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Guide Euroleague 2022-23 – Serbie : Etoile Rouge et Partizan, le retour d’une rivalité de premier plan

Les deux clubs de Belgrade dans la plus grande des compétitions européennes, ce n’était plus arrivé depuis la saison 2013-14. L’Etoile Rouge, qui collectionne les trophées dans son championnat local, entame sa quatrième saison à cet échelon. Le Partizan revient quant à lui en trombe en C1, avec de t

Les deux clubs de Belgrade dans la plus grande des compétitions européennes, ce n’était plus arrivé depuis la saison 2013-14. L’Etoile Rouge, qui collectionne les trophées dans son championnat local, entame sa quatrième saison à cet échelon. Le Partizan revient quant à lui en trombe en C1, avec de très grandes ambitions.

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Etoile Rouge

Sans faire de vague, l’Etoile Rouge entame sa quatrième saison consécutive en Euroleague. La résultante de ses titres successifs en ABA League et d’un savoir-faire reconnu dans la construction de l’effectif avec des moyens limités par rapport notamment aux grosses cylindrées d’Espagne ou de Turquie. Portée par la quatrième meilleure défense de la saison dernière (74,6 points encaissés), Crvena Zvezda s’est battue jusqu’au bout pour décrocher les playoffs, qu’elle a manqué de peu.

Cet été, beaucoup de choses ont changé. Mais pas cet état d’esprit irréprochable, devenu une marque de fabrique. « Ce qui fait notre force depuis plusieurs saisons, c’est notre énergie, notre jeu physique, et surtout notre défense. Cette année, on a aussi un bon potentiel offensif, qu’il faudra encore transformer en qualité concrète sur le terrain », a estimé Luka Mitrovic, dont la première saison à l’Etoile Rouge remonte à 2012.

Un coach inexpérimenté et des pertes importantes

Le collectif, une marque de fabrique à l’Etoile Rouge (Euroleague)

C’est sur cette base que veut continuer à bâtir le nouvel entraîneur Vladimir Jovanovic, qui a été engagé pour trois saisons en remplacement de Dejan Radonjic, parti au Panathinaïkos malgré une offre de prolongation. C’est à première vu un choix étonnant car le nouveau coach ne présente pas un CV très redondant. À 38 ans, cet ancien entraîneur de jeunes – et ancien de la maison – ne compte que quatre saisons de coaching pro derrière lui, avec le FMP Beograd puis le Cibona Zagreb, dont il a été remercié en janvier dernier. D’autant que la moitié de l’effectif s’en est allée à l’intersaison, et qu’il faut tout reconstruire.

Ses deux leaders et meilleurs scoreurs de la saison dernière, Nikola Kalinic et Nate Wolters, mais aussi les précieux Austin Hollins, Dejan Davidovac et Aaron White ou encore l’expérimenté Marko Simonovic, qui fait ses débuts au sein du club en tant que coach assistant, ne font plus partie de l’effectif. En revanche, sur les sept recrues, on compte quatre Américains aux dents longues : les habitués des coupes d’Europe John Holland, Ben Bentil et Hassan Martin, et Jaylen Adams, ancien NBAer qui vient de terminer MVP et champion du championnat australien. Sans oublier la venue de Dalibor Ilic, l’un des meilleurs prospects de l’ABA League pour un bail de quatre ans.

Le retour de Nemanja Nedovic

Le club a surtout convaincu deux « anciens » de revenir à la maison (lire ci-dessous) : le jeune et déjà expérimenté Filip Petrusev, MVP de l’ABA League en 2021 et vainqueur de l’Euroleague avec l’Anadolu Efes, et le scoreur Nemanja Nedovic, blessé en début de saison mais de retour au club 10 ans après son départ. « J’ai suffisamment d’expérience pour jouer ce rôle de mentor et de scoreur. Je sais que ce ne sera pas facile, mais j’ai pris tout en considération avant de décider de revenir ici. Je savais dès le début quels étaient les projets pour moi, qui serait l’entraîneur, rien n’a été laissé au hasard. Je me sens comme ce gamin qui a attendu il y a dix ans que le transfert soit terminé », a confié le combo guard.

C’est ainsi un effectif sans paillettes mais avec des visages familiers, une vraie profondeur de banc, un joli secteur intérieur et beaucoup d’expérience – excepté le coach – que l’Etoile Rouge se présente cette saison avec l’objectif relevé d’accéder aux playoffs pour la première fois depuis 2016. Avec le soutien de ses fans inconditionnels, Zvezda sera toujours difficile à prendre à l’Aleksandar Nikolic Hall, un lieu spécial dans le basket européen.

Les résultats des cinq dernières saisons

SaisonCoupe d’EuropeBilan / RangPlayoffsTop scoreurABA League
2017-18Euroleague11-19 / 14eTaylor Rochestie (13,4)Finaliste
2018-19Eurocup8-8Top 16Joe Ragland (14,8)Champion
2019-20Euroleague11-17 / 14e(Covid-19)Kevin Punter (15,9)(Covid-19)
2020-21Euroleague10-24 / 17eJordan Loyd (17,3)Champion
2021-22Euroleague12-16 / 11eNikola Kalinic (12,6)Champion

Les changements de l’intersaison

Arrivées : Nemanja Nedovic (Panathinaïkos, 2025), Hassan Martin (Olympiakos, 2024), John Holland (Bursaspor, 2023), Dalibor Ilic (Igokea, 2026), Vladimir Jovanovic (Cibona Zagreb, coach, 2025), Filip Petrusev (Anadolu Efes, 2023), Ben Bentil (Milan, 2023), Jaylen Adams (Sydney, 2023), Miroslav Raduljica (Goyang, 2024), Luca Vildoza (Milwaukee Bucks, 2023)
Sous contrat : Luka Mitrovic (2023), Branko Lazic (prolongation, 2023+1), Ognjen Dobric (prolongation, 2023), Ognjen Kuzmic (2023), Stefan Markovic (2023), Stefan Lazarevic (2023), Nikola Ivanovic (2024)
Départs : Nikola Kalinic (Barcelone), Nate Wolters (Panathinaïkos), Austin Hollins (Maccabi Tel-Aviv), Dejan Davidovac (CSKA Moscou), Aaron White (Buducnost Podgorica), Marko Simonovic (retraite), Maik Zirbes (Benfica), Aleksa Uskokovic (Mega, prêt), Dejan Radonjic (Panathinaïkos, coach)

Saison 2022-2023

Effectif

Meneurs : Luca Vildoza, Jaylen Adams, Nikola Ivanovic, Stefan Markovic
Arrières : Nemanja Nedovic, Branko Lazic, Nikola Topic
Ailiers : John Holland, Ognjen Dobric, Stefan Lazarevic
Ailiers-forts : Ben Bentil, Luka Mitrovic, Dalibor Ilic
Pivots : Filip Petrusev, Hassan Martin, Miroslav Raduljica, Ognjen Kuzmic

Staff sportif

Coach : Vladimir Jovanovic
Assistants : Marko Simonovic, Branko Jorovic, Nenad Jakovljevic, Miodrag Dinic

Front office

Président : Nebojsa Covic
Président d’honneur : Vladimir Cvetkovic
General manager : Nemanja Vasilijevic
Directeur sportif : Milan Dozet

Finances

Budget 2021-22 : 8,4 millions d’euros (brut)
Masse salariale 2021-22 : 6,0 millions d’euros (brut) / 5,2 millions d’euros (net)

Salle : Stark Arena (18 386 places) / Aleksandar Nikolic Hall (8 000 places)

Trois joueurs à suivre

Nemanja Nedovic (1,92 m, 31 ans)
Stats Euroleague 2021-22 : 14,3 points à 44,6 % aux tirs (dont 38,4 % à 3-points et 85,3 % aux lancers), 3,2 passes, 2,2 rebonds, 0,5 interception et 2,2 balles perdues pour 11,7 d’évaluation en 24 minutes (26 matches)

Nemanja Nedovic est de retour à la maison, dans son club formateur où il a évolué jusqu’en 2012. Parti ensuite en Lituanie puis en NBA (22 apparitions avec les Golden State Warriors lors de la saison 2013-14), il s’est aguerri en Espagne (Valence et Malaga), en Italie (Milan) et en Grèce ces deux dernières années (Panathinaïkos) au point de devenir l’un des 10 meilleurs marqueurs dans chacune de ses deux dernières saisons. C’est avec cette nouvelle charge du scoring – qu’il partagera avec Jaylen Adams – qu’il est de retour parmi les siens, lui qui a dû quitter ses partenaires serbes cet été à l’Euro après avoir été touché au mollet (6,0 points en 13 minutes sur les quatre premiers matches de poule).

Filip Petrusev (2,11 m, 22 ans)
Stats Euroleague 2021-22 : 5,2 points à 59,7 % aux tirs (dont 40 % à 3-points et 75 % aux lancers), 1,6 rebond et 0,2 contre pour 5,1 d’évaluation en 9 minutes (22 matches)

L’Etoile Rouge de Belgrade n’aura, une fois n’est pas coutume, que l’embarras du choix dans la peinture. Hassan Martin, Miroslav Raduljica, Ognjen Kuzmic ou… Filip Petrusev. L’intérieur, qui peut évoluer au poste 4 comme au poste 5, est un formidable prospect qui a déjà vécu plusieurs vies. Il a débuté chez les jeunes à Belgrade – à l’Etoile Rouge et… au Partizan – avant de rejoindre l’Espagne (Baskonia) à 14 ans puis les Etats-Unis (lycée puis NCAA à Gonzaga). De retour en Europe en 2020, il a ni plus ni moins terminé MVP de la relevée ABA League avec le Mega Soccerbet (23,6 points, 7,6 rebonds, 3,8 passes décisives et 1,8 contre), ce qui lui a ouvert les portes de la Draft (50e choix en 2021, ses droits appartiennent aux 76ers), puis de l’Euroleague qu’il a découvert avec l’Anadolu Efes. Mais tout ne s’est pas passé comme prévu : il fait partie de ces – nombreux – joueurs n’ayant pas eu les faveurs d’Ergin Ataman, et malgré une très grosse efficacité sur un temps de jeu plus que réduit, il a été relégué en bout de banc, regardant ses partenaires soulever le titre. C’est donc un champion revanchard, qui n’a pas disputé l’Euro et qui revient au pays avec la ferme intention de briller pour, pourquoi pas, découvrir la NBA à la prochaine intersaison.

John Holland (1,98 m, 33 ans)
Stats Eurocup 2021-22 : 11,4 points à 40,3 % aux tirs (dont 40,8 % à 3-points), 3,6 rebonds, 1,4 passe, 0,5 interception et 0,6 balle perdue pour 10,9 d’évaluation en 24 minutes (8 matches)

Il avait tout connu dans sa carrière : la France à Roanne et Gravelines en début de parcours, la Turquie, l’Espagne, Porto Rico, Israël, Russie, G-League et même la NBA (une campagne de playoffs sans jouer avec Boston, 22 apparitions avec les Cavaliers)… Tout sauf l’Euroleague ! À bientôt 34 ans, John Holland est sûrement le plus vieux rookie de la saison européenne. Un statut qu’il n’aura que sur le papier car l’ailier vient à l’Etoile Rouge pour apporter son shoot extérieur (flirtant avec les 40 % en carrière) et son expérience du haut niveau, lui qui vient d’enchaîner deux campagnes d’Eurocup de suite où il a amené son équipe en finale (UNICS Kazan puis Bursaspor). L’international portoricain – médaillé d’argent à l’Americup 2013, TQO en 2016 – est un « dog », underdog même, toujours affamé onze ans après ses débuts en Europe.


Partizan

De retour en Euroleague après neuf saisons d’absence, le Partizan de Zeljko Obradovic revient plein d’ambitions. Il faut dire que le club a déboursé la modique somme de 500 000 euros pour valider… son invitation en C1. Éliminé en huitième de finale de l’Eurocup alors qu’il avait l’objectif de la gagner, puis battu en finale de l’ABA League par le rival de l’Etoile Rouge et enfin forfait pour les playoffs de la ligue serbe pour des problèmes extra-sportifs lors du dernier exercice, le champion d’Europe 1992 rêve de briller à nouveau, sur la plus grande scène européenne et ailleurs.

Maintenant que ce retour est acté, ça ne sera pas pour y faire de la figuration. Le Partizan Belgrade a conservé son coach, Zeljko Obradovic, l’entraîneur le plus victorieux de l’histoire du basket européen. Les dirigeants serbes ont misé sur la continuité en conservant pas moins de 10 joueurs, ne laissant partir que des supposés remplaçants, et se renforçant de quatre poids lourds à l’échelle européenne.

Un beau mélange entre jeunesse et expérience

Rodions Kurucs – qui n’était déjà plus dans le groupe en fin de saison dernière – s’en est allé, tout comme Rade Zagorac, Dusan Miletic ou Nemanja Dangubic, très peu utilisés, ou encore Dallas Moore, seul joueur d’impact en sortie de banc. À l’inverse, ce sont de vrais leaders qui ont été ajoutés à l’effectif : l’ancien NBAer Dante Exum, auteur d’un premier exercice européen remarqué avec Barcelone, et qui, quand le physique le laisse tranquille, peut changer le cours d’un match par ses qualités athlétiques. Les expérimentés Ioannis Papapetrou (lire ci-dessous) et Danilo Andjusic, qui apporteront du spacing, ou encore le polyvalent James Nunnally, un joueur très apprécié du coach, sont des renforts de premier plan qui ont choisi ce projet au détriment d’autres propositions.

Kevin Punter, nouveau capitaine du Partizan (Eurocup)

Un recrutement bien ciblé, donc, et qui ne devrait que renforcer l’une des meilleures équipes de saison régulière de l’Eurocup la saison passée, qui a conservé son scoreur numéro 1, Kevin Punter, ses chevaliers Zach LeDay, Mathias Lessort ou Aleksa Avramovic, et ses jeunes talents Yam Madar, Alex Smailagic, Balsa Koprivica, Tristan Vukcevic, Gregor Glas ou encore Uros Trifunovic. Des jeunes déjà draftés, passés par la NBA ou l’Euroleague pour la plupart. Soit au final un beau mélange entre jeunesse et expérience, entre joueurs locaux et étrangers. Du moins sur le papier… en notant toutefois que son secteur intérieur est fourni mais peut-être moins expérimenté et talentueux que d’autres.

« Le basket est un sport magnifique mais non rentable »

Si le budget du club, même renforcé d’un apport de la société Mozzart, son sponsor titre, reste l’un des plus faibles du prochain exercice, sa masse salariale ne devrait pas être en queue de peloton (taux d’imposition faible en Serbie mais taux de change des contrats en dollars qui peut s’avérer être une galère comme ce fut le cas par le passé). « Le basket est un sport magnifique mais non rentable », s’était fendu à ce propos le président Ostoja Mijailovic il y a quelques semaines.

À la maison comme en déplacement, le Partizan pourra toujours s’appuyer sur ses fans fidèles, à l’image des 11 000 abonnements déjà vendus, mais borderline (la direction souhaite bannir le hooliganisme…). Le club débutera par deux matches à l’extérieur contre l’Alba Berlin puis Baskonia, deux concurrents à leur portée, de quoi mettre l’équipe de Zeljko Obradovic sur de bons rails, et pourquoi pas viser les playoffs, douze ans après avoir atteint le Final Four.

Les résultats des cinq dernières saisons

SaisonCoupe d’EuropeBilan / RangPlayoffsTop scoreurABA League
2017-18Eurocup1-9Nigel Williams-Goss (17,0)5e
2018-19Eurocup6-10Top 16Vanja Marinkovic (12,4)Demi-finale
2019-20Eurocup12-4(Covid-19)Rashawn Thomas (10,0)(Covid-19)
2020-21Eurocup8-8Top 16Rashawn Thomas (13,6)7e
2021-22Eurocup12-4 / 2eHuitième de finaleKevin Punter (16,2)Finale

Les changements de l’intersaison

Arrivées : James Nunnally (Maccabi Tel-Aviv, 2023), Ioannis Papapetrou (Panathinaïkos, 2024), Danilo Andjusic (Monaco, 2024), Dante Exum (Barcelone, 2024)
Sous contrat : Mathias Lessort (prolongation, 2023), Kevin Punter (2023), Tristan Vukcevic (2024), Zach LeDay (2023), Aleksa Avramovic (2023), Balsa Koprivica (2024), Alen Smailagic (2024), Gregor Glas (2024), Uros Trifunovic (2024), Yam Madar (2024), Zeljko Obradovic (coach)
Départs : Rodions Kurucs (Betis Séville), Dusan Miletic (Gérone), Rade Zagorac (Avtodor), Dallas Moore (CSKA Moscou), Nemanja Dangubic (libre)

Saison 2022-2023

Effectif

Meneurs : Dante Exum, Yam Madar, Aleksa Avramovic
Arrières : Kevin Punter, Danilo Andjusic, Gregor Glas, Djordje Jovanovic
Ailiers : James Nunnally, Ioannis Papapetrou, Uros Trifunovic
Ailiers-forts : Zach LeDay, Alen Smailagic
Pivots : Mathias Lessort, Balsa Koprivica, Tristan Vukcevic

Staff sportif

Coach : Zeljko Obradovic
Assistants : Vladimir Androic, Josep Maria Izquierdo Ibanez, Bogdan Karaicic, Aleksandar Matovic

Front office

Président : Ostoja Mijailovic
Vice-présidents : Branislav Grujic / Nenad Kovac
Directeur général : Dejan Kijanovic
Directeur exécutif : Mladan Silobad
General manager / Directeur sportif : Zoran Savic

Finances

Budget 2022-23 (estimation) : entre 7 et 10 millions d’euros (brut)
Budget 2021-22 : entre 6 et 7 millions d’euros (brut)
Masse salariale 2021-22 : N.C.

Salle : Stark Arena (18 386 places) / Aleksandar Nikolic Hall (8 000 places)

Trois joueurs à suivre

Dante Exum (1,93 m, 27 ans)
Stats Euroleague 2021-22 : 6,3 points à 51,5 % aux tirs (dont 54,5 % à 3-points et 84,9 % aux lancers), 2,5 rebonds, 1,6 passe, 0,5 interception et 1,0 balle perdue pour 8,0 d’évaluation en 17 minutes (25 matches)

Arrivé en Europe la saison dernière après sept saisons en NBA marquées par des blessures récurrentes, Dante Exum sera l’une des attractions du Partizan Belgrade. À 27 ans, le meneur australien est arrivé en cours de route la saison dernière à Barcelone, et il a brillé dès ses débuts. Retombé parfois dans ses travers en fin de saison, le médaillé de bronze olympique a l’opportunité de montrer qu’il est devenu un leader et qu’il peut se maintenir au plus haut niveau européen sans être éloigné des terrains. Pas réputé pour son tir, il a énormément progressé dans sa sélection de shoots, jusqu’à flirter avec les 50 % à 3-points en Europe et les 90 % aux lancers. Pas mal pour un joueur qui ne dépassait pas 30 % derrière l’arc et les 80 % sur la ligne en NBA.

https://www.youtube.com/watch?v=l7TuzCLRRyo

Zach LeDay (2,02 m, 28 ans)
Stats Eurocup 2021-22 : 12,9 points à 50 % aux tirs (dont 45,8 % à 3-points et 83,9 % aux lancers), 5,5 rebonds, 1,2 passe, 0,7 interception, 0,3 contre et 1,4 balle perdue pour 14,3 d’évaluation en 27 minutes (18 matches)

On peut l’écrire : Zach LeDay avait manqué à l’Euroleague la saison dernière. Durant ses trois précédentes saisons au plus haut échelon européen, il avait fait parler ses qualités athlétiques et offensives tant à l’Olympiakos qu’au Zalgiris Kaunas et surtout, à l’Olimpia Milan, avec lequel il avait atteint le Final Four en 2021. En Eurocup avec le Partizan, il s’est aussi bien amusé, dominant toutes les raquettes d’Europe et d’ABA League où il a été élu dans le meilleur cinq. C’est un cadre de Zeljko Obradovic, son point d’ancrage intérieur mais aussi l’une de ses menaces à 3-points (plus de 45 % derrière l’arc sur ses trois dernières saisons !), ce qui ne devrait pas changer.

Ioannis Papapetrou (2,06 m, 28 ans)
Stats Euroleague 2021-22 : 12,0 points à 41,1 % aux tirs (dont 25,2 % à 3-points et 80 % aux lancers), 3,2 rebonds, 2,5 passes décisives, 0,4 interception et 1,5 balle perdue pour 9,8 d’évaluation en 29 minutes (23 matches)

Ioannis Papapetrou est devenu un classique en Euroleague. A 28 ans, l’international grec entame déjà sa 10e saison dans la compétition reine, mais la première loin de son pays (cinq saisons de progression à l’Olympiakos, les quatre dernières comme cadre au Pana). Coach Obradovic a misé sur lui pour apporter son expérience à un jeune groupe. À ses côtés, Kevin Punter et James Nunnally marqueront sans doute plus de points, les intérieurs prendront sans doute plus de rebonds que lui mais son rôle sera primordial dans la réussite du Partizan. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 219 matches d’Euroleague, il a déjà compilé 1 749 points, 714 rebonds, 236 passes décisives et 122 interceptions en un peu plus de 4 900 minutes sur le terrain, même s’il sort de sa pire saison en termes de pourcentage en carrière (loin de ses 55,6 % aux tirs et 36,7 % derrière l’arc en 2020).

https://www.youtube.com/watch?v=-ALC1qqw7VM

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Etoile Rouge

Sans faire de vague, l’Etoile Rouge entame sa quatrième saison consécutive en Euroleague. La résultante de ses titres successifs en ABA League et d’un savoir-faire reconnu dans la construction de l’effectif avec des moyens limités par rapport notamment aux grosses cylindrées d’Espagne ou de Turquie. Portée par la quatrième meilleure défense de la saison dernière (74,6 points encaissés), Crvena Zvezda s’est battu jusqu’au bout pour décrocher les playoffs, qu’elle a manqué de peu.

Cet été, beaucoup de choses ont changé. Mais pas cet état d’esprit irréprochable, devenu une marque de fabrique. « Ce qui fait notre force depuis plusieurs saisons, c’est notre énergie, notre jeu physique, et surtout notre défense. Cette année, on a aussi un bon potentiel offensif, qu’il faudra encore transformer en qualité concrète sur le terrain », a estimé Luka Mitrovic…

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Photo : Etoile Rouge de Belgrade (Euroleague)

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