En 2014 en Espagne, l’équipe de France remportait face à la Lituanie la première médaille mondiale de son histoire, après avoir battu la Roja chez elle et s’être cassé les dents sur la Serbie. Dans un rôle de l’ombre, Kim Tillie a beaucoup appris de sa première expérience en bleu. Neuf ans plus tard, l’ailier-fort choletais a remonté le temps pour Basket Europe.
Flashback : à l’été 2014, Kim Tillie vient de fêter ses 26 ans. Le néo-international tricolore, qui avait participé au début de la préparation au championnat d’Europe 2013, a passé les deux dernières saisons en Espagne, à Murcie, et vient de s’engager sur plusieurs années avec Vitoria, l’une des grosses cylindrées d’Euroleague. Sélectionné par Vincent Collet dans la liste élargie pour préparer le Mondial en Espagne (première phase à Grenade, phase finale à Madrid), l’ancien Villeurbannais est coupé à l’issue du stage de Pau, le 11 août, un peu plus de deux semaines avant la compétition. Il est rappelé in extremis après le forfait de Ian Mahinmi, touché à l’épaule. La suite appartient à l’histoire.

Comment apprenez-vous que vous allez participer à la Coupe du monde ?
« Je m’en rappelle bien. Je sortais d’une bonne saison à Murcie, ce qui m’avait permis de signer un contrat de trois ans à Vitoria, où je rêvais d’aller, pour jouer l’Euroleague. À ce moment-là, j’étais pratiquement au sommet de ma carrière en club. Comme l’année précédente, j’ai d’abord été appelé dans un groupe élargi de 18 joueurs pour faire la prépa de la Coupe du monde. Puis je suis l’un des derniers à être coupé (NDLR : 13 joueurs restants à son départ). Donc, après un mois de prépa avec le groupe France, je repars en club pour préparer ma saison à Vitoria. Je reste une dizaine de jours là-bas en pensant que je vais regarder le Mondial à la télé… Puis je reçois ce fameux appel de Patrick Beasley (NDLR : le DTN), qui me dit “Kim, tu es dispo ?” Ian Mahinmi s’était malheureusement blessé trois jours avant la Coupe du monde, qui allait débuter le 30 août. Donc j’ai directement pris l’avion pour Grenade, la veille du début du Mondial. Tout a commencé un peu dans la précipitation (rires).
C’était une Coupe du monde à disputer sans Tony Parker, Nando De Colo, Joakim Noah, Kevin Séraphin, Alexis Ajinca et donc Ian Mahinmi. À cette époque, l’équipe de France est championne d’Europe en titre mais n’a jamais gagné la moindre médaille mondiale. Ressentiez-vous une certaine pression ?
Je me souviens de…
Photo : L’équipe de France médaillée de bronze en 2014 (FIBA)