Vainqueurs de l'Anadolu Efes (103-99) mardi en Euroleague après deux prolongations, les Villeurbannais ont enchaîné deux victoires sur la scène européenne pour la première fois cette saison. De quoi ravir les supporters rhodaniens et Michel Veyronnet, directeur sportif du club, qui est revenu sur cette belle soirée au micro du Progrès.
"C’était magnifique ! Il ne faut pas oublier que c’était notre quatrième match en sept jours, avec cinq jours de déplacement, vers Athènes et Le Portel. Remporter trois victoires avec un effectif qui a été limité en raison des blessures, alors que nous avons un groupe réduit, est une vraie performance. Chapeau les gars ! Bravo aux joueurs et au staff pour leur courage et leur solidarité. Parce que c’est un travail de galériens ! [...] Nous n’avons pas la profondeur de banc de nos concurrents, comme Efes Istanbul, qui aligne dix-sept joueurs ! La victoire de mardi est un très beau cadeau de Noël pour l'équipe, les dirigeants, et tous les salariés du club."
Malgré ce beau succès, l'ASVEL continue de squatter le bas du classement, en se retrouvant toujours dernier de l'Euroleague. Mais pas de quoi décevoir Veyronnet, compte tenu des budgets des autres écuries européennes, et des performances plus satisfaisantes de l'ASVEL en championnat.
"Je pense que nous optimisons le peu de moyens que nous avons. En championnat, nous sommes dans le trio de tête avec Monaco et Paris, qui ont les deux plus gros budgets. Et en Euroleague, nous sommes la seule équipe dont la masse salariale se situe en dessous du fair-play financier. Quand vous allez jouer contre l'Hapoël Tel-Aviv, vous affrontez Vaislije Micic, dont le salaire est équivalent à la masse salariale de l'ASVEL..."
Une différence de moyens qui n'empêchent pourtant pas les hommes de Pierric Poupet d'embêter les plus grands clubs du vieux continent.
"Quand nous rentrons sur le terrain, aucun d'entre nous ne pense que nous n'avons pas les moyens de gagner le match. Nous avons inquiété l'Hapoël, Barcelone, le Panathinaïkos, Valence, qui est aujourd'hui deuxième, ou encore Monaco, contre qui nous menions de 15 points à la mi-temps, chez nous, en championnat. Si les planètes s'alignent, l'ASVEL peut remporter des trophées."