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Guide Euroleague 2022-23 – Espagne : Real Madrid et FC Barcelone, toujours plus gros

Ce sont depuis des années les plus gros budgets d’Europe mais aussi les clubs qui essuient des dizaines de millions d’euros de pertes à l’issue de chaque exercice. Le Real Madrid et le FC Barcelone vivent chaque saison à crédit et continuent pourtant de dépenser sans compter pour viser le titre d’Eu

Ce sont depuis des années les plus gros budgets d’Europe mais aussi les clubs qui essuient des dizaines de millions d’euros de pertes à l’issue de chaque exercice. Le Real Madrid et le FC Barcelone vivent chaque saison à crédit et continuent pourtant de dépenser sans compter pour viser le titre d’Euroleague, après avoir échoué de très près l’an dernier.

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Real Madrid

Un panier. C’est ce qu’il a manqué au Real Madrid pour décrocher son 11e sacre d’Euroleague au mois de mai dernier, au terme d’une finale ultra fermée contre l’Anadolu Efes. Presque rien, et tout à la fois quand on sait que la maison blanche a le plus gros budget d’Europe, avec 44 millions d’euros la saison, pour 31 millions d’euros de pertes annuelles, soit quasiment autant que le Barça (lire ci-dessous). Ce qui n’empêche pas le champion d’Espagne de se renforcer chaque été d’une manière considérable tout en annonçant vouloir réduire sa masse salariale… Passons.

Si l’on ne se focalise que sur le parquet, quand on voit les 17 joueurs madrilènes sur la ligne de départ, c’est à se demander si l’on ne pourrait pas directement leur donner un ticket pour le Final Four tant chaque poste est fourni. Toutes les recrues estivales sont d’anciens NBAers. L’expérimenté Sergio Rodriguez a remplacé Thomas Heurtel à la mène, les scoreurs fous Dzanan Musa – MVP sortant de Liga Endesa – et Mario Hezonja sont venus densifier encore un peu plus les postes extérieurs et le vice-champion olympique Petr Cornelie a suppléé Trey Thompkins pour former un nouveau quatuor de mousquetaires tricolores. Seule ombre au tableau : le Real n’a pas su retenir la nouvelle pépite du basket espagnol, Juan Nunez, parti en Allemagne, sûrement davantage préoccupé par son temps de jeu que sur le succès collectif à un an de la Draft NBA.

Pablo Laso remplacé par Chus Mateo

Au-delà de l’effectif, l’événement de l’intersaison est bien sûr l’éviction – comme il faut la nommer – de Pablo Laso. Victime d’une crise cardiaque en juin dernier pendant les playoffs de Liga Endesa, le coach historique du Real, 22 titres dont 2 en Euroleague en onze années sur le banc madrilène, a été remercié par la direction pour raisons médicales. Ce que l’entraîneur espagnol de 54 ans a contesté en déclarant à plusieurs reprises que son état physique ne compromettait pas sa capacité à entraîner… Passons là encore.

Poirier – Tavares – Yabusele, un sacré trio d’intérieurs (Euroleague)

Son assistant depuis 2014, Chus Mateo, déjà présent sur le banc lors du titre de champion d’Espagne, a ainsi pris définitivement les rênes de l’équipe. Son style de jeu s’inscrit bien évidemment dans la continuité de Pablo Laso mais on est en mesure de se demander si le nouveau coach sera à la hauteur pour gérer un groupe professionnel de 17 joueurs pro dont la moitié pourrait sans doute jouer en NBA. Avec deux titres (champion d’Espagne et Supercoupe) sur deux possibles, la tendance est plus vers le oui que le non.

« Un mélange de jeunesse et d’expérience »

Sans entrer dans les détails, on remarque que tous les postes sont triplés, et c’est presque un euphémisme. Le capitaine Sergio Llull parle à juste titre de « mélange de jeunesse et d’expérience », tout en notant que la jeunesse madrilène est peut-être aussi l’une des plus expérimentée. On compte des vétérans (Rodriguez, Fernandez, Llull, Causeur, Randolph), des stars dans la fleur de l’âge (Tavares, Yabusele, Hezonja, Musa, Deck), des lieutenants de luxe (Poirier, Hanga, Abalde, Willams-Goss, Cornelie) et des prospects de rang international (Alocen, Ndiaye). Que rajouter de plus ?

Ce groupe-là a déjà gagné la Supercoupe d’Espagne – une de plus, la 4e de suite pour le club – en fin de présaison, et a les yeux rivés sur le titre de champion d’Europe. Malgré un changement sur son banc, le Real Madrid est plus que jamais en mission pour le titre.

Les résultats des cinq dernières saisons

SaisonCoupe d’EuropeBilan / RangPlayoffsTop scoreurChampionnat local
2017-18Euroleague19-11 / 5eChampionLuka Doncic (16,0)Champion
2018-19Euroleague22-8 / 3eDemi-finaleAnthony Randolph (12,5)Champion
2019-20Euroleague22-6 / 2e(Covid-19)Anthony Randolph (13,7)Top 12 (Covid-19)
2020-21Euroleague20-14 / 6eQuarts de finaleWalter Tavares (11,4)Finale
2021-22Euroleague18-10 / 4eFinaleGuerschon Yabusele (11,9)Champion

Les changements de l’intersaison

Arrivées : Sergio Rodriguez (Milan, 2023), Dzanan Musa (Breogan, 2024), Mario Hezonja (Kazan, 2024), Chus Mateo (coach, assistant Real, 2024), Petr Cornelie (Grand Rapid/G-League, 2023)
Sous contrat : Rudy Fernandez (prolongation, 2023), Fabien Causeur (prolongation, 2024), Carlos Alocen (2024), Alberto Abalde (2025), Gabriel Deck (2024), Anthony Randolph (2023), Vincent Poirier (2024), Walter Tavares (2024), Sergio Llull (prolongation, 2024), Guerschon Yabusele (2025), Nigel Williams-Goss (2023), Eli Ndiaye (pluriannuel)
Départs : Pablo Laso (coach), Juan Nunez (Ulm), Trey Thompkins (Zénit), Thomas Heurtel (Zénit), Jeffery Taylor (libre), Matteo Spagnolo (Trente, prêt), Urban Klazvar (Murcie), Baba Miller (Florida State), Sediq Garuba (Cartegena)

Saison 2022-2023

Effectif

Meneurs : Sergio Rodriguez, Nigel Williams-Goss, Carlos Alocen
Arrières : Sergio Llull, Alberto Abalde, Rudy Fernandez, Fabien Causeur
Ailiers : Mario Hezonja, Dzanan Musa, Adam Hanga
Ailiers-forts : Guerschon Yabusele, Gabriel Deck, Anthony Randolph, Petr Cornelie
Pivots : Walter Tavares, Vincent Poirier, Eli Ndiaye

Staff sportif

Coach : Chus Mateo
Assistants : Francisco Redondo, Isodoro Calin, Guillermo Frutos

Front office

Président : Florentino Perez
Ambassadeur : Felipe Reyes

Finances

Budget 2021-22 : 44 millions d’euros (brut)
Masse salariale 2021-22 : 35 millions d’euros (brut) / 19,2 millions d’euros (net)

Salle : WiZink Center (17 453 places)

Trois joueurs à suivre

Guerschon Yabusele (1,98 m, 26 ans)
Stats Euroleague 2021-22 : 11,9 points à 50,2 % aux tirs (dont 40,2 % à 3-points et 78,9 % aux lancers), 4,8 rebonds, 1,5 passe et 0,9 interception pour 13,1 d’évaluation en 28 minutes (36 matches)

« Pour moi, c’est le Charles Barkley européen ». La comparaison offerte par Vincent Collet au championnat d’Europe n’est pas dénuée de sens : en 2022, Guerschon Yabusele a joué le meilleur basket de sa carrière, en pleine maîtrise de ses capacités physiques extraordinaires (drive, tir extérieur, défense). Il a certes perdu les trois finales majeures qu’il a disputées (EuroBasket, Euroleague, coupe d’Espagne), à laquelle il faut ajouter la finale olympique de l’été dernier avec les Bleus, mais le Bear s’est rendu indispensable dans chacune des compétitions auxquelles il a participé par sa régularité au plus haut niveau. À Berlin, son nom a circulé pour le titre de MVP de l’Euro (14,8 points, 3,8 rebonds en 28 minutes), et ce n’est pas un hasard. Selon Rudy Gobert, le meilleur marqueur du Real Madrid de la saison dernière en Euroleague a le niveau pour retourner en NBA, lui qui sera titulaire au poste 4 encore cette année. Mais l’ancien de l’ASVEL en a-t-il seulement envie, quand on voit à quel point il est épanoui dans ce type de basket, et au vu de son expérience passée aux Celtics ?

Mario Hezonja (2,03 m, 27 ans)
Stats Euroleague 2021-22 : 14,2 points à 44,7 % aux tirs (dont 34,9 % à 3-points et 77,8 % aux lancers), 6,1 rebonds, 1,8 passe, 1,2 interception et 2,3 ballons perdus pour 14,3 d’évaluation en 30 minutes (25 matches)

Lancé dans le grand bain chez le rival barcelonais, Mario Hezonja a fait une entrée fracassante sur les parquets européens lors de la saison 2014-15 (7,7 points en 16 minutes en Euroleague) alors qu’il n’avait même pas 20 ans. De quoi lui ouvrir les portes de la NBA, via le top 5 de la Draft, par Orlando. Sauf que le Croate ne s’est jamais imposé en cinq saisons et 330 matches aux Etats-Unis, et qu’il a fini par revenir à ses premiers amours. Un style qui lui convient très bien, puisqu’il s’est régalé de deux saisons à plus de 14 points de moyenne avec le Panathinaïkos puis l’UNICS Kazan, qu’il allait probablement emmener l’an dernier en playoffs si le club russe n’avait pas été exclu. L’ancien du Magic n’a pas réussi un très grand championnat d’Europe (8,5 points à 40,9 % aux tirs, 5,8 rebonds), dans l’ombre de Bojan Bogdanovic, quittant la compétition dès les huitièmes de finale. Mais il revient déjà revanchard. Sa première sortie en Liga Endesa contre Gérone en dit long (23 points à 5/7 à 3-points, 7 rebonds en 25 minutes).

https://www.youtube.com/watch?v=yr8hu17z1WE

Dzanan Musa (2,05 m, 23 ans)
Stats Espagne 2021-22 : 20,0 points à 49,3 % aux tirs (dont 38,1 % à 3-points et 79,1 % aux lancers), 5,1 rebonds, 3,1 passes, 1,1 interception et 2,9 ballons perdus pour 18,9 d’évaluation en 32 minutes (29 matches)

Drôle d’oiseau, ce Dzanan Musa. Parti à peine majeur en NBA après une formation au Cedevita Zagreb, le Bosnien a suscité de grands espoirs aux Etats-Unis malgré un faible rendement que l’on peut attribuer à sa jeunesse. Après « seulement » deux ans et demi outre-Atlantique, qu’il avait majoritairement passé en G-League à quasiment 20 points de moyenne, l’ancien des Nets est revenu en Europe avec l’Anadolu Efes pour un contrat longue durée. Bail qu’il n’a pas honoré car carrément ghosté par Ergin Ataman en Euroleague, où il a regardé ses nouveaux partenaires remporter le Final Four à Cologne. Certainement déçu de ne pas y avoir pris part, l’ailier a rebondi… chez le promu espagnol, Rio Breogan, un choix a première vue douteux, et dans un deuxième temps que l’on qualifierait d’ingénieux.
Le Bosnien a terminé MVP de Liga Endesa et emmené dans le même temps sa sélection nationale à l’Euro, où il a brillé de mille feux (21,4 points à 57,1 % aux tirs et 45,0 % à 3-points, 4,0 passes, 3,4 rebonds), faisant entre autres tomber les tenants du titre slovènes en phase de poule, une semaine après avoir fait chuter la France en qualif’ pour le Mondial. Le tout en ayant une connexion toute particulière avec son public. Saura-t-il rentrer dans le rang au Real, aux côtés de tant de stars ? Si l’on fait table rase de ses 10 minutes avec l’Efes il y a deux ans, saura-t-il être aussi performant cette saison en Euroleague pour sa première vraie saison dans l’élite européenne ? Il est clairement l’un des nombreux joueurs à suivre cette année dans la capitale espagnole.

https://www.youtube.com/watch?v=eQFkGiH0aWM


FC Barcelone

115 millions d’euros de pertes sur quatre ans. Voilà comment le FC Barcelone, champion d’Europe de la dette, gère sa section basket en empilant toujours plus de stars sans forcément avoir les résultats qui vont avec. Sans minimiser ce qui s’est produit cette saison à l’Elan Béarnais, et les différences culturelles qui vont avec, on se dit que tout le monde ne joue pas dans la même cour.

Six recrues de choix (Barcelone)

Comme le rival madrilène, le Barça s’est offert cet été un nouveau lifting cinq étoiles. S’il a perdu Brandon Davies et Dante Exum, outre Nick Calathes, Nigel Hayes-Davis, Rolands Smits et même le capitaine Pierre Oriola, poussés quelque peu vers la sortie, le club catalan a prolongé ses cadres (Higgins, Abrines, Laprovittola, Martinez) et surtout enrôlé six recrues de premier plan européen : le meilleur duo tchèque de l’histoire (Satoransky – Vesely, signé jusqu’en 2025), des habitués aguerris au plus haut niveau européen (Kalinic, Tobey), l’une des révélations de la saison dernière en Euroleague (Da Silva) en plus du retour d’un enfant du club (Pauli).

Retrouver « l’instinct de killer »

Au risque de nous répéter, comme le Real Madrid, le FC Barcelone a vu les choses en grand, avec 15 joueurs professionnels de classe internationale et tous les postes triplés comme jamais. Tous ou presque sont dans la fleur de l’âge, avec un potentiel offensif incroyable, de la percussion sur pick-and-roll tant sur les intérieurs qu’extérieurs, de la menace derrière l’arc, des intentions collectives… et de l’expérience. « Nous avons un groupe exceptionnel. Et je suis mentalement plus fort et plus assuré après ces six années en NBA, donc nous visons logiquement très haut », a prévenu Tomas Satoransky pour son deuxième passage chez les Culers.

Nikola Kalinic, un guerrier capable de faire la différence ?

En revanche, cette équipe a aussi inquiété en présaison – et lors du match d’ouverture de Liga Endesa – par ses errements défensifs. « Nous n’avons pas l’identité défensive », a répété le coach Sarunas Jasikevicius, qui estimait après la défaite contre le Real Madrid en demi-finale du Final Four de la saison dernière que son groupe n’avait déjà « pas l’instinct de killer ».

Un début de saison sans le MVP

Soulignons tout de même l’effort barcelonais pour assembler une équipe un peu plus espagnole que d’habitude, même si on est encore très loin de la construction des équipes serbes. « Nous avons plus de joueurs locaux que jamais, qui représentent le présent et l’avenir de notre équipe », a affirmé le directeur général de la section basket Josep Cubells lors de la présentation de l’équipe. La formation catalane restera orpheline du dernier MVP de la saison d’Euroleague en début d’exercice. Nikola Mirotic, qui a subi une blessure au tendon d’Achille du pied gauche à la mi-juillet, est absent pour une durée encore indéterminée, ce qui n’augure rien de bon.

Le double vainqueur de la C1 (2003, 2010) arrivera-t-il à retrouver les sommets de la saison régulière de l’Euroleague, comme ces deux dernières saisons, avec tous ces changements ? L’objectif est essentiellement de retrouver le Final Four pour la troisième fois consécutive, et cette fois-ci d’aller jusqu’au bout. Ce qui serait une bouffée d’air frais avant l’arrivée de la nouvelle Arena, de 12 500 places, prévue pour 2026.

Les résultats des cinq dernières saisons

SaisonCoupe d’EuropeBilan / RangPlayoffsTop scoreurChampionnat local
2017-18Euroleague11-19 / 13eThomas Heurtel (11,3)Demi-finale
2018-19Euroleague18-2 / 5eQuarts de finaleThomas Heurtel (10,4)Finale
2019-20Euroleague22-6 / 3e(Covid-19)Nikola Mirotic (19,0)Finale sèche (Covid-19)
2020-21Euroleague24-10 / 1erFinaleNikola Mirotic (15,6)Champion
2021-22Euroleague21-7 / 1erDemi-finaleNikola Mirotic (16,9)Finale

Les changements de l’intersaison

Arrivées : Nikola Kalinic (Etoile Rouge, 2024), Tomas Satoransky (Washington/NBA, 2025), Jan Vesely (Fenerbahce, 2025), Mike Tobey (Valence, 2023), Oscar Da Silva (Alba Berlin, 2025), Oriol Pauli (Andorre, 2024)
Sous contrat : Nicolas Laprovittola (prolongation, 2026), Sergi Martinez (prolongation, 2024), Alex Abrines (prolongation, 2026), Cory Higgins (prolongation, 2024), Rokas Jokubaitis (2023), Nikola Mirotic (2025), Nick Calathes (2023), Kyle Kuric (2023), Sertac Sanli (2023), Sarunas Jasikevicius (coach, 2023), James Nnaji (2027)
Départs : Brandon Davies (Milan), Dante Exum (Partizan), Rolands Smits (Kaunas), Nigel Hayes-Davis (Fenerbahçe), Nick Calathes (Fenerbahçe), Pierre Oriola (Gérone), Augustin Ubal (Bilbao, prêt), Juan Marcos (Lleida, prêt)

Saison 2022-2023

Effectif

Meneurs : Tomas Satoransky, Nicolas Laprovittola, Rokas Jokubaitis
Arrières : Cory Higgins, Alex Abrines, Kyle Kuric
Ailiers : Nikola Kalinic, Sergi Martinez, Oriol Pauli
Ailiers-forts : Nikola Mirotic, Oscar Da Silva
Pivots : Jan Vesely, Sertac Sanli, Mike Tobey, James Nnaji

Staff sportif

Coach : Sarunas Jasikevicius
Assistants : Tomas Masiulis, David Garcia

Front office

Président : Joan Laporta
Directeur général : Josep Cubells
Directeur des opérations basket : Jordi Munoz
Manager general : Juan Carlos Navarro
Directeur sportif : Xavier Budo

Finances

Budget 2021-22 : 43,5 millions d’euros (brut)
Masse salariale 2021-22 : 36 millions d’euros (brut) / 18,8 millions d’euros (net)

Salle : Palau Blaugrana (7 585 places)

Trois joueurs à suivre

Nikola Mirotic (2,08 m, 31 ans)
Stats Euroleague 2021-22 : 16,9 points à 57,1 % aux tirs (dont 46,3 % à 3-points et 87,6 % aux lancers), 5,2 rebonds, 1,4 passe, 0,9 interception et 1,7 ballon perdu pour 18,2 d’évaluation (38 matches)

Depuis son retour en Europe en 2019, Nikola Mirotic n’a pas concrétisé son rêve de soulever l’Euroleague. Mais il a tout de même réussi cette saison à être nommé MVP de la saison régulière de C1, et à ajouter une Coupe du Roi à son palmarès. Le plus gros salaire d’Europe – entre 4 et 5 millions d’euros la saison – reste, de loin, l’homme le plus productif des trois dernières saisons européennes (20 d’évaluation moyenne). L’Hispano-Monténégrin est néanmoins sur le flanc pour une gêne au tendon d’Achille, et personne ne sait réellement dans combien de temps on le reverra sur un terrain. Un gros point d’interrogation à l’aube de la saison. Et à son retour, la question sera de savoir s’il est toujours le leader incontesté d’un groupe renforcé d’anciens NBAers et d’autres stars européennes.


Jan Vesely (2,13 m, 32 ans)
Stats Euroleague 2021-22 : 13,6 points à 61,7 % aux tirs (73,3 % aux lancers), 6,1 rebonds, 2,5 passes, 1,1 interception, 0,4 contre et 2,0 ballons perdus pour 17,4 d’évaluation en 28 minutes (22 matches)

Jan Vesely n’est pas une girouette, il place le collectif au centre de tout. Trois saisons au Partizan Belgrade, autant en NBA dans une ligue individuelle qui ne lui convenait pas, le pivot tchèque a depuis passé huit années avec Fenerbahçe en tant que leader spirituel, remportant au passage le titre en 2017 au milieu d’une série de cinq participations d’affilée au Final Four… et le trophée de MVP de la saison régulière en 2019. Malgré deux exercices moins victorieux sur le plan collectif, le 6e choix de la draft 2011 – qui contient 7 All-Stars – a tourné la page turque en trombe avec un titre de MVP des finales et son 4e triomphe en BSL. Si vous croyez qu’il est arrivé au Barça – avec lequel il est sous contrat jusqu’en 2025 – avec l’ambition d’y terminer tranquillement sa carrière, c’est mal le connaître. On l’attend quelque part en leader du club catalan en l’absence de Nikola Mirotic.

Tomas Satoransky (2,01 m, 30 ans)
Stats NBA 2021-22 : 3,6 points à 40,6 % aux tirs (dont 20,8 % à 3-points et 79,6 % aux lancers), 3,3 passes décisives, 2,3 rebonds, 0,5 interception et 0,8 balle perdue pour 6,6 d’évaluation en 16 minutes (55 matches)

Après six saisons en NBA, dont les cinq premières avec un rôle important à Washington et Chicago, Tomas Satoransky est de retour en Catalogne, là où il avait brillé entre 2014 et 2016. Un come-back attendu pour celui qui tournait à 9,0 points à 49,5 % aux tirs, 4,2 passes décisives et 2,8 rebonds pour 11,9 d’évaluation en 24 minutes lors de sa dernière campagne d’Euroleague en 2015-16 et qui formera un duo estampillé République Tchèque à Barcelone avec Jan Vesely. Les deux ont pu travailler leur connexion à l’EuroBasket : le pivot a terminé meilleur marqueur (15,8 points), insatiablement servi par son meneur (4,8 points, 5,0 rebonds… et 11,0 passes décisives de moyenne sur ses quatre matches). Revenu après une course contre-la-montre pour soigner sa cheville, il faudra être patient avec « Sato », qui se remet sur pied au fil des semaines, mais il n’est « pas revenu en Europe pour voir le Real Madrid gagner des titres ».

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Real Madrid

Un panier. C’est ce qu’il a manqué au Real Madrid pour décrocher son 11e sacre d’Euroleague au mois de mai dernier, au terme d’une finale ultra fermée contre l’Anadolu Efes. Presque rien, et tout à la fois quand on sait que la maison blanche a le plus gros budget d’Europe, avec 44 millions d’euros la saison, pour 31 millions d’euros de pertes annuelles, soit quasiment autant que le Barça (lire ci-dessous). Ce qui n’empêche pas le champion d’Espagne en titre de se renforcer chaque été d’une manière considérable tout en annonçant vouloir réduire sa masse salariale… Passons.

Si l’on ne se focalise que sur le parquet, quand on voit les 17 joueurs madrilènes sur la ligne de départ, c’est à se demander si l’on ne pourrait pas directement leur donner un ticket pour le Final Four tant chaque poste est fourni. Toutes les recrues estivales sont d’anciens NBAers. Seule ombre au tableau : le Real n’a pas su retenir la nouvelle pépite du basket espagnol, Juan Nunez, parti en Allemagne, sûrement davantage préoccupé par son temps de jeu que sur le succès collectif à un an de la Draft NBA…

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Photo : Tomas Satoransky / Walter Tavares (Barcelone)

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