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Guide LFB 2022-23 – Landerneau : la jeunesse triomphante ?

Après deux premières belles saisons en LFB, Landerneau a marqué le pas. 10e en 2020-21 puis à la porte de la relégation l’an dernier, les Bretonnes ont misé sur la jeunesse pour se réaffirmer dans un championnat toujours plus homogène. Espérons pour elles que le proverbe « jamais deux sans trois » n

Après deux premières belles saisons en LFB, Landerneau a marqué le pas. 10e en 2020-21 puis à la porte de la relégation l’an dernier, les Bretonnes ont misé sur la jeunesse pour se réaffirmer dans un championnat toujours plus homogène. Espérons pour elles que le proverbe « jamais deux sans trois » ne les atteignent pas.

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Un vent nouveau souffle sur les plaines de la Bretagne armoricaine. Le jeu de mot est osé mais il est justifié pour de multiples raisons. Marie Butard, la capitaine historique et seule rescapée de l’équipe qu’elle a fait monter dans l’élite en 2018, a rangé les baskets. Elle rejoint le staff administratif et commercial du club mais laisse un bon vide dans l’effectif du LBB. Ce dernier ne pourra également pas compter sur son ailière Margaux Galiou-Loko, qui effectue une pause maternité.

Les ambitions du club sont-elles ainsi revues à la baisse ? Une fois encore, il a été difficile pour Landerneau de garder ses cadres et principales joueuses de compléments durant l’intersaison. Les Bretonnes ne repartent cependant pas à zéro et souhaitent être compétitives dès la rentrée. Virginie Brémont, en cheffe de file, assurera toujours le rythme de jeu de l’équipe. Le coach Wani Muganguzi, quant à lui, démarre sa cinquième saison à Landerneau, sa deuxième en tant qu’entraîneur principal.

Le banc le plus jeune de LFB

Sixtine Macquet et Anna Sara Ngo Ndjock (à droite), championnes du monde U23 (FIBA)

Sur son probable banc des remplaçantes, Landerneau accueille quatre joueuses âgées de moins de 23 ans. Dans ses rotations, le LBB fait confiance à de jeunes joueuses en plein développement. Le club breton est ainsi en possession de quelques pépites de la prochaine génération du basket français : une joueuse en équipe de France U18, une autre en sélection U20 et deux championnes du monde U23 de 3×3.

Cet été, cette jeunesse, qui peut faire peur à première vue, a donc engrangé une sérieuse expérience. À court terme, cela peut être un frein pour atteindre les hauteurs du championnat, mais toutes ont un certain potentiel. Ces jeunes en question sont déjà, pour la plupart, familières à l’élite professionnelle française et ne demandant qu’à éclore au plus haut niveau. À l’image de l’intérieure Sixtine Macquet, 21 ans, trop discrète la saison passée, et prête à prendre son envol. Le club ne s’interdira pas un renfort en cours de route si besoin, comme ce fut le cas l’an dernier.

L’Europe toujours dans le viseur ?

Les joueuses et dirigeants du LBB ne cessent de répéter qu’ils veulent retrouver le chemin d’une compétition européenne. Est-ce possible ? À cette question, difficile de dire autre chose qu’une bonne réponse de normand… et ça ne va pas plaire aux supporters ! Certes, ce n’est certainement plus un des premiers objectifs de Landerneau après les deux saisons écoulés, mais retrouver la saveur de l’Eurocup, goutée lors de la saison 2020-21, reste dans le coin de la tête de Wani Muganguzi, à l’époque entraîneur-assistant.

Certaines recrues vont dans ce sens, dont le contingent étranger. Trois nouvelles Américaines au profil de scoreuse vont découvrir la première ligue française. La globetrotteuse Chloe Wells sur les lignes arrières, la révélation de Ligue 2 venue de Montbrison Jaisa Nunn dans la raquette, et Rennia Davis partout où elle peut imposer sa loi sur le terrain. Leia Dongue complète la belle liste des arrivées, en cohérence avec le projet du club : la recherche de combativité.

Les résultats des cinq dernières saisons

SaisonNiveauBilanRangPlayoffsCoupe de France
2017-18LF219-31erChampionnes16e de finale
2018-19LFB10-127eQuart de finale16e de finale
2019-20LFB9-76eCovid-19Quart de finale
2020-21LFB7-1510eDemi-finale
2021-22LFB5-1711eDemi-finale

Les changements de l’intersaison

Sous contrat : Virginie Bremont, Marie Mane, Sixtine Macquet, Ilona Hattab, Victorine Thiaw, Wani Muganguzi (coach), Margaux Galliou-Loko (pause maternité)
Arrivées : Chloe Wells (Novossibirsk/Russie), Laura Evrard (Saint Amand, 2024), Rennia Davis (Tennessee/NCAA), Leia Dongue (Araski/Espagne), Anna Ngo Ndjock (La Tronche-Meylan/LF2), Jaisa Nunn (Montbrison/LF2)
Départs : Marie Butard (retraite), Hortense Limouzin (Saint-Amand), Luisa Geiselsoder (La Roche Vendée), Ezinne Kalu (Kayseri/Turquie), Catherine Mosengo-Masa (Monaco/LF2), Promise Amukamara (libre), Ashley Bruner (libre), Ify Ibekwe (libre)

Saison 2022-23

Effectif

Meneuses : Virginie Brémont, Laura Evrard
Arrières : Chloe Wells, Anna Sara Ngo Ndjock, Ilona Hattab
Ailières : Marie Mané, Rennia Davis
Intérieures : Leia Dongue
Pivots : Jaisa Nunn, Sixtine Macquet

Staff technique

Coach : Wani Muganguzi (32 ans)
Assistant : Virgil Lopez (44 ans)

Front office

Président : Erwan Croguennec

Salle : La Cimenterie (2 200 places)

Les joueuses

Le cinq majeur

Virginie Brémont
Née le 16 juillet 1989 (33 ans) – 1,77 m – Poste 1 – Française

Stats LFB 2021-22 : 4,6 points à 31,6 % aux tirs (dont 21,4 % à 3-points), 5,5 passes décisives, 4,7 rebonds, 1,1 interception et 2,9 pertes de balles pour 8,6 d’évaluation en 27 minutes (16 matches)

Virginie Brémont va entamer sa 13e saison en LFB et sa troisième à Landerneau. Une des meneuses les plus capées et les plus titrées du championnat. Elle a passé la barre des 300 matches et n’est pas essoufflée pour autant. L’an passée, elle a terminé parmi les cinq passeuses les plus prolifiques du championnat avec 5,5 caviars de moyenne. À 31 ans, la Calaisienne sera, cette année encore, la garante du tempo de Landerneau.

Chloe Wells
Née le 4 novembre 1992 (29 ans) – 1,73 m – Poste 2-1 – Américaine

Stats Russie 2021-22 : 15,4 points à 42 % à 2-points (35,4 % à 3-points), 5,1 passes, 4,2 rebonds et 2,4 interceptions pour 14,3 d’évaluation en 33 minutes (17 matches)

Elle a ouvert le bal estival des recrutements du côté de la Bretagne. Après le Brésil, l’Espagne, Israël ou la Russie l’an passé à Dynamo Novosibirsk Region, cette combo guard globetrotteuse s’attaque à la pointe ouest de la France. Chloe Wells a fait ses gammes à Duke et est désormais une joueuse établie, dotée d’un bon shoot extérieur qui devrait faire des ravages à Landerneau. C’est pour sa créativité et son dynamisme que le club a été séduit dès le départ par l’Américaine.

Marie Mané
Née le 12 décembre 1995 (26 ans) – 1,83 m – Poste 3 – Française

Stats LFB 2021-22 : 6,3 points à 25 % aux tirs (dont 23 % à 3-points), 1,8 passes, 2,4 rebonds, 1,1 interception et 1,9 perte de balle pour 3,8 d’évaluation en 26 minutes (10 matches)

L’internationale française avec l’équipe 3×3 nous a encore gratifié d’un bel été en remportant le championnat d’Europe à Graz. Revenue au mois de janvier sur les parquets à la suite d’une rééducation, sa première saison à Landerneau n’est pas la plus marquante (faible adresse aux tirs) de ses, déjà, huit années passées en LFB. Polyvalente, athlétique et dotée d’une grande envergure, la Rochelaise compte bien participer activement au succès souhaité de l’équipe bretonne.

Leia Dongue
Née le 24 mai 1991 (31 ans) – 1,84 m – Poste 4-5 – Mozambicaine

Stats Espagne 2021-22 : 14,5 points à 48,2 % aux tirs (dont 26,7 % à 3-points), 6,4 rebonds, 2,1 passes décisives, 0,9 interception et 2,7 pertes de balle pour 13,4 d’évaluation en 27 minutes (30 matches)

À n’en pas douter, Leia Dongue sera une joueuse majeure de la saison à venir du LBB. Intérieure athlétique, elle possède un très bon touché proche comme loin du panier. Internationale avec le Mozambique, la recrue estivale de Landerneau a déjà fait un tour non loin de la Bretagne, à Nantes en 2020-21. Un court passage réussi avec 13,3 points affichés pour 6,1 rebonds captés en 21 matches. Le championnat espagnol a profité de son agressivité pendant quatre ans (depuis 2017, l’an dernier avec Kutxabank Araski), c’est au tour de la LFB d’en profiter.

Jaisa Nunn
Née le 19 juillet 1997 (25 ans) – 1,91 m – Poste 5 – Américaine

Stats LF2 2021-22 : 21,3 points à 57,8 % aux tirs (dont 40 % à 3-points), 9,6 rebonds, 1,8 passe et 0,4 contre pour 25,5 d’évaluation en 33 minutes (13 matches)

Révélation de la LF2 la saison passée, l’ancienne intérieure de Montbrison a possédé la meilleure évaluation de moyenne de la deuxième division hexagonale avec un flamboyant 25,5 dans la Loire. Lors d’un soir à Calais, elle a même atteint le record de l’année avec un 42. Sans trop de surprise, on retrouve Jaisa Nunn à l’échelon supérieur pour sa deuxième année en France. C’est une nouvelle recrue de choix pour le club breton, qui s’assure l’arrivée d’une joueuse douée et physique à son poste, malgré ses 25 ans et sa méconnaissance du « haut niveau ».

Les remplaçantes

Laura Evrard
Née le 24 septembre 2004 (18 ans) – 1,65 m – Poste 1 – Française

Stats LFB 2021-22 : 4 points à 33,8 % aux tirs (dont 16 % à 3-points), 1,3 rebond, 2,2 passes et 1,1 interception pour 4,1 d’évaluation en 21 minutes (17 matches)
Stats Euro U18 : 1,9 point à 22,2 % aux tirs (dont 11,1 % à 3-points), 1,9 rebond, 2,3 passes, 1,0 interception et 0,9 perte de balle pour 3,4 d’évaluation en 22 minutes (7 matches)

Fraîchement médaillée de bronze avec l’équipe de France U18 cet été, Laura Evrard part pour une nouvelle aventure d’au moins deux ans avec Landerneau. Cette jeune joueuse est passée proche de l’arrêt de carrière avant même de l’avoir commencée, après deux ruptures des ligaments croisés aux deux genoux. Formée au PTT Toulon, l’ex-meneuse de Saint-Amand connait déjà bien Landerneau puisque les deux clubs se sont rencontrés cinq fois la saison précédente. Son énergie et son sang froid seront les bienvenues en sortie de banc. Interview à relire.

Ilona Hattab
Née le 28 mars 2003 (19 ans) – 1,80 m – Poste 2 – Française

Stats LF2 2021-22 : 1,2 point à 27,8 % aux tirs (dont 50,0 % à 3-points), 1,6 rebond, 0,3 interception et 0,9 perte de balle pour 0,6 d’évaluation en 8 minutes (10 matches)
Stats Euro U20 : 2,4 points à 43,8 % aux tirs, 3,0 rebonds, 0,9 passe et 0,9 interception pour 4,9 d’évaluation en 17 minutes (7 matches)

Après un cursus à l’INSEP, Ilona Hattab a quitté le pôle France après trois saisons pour lancer sa carrière professionnelle l’an dernier. Cette ancienne d’Antibes et du Cavigal Nice est une travailleuse acharnée. Elle a participé à l’Euro avec l’équipe de France U20 cet été mais a malheureusement terminé au pied du podium. Ce n’est pas une shooteuse mais un potentiel athlétique, malgré ses blessures à la cheville. En deuxième meneuse, elle devrait participer à davantage de matches que ses dix apparitions en 2021-22.

Anna Sara Ngo Ndjock
Née le 14 janvier 1999 (23 ans) – 1,76 m – Poste 2-3 – Française

Stats LF2 2021-22 (La Tronche) : 9,9 points à 33,8 % aux tirs (dont 22,2 % à 3-points), 3,9 rebonds, 1,6 passe et 2,4 interceptions pour 10,8 d’évaluation en 24 minutes (21 matches)

Championne et MVP de la Coupe du Monde 3×3 U23 à Bucarest au début du mois d’octobre avec les Bleues, Anna Ngo Ndjock est une extérieure généreuse et athlétique. C’est un pléonasme de dire que cette gauchère possède un bon shoot à distance… qui peut encore gagner en efficacité. Peu importe le parquet sur lequel elle évolue, Anna Ngo Ndjock donne du coeur à l’ouvrage, en attaque comme en défense. Vaincue en finale de L2 contre Toulouse l’an passé avec La Tranche, elle va découvrir l’élite cette saison.

Rennia Davis
Née le 24 février 1999 (23 ans) – 1,85 m – Poste 3-4 – Américaine

Stats WNBA 2022 : 1,1 point à 33,3 % aux tirs, 1,1 rebond, 0,1 passe et 0,3 interception pour 1,3 d’évaluation en 6 minutes (7 matches)

La recrue américaine draftée en avril 2021 en WNBA par les Minnesota Lynx débarque en Europe. En 2022 avec l’Indiana Fever, son temps de jeu dans la ligue américaine a été dérisoire. C’est en carrière universitaire qu’elle a pu montrer tout son talent. Elle a joué dans le Tennessee pendant quatre ans, avec une moyenne de 15,4 points par match et 8 rebonds. De par sa capacité à scorer son agressivité, Rennia Davis peut aisément s’imposer dans l’effectif landernéen. Attention au risque de blessure.

Sixtine Macquet
Née le 5 décembre 2000 (21 ans) – 1,96 m – Poste 5 – Française

Stats LFB 2021-22 : 4,3 points à 41,9 % aux tirs, 3,0 rebonds, 0,1 passe, 0,5 interception et 1,1 ballon perdu pour 4,4 d’évaluation en 12 minutes (22 matches)

La jeune intérieure entame sa deuxième saison à Landerneau. Sortie de sa zone de confort de Charnay l’été dernier, elle n’a pas encore confirmé les attentes placée en elle au plus haut niveau. Mais patience, Sixtine Macquet a seulement 21 ans et de nombreuses qualités à valoriser sur le terrain. Entre autres, sa polyvalence, son tir et sa mobilité. Vainqueur de l’Open de France 3×3 cet été à Reims, elle a aussi remporté la Coupe du monde 3×3 début octobre avec la sélection française U23. Ses rassemblements 3×3 vont payer à coup sur en 5×5.

Le coach

Wani Muganguzi
Né le 26 juin 1990 (32 ans) – Français

Assistant de Stéphane Leite durant trois saisons, il a pris sa place d’entraîneur principal en avril 2021. Sa première année n’a pas été à la hauteur des espérances de tout un club mais il espère bien corriger le tir dès cette saison. Jeune entraîneur, il marche à la confiance et sait « trouver les bons mots » pour motiver ses troupes, avaient confié les joueuses de l’équipe à l’été de son arrivée. Pas étonnant, pour celui qui a remporté un concours de plaidoirie au cours de ses études de droit.

Wani Muganguzi (Landerneau)

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Un vent nouveau souffle sur les plaines de la Bretagne armoricaine. Le jeu de mot est osé mais il est justifié pour de multiples raisons. Marie Butard, la capitaine historique et seule rescapée de l’équipe qu’elle a fait monter dans l’élite en 2018, a rangé les baskets. Elle rejoint le staff administratif et commercial du club mais laisse un bon vide dans l’effectif du LBB. Ce dernier ne pourra également pas compter sur son ailière Margaux Galiou-Loko, qui effectue une pause maternité.

Les ambitions du club sont-elles ainsi revues à la baisse ? Une fois encore, il a été difficile pour Landerneau de garder ses cadres et principales joueuses de compléments durant l’intersaison. Les Bretonnes ne repartent cependant pas à zéro…

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Photo : Landerneau Basket

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