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Guide LFB 2022-23 – Bourges : à la reconquête de l’Euroleague

Après avoir frôlé un triplé lors d’une saison 2021-22 étoilée, Bourges retrouve l’Euroleague avec toujours autant d’ambitions. Iliana Rupert et Isabelle Yacoubou sont parties mais d’autres reines du basket en Europe sont arrivées, dont Yvonne Anderson et Kayla Alexander, de retour cinq ans plus tard

Après avoir frôlé un triplé lors d’une saison 2021-22 étoilée, Bourges retrouve l’Euroleague avec toujours autant d’ambitions. Iliana Rupert et Isabelle Yacoubou sont parties mais d’autres reines du basket en Europe sont arrivées, dont Yvonne Anderson et Kayla Alexander, de retour cinq ans plus tard.

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La saison 2021-22 avait débuté de la pire manière possible avec une non-qualification pour la saison régulière d’Euroleague – ce qui n’était pas arrivé depuis 26 ans – suivie de deux défaites lors des trois premières journées de Ligue Féminine. Et puis, les Tango ont tout raflé ou presque : 19 victoires de suite en championnat pour sécuriser la première place en championnat, le titre en Eurocup à domicile, puis une finale en Coupe de France – seulement battues par un excellent Basket Landes après prolongation – et enfin le 15e sacre en LFB, acquis après avoir roulé sur les Lyonnaises en finale (3-0). Une cuvée d’exception.

Après une campagne aussi intense, riche en titres et en émotions, les Berruyères s’attendent à une saison plus rude, avec une concurrence toujours plus féroce du côté de l’ASVEL, qui a empilé les internationales, et le retour de l’Euroleague où il faudra digérer des batailles physiques qui ne seront pas celles de la saison régulière d’Eurocup. S’il avait conservé la même ossature ou presque l’an dernier, Bourges a cette fois-ci davantage renouvelé son équipe après les départs des expérimentées Isabelle Yacoubou, Elin Eldebrink, Kristen Mann et Keisha Hampton mais aussi – et surtout – de sa MVP Iliana Rupert, partie à la conquête de l’Italie à Bologne.

Un (petit) coup de jeune

Leurs remplaçantes sont plus jeunes mais ne sont pas des novices pour autant (trois trentenaires sur quatre recrues). Commençons par l’internationale serbe « mangeuse de ballons » Yvonne Anderson, bourreau des Bleues en finale de l’Euro 2021. Un changement de style à la baguette. « Avec Alix (Duchet), on a une joueuse extraordinaire à la mène, mais on sait aussi qu’on a besoin de quelqu’un qui nous amène de la création, du leadership au scoring », a développé le coach Olivier Lafargue dans le Berry Républicain. « On s’est toujours – et on continuera – évertué de faire circuler le ballon, mais avoir quelqu’un qui peut te sortir de l’embarras quand c’est plus complexe, c’est très intéressant. »

Kayla Alexander, déchue avec l’ASVEL en finale de LFB contre… Bourges (FFBB)

Dans la peinture, Kayla Alexander est de retour, cinq ans après son premier passage. « C’est du pain béni de pouvoir retrouver Kayla sur ce poste-là. C’est un profil moins dominant dans le poste bas qu’Isa (Yacoubou) mais elle a beaucoup plus de mobilité, ce qui peut, défensivement, nous permettre de continuer à faire les choses qu’on faisait », a-t-il poursuivi toujours dans le journal local. La Canadienne sera accompagnée de l’offensive intérieure lettonne Anete Steinberga, 17 points et 7 rebonds de moyenne en Euroleague la saison dernière.

Et s’il a un temps espéré un retour de Valériane Vukosavljevic à l’aile, le club est très bien retombé sur ses pattes en enrôlant Ornella Bankolé, élue la saison dernière dans le meilleur cinq de LFB avec La Roche, d’autant que Laetitia Guapo, fraichement récompensée du Trophée Alain Gilles, voudra certainement gagner en responsabilité après deux ans dans la rotation. « Des postes 3 françaises de grande qualité, il n’y en a pas beaucoup et on en a deux », s’est félicité le coach.

Une totale confiance en Olivier Lafargue

« Avec cet effectif-là, on a envie de courir. On a des filles qui peuvent pousser la balle très fort, mais il nous faudra travailler pour développer les connexions et avoir une assise quand on sera obligés de jouer demi-terrain », a prévenu Olivier Lafargue, dont le contrat a été prolongé jusqu’à l’été 2025. Une très belle marque de confiance pour le Landais, qui est arrivé dans le Berry en 2017. Le technicien s’attend à un début d’exercice peu évident, d’autant que la préparation a été retardée – comme la saison dernière après les Jeux de Tokyo – du fait de l’arrivée tardive des internationales et des pépins physiques.

Mais les ambitions restent intactes, la preuve avec la victoire en Supercoupe d’Europe acquise – ce mardi soir – contre le champion de l’Euroleague sortant, Sopron. La présidente Agnès St-Gès vise haut pour ses Tangos. De retour en C1, dans une compétition désormais sans club russe, le club le plus titré de l’histoire du basket français – triple champion d’Europe en 1997, 1998 et 2001 – veut saisir l’opportunité de frapper un grand coup : atteindre le Final Four, et l’organiser au Prado, comme celui de l’Eurocup cette année. Les Berruyères disputeront le match des Champions dès vendredi soir contre Basket Landes, feront leur rentrée des classes en Euroleague mercredi prochain contre l’Olympiakos et débuteront enfin en LFB à La Roche.

Les résultats des cinq dernières saisons

SaisonNiveauBilanRangPlayoffsCoupe de France
2017-18LFB19-31erChampionVainqueur
2018-19LFB18-42eDemi-finalisteVainqueur
2019-20LFB13-32e(Covid-19)(Covid-19)
2020-21LFB20-21erDemi-finalisteDemi-finaliste
2021-22LFB20-21erChampionFinaliste

Les changements de l’intersaison

Sous contrat : Elodie Godin (2023), Alix Duchet (2024), Laëtitia Guapo (2023), Pauline Astier (prolongation, 2025), Endy Miyem (2023), Sarah Michel (2024), Olivier Lafargue (coach, 2025)
Arrivées : Ornella Bankole (Roche Vendée, 2023), Yvonne Anderson (Venise/Italie, 2023), Kayla Alexander (ASVEL, 2023), Anete Steinberga (Galatasaray/Turquie, 2023)
Départs : Isabelle Yacoubou (Tarbes), Elin Eldebrink (Sodertalje/Suède), Iliana Rupert (Bologne/Italie), Kristen Mann (Basket Landes), Keisha Hampton (Raguse/Italie), Djéné Diawara (libre)

Saison 2022-23

Effectif

Meneuses : Yvonne Anderson, Alix Duchet, Pauline Astier
Arrières : Sarah Michel
Ailières : Laëtitia Guapo, Ornella Bankolé
Intérieures : Endy Miyem, Anete Steinberga
Pivots : Kayla Alexander, Elodie Godin

Staff technique

Coach : Olivier Lafargue (46 ans)
Assistants : Jérôme Authier (44 ans), Virgile Abel (35 ans)

Front office

Présidente : Agnès Saint-Gès (48 ans)
Directeur général : Valentin Cavelier

Salle : Palais des Sports du Prado (5 027 places)

Les joueuses

Le cinq majeur potentiel

Yvonne Anderson
Née le 8 mars 1990 (32 ans) – 1,75 m – Poste 1-2 – Américano-Serbe

Stats Italie 2021-22 : 14,6 points à 49,7 % à 2-points, 31,3 % à 3-points, 4,8 passes, 4,3 rebonds et 1,8 interception pour 18,4 d’évaluation en 31 minutes (20 matches)
Stats Euroleague 2021-22 : 14,7 points à 47,4 % à 2-points, 35,9 % à 3-points, 5,4 passes, 4,3 rebonds et 2,3 interceptions pour 15,6 d’évaluation en 31 minutes (14 matches)
Stats Coupe du monde 2022 : 15,0 points à 40,3 % aux tirs (dont 33,3 % à 3-points), 6,5 passes, 4,2 rebonds et 1,8 interception pour 16,0 d’évaluation en 34 minutes (6 matches)

Ennemie juré des Bleues avec l’équipe nationale serbe depuis 2020, après sa naturalisation, l’Américaine Yvonne Anderson a été le bourreau de l’équipe de France lors de la finale de l’Euro 2021. Elle aurait pu également l’être avec Venise en demi-finale d’Eurocup contre… Bourges, où elle a compilé 25 points et 9 passes – se faisant huer par le Prado après avoir blessé involontairement Alix Duchet – avant de s’incliner sur le fil puis de voir son futur club soulever le trophée européen. Formée à l’université au Texas, la meneuse de jeu – référencée comme l’une des meilleures en Europe – est passée par l’Australie, la Suède, le Luxembourg, l’Italie, la Turquie, la Grèce, dont les prestigieux clubs de Galatasaray et de l’Olympiakos. A 32 ans, elle a disputé sa première saison en WNBA cet été (3,2 points en 9 minutes avec le Connecticut Sun). Plus jeune, Yvonne jouait toujours contre les garçons, au basketball comme au baseball, et avait le même style tenace et sans retenu sur le terrain qui a fait de son père, Mike Anderson, un joueur et coach universitaire reconnu.

Sarah Michel
Née le 10 janvier 1989 (33 ans) – 1,80 m – Poste 2-1 – Française

Stats LFB 2021-22 : 5,7 points à 38,6 % aux tirs, 4,4 passes, 3,7 rebonds et 2,2 interceptions pour 10,6 d’évaluation en 24 minutes (21 matches)
Stats Eurocup 2021-22 : 5,5 points à 36,9 % aux tirs (dont 35,7 % à 3-points), 4,3 passes, 3,0 rebonds, 2,1 interceptions et 1,3 perte de balle pour 10,1 d’évaluation en 21 minutes (14 matches)
Stats Coupe du monde 2022 : 4,8 points à 36,4 % aux tirs (dont 31,3 % à 3-points), 4,8 rebonds, 3,8 passes et 2,5 interceptions pour 10,7 d’évaluation en 28 minutes (6 matches)

La Terry Tarpey au féminin. Promue capitaine des Bleues en l’absence d’Endy Miyem, Sarah Michel a pris son rôle très à coeur et a, comme souvent, guidé l’équipe de France dans ses bases défensives extérieures cet été au mondial (quart-de-finaliste). Fidèle aux Tango depuis 2017, l’internationale tricolore (115 capes alors qu’elle n’a connu sa première sélection qu’à 26 ans) arpente les parquets de LFB depuis déjà 15 ans et étonne toujours par son dévouement et son sens du collectif. Elle était la deuxième meilleure intercepteuse et la neuvième passeuse de Ligue Féminine la saison dernière. Sous contrat jusqu’en 2024. Appelez la « Bullet ».

Ornella Bankolé
Née le 17 septembre 1997 (25 ans) – 1,81 m – Poste 3-2 – Française

Stats LFB 2021-22 : 15,0 points à 40,4 % aux tirs (dont 30,9 % à 3-points), 6,3 rebonds, 2,8 passes et 1,9 interception pour 15,2 d’évaluation en 31 minutes (18 matches)
Stats Eurocup 2021-22 : 16,1 points à 43,5 % aux tirs (dont 40,0 % à 3-points), 8,9 rebonds, 3,3 passes et 2,0 interceptions pour 20,5 d’évaluation en 32 minutes (8 matches)

Sa progression était constante jusqu’à présent : 2022 a marqué l’année de l’explosion pour Ornella Bankolé. Après des blessures aux genoux, elle s’est relancée avec brio ces deux dernières années à La Roche où elle était capitaine, dont une dernière saison de rêve : élue dans le cinq majeur de LFB, 4e marqueuse, 2e joueuse captant le plus de rebonds défensifs, dans le top 5 en termes de provocations de lancers francs, dans le top 10 à l’évaluation globale. Et l’Auxerroise a fait encore mieux lors de sa campagne d’Eurocup avec 8 matches à 20,5 d’évaluation moyenne ! Appelée en équipe de France pour préparer le mondial, elle a quitté ses partenaires avant l’Australie. L’internationale (14 sélections, médaille d’argent à l’Euro 2019) aura moins de libertés offensives dans le Berry, mais pourra toujours faire parler ses nombreuses qualités défensives. Formée à l’INSEP et aussi passée par Calais et Montpellier. Grande amie d’Alix Duchet.

Anete Steinberga
Née le 20 janvier 1990 (32 ans) – 1,91 m – Poste 4 – Lettonne

Stats Turquie 2021-22 : 14,0 points à 46,0 % à 2-points, 29,2 % à 3-points (et 86,4 % aux lancers), 7,6 rebonds, 2,0 passes, 1,3 interception et 0,6 contre pour 12,9 d’évaluation en 31 minutes (7 matches)
Stats Euroleague 2021-22 : 17,3 points à 52,9 % à 2-points, 28,0 % à 3-points, 6,6 rebonds, 2,4 passes, 0,7 interception pour 13,4 d’évaluation en 32 minutes (7 matches)

L’intérieure est une habituée de l’Euroleague. Passée par Prague, Braine, Venise et Galatasaray dernièrement, l’internationale lettone – qui dispose du record de points en sélection – est une arme offensive de tout premier plan (17,3 points sur la dernière campagne !). Joueuse extrêmement polyvalente, capable de shooter de loin, d’attaquer le cercle ou de jouer dos au panier, elle est également réputée pour sa connaissance du jeu. A débuté le basket dans la capitale lettonne, à Riga. Son plus grand rêve : parler toutes les langues. Blessée à l’épaule pour deux mois, le club a testé Clarissa Dos Santos pour la remplacer en présaison, mais cette dernière n’a pas donné entière satisfaction sur le plan physique.

Kayla Alexander
Née le 5 janvier 1991 (31 ans) – 1,93 m – Poste 5 – Canadienne

Stats LFB 2021-22 : 16,7 points à 68,0 % aux tirs (75 % aux lancers), 9,1 rebonds, 1,0 passes, 1,1 interception et 1,0 contre pour 22,6 d’évaluation en 25 minutes (7 matches)
Stats Coupe du monde 2022 : 7,1 points à 40,0 % aux tirs (85 % aux lancers), 9,6 rebonds, 1,6 passe, 0,9 interception et 1,1 contre pour 14,6 d’évaluation en 28 minutes (8 matches)

Cinq ans plus tard, Kayla Alexander fait son retour au club. L’intérieure canadienne avait revêtu la tunique tango lors de la saison 2016-2017, affichant de très belles statistiques avec près de 11 points et 8 rebonds de moyenne. Après la Corée du Sud, l’Australie, la Pologne puis la Russie, Kayla Alexander a rejoint l’ASVEL en mars dernier, avec laquelle elle a atteint la finale du championnat… face à Bourges. Par ailleurs 206 matches WNBA au compteur. Très adroite près du cercle, intense au rebond et capable de dissuader ses adversaires, elle devrait être le point d’ancrage de la raquette de Bourges cette saison, comme elle l’a été cet été avec le Canada où elle a atteint la demi-finale mondiale en Australie. Co-fondatrice d’une marque de textile de grande taille. Elle compte améliorer encore un peu son français.

Les remplaçantes

Alix Duchet
Née le 30 décembre 1997 (24 ans) – 1,66 m – Poste 1 – Française

Stats LFB 2021-22 : 10,3 points à 42,6 % aux tirs (dont 28,1 % à 3-points), 3,3 passes, 2,3 rebonds et 0,3 interception pour 9,7 d’évaluation en 24 minutes (12 matches)
Stats Eurocup 2021-22 : 10,5 points à 48,5 % aux tirs (dont 46,2 à 3-points), 3,3 passes, 2,0 rebonds et 0,6 interception pour 10,5 d’évaluation en 21 minutes (11 matches)

Meneuse titulaire des Bleues à l’Euro comme aux Jeux Olympiques en 2021, Alix Duchet semblait avoir laissé les blessures derrière elle. Raté ! Touchée au genou après un choc au Final Four d’Eurocup avec sa néo-coéquipière Yvonne Anderson, elle a déjà subi la sixième opération dans sa jeune carrière. Cruel car l’internationale française (35 sélections) avait débuté la saison dernière en patronne, tant en LFB qu’en Eurocup. Malgré tout, la Roannaise a été prolongée jusqu’en 2024 et a repris le chemin des parquets en présaison.

Alix Duchet (FIBA)

Pauline Astier
Née le 15 février 2002 (20 ans) – 1,78 m – Poste 2-1 – Française

Stats LFB 2021-22 : 4,4 points à 40,6 % aux tirs (dont 22,2 % à 3-points), 1,6 rebond, 1,6 passe et 1,1 interception pour 4,8 d’évaluation en 15 minutes (16 matches)
Stats Eurocup 21-22 : 5,6 points à 49,3 % aux tirs (dont 25,0 % à 3-points), 2,5 passes, 1,5 rebond et 1,5 interception pour 7,6 d’évaluation en 16 minutes (15 matches)
Stats Euro U20 2022 : 11,0 points à 36,6 % aux tirs, 7,2 passes, 5,7 rebonds, 2,0 interceptions, 1,0 contre et 3,2 pertes de balles pour 16,0 d’évaluation en 29 minutes (6 matches)

Sacrée meilleure jeune joueuse de LFB en 2022, Pauline Astier a surfé sur la vague cet été en réalisant un splendide Euro U20 avec la génération 2002 (4e place avec un incroyable 11 points, 7 passes décisives et 6 rebonds de moyenne) puis en profitant des absences à la mène pour décrocher ses premières sélections en équipe de France A. Où elle s’est sentie « comme une petite fille qui arrive dans un magasin de bonbons ». Fille de Frédéric Astier, ancien joueur du Limoges CSP, et de Nathalie Fourcade, ancienne meneuse de Tarbes, la meneuse-arrière est arrivée à 15 ans au centre de formation berruyer avant de grimper les échelons un à un. A les armes pour franchir un nouveau cap cette saison. Prolongée jusqu’en 2025.

Laëtitia Guapo
Née le 25 octobre 1995 (26 ans) – 1,82 m – Poste 3-2 – Française

Stats LFB 2021-22 : 7,3 points à 37,5 % aux tirs (dont 28,8 % à 3-points), 4,4 rebonds, 2,0 passes et 1,4 interception pour 8,7 d’évaluation en 19 minutes (22 matches)
Stats Eurocup 2021-22 : 10,6 points à 54,0 % aux tirs (dont 45,7 % à 3-points), 4,6 rebonds, 2,8 passes, 1,4 interception pour 13,9 d’évaluation en 20 minutes (16 matches)

Elle a tout raflé en 2022 ! Championne de France et vainqueur de l’Eurocup en club, vainqueur de l’Open de France 3×3, championne d’Europe et du monde avec l’équipe de France 3×3, Laëtitia Guapo a vécu une saison de rêve au point d’être élue joueuse de l’année (le prestigieux trophée Alain Gilles, mixte). Ancienne numéro 1 mondiale de 3×3, une discipline où elle fait figure de première ambassadrice, la guêpe aurait pu prétendre à une sélection en équipe de France 5×5 cet été. La cote de popularité de la Clermontoise est au plus haut et elle est attendue au tournant à Bourges, où l’ailière a toujours brillé dans un rôle de rotation depuis son arrivée de Charnay en 2020. Née dans une famille de sportifs : un père footballeur et une mère basketteuse, ses grands parents font encore du vélo trois fois par semaine à 75 ans passés. Elle court le 10 km en 36 minutes, une vitesse qui lui permettrait d’être dans le top 50 du championnat de France sur route féminin. Le tout, sans pratiquer la course à pied.

Endy Miyem
Née le 15 mai 1988 (34 ans) – 1,88 m – Poste 4 – Française

Stats LFB 2021-22 : 9,2 points à 46,8 % aux tirs (dont 34,8 % à 3-points), 3,6 rebonds, 1,7 passe et 0,5 interception pour 9,3 d’évaluation en 21 minutes (12 matches)
Stats Eurocup 2021-22 : 8,7 points à 49,2 % aux tirs, 3,1 rebonds, 1,9 passe, 0,3 interception pour 8,3 d’évaluation en 20 minutes (9 matches)

Après six saisons loin de ses bases, Endy Miyem a retrouvé l’an dernier « son club de coeur, sa maison », et elle y a soulevé son 6e titre de championne de France en dix saisons dans le Berry. A 34 ans et après une année où sa cheville fut capricieuse, la 7e joueuse la plus capée de l’histoire de l’histoire des Bleues (235 sélections, 9 médailles internationales) a fait l’impasse sur la Coupe du monde. Cette grande travailleuse reste toujours dans l’ombre, y compris en dehors des terrains où elle est très investie notamment dans des projets avec les enfants, mais son expérience finit toujours par la mettre en lumière. Elle rêve de boucler la boucle chez les Bleues aux JO de Paris.

Elodie Godin
Née le 5 juillet 1985 (37 ans) – 1,90 m – Poste 5-4 – Française

Stats LFB 2021-22 : 3,8 points à 37,9 % aux tirs, 6,1 rebonds, 2,8 passes, 1,0 interception et 0,9 contre pour 10,8 d’évaluation en 21 minutes (21 matches)
Stats Eurocup 2021-22 : 3,5 points à 48,1 % aux tirs, 6,2 rebonds, 2,9 passes, 1,6 interception et 0,9 contre pour 12,1 d’évaluation en 22 minutes (16 matches)

La Girondine, qui avait débuté sa carrière à Bourges, s’apprête à boucler la boucle. Dans une interview accordée à Basket Europe, Elodie Godin a laissé entendre que ce serait la dernière saison d’une carrière d’exception et truffée de succès : 21 titres en club, l’or à l’Euro 2009 et l’argent aux JO 2012 avec les Bleues. L’ancienne internationale aux 118 sélections remplit à merveille son rôle de capitaine, sur et en dehors des terrains, et continuera d’apporter sa défense, ses rebonds, son sens du collectif et son intelligence de jeu dans la rotation.

Le coach

Olivier Lafargue
Né le 8 août 1976 (46 ans) – Français

« Depuis qu’il est arrivé en 2017, Olivier répond à toutes nos attentes sur et en dehors du terrain. Il partage les valeurs de notre club avec un engagement individuel toujours au profit du collectif », dixit la présidente Agnès St-Gès. Après avoir fait le bonheur de Basket Landes, Olivier Lafargue s’est installé comme le coach emblématique de Bourges. Le Landais – cousin de Marie-Laure Lafargue, présidente de Basket Landes – a été élu la saison passée coach de l’année pour la troisième fois (après 2014 et 2021), égalant le record d’Alain Jardel (sacré en 1987, 1988 et 1990). Avec le club, il a à son palmarès deux titres de Ligue Féminine (2017 et 2022), deux coupes de France (2018 et 2019), deux Matches des Champions (2017 et 2018), et surtout l’Eurocup (2022). Il était encore sous contrat cet été mais les dirigeants berruyers l’ont convaincu de prolonger jusqu’en 2025.

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La saison 2021-22 avait débuté de la pire manière possible avec une non-qualification pour la saison régulière d’Euroleague – ce qui n’était pas arrivé depuis 26 ans – suivie de deux défaites lors des trois premières journées de Ligue Féminine. Et puis, les Tango ont tout raflé ou presque : 19 victoires de suite en championnat pour sécuriser la première place en championnat, le titre en Eurocup à domicile, puis une finale en Coupe de France – seulement battues par un excellent Basket Landes après prolongation – et enfin le 15e sacre en LFB, acquis après avoir roulé sur les Lyonnaises en finale (3-0). Une cuvée d’exception.

Après une campagne aussi intense, riche en titres et en émotions, les Berruyères s’attendent à une saison plus rude, avec une concurrence toujours plus féroce du côté de l’ASVEL, qui a empilé les internationales, et le retour de l’Euroleague où il faudra digérer des batailles physiques…

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Photo : Bourges – Supercoupe d’Europe (FIBA)

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