Aller au contenu

Match 3 de la finale Panathinaikos-Olympiakos : "La jungle !"

L'Olympiakos est allé battre le Panathinaikos sur son terrain, 99-80, et mène la série de la finale des playoffs du championnat grec, 99 à 88, mais une fois encore de graves incidents ont émaillé le match avec Evan Fournier au centre d'une polémique.

Alors que Moustapha Fall s'est blessé, ce sont Sasha Vezenkov (25 points, cinq rebonds et quatre passes décisives), Nikola Milutinov (17 points et six rebonds) et Evan Fournier (15 points), qui ont alimenté en premier lieu la marque de l'équipe du Pirée.

Mais ce sont davantage diverses incidents que l'on retiendra une fois encore de cet affrontement entre les deux rivaux grecs.

Sur une action, Evan Fournier a piqué un ballon et a couru vers le panier adverse mais s'est fait violemment sécher par Kendrick Nunn sur son lay-up. Dans la mêlée qui a suivi, Shaq McKissic, a dû saisir le Français et le maîtriser pour qu'il ne se fasse pas vengeance. Ensuite, Evan Fournier a fait un geste obscène à des supporters du Panathinaikos et il a été expulsé.

À la dernière minute, Kendrick Nunn et Ergin Ataman ont tous deux été expulsés à leur tour près avoir été sanctionnés chacun d'une deuxième faute technique.

C'est ensuite l'entraîneur d'Olympiakos Giorgos Bartzokas, qui a été agressé par des supporters du Pana.

Et, évidemment chacun des clubs s'est fendu d'un communiqué. Celui du Panathinaikos :

"Le KAE Panathinaikos prendra toutes les mesures juridiques contre Evan Fournier, qui a commis le geste le plus grave et le plus provocateur de l'histoire du basket-ball professionnel en Grèce envers les fans du Panathinaikos (...)  "Malgré le geste non provoqué et honteux d'Evan Fournier envers les supporters de notre équipe, le KAE Panathinaikos AKTOR a pris toutes les mesures nécessaires pour assurer le bon déroulement du match, en retirant les fans de la première rangée de sièges du terrain."

Celui du club du Pirée :

"L'OLYMPIAKOS FC informe que demain, et une fois la sérénité revenue de tous les côtés, il présentera un dossier complet de l'OAKA et prendra toutes les mesures nécessaires pour que les hooligans qui ont attaqué Evan Fournier et Giorgos Bartzokas soient traduits en justice et jugés selon le droit du sport. Il y aura également de riches images des défis et du jeu sale de Kendrick Nunn."

Le directeur général de l'Olympiakos, Nikos Lepeniotis, a également fait une longue déclaration dont voici un extrait :

"Malheureusement, je me trouve dans la situation désagréable de devoir signaler et dénoncer une série d'incidents qui, selon nous, ont véritablement fait reculer le basket de plusieurs décennies. Je voudrais notamment commencer par le manque de respect manifesté par l'entraîneur du Panathinaïkos envers notre entraîneur. Au début du match, il a refusé d'accepter le fanion de l'équipe adverse des mains de notre entraîneur, une coutume qui perdure depuis des années. Quelle que soit la rivalité, tous les entraîneurs l'acceptent. Et, bien sûr, une fois de plus, il a été expulsé à la fin, comme nous l'avons vu, clairement pour braquer les projecteurs sur l'équipe perdante.
Je voudrais ensuite signaler et dénoncer une série d'incidents dont j'espère sincèrement que les autorités ont pris connaissance et pris note. Des membres de notre staff ont été agressés pendant le match, une fois, voire deux. Il y a eu des individus, avec ou sans accréditation, qui ont attaqué des membres de notre délégation, et cela s'est même produit devant le procureur de la République. Le procureur lui-même était tellement alarmé qu'à un moment donné, il a dit à notre staff : "Je pourrais aussi partir, parce que j'ai peur." Il y a eu une invasion de détenteurs d'abonnements assis au bord du terrain. Il y a eu une invasion du terrain. Une pancarte a été lancée sur Evan Fournier. Selon le règlement, tout cela aurait dû conduire à la suspension du match. Le règlement est très clair : le match doit être arrêté à toute tentative des supporters d'envahir le terrain. Bien sûr, nous attendons de la justice sportive – tant de la part des autorités de la ligue que du système général de contrôle des violences sportives, et peut-être même du Panathinaïkos lui-même – qu'elle identifie les individus qui ont jeté cette pancarte sur Fournier. Ils doivent assumer l'entière responsabilité et, bien sûr, être punis en conséquence (...) Je crois que ce qui s'est passé aujourd'hui nous a fait reculer de nombreuses années. C'était une véritable jungle, dont nous sommes sortis vivants, victorieux et fiers (...) Cela faisait longtemps – ou peut-être pas si longtemps – mais cela faisait un bon bout de temps que nous n'avions pas vécu de telles choses ici. C'était la jungle."

Le match 4 est programmé ce dimanche.

Fil d'actualité