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Mi-temps avec… Matthew Strazel (Monaco) : « Je voulais me convaincre que j’allais réussir à être basketteur professionnel »

Passé de l’ASVEL au club de la Principauté cet été, Matthew Strazel (1,82 m, 20 ans) a toujours su qu’il voulait faire du basket son métier. Le Français vise dorénavant une victoire en Euroleague, et pourquoi pas dès cette année avec l’AS Monaco.

Passé de l’ASVEL au club de la Principauté cet été, Matthew Strazel (1,82 m, 20 ans) a toujours su qu’il voulait faire du basket son métier. Le Français vise dorénavant une victoire en Euroleague, et pourquoi pas dès cette année avec l’AS Monaco.

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QT1 – Dans le rétroviseur
« Les frères Ona Embo m’ont permis de forger mon mental actuel »

Le match le plus mémorable que vous avez joué ?
Je dirais le match 5 des finales de l’ASVEL contre Monaco l’année dernière. C’est le premier vrai titre significatif parce qu’on avait gagné l’année précédente, mais c’était sous la forme d’un Final Four à Rouen. C’étaient mes premiers playoffs au format actuel et le scénario du match était incroyable. Pour ces raisons, c’est forcément le match qui m’a le plus marqué.

La personne sans qui vous n’auriez pas fait carrière ?
Je dirais les frères Ona Embo, Mathias et Joseph. Ce sont eux qui ont véritablement forgé mon mental. Dès mon plus jeune âge, ils ont toujours été durs avec moi. Cela m’a permis d’avoir très tôt une certaine exigence que j’ai gardée durant toute ma formation, et même quand je suis arrivé en professionnel. Et tout ça m’a beaucoup aidé.

Pourquoi portez-vous le numéro 32 ?
Parce que j’ai trois petits frères et sœurs et mes deux parents, et que j’ai grandi avec eux. J’ai voulu les mettre côte à côte sur mon maillot.

3+2, Matthew Strazel porte le numéro 32 en référence à sa famille (c) Infinity Nine Media

La musique que vous écoutez en avant-match ?
J’écoute beaucoup de rap américain. En ce moment, j’écoute tout le temps « Blow » de Moneybagg Yo.

La routine dont vous ne pouvez vous passer à l’entraînement ?
J’ai toujours la même routine avant les matches. Quand j’arrive sur le terrain, je fais ma petite séance de tir avec ma musique. Ensuite, je retourne au vestiaire, j’arrête la musique et je m’étire un peu. Je passe aux toilettes avant de retourner sur le terrain pour continuer l’étirement. Je fais ensuite de la proprioception pour ma cheville et mon dos. C’est le moment où on échauffe le physique plus que le shoot. Je retourne au vestiaire pour le discours du coach et après, je prends cinq minutes pour moi, sans musique, sans rien et je me concentre. Et après arrive l’échauffement collectif.

Votre record de trois-points à la suite à l’entraînement ?
(Dans un calme le plus total) 45.

QT2 – Au révélateur
« Mon premier match en Euroleague, c’était à Belgrade avec l’ASVEL. Je me souviens avoir fait un match catastrophique, l’ambiance était juste dingue. Ça m’a marqué. »

Vos axes de progression à titre individuel ?
Je dirais la régularité sur un court temps de jeu parce que je suis parfois amené à moins jouer, notamment quand les Américains sont là. Il faut que j’essaye d’être régulier même si c’est compliqué avec peu de temps de jeu.

Quel regard portez-vous sur votre début de saison collectif et individuel ?
Je le trouve plutôt positif, je suis content de mon début de saison. Sasa Obradovic arrive à satisfaire tout le monde. Il y a eu une période plus difficile où j’ai eu moins de temps de jeu mais ce n’est pas pour autant que l’équipe ne gagnait pas. Collectivement, on laisse passer quelques petits matches mais je trouve qu’on est très bien dans l’ensemble. D’un point de vue individuel, je suis aussi satisfait, j’ai eu un coup de moins bien mais ça commence à repartir (interview réalisée en début de semaine dernière).

La personne de l’ombre la plus importante à vos yeux ?
Joseph Gomis, l’entraîneur individuel de l’ASVEL. C’est lui qui m’a donné tous les bons conseils. J’ai beaucoup travaillé avec lui, et même quand j’étais dans le doute, c’est lui qui me remettait en confiance. On ne parle pas beaucoup de lui mais sans lui, je ne serais pas où je suis.

Matthew Strazel et son coéquipier Adrien Moerman (c) AS Monaco

Le plus chambreur ?
Il y en a plein dans le vestiaire à Monaco. Tout le monde se chambre mais si je devais n’en retenir qu’un, je dirais John Brown. Il fait plein de petits trucs drôles tout le temps et il adore chambrer.

Le coéquipier le plus le plus bosseur ?
Je pense que c’est Donatas Motiejunas. Il ne joue pas beaucoup mais que ce soit avant ou après un match, et même pendant les jours off, il va toujours avoir la même routine. Qu’importe son humeur, il va toujours travailler très sérieusement. C’est quelque chose qui m’impressionne beaucoup chez lui.

Le meilleur joueur actuel de Betclic Elite ?
Je dois dire Victor Wembanyama. J’ai joué avec lui, je sais comment il travaille. Cela me fait plaisir qu’il réussisse. Victor est performant, tant individuellement que collectivement car il arrive à faire gagner son équipe.

Les supporters les plus fervents ?
Les supporters à Belgrade sont vraiment chauds. J’avais fait mon premier match en Euroleague avec l’ASVEL là-bas. Je me souviens que mon match était catastrophique, l’ambiance était juste dingue. Ça m’a marqué.

QT3 – Dans le viseur
« Le basket français doit être plus médiatisé »

Le club où vous aimeriez évoluer à l’étranger ?
Le Real Madrid parce que c’est un top club de l’Euroleague. J’aime bien le basket qu’ils proposent. Je sais que c’est une grande institution et ça me plairait un jour de jouer là-bas et d’essayer de laisser mon empreinte au club, pourquoi pas.

Le titre que vous rêvez de gagner dans votre carrière ?
Sans aucun doute l’Euroleague, si possible avec Monaco. C’est vraiment un titre qui me fait rêver actuellement.

À quel âge vous voyez-vous prendre votre retraite sportive ?
Environ 35 ans, quelque chose comme ça. Pour moi, c’est l’âge idéal pour prendre sa retraite.

Matthew Strazel, en défense sur Tyrone Wallace lors du match contre Paris à Roland-Garros (c) Thomas Savoja

Si vous ne jouiez pas au basket, que feriez-vous ?
Quand on me pose cette question, je réponds que, depuis tout petit, je ne voulais pas penser à un plan B parce que je voulais me convaincre que j’allais y arriver. Je me suis donné les moyens de devenir basketteur professionnel et ça a marché. Je ne me suis jamais posé la question si jamais je n’y arrivais pas, c’était inconcevable pour moi.

Un vœu pour le basket français ?
J’aimerais que le basket français soit plus médiatisé, plus mis en valeur, comme en NBA – toutes proportions gardées – avec des caméras différentes pour une meilleure réalisation par exemple.

Votre favori pour le titre de Betclic Elite ?
Je pense que c’est nous. On a très bon effectif, meilleur que celui de l’ASVEL selon moi.

Serait-il possible de vous voir entamer une reconversion dans le 3×3 d’ici la fin de votre carrière ?
Non, je n’y ai jamais pensé mais j’ai beaucoup regardé cette discipline à une période. J’ai des coéquipiers qui sont allés en équipe de France 3×3, mais je ne m’y suis jamais vraiment vu dedans.

QT4 – Le quiz… Au buzzer !

Qui a dit, en parlant de vous : « Il se sent à l’aise, shoote, passe le ballon et joue dur en défense. C’est un beau joueur pour l’avenir du basket français » ?
C’est Zvezdan Mitrovic, mon coach à l’ASVEL.
Bonne réponse. Le coach monténégrin, qui l’a lancé en Euroleague, avait tenu ces propos après le match de l’ASVEL contre Vitoria en Euroleague en 2019.

Lequel de vos coéquipiers a joué à Darüşşafaka, Barcelone et Anadolu Efes ?
C’est Adrien Moerman.
Bonne réponse. Adrien Moerman est passé par ces trois clubs avant de rejoindre Monaco.

En quelle année est né votre coach le plus âgé, en ne comptant que vos clubs professionnels ?
C’est difficile, je dirais Sasa Obradovic.
Bonne réponse. T.J. Parker est né en mai 1984, Mitrovic en février 1970 et Sasa Obradovic en janvier 1969.

Dans quel club Mike James a fait ses débuts professionnels ?
Je connais quelques clubs où il est passé, mais le premier club où il a été professionnel, je ne sais pas. Je vais dire Baskonia car c’est le club le plus ancien que j’ai en tête.
Mauvaise réponse. C’était le KK Zagreb.

Qui a été élu meilleur espoir Pro B de la saison 2021-22 ?
Il me semble bien que c’est Clément Frisch.
Bonne réponse. Matthew Strazel et Clément Frisch ont remporté ensemble la médaille d’argent à la Coupe du monde U19 en 2021.

Victor Wembanyama, Matthew Strazel et Clément Frisch lors de la Coupe du monde U19 à l’été 2021 (c) FIBA

À 200 places près, combien de sièges ont été ajoutés cet été à la salle Gaston-Médecin après les travaux ?
Je sais pas du tout. Je dirais 2 200 ?
Mauvaise réponse. C’était 1 600 (2 900 places avant les travaux, 4 472 après).

Quel trophée a remporté l’AS Monaco lors de la saison 2020-21 ?
L’Eurocup.
Bonne réponse, c’était bien l’Eurocup.

Qui a récupéré votre numéro 32 à l’ASVEL ?
C’est Retin Obasohan qui l’a récupéré.
Bonne réponse.

Contre qui avez-vous inscrit votre plus grand total de points ?
C’était contre Orléans en 2020, je m’en rappelle très bien. J’avais inscrit 20 points.
Bonne réponse.

Combien de points avez-vous inscrit sur l’ensemble des cinq matches de la finale 2021 de Betclic Elite ?
C’est pas cool comme question (rires) ! Je pense que j’en ai mis 10.
Mauvaise réponse. Il en a inscrit 12.

Score : 7/10

À relire – nos invités « mi-temps avec » – Saison 2022-2023
Bodian Massa (Strasbourg)
Clément Frisch (Nancy)
Janelle Salaun (Villeneuve d’Ascq)
À relire – nos invités « mi-temps avec » – Saison 2021-2022
Alex Chassang (Bourg)
Amara Sy (Paris)
Brandon Jefferson (Pau)
Dante Cunningham (Le Mans)
Gérald Ayayi (Pau)
Héléna Ciak (ASVEL)
Hugo Robineau (Cholet)
Jessie Begarin (Châlons-Reims)
Léo Cavalière (Strasbourg)
Robin Ducoté (Dijon)
Youssou Ndoye (Orléans)

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QT1 – Dans le rétroviseur
« Les frères Ona Embo m’ont permis de forger mon mental actuel »

Le match le plus mémorable que vous avez joué ?
Je dirais le match 5 des finales de l’ASVEL contre Monaco l’année dernière. C’est le premier vrai titre significatif parce qu’on avait gagné l’année précédente, mais c’était sous la forme d’un Final Four à Rouen. C’étaient mes premiers playoffs au format actuel et le scénario du match était incroyable. Pour ces raisons, c’est forcément le match qui m’a le plus marqué.

La personne sans qui vous n’auriez pas fait carrière ?
Je dirais les frères Ona Embo, Mathias et Joseph. Ce sont eux qui ont véritablement forgé mon mental. Dès mon plus jeune âge, ils ont toujours été durs avec moi…

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Photo : Matthew Strazel (Thomas Savoja)

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