donné pour Rudy (Gobert). Il est aujourd’hui très gainé mais ça n’a pas toujours été comme ça. Victor va devoir consacrer beaucoup d’énergie à renforcer son corps, c’est sûr.

A propos de l’absence de Nicolas Batum et Nando De Colo :

VC : Pour n’importe quelle équipe, le fait d’être privé de joueurs majeurs, ça oblige à compenser, à reconstruire une équipe qui va être forcément différente dans sa façon de jouer par rapport à celle qui a fait médaille d’argent aux Jeux Olympiques. On ne peut pas considérer que ça puisse être négligeable, ça serait sous-estimer l’énorme apport qu’ils ont pu avoir l’un et l’autre ces dernières années. C’est à nous de chercher un autre chemin vers le niveau de performance que l’on se fixe, qui est le plus haut niveau. On sait que ce n’est pas facile, mais on va essayer (…) Nico et Nando, c’était 30 minutes de moyenne par match, donc c’est plus d’un quart de l’équipe qui n’est pas là et qu’il faut remplacer. Il faut réécrire une histoire, en essayant d’aller vite. On n’avait pas réussi à le faire en 2017 (NDLR : La France avait été éliminée par l’Allemagne en 8e de finale, 84-81). Pour Boris, c’était sa dernière campagne importante. On avait essayé tous les deux, lui dans son rôle de capitaine, moi de coach, d’inculquer certaines valeurs à l’équipe, mais on n’avait pas su le faire. Mais d’un autre côté, cela avait été un nouveau point de départ. Cela nous avait permis de ne pas faire les mêmes erreurs à la Coupe du Monde 2019. Là, il y a une vraie différence : on a un socle d’équipe qui connaît ça. C’est ce que je ressens depuis le début de la préparation, on est vraiment sur ces valeurs-là.

A propos de la densité de l’EuroBasket :

VC : Le fait, depuis 2017, de ne faire qu’un seul Euro par olympiade donne davantage d’importance à cette compétition. Dans le temps, l’Euro post olympique était moins relevé que l’Euro pré olympique. On voit bien que cette année, tout le monde fourbit ses armes. Il y a des équipes qui sont vraiment impressionnantes sur le papier. Quand bien même nous avons les objectifs les plus élevés qui soit, celui de gagner, on connait la difficulté de la tâche. Ce qui est important, c’est de nous préparer à ce qui nous attend avec ambitions. On sait très bien que les obstacles vont être rudes et dès le début. L’Allemagne dès le premier jour sera une sacrée difficulté sur notre chemin, mais on est déterminé et on verra ce que ça nous permettra de faire réellement. On est en train d’apprendre là les bases offensives et défensives de notre jeu. On veut présenter très vite un basket cohérent. On va essayer de faciliter l’intégration des nouveaux et surtout leur positionnement. La performance que l’on a obtenu l’an passé, on l’a obtenu bien sûr avec le talent de nos joueurs, mais aussi une cohésion qui était très importante, sans failles. Chacun connaissait son rôle et apportait sa pierre à l’édifice. On ne sait pas comment ça va se passer cette année, mais on sait que ces conditions-là sont sine qua non pour espérer quelque chose. Si on y va de façon dispersée, même avec des qualités, on ne va pas faire grand-chose. Il faut que l’on soit en ordre de marche. Les semaines qui viennent vont servir à ça. Ce n’est pas qu’un travail de staff à joueurs mais aussi de joueurs à joueurs.

Photo : Thomas Heurtel (FIBA)

« On est bien entendu au courant qu’il y a des clubs russes qui ont proposé des choses aux agents de Thomas »

A propos de Joël Embiid et de sa future intégration à l’équipe de France :

BD : On est concentré sur les échéances de cet été, et pas sur les intégrations futures. C’est un joueur qui a obtenu la nationalité française et l’étape suivante sera de demander une licence FIBA pour qu’il participe avec nous aux matches avec l’équipe de France (…) Je suis en relation avec lui de temps en temps. A l’époque où j’étais joueur, on jouait les uns contre les autres. On s’est toujours apprécié. Il y a quelques années déjà, il avait dit qu’il souhaiterait jouer en équipe de France. Depuis, il a passé le pas puisqu’il a fait sa demande de naturalisation en vue de représenter la France. Son intégration représenterait une force en plus, une personne sélectionnable en plus pour Vincent avec un joueur dont on connaît les qualités au sein d’une équipe (…) Là, il y avait une question de timing : avoir la nationalité, le passeport, et puis la licence FIBA, mais il aurait souhaité jouer cet été. S’il n’avait pas été blessé, on se serait posé la question (…) D’après ce que je sais, savoir parler français est une condition que l’on demande pour obtenir la nationalité française. Il y a eu beaucoup de relations entre la France et le Cameroun, ça compte également. Et je pense sur ce dossier-là, c’est surtout qu’il puisse apporter quelque chose à la France, de par ses activités, de son travail qu’il fait. Toutes ces choses-là ont bien sûr été considérées.

VC : Quand il va être totalement sélectionnable, à la fois pour des raisons de papier et aussi d’état physique, je ne vois pas pourquoi je ne le sélectionnerai pas. Autant faire se peut, on a toujours pris les meilleurs joueurs.

A propos de la décision de la fédération d’interdire l’équipe nationale aux joueurs/coaches qui jouent pour un club russe, ce qui concerne Louis Labeyrie (Zenit Saint-Petersbourg), Livio Jean-Charles (CSKA Moscou). La rumeur veut que Thomas Heurtel soit en contact avancé avec le Zenit, mais il a signé le document qui veut qu’il n’a pas signé pour un club russe :

BD : Le Bureau fédéral a mis en place une attestation pour demander aux joueurs de l’équipe de France de prouver qu’ils n’ont pas signé avec un club russe. Il fallait savoir s’il y avait des joueurs qui sont sélectionnables aujourd’hui qui ont signé avec des clubs russes. A partir du moment où tous les joueurs ont signé cette attestation, il n’y a aucun problème là-dessus, et on peut continuer la préparation normalement. La porte n’est pas fermée si le conflit s’arrête. Mais donc, pour l’instant, les joueurs qui ont un contrat avec les clubs russes ne sont pas sélectionnables (…) Tous les joueurs qui sont free agents peuvent potentiellement signer avec un club russe. Il n’y a pas que Thomas qui est free agent ! Thomas a des agents qui discutent avec des tas de clubs. On est bien entendu au courant qu’il y a des clubs russes qui ont proposé des choses aux agents de Thomas. D’autres clubs aussi. Ce n’est pas le fait de proposer des contrats qui pose problème, ça serait bien entendu de signer pour un club russe durant la préparation. C’est pour cela qu’il a signé cette attestation pour rassurer Vincent. Aujourd’hui, on n’a pas de sujet à ce niveau-là.

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A propos de l’état de forme des joueurs :

Boris Diaw : C’est un début de préparation un peu différent vis à vis de d’habitude car il y a deux objectifs : les qualifications à la Coupe du monde avec une quatrième fenêtre et ensuite l’EuroBasket. C’est la première fois que l’on va avoir ce type d’été, et là, la montée en puissance va être différente. Il va falloir être prêt dès la fenêtre. Il ne faudra pas se servir des derniers matches, comme on fait d’habitude avant l’EuroBasket, pour faire les derniers réglages. Il faudra tout de suite être performant. On a donc deux absents vis-à-vis de la liste des 17, Andrew Albicy et Victor Wembanyama, qui n’étaient pas aptes. Victor ne nous a pas rejoint et Andrew a quitté le groupe.

Vincent Collet : Les joueurs maintenant se préparent avant de se rassembler. Je me souviens d’une époque où ce n’était pas toujours le cas. Aujourd’hui, il faut les féliciter pour leur professionnalisme car ils sont plutôt en bonne condition.

A propos de la sélection à faire, passer de 15 à 12 joueurs :

VC : Je ne sais pas quand on la fera. Le docteur a déjà commencé à la faire avec deux joueurs. Pour les trois autres, ce n’est pas encore pour l’instant établi (…) Dans le passé, on a souvent coupé des joueurs dès le premier stage, et là ça ne sera pas probablement le cas. On n’aura pas la sélection définitive dimanche après le match des Pays-Bas. Il faudra attendre la deuxième session, le deuxième bloc qui se termina à Montpellier le 18.

A propos du fait d’enchaîner qualification à la Coupe du Monde et EuroBasket :

Franchement, c’est bizarre. La défaite au Monténégro n’était pas très grave en soi, à la condition que l’on assure sur les deux matches à venir dans la fenêtre d’août. D’autant que l’on va être privé de beaucoup de joueurs à partir de la fenêtre du mois de novembre. Il y a encore des joueurs qui sont partis en

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