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Maodo Lô : "Le championnat français est le plus athlétique"

Champion de France avec le Paris Basketball l'année dernière, l'Allemand Maodo Lô (1,92 m, 32 ans) était de retour à l'Adidas Arena ce jeudi pour y défier ses anciens camarades. L'occasion pour lui de revenir sur cette belle saison 2024/25, et de donner son avis sur le basket français.

Maodo Lô © Euroleague

"C'était génial, j'étais très content d'être de retour à Paris", nous a expliqué Maodo Lô, acclamé par toute l'Adidas Arena lorsque le speaker du club a prononcé son nom avant la rencontre. "J'adore cette ville, j'y ai passé une année incroyable. Pas seulement avec l'équipe, mais tous les gens qu'il y avait autour. L'atmosphère était très bonne et c'était bon de revenir."

En même temps, il faut dire que le souvenir laissé par l'Allemand à Porte de la Chapelle est indélébile. Avec 9,4 points de moyenne sur la campagne de playoffs de Betclic Élite, il a été l'un des grands artisans du premier titre de champion de France du club de la capitale. "S'il y a une bonne entente et que tu es dans un groupe qui réussit, c'est toujours spécial."

Des retrouvailles corsées

Pour son premier match à Paris depuis son départ pour le Zalgiris Kaunas cet été, le combo-guard a connu une soirée mouvementée. D'abord maladroit, en démarrant à 0/4 au tir, il a attendu la fin du troisième quart-temps pour inscrire son nom sur la feuille de marque. Sur une réussite primée, le champion d'Europe a conclu un run de 12-1 réalisé par les Lituaniens (71-78, 30e).

De quoi faire définitivement changer la dynamique de la rencontre en faveur des Lituaniens. D'autant plus que l'ancien Milanais a remis le couvert quelques minutes plus tard, pour redonner une belle avance à son nouveau club (81-89, 33e). Deux tirs à 3-points décisifs qui ont été essentiels pour permettre à Kaunas de l'emporter (105-108), et un rôle qui rappelle forcément celui qui était le sien sous la houlette de Tiago Splitter la saison passée.

Un rendement très apprécié de son nouvel entraîneur, Tomas Masiulis. "On sait le genre de joueur qu'il est. On l'a recruté pour qu'il sorte du banc et qu'il puisse aider l'équipe. Comme Nigel [Williams-Goss] et Sylvain [Francisco] jouent ensemble, on a besoin de son aide. Il rentre pour leur permettre de se reposer, et aujourd'hui il réussit deux tirs à 3-points quand l'équipe en avait le plus besoin. Il remplit parfaitement son rôle."

La France, un grand vivier de talent

Passé par plusieurs ligues : la NCAA, l'Allemagne, l'Italie, la France, et maintenant la Lituanie, Maodo Lô est un bon client pour le jeu des comparaisons. D'abord, l'international allemand ne s'est pas montré très joueur. "Toutes les ligues sont différentes, chacune d'entre elles ont des points forts différents." C'est dans un second temps qu'il s'est exprimé plus en détail sur notre championnat de France. "La Betclic Élite était de loin le plus athlétique. C'est quelque chose que j'ai bien remarqué. Il y a du talent en Italie et en Allemagne aussi, mais le plus athlétique de ces championnats était le français."

Des qualités qui, selon lui, sont dues à la qualité des jeunes joueurs présents en Betclic Élite. "Il y beaucoup de jeunes talents ici. Ils ne sont pas seulement athlétiques, ils sont aussi très talentueux. C'est ce qui rend ce championnat si spécial."

Justement, l'Allemand est bien placé pour dire ça, puisqu'il a côtoyé l'un des grands talents issus de l'hexagone lors de son passage au PB la saison dernière, en la personne de Nadir Hifi. Désormais leader technique du club de la capitale, le natif de Strasbourg est toujours le meilleur marqueur de l'Euroleague, avec 20,4 points de moyenne. Une explosion loin de choquer l'arrière du Zalgiris.

"Le talent de Nadir est évident. C'est un joueur incroyable en attaque. Il est encore très jeune, et déjà très talentueux. Il a un beau futur devant lui. Il a envie d'apprendre, il est agressif, il est humble, c'est un super gars. Mais je ne pense pas que cette saison soit celle de la révélation pour lui. Il s'est déjà bien montré l'année dernière. Mais ce qui est sûr, c'est que c'est un joueur spécial."

À l'Adidas Arena, Paris.

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