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Guide Euroleague 2022-23 – Lituanie/Israël : Zalgiris et Maccabi, deux puissances en chantier

Parmi la cuvée 2022-23, seuls deux pays ne comptent qu’un unique représentant en Euroleague. La Lituanie, terre de basket, via le Zalgiris Kaunas et Israël via le Maccabi Tel Aviv. Deux clubs puissants au passé glorieux, et en pleine reconstruction après avoir été déchus de leur titre national. Comm

Parmi la cuvée 2022-23, seuls deux pays ne comptent qu’un unique représentant en Euroleague. La Lituanie, terre de basket, via le Zalgiris Kaunas et Israël via le Maccabi Tel Aviv. Deux clubs puissants au passé glorieux, et en pleine reconstruction après avoir été déchus de leur titre national.

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Maccabi Tel Aviv

C’est le début d’une nouvelle ère pour le Maccabi Tel Aviv. Sur le plan institutionnel, car le club est très présent auprès de la nouvelle direction de l’Euroleague, et surtout sur le plan sportif. Après quatre années de loyaux services et un superbe début d’exercice 2021-22, le coach grec Ioannis Sfairopoulos a été écarté en fin de saison dernière. Et si le club-nation israélien s’est qualifié pour la première fois aux playoffs de C1 depuis la refonte de la compétition en 2016 (défaite 3-0 contre le Real Madrid en quarts), il a ensuite échoué à ramener un cinquième titre national consécutif en tombant lourdement sur Bnei Herzliya en demi-finale.

On peut comprendre la volonté du front office, renforcé d’un retour de la légende David Blatt dans un rôle de consultant, de tout changer ou presque cet été après une saison frustrante et sans titre majeur (aussi battu par le rival de l’Hapoel Tel Aviv en demi-finale de la Coupe d’Israël). Ce dernier a choisi Oded Kattash, ancien joueur du club dans les années 1990 et qui avait déjà pris en main l’équipe en 2007, pour diriger un tout nouveau groupe qui n’a conservé que quatre joueurs de la saison dernière (DiBartolomeu, Sorkin, Ziv et Cohen qui ne pesaient en cumulé que 11 points de moyenne lors de la dernière campagne européenne).

Une additions de stars

Dix nouveaux joueurs sont arrivés dans le Gush Dan, et autant sont partis, dont le leader et meilleur scoreur du club depuis quatre ans, Scottie Wilbekin. Mais aussi les expérimentés James Nunnally, Jalen Reynolds et Derrick Williams, entre autres, ou le Croate Ante Zizic, parti renforcer le double champion d’Europe en titre. Comme souvent ici, les recrues sont toutes des Américains, à l’exception de Guy Pnini, ancien capitaine et vainqueur de l’Euroleague en 2014 avec le Maccabi – l’un de ses six titres de C1 du club (1977, 1981, 2001, 2004, 2005) – et de l’ancien de l’Elan Chalon Rafi Menco.

Jarell Martin (Euroleague)

On parle d’autant plus de nouvelle ère car, hormis Josh Nebo et Darrun Hilliard qui sortent de leur meilleure saison individuelle en Europe, les six autres nouveaux venus ont tous signé pour deux saisons – comme l’entraîneur -, ce qui devrait permettre de poser de nouvelles fondations pour les prochaines années. Quatre d’entre eux comptent au moins deux années d’expérience en Euroleague : Lorenzo Brown, fraichement couronné… champion d’Europe avec l’Espagne, Wade Baldwin, Alex Poythress et Austin Hollins. Et deux rookies qui n’en sont pas vraiment : Bonzie Colson, MVP du championnat de France 2021 avec Strasbourg et l’un des top scoreurs de BCL depuis deux ans, et l’intérieur Jarell Martin, 184 apparitions en NBA et surtout chirurgical dans la quête du titre de NBL avec les Sydney Kings. De quoi construire l’une des plus belles attaques d’Europe.

Resserrer la défense

Seulement, après une telle refonte d’effectif, le Maccabi Tel Aviv sera-t-il en mesure d’afficher une meilleure défense, ce qui était déjà le défaut majeur de l’équipe la saison dernière (78,9 points encaissés) ? Cette équipe nouveau look, avec un talent indéniable, de l’expérience et un certain équilibre sur toutes les lignes, ne présente pas de garantie collective à l’aube de la saison, d’autant que cinq joueurs n’étaient pas présents en présaison en raison notamment de l’EuroBasket.

Le club de Tel Aviv jouera quatre de ses cinq premiers matches à domicile, devant des dizaines de milliers d’abonnés. Tirer profit de cet avantage du terrain pour démarrer la saison en force est exactement ce dont le Maccabi a besoin. Sans quoi il devra raccrocher un wagon extrêmement dense en fin d’exercice, ce qui s’apparente à une mission quasi-impossible.

Les résultats des cinq dernières saisons

SaisonCoupe d’EuropeBilan / RangPlayoffsTop scoreurChampionnat local
2017-18Euroleague13-17 / 10ePierre Jackson (14,5)Champion
2018-19Euroleague14-16 / 10eScottie Wilbekin (12,9)Champion
2019-20Euroleague19-9 / 5e(Covid-19)Scottie Wilbekin (16,1)Champion
2020-21Euroleague14-20 / 13eScottie Wilbekin (13,8)Champion
2021-22Euroleague17-11 / 5eQuarts de finaleScottie Wilbekin (15,4)Demi-finale

Les changements de l’intersaison

Arrivées : Josh Nebo (Kaunas, 2023), Wade Baldwin (Vitoria, 2024), Lorenzo Brown (Kazan, 2024), Rafi Menco (Hapoel Holon, 2023), Austin Hollins (Etoile Rouge, 2023), Darrun Hilliard (Bayern Munich, 2023), Bonzie Colson (Pinar Karsiyaka, 2024), Guy Pnini (Hapoel Holon, 2023+1), Alex Poythress (Zenit St-Petersburg, 2023), Oded Kattash (coach, sans club, 2024), Jarell Martin (Sydney, 2023)
Sous contrat : John DiBartolomeo (2023), Roman Sorkin (2023), Jake Cohen (2023), Yiftach Ziv (2023+1), Tomer Agmon (2023)
Départs : Scottie Wilbekin (Fenerbahçe), James Nunnally (Partizan), Ante Zizic (Anadolu Efes), Derrick Williams (Panathinaïkos), Jalen Reynolds (UNICS Kazan), Keenan Evans (Kaunas), Angelo Caloiaro (Galatasaray), Kameron Taylor (Gérone), Khyri Thomas (Tofas Bursa), Oz Blayzer (Hapoel Jerusalem), Oded Brandwein (Bnei Herzliya), Max Heidegger (Yukatel)

Saison 2022-2023

Effectif

Meneurs : Lorenzo Brown, Wade Baldwin, Yiftach Ziv
Arrières : Darrun Hilliard, Austin Hollins, John DiBartolomeo, Tomer Agmon
Ailiers : Bonzie Colson, Guy Pnini, Rafi Menco
Ailiers-forts : Jarell Martin, Alex Poythress, Jake Cohen
Pivots : Josh Nebo, Roman Sorkin

Staff sportif

Coach : Oded Kattash
Assistants : Josep Berrocal, Doron Perkins, Noam Levi

Front office

Président : Shimon Mizrahi
PDG : Edli Marcus
Directeur sportif : Nikola Vujcic
Consultant : David Blatt

Finances

Budget 2022-23 : 25,7 millions d’euros (brut)
Masse salariale 2022-23 (estimation) : entre 13 et 18 millions d’euros (brut)
Budget 2021-22 : 18 millions d’euros (brut)
Masse salariale 2021-22 : 10,6 millions d’euros (brut) / 7,0 millions d’euros (net)

Salle : Menora Mivtachim Arena (10 383 places)

Trois joueurs à suivre

Lorenzo Brown (1,96 m, 32 ans)
Stats Euroleague 2021-22 : 13,8 points à 48,8 % aux tirs (dont 32,2 % à 3-points et 85,7 % aux lancers), 6,1 passes décisives, 3,6 rebonds, 1,5 interception et 2,9 balles perdues pour 16,3 d’évaluation en 29 minutes (24 matches)

Il faudrait la mémoire – très – courte pour oublier l’impact extraordinaire que Lorenzo Brown a eu sur la Roja, championne d’Europe avec l’aide de son naturalisé express. On est d’ailleurs en mesure de se demander si Willy Hernangomez n’a pas été élu MVP sur d’autres critères que sportifs tant le combo guard américain, lui aussi dans le cinq majeur de la compétition, a brillé à l’Euro (15,2 points, 7,6 passes décisives, 1,2 interception et 2,3 balles perdues pour 16,6 d’évaluation en 25 minutes). En s’inspirant de l’utilisation de Sergio Scariolo, Oded Kattash a l’opportunité de remplacer Scottie Wilbekin par non seulement un scoreur mais surtout un passeur clairvoyant n’hésitant pas à faire jouer ses partenaires, la base de tout collectif. D’autant qu’il nous semble qu’il est entouré de sacrés joueurs offensifs. À 32 ans, l’ancien NBAer (103 apparitions) est au sommet de son art et va entamer sa 4e saison en Euroleague (après l’Etoile Rouge, Fenerbahce puis Kazan). Il est attendu comme le leader spirituel du groupe.

Josh Nebo (2,06 m, 25 ans)
Stats Euroleague 2021-22 : 8,8 points à 64,6 % aux tirs (67,2 % aux lancers), 6,2 rebonds, 0,5 passe, 0,8 contre, 0,6 interception et 1,2 balles perdues pour 13,0 d’évaluation en 23 minutes (28 matches)

Principale éclaircie dans le ciel nuageux du Zalgiris Kaunas la saison dernière, Josh Nebo a été choisi comme le point d’ancrage numéro un du Maccabi cette année. Seul pivot pur de l’équipe, cet excellent rebondeur, monstre athlétique, a prouvé qu’il était capable d’avoir un rôle important dans une équipe d’Euroleague. Et l’ancienne star de Texas A&M, qui a notamment évolué avec De’Aaron Fox au lycée, connait déjà le championnat israélien pour y avoir lancé sa carrière en Europe lors de la saison 2020-21 avec l’Hapoel Eilat, où il avait terminé meilleur rebondeur de la Winner League. La raquette du Maccabi Tel Aviv parait avoir de sérieux atouts physiques puisque Nebo sera accompagné de Jarell Martin et d’Alex Poythress.

Bonzie Colson (1,98 m, 26 ans)
Stats BCL 2021-22 : 15,0 points à 44,6 % aux tirs (dont 34,2 % à 3-points et 91,7 % aux lancers), 7,2 rebonds, 2,1 passes, 1,7 interception, 0,8 contre et 1,9 balle perdue pour 17,8 d’évaluation en 35 minutes (9 matches)

C’est un rookie mais est-on vraiment inquiet de son adaptation au plus haut niveau européen ? Bonzie Colson a peut-être raté le coche de la Draft en 2018 à cause de deux fractures du pied gauche, mais il a tout de même rebondi pour faire 8 apparitions en NBA et ensuite connaître un début de carrière flamboyant en Europe. Après la découverte de l’Eurocup et du championnat turc avec Darussafaka, le natif de Washington D.C. a tout simplement été élu MVP du championnat de France et MVP de la BCL la même année avec Strasbourg, avant d’être le leader du Pinar Karsiyaka cette saison pour un rendement similaire. Capable de jouer aux postes 3 et 4, cet ailier polyvalent à l’envergure impressionnante (2,12 m) est à la fois un excellent scoreur, y compris de loin, mais aussi un très bon rebondeur et un coriace défenseur sur l’homme. Il pourrait sortir le Maccabi de bien des situations.


Zalgiris Kaunas

Il faudrait être malhonnête pour ne pas reconnaître que le Zalgiris Kaunas est embourbé dans une – mini – crise de résultats. Final Four en 2018, playoffs en 2019, 11e en 2021 et… lanterne rouge de l’Euroleague en 2022, le club le plus populaire de Lituanie a connu un sérieux échec la saison passée. Trois changements de coach, un manque d’unité en coulisses – marqué par le départ du GM adjoint français François Lamy en cours d’exercice – et un désarroi d’autant plus significatif que le club avait pour habitude de compenser avec un titre de champion national, ce qui n’a pas été le cas (battu 3-1 par Lietkabelis dès les demies). Une première depuis 2010.

Au-delà des résultats, le club lituanien constate inexorablement la montée des budgets des clubs concurrents sans pouvoir y faire grand chose hormis l’entrée en actionnariat de la société technologique Tesonet (25 % des parts)… qui ne révolutionnera pas tout. Un nouveau souffle pourrait toutefois venir du duo légendaire Arvydas Sabonis – Paulius Jankunas. Le premier est le nouveau président d’honneur et le second, néo-retraité, reste impliqué au sein du club en tant que bras droit du patron Paulius Motiejunas. Toujours est-il que, sur le terrain, tous les maux de la saison passée ne pourront pas être guéris du jour au lendemain.

Ignas Brazdeikis, un rookie attendu au tournant

Keenan Evans (Euroleague)

Arrivé en avril dernier pour suppléer Jure Zdovc, qui avait lui même pris la place de Martin Schiller, le coach Kazys Maksvytis – par ailleurs sélectionneur lituanien – a pu composer cette fois-ci une équipe selon ses besoins, et surtout sur un cycle de moyen terme puisque toutes les recrues estivales ont deux ans de contrat hormis l’ancien NBAer Canado-Lituanien Ignas Brazdeikis et Kevarrius Hayes (qui disposent d’une option pour la saison suivante). Ce sont d’ailleurs deux des principales signatures de l’intersaison (lire ci-dessous), en plus de Keenan Evans – déjà approché l’été dernier -, Arnas Butkevicius ou Rolands Smits. De bons soldats mais pas – encore – de grands noms du circuit européen.

« Sous l’ère de Sarunas Jasikevicius, nous avions une base solide. Ce n’est plus le cas en raison des résultats de la saison dernière, a estimé le directeur général du club Paulius Motiejunas en présaison. C’est étrange de savoir que certains nous voient désormais comme une équipe où de grandes choses ne peuvent être réalisées. La dernière saison a certes été vraiment mauvaise mais je ne pense pas qu’on veuille errer dans les bas fonds de l’Euroleague, on a envie de se battre. Nous n’avons pas peur de dire que nous avons échoué l’an dernier, mais nous n’avons pas perdu notre identité. Cette année, nous n’avons pas obtenu tous nos premiers choix dans le recrutement, c’est comme ça, mais nous aimons ce que nous voyons sur le terrain. »

Kaunas candidat pour accueillir le Final Four

Garant de cette identité de battants, Edgaras Ulanovas a été promu capitaine en lieu et place de Paulius Jankunas, qui a prévenu : « Edgaras veut être un leader, il veut faire avancer l’équipe. Avec ce capitanat, sa motivation ne fera qu’augmenter ».

Malgré l’évidence d’une dernière campagne décevante, le Zalgiris Kaunas, champion d’Europe 1999, souhaite renaître de ses cendres. Il est évident que les playoffs seront difficiles à atteindre avec un effectif certes relativement expérimenté mais sans certitudes au niveau du leadership – où Ignas Brazdeikis est attendu au tournant après son bel Euro – et avec un secteur intérieur peu dense. Kaunas est certes le principal candidat pour accueillir le prochain Final Four, mais ce serait une surprise XXXL que l’équipe locale y participe.

Les résultats des cinq dernières saisons

SaisonCoupe d’EuropeBilan / RangPlayoffsTop scoreurChampionnat local
2017-18Euroleague18-12 / 6eDemi-finaleKevin Pangos (12,7)Champion
2018-19Euroleague15-15 / 8eQuarts de finaleBrandon Davies (14,2)Champion
2019-20Euroleague12-16 / 9e(Covid-19)Zach LeDay (11,8)Champion
2020-21Euroleague17-17 / 11eMarius Grigonis (13,4)Champion
2021-22Euroleague8-20 / 15eLukas Lekavicius (10,2)Demi-finale

Les changements de l’intersaison

Arrivées : Ignas Brazdeikis (Orlando/NBA, 2023+1), Rolands Smits (Barcelone, 2024), Arnas Butkevicius (Vilnius, 2024), Laurynas Biriutis (Obradoiro, 2024), Keenan Evans (Maccabi Tel-Aviv, 2024), Kazys Maksvytis (coach, 2024), Kevarrius Hayes (Bursaspor, 2023+1), Dovydas Giedraitis (Lietkabelis, 2025+2), Tomas Dimsa (retour de prêt, Trévise)
Sous contrat : Edgaras Ulanovas (prolongation, 2024), Lukas Lekavicius (prolongation, 2025), Tyler Cavanaugh (2023+1), Mantas Kalnietis (2023), Karolis Lukosiunas (2023)
Départs : Joffrey Lauvergne (ASVEL), Josh Nebo (Maccabi Tel-Aviv), Arturas Milaknis (camp d’entraînement Baskonia), Jure Zdovc (coach), Paulius Jankunas (retraite), Mantas Rubstavicius (Lietkabelis), Regimantas Miniotis (BC Wolves), Tai Webster (Petkim), Marek Blazevic (Obradoiro), Janis Strelnieks (AEK), Paulius Murauskas (Lietkabelis), Niels Giffey (libre)

Saison 2022-2023

Effectif

Meneurs : Lukas Lekavicius, Mantas Kalnietis, Dovydas Giedraitis
Arrières : Keenan Evans, Karolis Lukosiunas, Liutauras Lelevicius
Ailiers : Ignas Brazdeikis, Arnas Butkevicius, Tomas Dimsa
Ailiers-forts : Edgaras Ulanovas, Tyler Cavanaugh, Rolands Smits
Pivots : Kevarrius Hayes, Laurynas Biriutis, Motiejus Krivas

Staff sportif

Coach : Kazys Maksvytis
Assistants : Gintaras Krapikas, Tautvydas Sabonis

Front office

PDG : Paulius Motiejunas
Président d’honneur : Arvydas Sabonis
General manager adjoint : Paulius Jankunas

Finances

Budget 2022-23 : 11,3 millions d’euros (brut)
Masse salariale 2021-22 : 7,2 millions d’euros (brut) / 4,3 millions d’euros (net)
Budget 2021-22 : 10,5 millions d’euros (brut)
Masse salariale 2021-22 : 7,1 millions d’euros (brut) / 4,2 millions d’euros (net)

Salle : Zalgirio Arena (15 415 places)

Trois joueurs à suivre

Ignas Brazdeikis (2,00 m, 23 ans)
Stats NBA 2021-22 : 4,9 points à 43,1 % aux tirs (dont 31,0 % à 3-points) et 65,6 % aux lancers, 1,7 rebond, 1,0 passe et 0,2 interception pour 4,5 d’évaluation en 12 minutes (43 matches)

Il est encore très jeune et relativement inexpérimenté mais son talent n’est déjà plus à prouver. En Lituanie, son arrivée a suscité beaucoup d’enthousiasme, tant au Zalgiris Kaunas qu’en sélection nationale, avec laquelle le Canado-Lituanien – né à Kaunas mais ayant vécu toute sa vie en Amérique – a performé à l’Euro (10,7 points, 3,7 rebonds en 22 minutes), à l’image de son buzzer ayant emmené l’Espagne en prolongation en huitièmes de finale, avant l’élimination. N’ayant jamais joué en dehors du continent américain jusqu’à présent, le swingman devra dans un premier temps s’acclimater aux exigences de l’Euroleague. Energizer, capable de briller avec ou sans ballon mais aussi doté d’un shoot correct, « Iggy » devrait rapidement rentrer dans le coeur des fans du Zalgiris.

Keenan Evans (1,91 m, 26 ans)
Stats Euroleague 2021-22 : 8,2 points à 44,2 % aux tirs (dont 32,9 % à 3-points et 87,9 % aux lancers), 3,5 passes, 2,2 rebonds, 1,2 interception et 1,3 balle perdue pour 10,2 d’évaluation en 25 minutes (33 matches)

La deuxième sollicitation du club aura été la bonne. Keenan Evans débarque au Zalgiris Kaunas après une saison de découverte du plus haut niveau européen avec le Maccabi Tel Aviv et une campagne de playoffs à son actif. L’ancien de Texas Tech était arrivé en Europe via l’ABA League (Igokea) et Israël (Hapoel Haifa). Cette saison doit être celle de la confirmation. « Tout le monde veut jouer un rôle important, prouver qu’il est meilleur qu’il ne l’était la saison dernière. Je suis un bulldog, je veux montrer ma mentalité de battant dans cette équipe et l’aider à remporter un autre trophée dans la ligue locale et retrouver les playoffs », a lancé le combo guard de 26 ans en présaison.

https://www.youtube.com/watch?v=_73mRhE1gEE

Kevarrius Hayes (2,06 m, 25 ans)
Stats Eurocup 2021-22 : 9,0 points à 57 % aux tirs (68,8 % aux lancers), 6,8 rebonds, 1,2 passe, 1,5 interception, 1,1 contre et 1,5 balle perdue pour 14,5 d’évaluation en 24 minutes (22 matches)

La plupart du temps ghosté par T.J. Parker, bien derrière Mous Fall et Ismael Bako dans la rotation de l’ASVEL lors de la saison 2020-21, Kevarrius Hayes est de retour en Euroleague doté d’un autre statut. À 25 ans, l’Américain, qui a fait la Summer League de Las Vegas cet été, entame sa quatrième saison en Europe avec de grandes espérances, lui qui a emmené Bursaspor jusqu’en finale de l’Eurocup la saison dernière. L’international centrafricain – naturalisé, bien sûr – est un gros défenseur, principalement un as du contre, et a bien progressé dans la lecture de jeu, ce qui était son défaut quand il était en France. « C’était très important pour moi de revenir en Euroleague. Je veux montrer que je me suis amélioré dans tous les secteurs de jeu et je veux voir où je me situe par rapport aux autres joueurs de la ligue », a-t-il prévenu.

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C’est le début d’une nouvelle ère pour le Maccabi Tel Aviv. Sur le plan institutionnel, car le club est très présent auprès de la nouvelle direction de l’Euroleague, et surtout sur le plan sportif. Après quatre années de loyaux services et un superbe début d’exercice 2021-22, le coach grec Ioannis Sfairopoulos a été écarté en fin de saison dernière. Et si le club-nation israélien s’est qualifié pour la première fois aux playoffs de C1 depuis la refonte de la compétition en 2016 (défaite 3-0 contre le Real Madrid en quarts), il a ensuite échoué à ramener un cinquième titre national consécutif en tombant lourdement sur Bnei Herzliya en demi-finale.

On peut comprendre la volonté du front office, renforcé d’un retour de la légende David Blatt dans un rôle de consultant, de tout changer ou presque cet été après une saison frustrante et sans titre majeur (aussi battu par le rival de l’Hapoel Tel Aviv en demi-finale de la Coupe d’Israël). Ce dernier a choisi Oded Kattash, ancien joueur du club dans les années 1990 et qui avait déjà pris en main l’équipe en 2007, pour diriger un tout nouveau groupe qui n’a conservé que quatre joueurs de la saison dernière (DiBartolomeu, Sorkin, Ziv et Cohen). Un quatuor qui ne pesait en cumulé que 11 points de moyenne lors de la dernière campagne européenne…

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Photo : Bonzie Colson – Paris European Games (Thomas Savoja)

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