Mathieu Bayot, 36 ans, est ingénieur spécialisé dans l’énergie solaire et aussi arbitre de Jeep Elite depuis la saison 2015-16. Il a une particularité, il est Belge. C’est à ce titre que La Dernière Heure lui consacre ce matin un dossier.
Muté professionnellement à Montpellier il y a trois ans, il a demandé à la FFBB s’il pouvait officier en France:
“Je connaissais la responsable technique des arbitres (NDLR: Chantal Julien). Elle m’a fait savoir que ma participation à la Pro A ou Pro B serait délibérée en commission. En parallèle, Johnny Jacobs, instructeur FIBA belge, a appuyé ma demande. En arrivant fin août au stage, j’ai appris que j’officierais en Pro A et que mon premier match aurait lieu dans la salle mythique de Beaublanc à Limoges. Moi qui étais dans le doute quelques semaines avant, je me retrouvais face à un nouveau défi hypermotivant.”
Mathieu Bayot est absolument ravi de l’accueil que ses collègues français lui ont réservé:
“Je connaissais la plupart des arbitres mais je craignais certaines remarques. Il n’en fut rien, au contraire ! Je me rappellerai les premiers mots du président de la commission d’arbitrage : « Mathieu, la France est une terre d’accueil et nous tenons à cette réputation ». Mes collègues ont été particulièrement bienveillants. Pour eux, les meilleurs doivent officier sur les meilleurs matches. Pas question de manigances, de rumeurs et de jeu d’influence pour conserver son statut à tout prix. »
A Bruxelles dernièrement, Mathieu Bayot a assisté à la finale de la Coupe de Belgique entre Mons et Ostende. Il a été choqué par la permissivité des arbitres vis à vis des coaches:
« En France, l’un des deux coachs ne serait pas resté plus de 5 minutes sur le terrain. »
A lire la semaine prochaine sur BasketEurope, une longue interview de Chantal Julien, la responsable des arbitres du haut niveau.
