Comment abordez-vous ce All-Star Game ?
C’est un petit moment pour souffler et pour me rappeler que je fais du basket pour le plaisir. Pendant la saison, c’est compliqué de profiter même si on le fait dans d’autres choses comme les moments serrés. Là, on en profite au sens propre du terme. Ça fait du bien de décompresser.
Avez-vous reçu des consignes du coaching staff pour savoir comment vous comporter ?
Evidemment, il nous dit de faire attention à notre corps, de ne pas faire n’importe quoi mais quand même de profiter du moment.
Avez-vous le temps de profiter du public, de voir ce qui se passe autour du match ?
Certes, il y a un match à gagner mais pendant trois quart-temps, c’est plutôt du show et pendant le dernier on essaie de gagner le match. Mais il y a le temps de profiter et c’est clairement fait pour ça, retrouver tous les joueurs un peu plus détendus, de ne pas avoir cette adversité que l’on a quand on les rencontre en club. On voit des visages que l’on n’a pas l’habitude de voir et c’est cool.
Le All-Star Game fait-il partie de votre culture ? Le regardiez-vous quand vous étiez jeune ou étiez-vous davantage fan du All-Star Game NBA ?
Les deux. J’ai toujours regardé le All-Star Game qu’il soit français ou NBA depuis très jeune. Je venais souvent ici, je faisais des photos avec les All-Stars à la fin du match, et aujourd’hui c’est mon troisième. Franchement c’est dans ma culture.
Certaines photos vous ont-elles marqué ?
J’en ai avec tout le monde. Antoine Diot, Steve Tchicamboud, Amara Sy, Edwin Jackson, Andrew Albicy…
Cette fois, vous avez été plébiscité par le public. Qu’est-ce que ça représente en plus ?
Ça fait plaisir de voir qu’il y a du monde qui a voulu récompenser mon travail. Je suis content et je ne peux dire que merci à ceux qui ont voté pour moi. Peut-être que sans eux je ne serais pas là. Je suis content de faire partie de cette aventure une nouvelle fois.
Quels sont les moments que vous appréciez durant ce All-Star Game ?
C’est vraiment un tout. Comme je l’ai dit, c’est de voir des joueurs des autres équipes. D’habitude, on ne se sourit pas, c’est la guerre sur le terrain. Là, que ce soit les All-Stars monde ou les All-Stars français, on se voit dans un autre contexte et tout le monde est souriant. C’est ça que j’aime durant ces deux jours de All-Star Game.
Comment vous sentez-vous physiquement ?
Un peu fatigué. J’ai eu une petite béquille hier (NDLR : contre le Real Madrid). J’ai fait des soins hier et aujourd’hui, ça va aller. Comme je l’ai dit, je ne viens pas ici pour faire le feu-follet, pour courir partout. C’est plus pour vivre un beau spectacle.
Y a-t-il d’autres moments dans l’année où vous participez à ce genre d’évènement ludique ?
Le All-Star Game et le Quai 54. Ce sont les deux seuls moments où je peux jouer comme j’en ai envie. Parfois tirer du milieu de terrain, prendre des tirs que je n’ai pas l’habitude de prendre en club. Quand j’étais jeune, j’étais un joueur qui osait un peu tout, un peu fougueux et avec le temps, en espoir, en professionnel, je me suis calmé, j’ai réussi à me cadrer dans mon jeu, d’être quelqu’un qui essaie de leader une équipe. Non pas que je l’ai perdu, mais j’utilise moins ce côté un peu fou-fou que j’avais quand j’étais jeune. Jeune, j’ai fait un tournoi pro-amateur, le dans le 77 à côté de chez moi. Il y avait Mathias Lessort et Guerschon Yabusele dans mon équipe et on a joué contre Sylvain Francisco. Du beau monde.
Certains de vos équipiers à Monaco seront demain vos adversaires. Avez-vous commencé à vous chambrer ?
Evidemment qu’ils ont commencé, ça fait deux ans de suite qu’ils gagnent. Ils m’en ont déjà parlé. Mike (James) m’a dit : vous allez enfin gagner cette année ? » J’ai répondu « j’espère, on verra. » C’est bon enfant.
Vous allez avoir Pierric Poupet comme coach. Vous le connaissez depuis l’ASVEL. Quelle relation avez-vous avec lui ?
Une super bonne relation. Il était assistant coach quand j’étais à l’ASVEL. Il me faisait bosser sur les pick and rolls en me demandant de lever la tête, des choses que j’ai gardées. Depuis, on garde contact. On s’écrit de temps en temps. Je suis content pour lui qu’il soit récompensé de cette manière et que l’on puisse à nouveau travailler ensemble.
A l'Accor Arena de Paris